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LE BNG avec les peuples de l’État français : Non à la contre-réforme du travail!

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La plus importante organisation indépendantiste Galicienne le BNG a publié me communiqué ci-joint à propos de la lutte contre la réforme du code du travail dans l’état français. 

Avec les peuples de l’État français : Non à la contre-réforme du travail!

Le Bloc Nationaliste Galicien (BNG) tient à exprimer sa totale solidarité avec les peuples de l’État français et ses classes populaires dans le contexte des mobilisations menées contre la nouvelle loi Travail présentée par la ministre Myriam El Khomri au nom du gouvernement Valls.

Le BNG salue la réponse massive et déterminée du mouvement syndical, des organisations politiques, sociales, de la jeunesse et populaires qui ont manifesté leur profond désaccord avec ce revers des conquêtes dans le domaine du travail et des salaires. La loi El Khomri met effectivement fin à la loi des 35 heures, véritable enseigne du droit du travail français, et introduit dans le Code du Travail une série de mesures régressives similaires à celles déjà mises en place dans l’État espagnol, facilitant et élargissant les licenciements économiques, réduisant au maximum les indemnités et donnant priorité aux accords pris au sein des entreprises par rapport à ceux en vigueur dans chaque secteur.

Le projet de loi du gouvernement français s’inscrit dans un long processus de réformes régressives visant le monde du travail qui touchent les pays du centre et ayant comme but la restructuration des relations sociales de production au service du grand capital. Cette façon d’agir, partagée dans l’essentiel par tous les gouvernements européens qu’ils se réclament du camp conservateur, libéral ou ‘socialiste’, ne fait qu’étendre et prolonger le modèle néolibéral en place depuis deux décennies avec le risque de son accroissement à l’avenir à travers d’accords tels que le CETA et le TTIP. En même temps, les états qui soutiennent, poursuivent et donnent force de loi aux lignes directrices du grand capital abandonnent leurs fonctions sociales, fermant les yeux aux besoins criants des services publics, de santé, de logement, d’éducation ou de nourriture.

La Galice ressent toutes les injustices infligées aux différents peuples sous la forme des politiques régressives imposées par l’Union Européenne. Notre peuple a lui aussi souffert des mesures semblables à cette loi qui ont entraîné une hausse démesurée du chômage et une réduction des droits des travailleuSEs, une baisse des salaires et une dégradation de la protection sociale. Les différentes réformes imposées par Madrid, autant par des gouvernements du Parti Populaire (PP), que du Parti ‘Socialiste’ (PSOE), n’ont pas seulement servi à faciliter les licenciements à moindre coût pour l’employeur, mais ont aussi renforcé le pouvoir des patrons face aux travailleuSEs lors de la négociation collective, ce qui a provoqué à son tour un effondrement du marché du travail et l’aggravement de la précarité et de la temporalité. En outre, les soi-disant « politiques d’austérité » soutenues par l’UE ainsi que par les États membres n’ont fait qu’empirer la crise, renforçant le secteur bancaire, favorisant les grands groupes économiques et financiers dans tous les domaines, tout en minant les secteurs publics et faisant grimper la dette publique. L’effet de toutes ces mesures qui accentuent les pires aspects du système a été accru encore plus par l’absence de souveraineté et la dépendance économique dont souffre notre pays.

Le BNG reconnaît qu’il est indispensable que les différents peuples luttent pour empêcher le fauchage des droits du travail, la réduction réelle des salaires et de nouvelles poussées de chômage. Mais nous devons également passer à l’offensive pour conquérir notre souveraineté réelle afin de déclencher le processus de transformation sociale, porteuse d’une vie digne pour nos peuples et, en définitif, pour l’humanité toute entière. Il est essentiel de renverser l’Union Européenne au service du capital avec ses dessins économiques imposés. Les intérêts du capital transnational se heurtent directement à ceux des peuples qu’il est à nous de défendre à travers la mobilisation et de l’organisation populaires.

Vive la lutte des peuples d’Europe ! Santiago de Compostela, 8 juin 2016

Montse Prado Cores
Département de Relations Internationales du BNG

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