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juillet 2015

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Le 31 juillet 1977 — il y a 38 ans jour pour jour — tombait Vital Michalon, mortellement touché par une grenade offensive lors d’une manifestation contre le projet de centrale nucléaire sur le site de Creys-Malville dans la Creuse. Il fut le premier militant d’une manifestation écologiste tué par les forces de l’ordre dans l’État français.

Quelques mois après la mort de Rémi Fraisse dans des conditions similaires sur la ZAD de Sivens, et alors que le gouvernement menace d’intervenir violemment à Notre-Dame-des-Landes, il nous semblait important de se souvenir de cet évènement dramatique. La façon dont est assumée la répression de ces derniers mois (éborgnés au Flash-ball & LBD 40, inculpations et condamnations en série, etc.) par le gouvernement et les forces de l’ordre n’augure rien de bon pour les mobilisations futures, notamment contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes…

Au moment ou le ministère de l’intérieur indique ne pas vouloir suspendre l’usage des armes soit-disant « non-létales » de types Flash-ball ou LBD il est important de se mobiliser contre les tentatives de l’Etat français de normaliser son arsenal qui blesse, mutile et parfois tue.

A ce sujet, il est à noter que le collectif Pont-de-Buis 2015 organise un week-end d’actions (le 25 octobre) contre l’usine Nobelsport, située dans le Finistère. Cette date coïncidera avec l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sivens. Le but de cette mobilisation est de faire connaître, dénoncer et bloquer l’usine Nobelsport, qui fabrique des grenades lacrymogènes et des balles de défense servant aux forces de l’ordre. Nous appelons l’ensemble de nos sympathisants et militants à participer à cette mobilisation.

La Gauche Indépendantiste.

Le texte qui suit a été publié par le collectif Pont-de-Buis 2015. Ce collectif appelle à bloquer le 25 octobre prochain lors d’ un week-end d’actions, l’usine Nobelsport fabricant de grenades lacrymogènes et de balles de défense, situé dans le Finistère.

Une première tentative avait eu lieu à la suite des mobilisation en réaction à la mort de Rémi Fraisse, tué par la police, sur la ZAD de Sivens en Occitanie.

Le texte complet de l’appel pour le 25 octobre est là et notez que ce collectif sera présent à l’université d’été de la Gauche Indépendantiste le 13 septembre (détail programme ici). Le texte ci-dessous retrace l’histoire du site, nous diffusons ces infos car nous contestons bien évidemment la légitimité de la police et de l’armée française en Bretagne mais aussi car nous partageons avec les initiateurs des points de vue convergeant sur le refus de l’économie militariste et de la logique répressive de l’état contre les rébellions populaires qui s’alourdit ces derniers mois.

Bretagne-info.

Histoire locale, Pont-de-buis et l’industrie.

Pour qui s’intéresse aux infrastructures qui en France arment les polices européennes, l’usine Nobel Sport de Pont de Buis fait force de loi. Ancienne poudrerie royale sous Louis 14, aujourd’hui dirigée par Gille Roccia, l’usine dont le siège social est situé à Paris contient 6 administrateurs. On peut dire que dans ce village de 3000 habitants l’usine de fabrication de poudres en tout genre est la plus ancrée dans le territoire. Née à la fin du 17ème siècle, principale poudrerie de la région elle a peu à peu donné naissance à la plus jeune commune du Finistère. La charge historique de ce village est essentiellement contenue dans les ruines qui abritaient jadis les poudreries royales, et qui jouxtent aujourd’hui les infrastructures de Nobel Sport. La topographie du village est pour le moins inattendue. Coupé en deux par une rivière, une colline au sud rassemble l’essentiel des habitations et sa voisine au nord contient les 4 km d’enceinte de l’usine.

Pourtant si le nom de ce village résonne dans nos oreilles c’est pour son histoire récente. Le 26 octobre 2013 Pont de Buis occupe tous les journaux télévisés lorsque plusieurs centaines de personnes bardées de bonnets rouges montent à l’assaut d’un portique écotaxe. Évidement la police réplique, et une fois de plus quelqu’un perd sa main en cherchant à renvoyer une grenade offensive. Les média s’en emparent et le mouvement des bonnets rouges prend son envol. Ironie de l’histoire, un habitant de Pont-de-buis perd sa main à cause d’une arme potentiellement fabriquée dans l’usine qui a fait naître son village.

Pour rappel, le mouvement des bonnets rouges émanait à Pont-de-buis d’une conjonction entre le début d’une lutte dans les usines agroalimentaires en déroute et le refus de l’écotaxe parmi les plus gros agriculteurs du département. Notables et ouvriers réunis sous la même bannière.

Et quelque soit l’ambivalence de cette étrange composition, ce mouvement a eu le mérite de mettre en lumière le point de convergence entre ce qui constitue les deux principales courroies de l’économie finistérienne: l’industrie agroalimentaire d’un coté, et l’industrie militaire de l’autre.

Pont-de-buis est à l’évidence le point d’orgue de cette conjonction. Village né de l’industrie militaire, détruit par cette même industrie le 7 août 1975 lorsqu’une explosion tue 4 personnes et souffle 3 kilomètres de maisons, réinvesti plus tard par les ouvriers de l’agroalimentaire, qui se trouvent aujourd’hui brisés par les licenciements à répétition. En somme Pont de Buis concentre tout le désastre économique de ce département.

Pour l’agro-industrie c’est simple, si la faillite programmée par la grande distribution n’a pas raison des agriculteurs, l’état des terres qu’ils cultivent finira de les achever et la production massive de bonnet rouges Armor luxe vendu 5 euros aux manifestants ne changera rien au désastre annoncé.

Aucune analyse ne résume aussi bien l’état de l’agro-industrie bretonne que le décret signé par Stéphane le Foll en janvier 2014 autorisant l’extension des porcheries en Bretagne. Chaque producteur peut à présent agrandir son élevage jusqu’à 5000 nouveaux porcs par an. Et si certains doutent encore de l’effet néfaste d’une telle mesure, il suffit de passer devant une porcherie industrielle pour s’en convaincre. Mais si l’industrie agroalimentaire ne présente plus d’intérêt que pour le sursis permanent qu’elle concède à son inévitable extinction, il nous revient quand même de s’intéresser à ce qui fait la particularité finistérienne en matière de production d’armement. Car ce domaine d’activité a pignon sur rue dans ce coin de la Bretagne.

On retient souvent du Finistère sa combativité contre le nucléaire avec sa lutte déjà légendaire contre une centrale en pays bigouden. Ce que, par contre, on a tendance à oublier, c’est qu’à trente kilomètre à vol d’oiseau de Plogoff, une base de sous marin nucléaire s’est implanté depuis le milieu des années 60, expropriant au passage 400 propriétaires et 6 exploitations agricoles. Autour d’elle, un entrepôt de missiles nucléaires sous la colline de Gwenvenez, le port militaire de Brest, une des plus importante école de gendarmerie du pays, trois compagnies des troupes de choc des fusillier marin à Brest Lanveoc et l’Ile Longue, et une usine de fabrication d’armes pour le maintien de l’ordre. Et pour couronner le tout, une centrale nucléaire en démantèlement depuis plusieurs dizaines d’années à Brénilis.

Bien des luttes ont été menées contre ces infrastructures, permettant parfois de neutraliser leur extension. Entre le début des années 80 et 95 les mobilisations se succèdent sur la presqu’île de Crozon, bloquant notamment le projet d’une nouvelle base sous-marine au Cap de la Chèvre.

Reste qu’aujourd’hui l’industrie de l’armement est l’un des principaux secteurs d’activité. Non qu’il permette à tout le monde de trouver un travail, mais il tente de s’insinuer dans la vie de ce territoire, de devenir l’élément central du décor. Élément central qui a d’ailleurs chassé sans réserve et par l’injonction de l’Europe une part importante des activités côtières de la presqu’île de Crozon.

Il faudrait être fier d’avoir à côté de chez soi des bunker à sous-marin qui ont abrité successivement et depuis1971 Le “Redoutable”, le “Terrible”, le “Foudroyant”, l’ “Indomptable”, le “Tonnant”, et plus récemment, l’”Inflexible”, le “Triomphant”, et encore, le “Téméraire”.

C’est dire si les contingents du maintien de l’ordre à la française avaient de l’humour en 2012 en nommant l’opération « CESAR » pour Notre-Dame-des-Landes.

Dans les années 80 même, la petite industrie de la terreur nucléaire a cru bon de chercher une nouvelle clientèle dans cette région pour lui vendre abris anti-atomiques, tenues étanches, rations alimentaires lyophilisées, ou encore combinaisons et autres compteurs Geiger. Comme une manière de dire aux habitants de la pointe bretonne, vous êtes au bout du monde, restez-y, enfermez-vous, la catastrophe n’est pas loin et personnes ne se soucie de votre existence. C’est simple, qui vit aujourd’hui sur la presqu’île de Crozon est pris en étau entre les récifs vertigineux de la côte et un vaste champs d’expérimentation militaire. Triste sort pour une si belle région.

Depuis 2008, Sarkozy et Hollande sont venus successivement fanfaronner sur la presqu’île pour féliciter l’accueil d’un nouveau missile nucléaire, le M-51 et l’agrandissement des hangars de maintenance. Un des cadre de la maîtrise d’œuvre ira même jusqu’à se vanter des plus aberrantes vérités : « Jamais nous n’étions allés aussi vite pour valider une arme aussi complexe. », de quoi avoir des sueurs froides.

Lors de sa campagne présidentielle en 2012, l’actuel président paraphrasait François Mitterand :

« La stratégie de la France, pays détenteur de l’arme nucléaire, n’est ni offensive, ni défensive, elle est de dissuasion… »

Le moins que l’on puisse dire c’est que sur le terrain du maintien de l’ordre historiquement attaché à cette doctrine, l’effet essentiellement dissuasif de ses apparitions s’est en quelques années dissout sous le nombre croissant de blessés et tués par les armes produites en France, ce au quatre coin de l’Europe et jusqu’au Moyen-Orient. La dissuasion atteint toute ses limites dès lors qu’elle trouve face à elle une détermination sans faille.

Un article du Télégramme datant de juin 2013 s’étonnait des failles de sécurité de la base sous-marine de l’île longue, et plus récemment des drones ont survolé la même base sans se faire intercepter. Tout porte à croire que la portée dissuasive de tous ces équipements dissimule très mal les failles matérielles qu’ils abritent. Nous étions à ce propos surpris le 3 décembre 2014 lorsqu’à 200 manifestants marchant autour des grilles d’enceinte sous une discrète escorte policière, nous avons constaté que le site était à l’arrêt. Il s’agissait alors d’une manifestation qui faisait suite à la mort de Rémy Fraisse un mois plus tôt sur la Zad de Sivens. Les règles de sécurité pour une telle industrie imposent des contraintes de production drastiques et sous contrôle. Aussi la présence d’une foule hostile autour du site constitue déjà un danger suffisant pour interrompre la production.

Nobel Sport est un monstre aux pieds d’argile qui permet aux forces de police et de gendarmerie de tuer et mutiler impunément nos compagnons de lutte.

Retrouvons-nous à Pont de Buis le week-end du 25 octobre 2015.

Il est bien difficile de s’informer de façon régulière sur le Kurdistan, les grands médias ne rentrant pas dans les méandres de l’histoire tourmentée de ce peuple éclaté sur quatre états et sur les multiples composantes de son mouvement de libération nationale.

Certains sites aident tout de même à suivre de façon régulière la situation au Kurdistan, petite revue de presse virtuelle francophone :

Le site des Amitiés Kurdes de Bretagne qui œuvrent depuis de très nombreuses années pour l’amitié entre les bretons et les kurdes, organisent des missions d’informations sur place, prennent part aux mobilisations en Bretagne (essentiellement à Rennes). Suite au développement du conflit entre les Kurdes et DAESH ce site propose régulièrement des infos mises à jour avec des cartes interactives.

Le blog Kurdiscat fait un travail similaire en Catalogne. Facile à lire pour les francophones.

Mentionnons également le site actukurde du réseau d’information libre de la  Mésopotamie.

Le site de l’organisation anti-répressive communiste belge Secours Rouge a publié très récemment un mémento très complet de la géographie et du panorama politique de la résistance Kurde et met à jour régulièrement son dossier Kurdistan.

Signalons également le récent blog “Nouvelle Turquie” visiblement proche de la gauche communiste révolutionnaire turque qui dans toutes ses composantes soutien le droit des Kurdes à l’autodétermination et combat bien souvent aux cotés du PKK.

Cette liste est non exhaustive.

Bretagne-info.

Robert Neal Baxter

(Ezel eus strollad labour etrebroadel BNG)

Da greisteiz d’ar 25 a viz Gouere, Devezh Broadel Galiza, en em gavas en tu all da 25.000 den bodet en unan eus plasennoù pennañ Sant-Jakez, kêrbenn ar vro, o kanañ a-gevret kan broadel Galiza goude ma oa bet lennet ar manifesto unvan gant tud brudet pe vrudetañ ar bed ar sevenadur hag ar c’hevredigezhioù. Ar bazenn gentañ e vo evit kregiñ da sevel ul listenn c’halizeg unvan distag diouzh an holl strolladoù spagnolat da geñver an dilennadegoù stad ar bloaz-mañ.

Evel bep bloaz e kemeras perzh er vanifestadeg Bloc’had Broadelour Galiza (BNG), aozadur brogarour pennañ ar vro. Un darvoud istorel e oa ar bloaz-mañ, avat, rak evit ar wezh kentañ e oa bet galvet d’ur vanifestadeg unvan gant ur gensavenn geodedel ledan, Evit an Unvaniezh, dezhi da lugan A Nación Galega (‘Broad Galiza’).

Mont a reas meur a aozadur da heul ar galv, en o zouez ar sindikad broadelour Kengevread Etresindikadel Galiza (CIG), ar sindikad spagnolat Bodadoù ar Vicherourion (CCOO), ar c’hevread Sevenadur Galiza, hag ar gevredigezh Distreiñ d’ar Vro, a zifenn gwrioù galiziz rediet muioc’h-mui da vont kuit o klask labour en estrenvro, ouzhpenn meur a strollad hag aozadur politikel all: Strollad Komunour Pobl Galiza (PCPG), Cerna (strollad disrannet diouzh Anova), ar Bloc’had Dizalc’hour, Bremañ Galiza (nevez savet gant ez-izili Nós-UP, emzivodet e miz Mezheven), Kengevreadur Galiza (CG), Engouestl evit Galiza (CxG) ha zoken an aozadur spagnolat Tu-kleiz Unvan (IU, liammet ouzh Strollad Komunour Spagn).

Diouzh e du, avat e kavas gwell Anova (strollad savet gant tud aet kuit diouzh BNG deuet da vezañ abaoe kevelerion IU e Parlamant Galiza) aozañ ul lid evite o-unan penn ha daoust ha ne oa ket bet galvet gante d’ar vanifestadeg unvan e voe zisklêriet gante memestra e c’hellfe izili ar strollad kemer perzh er vanifestadeg mar felle dezhe…

E meur a lec’h dre ar vro e oa bet prientet an devezh bras gant predoù hag oberezhioù dudi hag arc’hadur all er sizhunioù kent, met loc’han a reas an traoù da vat en derc’hent, da greisteiz d’ar 24, ma oa bet sinet un emglev anvet Disklêriadur Bonaval etre BNG, EH-Bildu (Euskadi) ha CUP (Katalonia).

Nebeut war-lerc’h e oa bet aozet gant Galiza Nova (yaouankizoù BNG) al lid hengounel gant prezegennoù hag arvestoù sonerezh evit dougen bri da gCastelao, tad ar vroadelouriezh galizeg a-vremañ, ha Rosalía de Castro, ar varzhez vroadel.

Da 8 eur noz e loc’has ar manifestadeg unvan ar yaouankizoù, dezhi da lugan Venceremos nós! (‘Trec’h e vimp!’), galvet a-gevret gant Agir, Briga, Comités, Galiza Nova, Isca!, Liga Estudantil Galega, Terra ha Xeira, ha da c’houde an holl da bakañ ur banne er Festigal, ar gouel broadelour bras aozet gant Galiza Nova hag an diazezadur Galiza Sempre a bad betek serr an noz d’ar 25 gant arvestoù sonerezh evit mann, kendivizoù, levrioù da werzhañ ha kevredigezhioù a bep seurt.

Poltred @galizacontre info https://twitter.com/gzcontrainfo?lang=fr
Poltred @galizacontre info https://twitter.com/gzcontrainfo?lang=fr

Suite au rejets par le Tribunal Administratif des recours concernant les lois sur l’eau et les espèces protégées, les partisans de la construction d’un aéroport à Notre-Dame-Des-landes ont vivement appelé à l’évacuation militaire de la ZAD.

La fin du combat juridique ?

Outre les interrogations sur l’indépendance de la justice que soulève ces rejets (Le Tribunal Administratif de Grenoble, lui, annulait il y a peu un projet infra-structurel sur la commune de Roybon au motif de problématiques concernant la loi sur l’eau sont similaires), il semble nécessaire de rappeler que de nombreuses autorisations sont encore nécessaires (défrichement, déplacements, campagnol amphibie, permis de construire…). De plus, ces rejets vont faire l’objet d’un appel en cour administrative, et nous rappellerons que c’est suite à un jugement en appel que le projet d’extension de Donges Est avait été annulé en 2009.
Le combat juridique a pu montrer son efficacité, notamment en retardant l’avancée du projet, mais il apparaît de plus en plus clair que la résistance sur le terrain sera décisive.

Des connivences entre UMP, PS et Vinci

Les appels convergents de l’UMP/républicains et du PS local au gouvernement montrent parfaitement la connivence idéologique existant entre les deux appareils politiciens, si certains en doutaient encore. Ces liens idéologiques vont d’ailleurs de pairs avec les liens unissant la multinationale Vinci et les appareils de pouvoir. Rappelons qu’en 2009 l’appel d’offre sur la concession du projet d’aéroport, remporté par Vinci, avait été lancé alors que le préfet de Loire-Atlantique était un certain Bernard Hagelsteen, aujourd’hui conseiller de Pierre Coppey, président de Vinci-Autoroutes. L’année dernière, c’était Loic Rocard (fils de…) qui était nommé au cabinet de Manuel Valls. Or, celui que l’on présente comme « l’ingénieur en chef » du premier ministre, en charge de l’énergie, des transports et de l’environnement, occupait précédemment le poste de directeur d’exploitation de Cofiroute, filiale de Vinci-Autoroutes.
Le constat sur les intérêts de classe communs entre membres du gouvernement et de l’appareil d’État et la multinationale Vinci est évident. Les récentes déclarations bellicistes de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve montrent qu’à ces intérêts commun s’ajoutent aussi une très certaine stratégie d’intervention sur la ZAD.

nijugesniprison

Une intervention violente se prépare

C’est ce que beaucoup disent pressentir sur le terrain. En octobre-novembre, comme lors de la tentative d’évacuation de l’opération César en 2012 ? En janvier, après les élections régionales ? Ce qui est sûr c’est que l’État se prépare. En effet, au mois de mai dernier Stephan de Ribou, militaire de carrière ayant dirigé plusieurs interventions à l’étranger, est nommé sous-préfet de Loire-Atlantique spécialement dédié à la question de Notre-Dame-des-Landes. Il est présenté par presse-océan le 9 juillet devant son  « bureau arborant des petits airs d’état-major, avec des cartes du département épinglées sur les murs. Le nom de Notre-Dame-des-Landes y figurant en gros caractères ». L’image que veut donner la préfecture est parlante.
Quelques mois après la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sievens, ceci augure de funestes projets. D’autant que la ministère de l’intérieur vient récemment de réaffirmer son intention de ne pas suspendre l’utilisation d’armes dites non létales types Flash ball ou LBD.

Résister à l’évacuation de la ZAD !

La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-landes n’est pas une simple bataille juridique sur des problèmes environnementaux, mais bien un épisode de la lutte des classes, de la bataille pour la démocratie pour que les masses contrôlent leur cadre de vie en Bretagne ou ailleurs.
Cette bataille doit continuer à se mener sur tous les fronts, juridiques certes, mais aussi sur le terrain pour s’opposer à toute tentative d’évacuation de la ZAD ou de prospection quelconque pour un début de travaux et par des actions de masses contre les intérêts, locaux et activités des promoteurs de l’aéroport.
Nous appelons l’ensemble de nos sympathisants et militants à continuer à participer à la résistance à l’aéroport et son monde en respectant la complémentarité des formes de luttes.
Nous réaffirmons notre totale et entière solidarité avec l’ensemble des militants inculpés, condamnés, incarcérés, matraqués, éborgnés, blessés pour leur participation à cette lutte.

La Gauche Indépendantiste.

Peggy O’Hara zo aet da anaon d’ar yaou 16 a viz Gouere e Derry,  e norzh Iwerzhon, d’an oad a 84 bloaz.

Brudet e oa dreist-holl evit bezañ roet buhez da bPatsy O’Hara. He mab a oa bet an eil eus an 10 merzher republikan a varvas diwar harz-debriñ. Yuniñ a reas e-pad 61 devezhiad da gaout ur statud a brizoniad politikel.

Tra-mor n’eo ket ken brudet eget Bobby Sands dreist-holl peogwir e oa ezel Patsy eus an INLA (Irish National Liberation Army), komunourien ha sokialourien radikal ar republikaned.

patsy_poster

E vamm avat, Peggy, a oa chomet feal a-hed he buhez goude marv he mab d’ar mennozhioù sokialour ha dizalc’hour a oa re an INLA hag e strollad foran : an IRSP (Strollad Republikan ha Sokialour Iwerzhon).

Brudet e oa evit bezañ aliet d’ar mammoù all a oa o mibien o yuniñ da chom hep klask kendrec’hiñ anezho da chom a-sav gant an harz-debriñ.

Derc’hel a reas Peggy O’Hara a-hed ar bloavezhioù betek n’eus ket pell zo gant ar mennozhioù dispac’hel a oa bet re he mab hag e genseurted hag a embanne bezañ hered stourm James Connoly.

E 2007 ec’h en em ginnigas evel republikanez « dizalc’h » hep kuzhaat ar pezh a soñje diwar-benn emglev  peoc’h ar gwener mat, disrann padus an enezenn , ar polis nevez. Ne oa ket bet  dilennet. D’ar c’houlz se ez eo tost da 300 den bet toull-bac’het d’ur mare pe d’un all, evit strollad-mañ strollad o devoa galvet a zevri da vouezhiañ eviti.

Hec’h interamant bet dalc’het d’ar sadorn 18 a viz Gouere zo bet arouezhius eus he buhez stourm ha poan. A-raok ma kuitaje an arched he zi e Buncrana Road e Derry e oa deuet ouzhpenn d’ar c’hantadoù a annezidi ur bagadig soudarded kuzhet o fas da dennañ taolioù fuzuilh war-zu an oabl, a-benn rentañ enor dezhi e-giz ma rae ar republikaned er bloavezhioù emgann.

Peggy Ohara

Tost da hanter-kant den, gwazed ha merc’hed, ur skerb du war o fas, o doa graet an hent betek ar vered evit diskouezh n’eo ket bet ankouaet gant an INLA pegen skouerius e oa bet Peggy O’Hara a-hed he buhez a stourmerez, moarvat ivez da zegas da soñj d’an holl e chom da dizhout pal politikel merzherien Long Kesh.

Trouz zo bet er c’hazetennoù, gant al lealourien hag ar polis gant kement a skeudennoù a ziskouezh splann n’eo ket e peoc’h c’hoazh an enezenn c’hlas, dreist-holl p ‘emañ an INLA o kemer perzh en harz-brezel hervez-kont !

An holl republikaned radikal (IRSP, CSM 32, Republican Sinn Fein…) a oa deuet d’an obidoù evit kimiadiñ diouzh Peggy O’Hara int ivez daoust d’an disemglevioù politikel a zo kenetreze, kement-se zo gwir ivez evit ar Sinn Fein « bras » (hini Gerry Adams) koulz hag an SDLP o deus rentet enor dezhi ha lâret kenavo da viken d’ar vaouez, d’ar stourmerez ha d’ar vamm he doa servijet en un doare kalonek ha ken feal, hep plegañ, stourm ar brizonidi politikel hag hini Iwerzhon, dieub, unvan ha sokialour.

savederry

Pour la première fois la Gauche Indépendantiste vous donne rendez-vous les 11, 12 et 13 septembre à Plougonver dans le Trégor (voir plan en fin d’article) pour trois jours de réflexions, d’échanges, de revendications et de fêtes.

Voici la première mouture du programme. N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour vous inscrire et à largement diffuser l’info !

(Cliquez ICI pour télécharger le programme en PDF)

Universite_Ete_Breizhistance_Skol_Veur_Hanv_2015_P1

Universite_Ete_Breizhistance_Skol_Veur_Hanv_2015_P2

Le « Dibar » se situe au lieu-dit « Kergalaon »
sur la commune de Plougonver :
https://goo.gl/maps/yIBo8

L’article qui suit est tiré du blog du NPA du Pays de Rennes qui continue à informer sur les résistances ouvrières en cours  à l’usine de PSA La janais.

Bretagne-info.

C’est en restant organisés, nombreux, mobilisés que nous pourrons faire reculer le patronat qui mange le fric sur le dos des créateurs de richesses, nous les petits salaires !

Après la fermeture du site d’Aulnay, la direction de PSA poursuit sa politique de restructuration des sites en même temps que la construction de nouvelles implantations sont à l’ordre du jour au Maroc et en Algérie. Des restructurations qui signifient aggravation des conditions de travail et suppressions de primes, service de transports… Mais les salariéEs résistent pied à pied.

Depuis plusieurs semaines, beaucoup de rumeurs circulaient sur les nouveaux horaires. Le 29 mai, l’annonce par la direction de ces nouveaux horaires (7 h à 15 h 12), accompagnés de la suppression de la prime d’équipe (liée aux horaires pénibles) et des cars, a déclenché la contestation.

La CGT a annoncé le 1er juin un débrayage dès le lendemain. Forcée par la colère des travailleurs, la CFDT s’est jointe à l’action, mais lors du débrayage, la CFDT a dit que, contrairement à la CGT, elle accepterait une perte de salaire ! Dès lors, difficile de poursuivre un mouvement pour changer le rapport de forces.

Pour combler les « pertes » de production liées au débrayage et aux multiples pannes, la direction a annoncé 8 demi-heures supplémentaires… alors qu’elle nous a fait chômer le 29 juin ! Un très bon choix puisque grâce à ça, nous nous sommes réunis à chacune des 8 demi-heures avec la CGT !

Rester organiséEs et mobiliséEs

La lutte s’est prolongée durant tous le mois de juin : 4 ­débrayages entre le 8 et le 11 juin, puis tous les jours de la semaine du 15 au 20 juin pour réclamer le maintien du salaire intégral, des cars et dire non à la flexibilité. Grâce à ces actions, avec plus les 800 signataires de la pétition, la suppression de la prime sera dégressive et ne débutera qu’en janvier 2016, prime de panier de 2 euros par jour travaillé. Ridicule !

Malgré nos mobilisations, la direction maintient la pression en imposant 1 h supplémentaire le 7 juillet pour ferrage et peinture, 30 minutes les 8, 9, 15 et 16 juillet pour tous les ateliers sauf l’emboutissage. Tout cela à cause des pannes !

En fait sur plusieurs sites PSA, les salariéEs s’opposent aux attaques de la direction. À Mulhouse, Poissy, Trémery, Sochaux, les débrayages se multiplient contre les samedis gratuits, les overtime1 et la multiplication des sanctions.

Nous exigeons la fin de la flexibilité, et des investissements pour l’outil de production. C’est en restant organisés, nombreux, mobilisés que nous pourrons faire reculer le patronat qui mange le fric sur le dos des créateurs de richesses, nous les petits salaires !

Correspondance.

D’al lun 6 a viz Gouere ez eus tapet tud a orin eus stad-Spagn gant ar boliserien diwar urzhioù lezvarn enep spontour Madrid evit bezañ bet o vrezeliñ a gevret gant stourmerien Kurd ar YPG er Rojava (Kornog Kurdistan).

An daou zen yaouank tapet zo perzh deus ur strollad komunour er stad Spagn . Kemeret o defe perzh er vrigadenn etrevroadel aozet diwar intrudu komunisted Turkia an MLKP (Strollad Komunour Marksour Leninour) a soñj dezhe eo reizh harpañ ar gurded da gaout ur stad dizalc’h ha da daliñ ouzh islamourien DAESH e Syria pe en Irak.

Goude bezañ bet tamallet dezho bezañ kemeret perzh en un emgann diavaez a vije kontrol da interestoù stad-Spagn int bet laosket da vont hep kaout an aotre da guitaat  ar stad.

Meur a dolpadeg hag a gemmenadennoù zo bet evit goulenn ma vijent laosket da vont didamall.

An daou zen yaouank a vije bet filmet ha poltreded er Rojava o tibuniñ gant ar banniel ruz ha hini republik Spagn.

Ur stourmerez ha komunourez all anvet Ivana Hoffman , deuet eus Alamagn, oa marvet war an hevelep talbenn un nebeud mizioù zo.

Comme beaucoup d’autres organisations politiques , associatives , regroupements divers et syndicats nous vous invitons à venir à Vigneux-de-Bretagne ce week-end pour le rendez-vous traditionnel des opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Outre l’aspect festif et convivial il y aura de nombreux débats critiquant la logique productiviste et l’aéroport et son monde.

C’est un moment important aussi pour montrer son soutien à l‘ACIPA mais aussi aux occupants de la ZAD sans qui ce projet inutile aurait pu voir le jour.

Notre organisation comme d’autres sera sur place , avec sa table de presse, passez donc nous voir pour parler des luttes en Bretagne, des élections régionales, de notre université d’été et nous poser vos questions.

La Gauche Indépendantiste.