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mars 2017

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D’ar merc’her 5 a viz Ebrel da 6e noz e vo degemeret gant Digital Saint-Malo er c’hCamBuzz taol-lañs Qwant .BZH ur c’heflusker enklask doujus evit buhez brevez an implijerien.

Displeget e vo d’ar c’houlz-se gant krouerien Qwant abalalour da betra e c’hell bezañ un dibab talvoudus da geñver Google ha penaos e c’hell reiñ lusk d’an ekoreizhiad niverel e Breizh.

18,5 milion a euroioù zo bet rastellet e penn-kentañ ar bloavezh, ha dibabet eo bet Sant-Maloù hag ar c’hCambuzz evit lidañ doare Breizh ha brezhonek Qwant. Emichañs e vo gwelet kalz tud evit gellet eskemm gant implijerien hag aktourien an niverel breizhad a-benn gwelet ar pezh a c’hellfe bezañ graet asambles.

Program : kinnig Qwant BZH, eskemmoù digor diwar-benn divezouriezh ar web e Breizh, ar stourm enep monopoloù ar web, ar gwirioù diazez ha kement zo tout…

Perzhidi:
– Eric Léandri, Prezidant Qwant
– David Rouxel, Krouer Smiile

Mont-e-barzh digoust ha digor d’an holl, gwelloc’h enskrivañ.

L’Assemblée des Peuples de la Caraïbe (APC) est une dynamique de construction collective lancée par des organisations et des mouvements sociaux, politiques, paysans, syndicaux, de travailleurs, de femmes, étudiants et jeunes, artistes et intellectuels, écologiques, communautaires de base, de solidarité et non gouvernementaux de la Caraïbe.

Les principaux objectifs de l’APC sont : soutenir et contribuer au renforcement des mouvements sociaux et des organisations de la Caraïbe, favorisant leur convergence et leur articulation ; promouvoir une identité Caribéenne basée sur le respect de la diversité et sur la résistance face à toutes les agressions, aux manifestations de domination coloniale, et aux formes d’oppression impérialiste contre nos pays ; stimuler les luttes des peuples de la région face aux conséquences déprédatrices de la globalisation néo-libérale capitaliste et ses modèles de libre commerce bilatéraux et régionaux.

Dans cette assemblée siègent notamment des indépendantistes Martiniquais du Conseil National des Comités Populaires, le Parti Communiste Cubain, les indépendantistes de Puerto Rico…

Voici leur déclaration sur le conflit en cours en Guyane.

DÉCLARATION DE L’ASSEMBLÉE DES PEUPLES DE LA CARAÏBE (APC)

SOUTIEN AU PEUPLE GUYANAIS EN LUTTE

Après la vague des mouvements populaires de 2008 et 2009, la grève générale en Guyane exprime le rejet de la politique du pouvoir colonial et le niveau des luttes populaires dans les territoires sous domination française. L’Assemblée des Peuples de la Caraïbe salue la puissante mobilisation unitaire du Peuple Guyanais.

Le peuple Guyanais pose des revendications légitimes concernant l’insécurité, l’éducation, la santé, le développement, l’emploi et la répartition des richesses. Il indique aussi clairement sa volonté qu’on s’attaque aux causes des problèmes, en réclamant des moyens conséquents. La multiplication de plans annoncés par les autorités françaises, au cours de dizaines d’années n’a jamais porté de solution aux problèmes du Peuple Guyanais. La multiplication des prisons, la présence de forces militaires — dont on connait le rôle dans les pays concernés — ne seront jamais des réponses ni rassurantes, ni définitives.

D’une part, dans un contexte ou le libéralisme sauvage, le désengagement de l’état et les attaques contre les acquis sociaux font la loi, la vie continuera à devenir de plus en plus chère et les conditions de subsistance de plus en plus dures. D’autre part, la politique menée par les autorités françaises dans les territoires sous tutelle participe de leur vision impérialiste. On sait que ce sont ces pays qui lui donnent à la France un statut de puissance maritime mondiale et, pour ce qui concerne la Guyane, de puissance spatiale. Ils sont également la tête de pont pour sa pénétration diplomatique, commerciale et militaire dans notre région caribéenne.

La Guyane, tout comme la Guadeloupe et la Martinique, pâtissent de leur état de pays colonisés. Comme en Guadeloupe et en Guyane, tous les cadres administratifs de haut niveau viennent de France, méconnaissent la réalité des pays soumis à leur autorité et, donc, ceux-ci ne peuvent en aucune façon penser ou conduire un projet de développement autocentré, global et durable pour les territoires concernés. Le respect des cultures et des langes de ces pays est impossible dans le cadre de la « RÉPUBLIQUE FRANÇAISE » qui se revendique « UNE ET INDIVISIBLE » nie l’existence des Peuples sous sa domination. Le pillage des ressources s’intensifie comme en attestent l’exploitation du milieu marin, la mise sous coupe réglée de la bio diversité et du patrimoine médicinal ainsi que l’exploitation aurifère en Guyane. Seule la mise en œuvre d’un processus de décolonisation sous contrôle international ouvrira la porte à la résolution des problèmes dans les territoires sous tutelle française.

L’Assemblée des Peuples de la Caraïbe exhorte les instances internationales à œuvrer pour que les peuples colonisés de la région puissent effectivement exercer leur droit à l’autodétermination.

L’Assemblée des Peuples de la Caraïbe exprime sa totale solidarité avec le Peuple Guyanais en lutte !

Globalisons l’espérance ! Globalisons la résistance !

Signataires :
Secrétaire régional de l’APC, Santo Domingo, République Dominicaine
Par les membres du Comité Exécutif Régional (CER) :
République Dominicaine : Juan E. Rodriguez, Pedro Franco, Isabel Tejada
Martinique : Robert SAE, Jean-Pierre ETILE
Trinité-et-Tobago : David Abdulah, Kandis Sebro
Cuba : Mario Molina
Haïti : Camille Chalmers
Curaçao : Angelo Meyer
Barbade : Rober Clark
Puerto Rico : Hilda Guerrero

29 mars 2017.

 

C’est avec une profonde tristesse que nous vous faisons part du décès brutal de Paskal Laizé agé de 50 ans, militant de la Gauche Indépendantiste du pays de Fougères, décès survenu dans la nuit du samedi au dimanche 26 mars.

Pascal était issu d’une famille ouvrière du pays de Fougères. Dans les années 1990, il rejoint le comité Emgann de Fougères et participe à ce titre à de nombreuses campagnes et réunions notamment la marche pour l’indépendance ou encore Gouel Broadel ar Brezhoneg. Il intègre peu après les rangs de l’Armée Révolutionnaire Bretonne. Il est arrêté en mai 2000 et condamné à deux peines, une de 8 ans pour ses actions au sein de cette organisation et une de 4 ans pour complicité dans le vol d’explosifs de Plévin. Ces peines sont confondues en une seule de huit ans, et il bénéficie d’une libération conditionnelle en 2005. Voici ce que nous écrivions au sujet de son retour en Bretagne le 10 juillet 2006 : “Paskal Laizé est en Bretagne depuis aujourd’hui, malgré son contrôle judiciaire encore trop restrictif, qui ne lui permet  d’aller qu’en l’Ille et Vilaine et dans l’hexagone, mais pas dans le reste de la Bretagne. Après cinq ans de détention en raison de son engagement dans l’Armée Révolutionnaire Bretonne et près de deux ans d’interdiction de séjour en Bretagne, Paskal Laizé a enfin pu rentrer dans notre pays. Nous nous en réjouissons. Nous savons que ce traitement inique ne lui a été infligé que par ce qu’il est resté fidèle à son engagement indépendantiste“.

En prison, Paskal s’est attelé à l’étude la langue bretonne, et doit se battre pour avoir accès à des soins corrects en raison de son mauvaise état de santé du à un accident survenu avant sa détention. Il multiplie les refus de plateaux, refus de remontés de promenade et participe à la grève de la faim tournante du collectif des prisonniers politiques bretons.

Pendant ses années de conditionnelle forcée en région parisienne il donne de son temps libre à la mission bretonne (Ti ar Vretoned) dans le 14eme arrondissement et à Radio Pays. Après son retour en Bretagne il continue à militer pour un pays libre et socialiste et après Emgann il intègre Breizhistance. En 2008 sur le canton d’Antrain il réalise la performance (avec un suppléant LCR) de 5,74 % avec 291 voix en défendant sans complexe aucun le droit à l’autodétermination du peuple breton et la justice sociale. En 2015 il figurait sur la liste de la Gauche Indépendantiste Breizh O Stourm.

En plus d’être un ouvrier du bâtiment pour le moins polyvalent, Paskal avait récemment ouvert un estaminet “Ti ma Zi” pour redynamiser le bourg d’Antrain et il donnait de son temps pour l’école Diwan du pays de Fougères dont il préparait le Kig-ha-Farz de soutien il y a encore quelques semaines.

Nous garderons de lui le souvenir d’un être généreux, résolument optimiste même dans les pires moments, épris de liberté et de justice. Ses obsèques devraient avoir lieu le 29/03, nous vous tiendrons informés en publiant des mises à jours.

Nos pensées vont vers ses filles et ses proches.

Bevet Breizh dieub ha sokialour !

Pour la Gauche Indépendantiste : Gael Roblin

Le jeune brestois Clément Méric, militant libertaire, syndicaliste et antifasciste est mort sous les coups de militants d’extrême-droite à Paris le 05 juin 2013. La presse s’est faite l’écho du renvoi des auteurs présumés des coups mortels devant la cour d’assises. Mais aucun n’a diffusé l’analyse des arguments motivant ce renvoi. Le comité pour Clément qui “regroupe ses amis, proches et camarades et travaille en étroite collaboration avec sa famille” s’est fixé comme objectifs de suivre les différents procès, d’organiser une campagne politique afin que nul n’oublie Clément et de récolter des fonds afin de se donner les moyens de son action. Il a diffusé il y a peu quelques détails, qui sont autant de mises au point, sur les motivations du renvoi devant cette juridiction. Nous reproduisons ci-après leur texte. Nous vous invitons à soutenir financièrement ce comité et son action en passant par là.

Bretagne-info.

Les responsables de la mort de Clément
seront jugés par la cour d’assises de Paris

Le 9 mars 2017, à l’issue d’une enquête qui aura duré près de quatre années, l’instruction pénale s’est conclue par le renvoi devant la Cour d’assises de Paris des agresseurs de Clément et de ses amis.

Esteban Morillo et Samuel Dufour sont accusés du crime de violences volontaires ayant provoqué la mort de Clément sans l’intention de la donner, avec la circonstance aggravante qu’elles ont été commises en réunion et avec armes. Ils sont aussi accusés avec Stéphane Calzaghe et Alexandre Eyraud d’avoir blessé M. et S. en réunion et avec usage ou menace d’armes, ainsi que de violences en réunion sur A..

Les conclusions de l’enquête et l’ordonnance de mise en accusation confirment le récit des amis de Clément qui n’a jamais varié.

Rappel du récit des camarades : S., A. et M. ont croisé trois skins (Samuel Dufour, Alexandre Eyraud et l’amie de ce dernier) dans les locaux d’une vente et les ont vu ranger des poings américains dans les sacs déposés en consigne. S., réagissant au message raciste affiché sur le vêtement de l’un d’entre eux, les a interpellés. Le groupe d’amis a ensuite attendu dans la rue le départ des néonazis pour que Clément, qui les avait rejoints avec retard, puisse s’y rendre à son tour. Un vigile alerté par les skins est venu leur demander de s’en aller. Ils lui ont alors signalé que les skins avaient rangé des poings américains dans leurs sacs et ils s’attendaient à les voir sortir encadrés par des policiers qui se trouvaient sur les lieux.

Il n’en a, hélas, rien été : lorsque Esteban Morillo (appelé en renfort), Samuel Dufour et Alexandre Eyraud sont sortis de l’immeuble de la vente, ils se sont dirigés directement vers le groupe des camarades. Alors qu’ils étaient tout près, M. leur a demandé de ne plus avancer. Esteban Morillo a alors frappé Clément d’un premier coup avec un poing américain, et la bagarre a commencé. Clément s’étant dégagé pendant qu’A. et S. contraient E. Morillo et que M. était aux prises avec Samuel Dufour (également armé), il est revenu vers l’agresseur qui lui tournait le dos. Esteban Morillo l’a alors à nouveau frappé, à mort. Le combat s’est poursuivi quelques secondes encore avant que l’un des skins donne le signal du repli et de la fuite.]

Les points essentiels de l’ordonnance de mise en accusation

1. L’origine de la confrontation violente : selon l’ordonnance, les images de vidéo-surveillance enregistrées le 5 juin 2013 rue Caumartin montrent que l’agression a eu lieu tout près du mur contre lequel se tenaient Clément et ses camarades et que ce sont les néo-nazis qui, contrairement à leurs déclarations, sont venus à leur contact. La légitime défense invoquée par les skins est donc écartée, tandis qu’elle est retenue au profit de M. pour les coups portés à Samuel Dufour.

Ainsi, l’ordonnance coupe court aux mensonges odieusement diffusés dans certains médias et sur les réseaux sociaux à propos du contenu de ces images : contrairement à ce qui a été répandu, elles ne montrent pas Clément agressant, qui plus est « par derrière », Esteban Morillo.

2. Le caractère collectif de l’agression : l’ordonnance se réfère aux expertises médicales selon lesquelles Clément a reçu au moins trois coups (et pour l’une d’entre elles, au moins cinq) « très violents ». Esteban Morillo n’admet en avoir donné que deux. La mise en accusation relève que certains témoins déclarent avoir vu Samuel Dufour frapper Clément et rappelle le texto dans lequel celui-ci s’en vantait lui-même le soir des faits. Elle note surtout que Samuel Dufour et Esteban Morillo ont agi comme des coauteurs d’une scène unique de violences, et qu’en conséquence ils doivent être jugés pour des coups mortels en réunion sans qu’il soit besoin de préciser la nature des coups portés par chacun d’entre eux.

3. L’usage de poings américains contre Clément et ses camarades : fortement discutée tout au long de l’enquête, l’utilisation d’armes est retenue par la mise en accusation.

L’autopsie pratiquée sur Clément avait émis des doutes sur l’usage d’un poing américain, au motif principal qu’on ne constatait pas de fracture des os propres du nez. L’expertise médicale suivante, tout en remarquant que les traces des coups sur le visage de Clément évoquaient l’emploi d’un objet métallique, se refusait à trancher en raison des hésitations de l’autopsie.

Une dernière expertise, utilisant une technique informatique plus performante, a remis en cause ces analyses en révélant que les os propres du nez étaient bien brisés. Aussi conclut-elle à la possibilité d’usage d’un poing américain, conclusion que conforte, selon elle, une ecchymose sur le visage de Clément « très évocatrice de l’usage d’un instrument métallique de type poing américain ».

L’ordonnance de mise en accusation constate par ailleurs que plusieurs témoins ont vu l’auteur des coups sur Clément armé d’un poing américain, et que Samuel Dufour s’en flatte dans le SMS envoyé à un ami après les faits.

La défense d’Esteban Morillo a annoncé vouloir faire appel de cette mise en accusation. Ce recours retardera la saisine de la Cour d’assises de Paris.
En tout état de cause, compte tenu de l’engorgement de celle-ci, le procès ne devrait pas avoir lieu avant un an, au moins.

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Fresque hommage à Clément Méric réalisée à Nantes / Naoned

Radio Paese, l’émission Corse de FPP à Paris, a diffusé un entretien avec Liam Ó Ruairc à propos de son livre “Paix ou pacification : l’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA” (édition Stourmomp).

L’interview se trouve vers la 18ème minute environ et Liam Ó Ruairc y évoque plusieurs thèmes durant un quart d’heure : Brexit, accords du Vendredi Saint, situation économique et politique en Irlande du Nord, …

Une réunion d’information aura lieu le samedi 25 mars à 17h30 à La Charrue avec Visant Roue, représentant de l’Office public de la langue bretonne en Loire-Atlantique, autour du projet de création d’une école en breton et en français à Châteaubriant. Peuvent être particulièrement intéressés les parents d’enfants du pays de Châteaubriant nés avant 2013.

Les écoles en breton, quelles soient en filière privée catholique (Dihun), publique (Divyezh) ou associative (Diwan), progressent d’années en années. A la rentrée 2016, dans les cinq départements bretons, se sont plus de 17 000 enfants qui ont pu suivre un enseignement en langue bretonne. De nombreux chercheurs ont démontrés l’intérêt d’un bilinguisme précoce dans le développement de l’enfant en général et dans la facilité à maitriser ensuite d’autres langues. Le dynamisme actuel de l’enseignement en breton repose tant sur son intérêt pédagogique que dans la volonté de préserver l’avenir de la langue bretonne.

Bretagne_Info_Reunion_Breton_Ecole_Chateaubriant

Le Conseil constitutionnel a publié samedi 18 mars les derniers parrainages validés pour l’élection Présidentielle française du 23 avril et du 7 mai 2017.

Le détail des parrainages permet de voir qu’Oscar Temaru a recueilli 109 parrainages : 55 venant de Polynésie française, 20 de Corse, 28 de Nouvelle-Calédonie, quatre de Guyane, un du Pas-de-Calais et un des Côtes d’Armor.

Il n’y aura donc pas de candidat pour représenter les peuples en luttes car les 109 parrainages d’Oscar Temaru sont loin du minimum requis. Pour être officiellement candidat au suffrage de la présidentielle française, chaque prétendant devait être parrainé avant vendredi 17 mars par au moins 500 élus, issus d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, et à raison d’au plus 50 par circonscription.

Après validation de la liste complète des parrainages par le Conseil constitutionnel, il s’avère que onze candidats disputeront le premier tour de l’élection présidentielle française le 23 avril 2017.

Christian Troadec non plus ne sera pas de la partie, ayant récolté 53 parrainages (dont 18 en Bretagne : 8 dans le Finistère, 7 dans le Morbihan, 2 dans les Côtes d’Armor, 1 en Ille-et-Vilaine Vilaine et aucun en Loire-Atlantique).

La Gauche Indépendantiste bretonne invite donc à l’abstention aux présidentielles comme aux législatives.

Comme l’année dernière, l’association Attention Mines ! organise un grand Fest-Noz pour récolter les fonds nécessaires pour soutenir son action en justice. Attention Mines ! conteste en effet le PERM de Silfiac au tribunal administratif de Rennes.

Pour plus d’informations sur les projets miniers en Bretagne et ailleurs : alternatives-projetsminiers.org.

Rendez-vous à la salle des fêtes de Cléguérec / Klegereg le vendredi 7 avril à partir de 20h00.
Entrée : 6 euros (gratuit pour les moins de 12 ans). Buvette et crêpes.


Au programme :

Carré Manchot
Kerbedig
Kentañ
Floriane Le Pottier et Jonathan Dour
Evan Kervinio & Maël Le Paih
Tristan Le Govic, Tangi Le Henanff & Erwan Quéré-Moysan

 Bretagne_Info_Fest_Noz_Contre_Projets_Miniers_Variscan_Cleguerec_Klegereg

Il y a quelques jours, Michelle O’Neill — dirigeante du Sinn Fein depuis quelques semaines suite à la démission de Martin Mac Guiness, lui même décédé ce 21 mars — avait appelé à un référendum « pour que l’Irlande du Nord quitte “le plus rapidement possible” la Grande-Bretagne et se joigne à la République d’Irlande ». Les commentaires ont été nombreux. Voici la réaction de la féministe et socialiste républicaine Bernadette Devlin-McAliskey. Elle fut au début des années 1970 élue au parlement de Westminster et fondatrice du Parti Républicain Socialiste Irlandais (IRSP), qu’elle quitta par la suite. Sa position nous a semblé intéressante car elle souligne combien l’exercice référendaire ne saurait être laissé entre les mains des états existants tant quand sa formulation qu’a son périmètre. Nous remercions une fois de plus vivement Liam O’ Ruairc pour son travail de compilation et de traduction.

Bretagne-info.

La semaine dernière Bernadette Devlin-McAliskey a réagit dans les médias aux appels faits par le Sinn Féin pour qu’un référendum sur la frontière soit organisé en Irlande du Nord. (1) L’ancienne députée au parlement de Westminster à Londres, Bernadette McAliskey, qui a plus tôt cette semaine qualifié les dirigeants politiques des deux parties de l’Irlande d’ “idiots” et a avoué qu’elle ne voudrait pas faire partie d’une Irlande unie géré par eux, a affirmé qu’un référendum sur la frontière n’est pas sur les cartes, et que le Sinn Féin sait que c’est le cas. McAliskey ajoute aussi que le Sinn Féin ne voulait pas une Irlande unie que le parti ne pouvait pas contrôler.

Mme McAliskey, qui fut l’une des premières personnalités à prévoir — longtemps avant l’accord du Vendredi Saint — que le Sinn Fein accepterait un règlement partitioniste en Irlande du Nord, a déclaré que le parti avait réclamé un référendum sur l’unité irlandaise « confiant qu’il n’aura pas lieu ». La socialiste de 69 ans, qui en 1969 est devenue la plus jeune député de Westminster à l’époque, à l’âge de 21 ans, a déclaré que le Sinn Féin ne voulait pas un référendum qu’il est certain de perdre. « C’est une distraction délibérée loin des réalités auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui»  dit-elle. Mme McAliskey, qui a été témoin de la fusillade du dimanche sanglant par le régiment de parachutistes dans le Bogside en 1972, a déclaré que les dirigeants du parti avaient demandé un référendum sachant qu’il n’y a aucune chance que ce dernier ai lieu.

Bernadette Devlin MacAliskey dans les années 70
Bernadette Devlin MacAliskey dans les années 70

McAliskey dit que non seulement un référendum sur la frontière n’a aucune chance, mais que certains des républicains de la vieille école, non-alignés au Sinn Féin, pourraient boycotter le plébiscite plutôt que voter pour l’unité. « Je ne demanderais pas à un chien de vivre dans la République irlandaise existante », dit-elle. « Alors, pourquoi irais-je voter pour y vivre ? Il n’y a aucune menace pour l’Union », affirme le vétéran des droits civiques. « Il y a plus de chance que l’État libre (ie sud de l’Irlande) revienne dans le Commonwealth avec une note d’excuse ».

McAliskey a dit qu’elle souhaitait voir l’unité irlandaise, mais pas avec les administrations actuelles en charge. « Est-ce que je pense que tous les habitants de cette petite île seraient en meilleure position si nous avions un plan stratégique cohérent, unitaire et unique pour l’avantage économique et social de tout le monde sur l’ensemble de l’île ? Je le pense. » Mais elle indique que cet objectif ne peut être réalisé en incorporant le nord dans le sud tels qu’ils existent actuellement. « Est-ce que je pense que les gens qui souscrivent à l’idéologie politique dominante — allant de Fine Gael et Fianna Fail, jusqu’à Sinn Féin, le SDLP et les Unionistes et le DUP – doivent gérer le pays ? Non. » Rappelant une célèbre citation d’un autre républicain, Brendan Behan (« Je ne peux penser à aucun état de misère humaine qui ne puisse être aggravé par l’arrivée sur les lieux d’un policier »), Mme McAliskey déclare : « Je ne peux penser à aucun état de misère humaine, que soit au nord ou au sud de la frontière, à ce stade, qui ne serait pas énormément empiré en mettant les idiots qui gèrent les administration des deux côtés de la frontière ensemble dans un même état. »

Hier, Mme McAliskey a dit : « Voudrais-je voir les gens faire une décision démocratique sur la nature de leur gouvernement indépendamment du gouvernement britannique ? Oui, je le souhaiterais. Mais est-ce la même chose que d’avoir un référendum sur ‘Voulez-vous rejoindre la République?’ – ce n’est pas le cas. Est-ce que je souhaite démanteler la République d’Irlande ? Oui. Est-ce que je souhaite démanteler l’état dans le Nord ? Je répond affirmativement. » Mme McAliskey déclare : « Je voudrais recommencer et avoir une conférence constitutionnelle, une série de discussions et de débats clairs et un processus démocratique pour construire une nouvelle république indépendante à laquelle tout le monde pourrait avoir un sentiment d’appartenance ». Mais elle a insisté sur le fait qu’elle ne croyait pas que la façon de le réaliser était aussi simple que de voter dans un référendum sur la frontière avec une question qui ne concernait pas les vrais problèmes.

(1) Voir : Gerry Moriarty, A united Ireland – is there something in the air? Irish Times 13 March 2017 et Ivan Little, Bernadette McAliskey: ‘Sinn Fein’s talk of border poll is game-play, it doesn’t want united Ireland it can’t control’, Belfast Telegraph 15 March 2017

Samedi 11 mars c’est une centaine de personnes qui ont répondu à l’appel de Plouaret pour soutenir quatre militants qui comparaitront le 12 mai prochain au tribunal de Guingamp pour avoir prétendument bloqués des trains dans cette commune lors du mouvement contre la loi travail.

Cent personnes pour une conférence de presse c’est pas mal du tout, un signe sans doute que beaucoup de trégorrois ont compris que les 4 de Plouaret seront jugés en raison de leur investissement militant global au sein de la Gauche Indépendantiste ou Nuit Debout Lannion et pas du tout pour l’ensemble des blocages qu’ont leur imputent sans beaucoup d’éléments de preuves, ni témoignage.

Plus de 2000 personnes ont été poursuivis par la justice dans l’ensemble de l’État français pour leur participation au mouvement contre la loi travail.

#MoiAussiJaiBloqué !

Les organisateurs du rassemblement ont remercié avec un peu de  malice le parquet de Saint-Brieuc qui a eu la bonne idée d’audiencer ce procès politique entre le deuxième tour de la présidentielle et le premier tour des élections législatives. Les inculpés de Plouaret et leurs soutiens comptent bien en profiter pour marteler leur opposition à la loi travail et au capitalisme.

De nombreux participants à ce premier rassemblement ont arboré une affichette indiquant “Moi aussi j’ai bloqué” pour bien faire comprendre leur refus que seules quatre personnes soient poursuivis pour ces actions collectives. La défense s’organisera sans doute autour de cet axe, d’un point de vue politique et dans la perspective d’obtenir la relaxe. C’est une plainte de la SNCF qui suscite cette procédure.

De nombreux syndicats impliqués dans le mouvement contre la loi travail ont réaffirmer leur soutien samedi 11 mars au 4 de Plouaret :
L’UL CGT Guingamp, SUD Rail Bretagne, L’UL Solidaires Trégor, la FSU Guingamp, la CNT 22 ainsi que Nuit Debout Lannion et la Gauche Indépendantiste (Bretagne en Luttes).

Le représentant de Solidaires.
Le représentant de Solidaires.

La langue bretonne dans les luttes sociales et au tribunal…

Nous soutenons la volonté des quatre convoqués d’utiliser leur langue privilégiée, la langue bretonne, au tribunal à Guingamp” ont indiqués les militants présents. En effet les quatre personnes poursuivies sont brittophones et comptent s’exprimer en langue bretonne devant le tribunal et ce en accord avec leur avocat. Il existe au moins un cas de jurisprudence dans cette même juridiction qui avait permis en 1985 à un militant de Stourm Ar Brezhoneg de s’exprimer avec l’aide d’un interprète à Guingamp lors d’un procès pour recel de panneau. Peu importe l’attitude du tribunal disent les inculpés, il est fort à parier que vu la date du procès leur attitude permettra de poser sur la place publique et dans les débats la revendication de l’usage de notre langue dans tous les aspects de la vie publique.

Mobilisations à venir

Outre différents concerts de soutien c’est deux dates qu’il faut noter sur votre agenda :

  • samedi 6 mai pour une manifestation de soutien à Guingamp
  • vendredi 12 mai dans cette même ville dés 8h devant le tribunal

Les chèques et virements de soutien sont à faire parvenir à Skoazell Vreizh, le secours breton qui prend en charge les frais d’avocat de Guillaume, Kaou, Gael et Yoann.

CNT_plouaret_breizhistance