Archive

août 2019

Browsing

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) remercie le collectif « Dibab — Décidez la Bretagne » initiateur du sondage qui met en exergue l’appétence des bretons pour les revendications en faveur d’un pouvoir politique breton de Brest à Clisson.

Ce sondage va bien au-delà de la simple question relative à l’unité de la Bretagne, et souligne par l’intérêt qu’il suscite le déficit démocratique que la France fait subir au peuple breton.

C’est une gifle pour ceux qui, autour de Nantes, tentent de nier et d’effacer le sentiment d’appartenance à la Bretagne.

 

Les concepts d’auto-gouvernement, d’autodétermination, de souveraineté, de transferts de compétences (y compris législatives) sont désormais des sujets de débats politiques et citoyens bretons. Ces idées ont progressé au sein des masses bretonnes.

En tant qu’indépendantistes, nous nous réjouissons de constater que près de 40 % des sondés pensent que le peuple breton devrait voter ses propres lois, prélever lui-même l’impôt et être représenté dans les instances internationales et dans les compétitions sportives.

 

Enfin, le fait que plus de 60 % des sondés répondent positivement à la question relative à l’organisation d’un référendum sur les compétences d’une Bretagne réunifiée montre la pertinence de la revendication du droit à décider, du droit à l’autodétermination nationale du peuple breton à choisir son destin.

Le nombre d’indécis à chaque question posée souligne combien notre marge pour faire progresser l’idée d’une république bretonne est importante.
C’est bien la perspective d’exercer dans le cadre d’une autogouvernance bretonne des compétences pour un mieux-disant démocratique, social et environnemental qui déterminera la rapidité de cette progression au sein des larges masses.

C’est une invitation claire faites aux partisans de l’unité de la Bretagne et à ceux et celles qui œuvrent pour faire progresser le degré de souveraineté décisionnelle bretonne à changer de paradigme, en délaissant les seules justifications historiques, culturelles et linguistiques. C’est la perspective d’une Bretagne civique, d’une Bretagne qui serait un espace citoyen de transformation sociale, et où la démocratie participative et décisionnelle serait une réalité qui fera basculer de larges secteurs de l’opinion vers le souverainisme breton.

Le droit à l’autodétermination de Brest à Clisson sera le thème central de la manifestation de Nantes du 28 septembre prochain, à l’initiative de la Coordination Démocratique Bretonne. Nous exhortons notre militance et nos sympathisants à se consacrer en priorité au succès de cette initiative pour finir d’inscrire à l’agenda politique breton cette revendication démocratique.

Nous sommes disponibles, comme nous y invite DIBAB, pour construire un large front devant amener la classe politique bretonne sous la pression et la mobilisation populaire multiforme — dans le cadre d’un calendrier déconnecté de l’agenda électoral parisien — pour organiser la rupture démocratique avec Paris.
Cette rupture démocratique se concrétisera par la construction d’un rapport de force devant nous amener à nous passer de l’autorisation du pouvoir français pour organiser un référendum d’autodétermination sur le périmètre et les compétences de la Bretagne nouvelle dont nous avons tous et toutes besoin pour améliorer nos conditions de vie.

La Gauche Independantiste. Le 29 août 2019.

PS : Excellente analyse de DIBAB ici, les résultats complets .

 

L’été et son lot de festivals en Bretagne ne favorisent pas les mobilisations à caractère militant. La Gauche Indépendantiste a toujours mis un point d’honneur pendant cette période estivale à rappeler que la Bretagne n’est pas une région typique avec son lot d’événements musicaux, culturels et plus ou moins folkloriques en initiant des manifestations de rues, en tenant des stands d’info, en récoltant des fonds, ou en soutenant ce genre d’initiatives si elles émanaient d’autres secteurs.

Cette année nous avons mobilisé en quelques jours plusieurs dizaines de personnes pour défendre le caractère national de la Galice, invitée centrale de l’événement. Nous avons défilé en ville, avec banderole, drapeau nationaux bretons et galiciens au vent, sans rien cacher de notre identité indépendantiste, féministe, antifasciste et en assumant la solidarité avec notamment les prisonniers politiques galiciens. Aux cris de « Galiciens, bretons, nous sommes des nations ! Démocratie, Autodétermination ! » ou de « Ici c’est pas la France ! Vive l’indépendance ! » nous avons refusé concrètement le phénomène de dépolitisation qui touche les manifestations à caractère culturellement breton, et renforcé notre pratique internationaliste. Environ 80 personnes se sont jointe à nous. Voici le texte de la prise de parole que nous avons lue en langue bretonne et en français à la clôture du défilé. La Gauche Indépendantiste, l’Union des Etudiant.e.s Breton·ne·s avait initié cette initiative soutenue en Galice par le BNG et Causa Galiza.

Cette année, le Festival Interceltique de Lorient met la nation Galicienne à l’honneur. Ce grand rassemblement musical permet de mettre en avant les singularités des peuples celtes et permet de souligner une fois par an le caractère national des différents peuples participants.

Merci aux organisateurs du FIL pour cette opportunité qui s’inscrit dans la durée. Merci et bravo aux bénévoles, musiciens et danseurs.

La Xunta de Galice — c’est à dire le gouvernement local Galicien — a tronqué l’intitulé sous lequel le peuple Galicien était invité à Lorient, c’est à dire est tant que nation, en remplaçant ce terme par « territoire ». Cela n’a pas manqué de faire réagir de nombreux acteurs et actrices culturel·le·s et politiques galicien·ne·s.

Nous partageons en tant que Breton·ne·s leurs indignation. Nous sommes fatigué·e·s des discours institutionnels qui, en Galice comme en Bretagne, nous présentent comme de simples « régions » ou « territoires » des États français ou espagnols. Nous ne sommes pas de simples typiques territoires à fort particularisme musical et artistique. La réalité est tout autre : nous sommes des nations sans État ; la Galice et la Bretagne sont nos pays.

Si nos gouvernements locaux respectifs ne veulent pas en parler ainsi, c’est pour plaire à Madrid ou Paris qui cherchent à nous assimiler et ne veulent surtout pas que l’on évoque notre droit à l’autodétermination, c’est à dire à décider nous-mêmes de quelle forme d’auto-gouvernement nous avons besoin.

S’autogouverner, avec la plus grande souveraineté possible, en toute indépendance est le seul choix possible pour organiser la rupture avec des états centraux qui font perdurer l’exil des jeunes bretons et galiciens, le chômage, l’exploitation capitaliste, les inégalités hommes-femmes, les persécutions linguistique, le pillage des ressources naturelles, le mauvais accès à des logements de qualité, la logique du tout tourisme. Autant de maux dont souffrent les peuples galicien et breton.

Si le Parti Populaire au pouvoir en Galice a choisi de dénigrer le caractère national de la Galice c’est par ce qu’il s’inscrit dans le droit fil des persécutions qu’il fait subir au peuple galicien. En témoigne les procès fait aux activistes du BNG pour de simples banderoles accrochées sur des propriétés appartenant à la famille du dictateur Franco en Galice contre la volonté du peuple galicien, en témoigne la tentative d’interdiction de l’organisation Indépendantiste Causa Galiza par la justice espagnol, en témoigne les peines démesurées et les mesures d’éloignement imposés aux prisonniers politiques galiciens.

44 ans aprés l’exécution de Moncho Reboiras militant communiste et indépendantiste membre de UPG (Union du Peuple Galicien) par la police espagnole la droite espagnole continue de persécuter le peuple Galicien.

En tant qu’internationalistes nous ne pouvons nous taire.

Partout en Europe de la Catalogne à l’Ecosse en passant par le Pays de Galles l’idée du droit à décider pour construire des démocraties de proximité basées sur la justice sociale progresse afin de rompre avec de vieux états centralistes et les politiques d’austérité.

Nous saisissons  l’opportunité offerte par l’erreur de communication lamentable de la Xunta pour lui rappeler, ainsi qu’au Conseil Régional de Bretagne qui se garde bien de prendre position sur ces questions, que nous avons le droit imprescriptible à décider de notre avenir national en Galice comme en Bretagne.

Comme toutes les nations sans État, nous avons le droit de décider de quel degré de souveraineté institutionnelle nous avons besoin, y compris l’indépendance.

Nous voulons terminer cette intervention en vous remerciant tous et toutes votre présence, en adressant nos salutations aux prisonniers politiques galiciens mais aussi aux prisonnierEs politiques basques incarcéréEs en Bretagne à Rennes, à Theo El Ghomzi militant communiste occitan incarcéré à Nantes en Bretagne pour un graffiti sur la maison d’un ministre et actuellement en grève de la faim.

Rendez-vous vendredi 16 aout à 18h00 Guingamp pour défendre le droit de la jeunesse à faire ses études dans notre langue nationale.

Rendez-vous à Nantes le 28 septembre pour affirmer massivement le respect de l’unité territoriale de la Bretagne et notre droit à décider des compétences que nous devons maitriser en tant que peuple breton.

Bevet Breizh Dieub ha Sokialour ! Viva Galiza Ceive !

Stourmerien ha stourmerezed an tu-kleiz dizalc’hour, Unvaniezh Studierien.rezed Breizh a bed ac’hanoc’h da vanifestiñ disadorn en Oriant evit an abegoù a heul : 

Ar bloaz mañ evit Emvod ar Gelted en Oriant eo bet lakaet broad Galiza da gouviad a enor, an darvoud meur se gouestlet d’ar sonerezh a servij da lakaat war wel dibarderioù ar pobloù kelt hag e ro tro ur wezh ar bloaz da bouezañ war identelezh broadel an holl vroadoù a gemer perzh.

Xunta Galiza, da lavarout eo, gouarnamant lec’hel Galiza en deus kemmet an titl ofisiel implijet evit pediñ pobl Galiza d’an Oriant, da lavarout eo evel broad, ur ger erlerc’hiet gant ar ger «tiriad» , kement se en deus lakaet kalz a dud oberiant war dachenn ar sevenadur hag ar politikerezh e Galiza da embann e oant nec’het.

Evel Breizhiz ez omp ken feuket hag int bet. Erru omp skuizh gant ar prezegennoù ensavadurel e Galiza evel e Breizh a laka ac’hanomp a live gant « rannvroioù » pe « tiriadoù » gall pe spagnol.

Disheñvel mik eo ar gwirvoud, broadoù hep stad zo ac’hanomp, ha Galiza ha Breizh zo hor broioù-ni. Ma nac’h hor gouarnamantoù lec’hel da implij an termenoù se ez eo evit ma na vije ket lakaet ar gaoz war hor gwir d’en em dermeniñ, da lâret eo war hor gwir da zibab hon unan peseurt emc’houarnamant hon eus ezhomm.

Youl skinwel Pariz da lakaat diwar wel kement giton stourm evit unvezh tiriadel Breizh evel hini ar gevredigezh « Breizh Unvan » zo un doare splann all da ginnig ac’hanomp evel tiriadoù simpl gant dibarderioù arzel pe war dachenn ar sonerezh pe c’hoazh Evel m’en lavar Frañs 3 evel «Proviñsoù Kelt» ha pas  anat deoc’h evel broadoù hep stad.

Evel an holl vroadoù hep stad hon eus ar gwir da zibab peseurt derez a souvereniezh ensavadurel hon eus ezhomm, hag an dizalc’hiezh zo unan e-touez dibaboù all.

Fellout a ra deomp deomp adembann ez eo stag ar gwir d’en em dermeniñ ouzh hor stourmoù evit ar justis sokial, an endro, ar stourm evit ar frankizoù forañ hag enep ar faskouriezh, al labour, an ingalded etre ar baotred hag ar merc’hed, dibenn gwallziforc’hioù an ozac’hiezh.

Setu ma kinnigomp d’en ober d’ar Vreizhiz/Breizhadezed ha d’ar C’haliziz ha Galizianadezed  ha da zont gant o familh, o binviji sonerezh hag ur barrad imor vat d‘ar sadorn 10 a viz Eost da 3e30 dirak Ti-Kêr an Oriant evit degas da soñj da Xunta Galiza ha da Rannvro Breizh hor bo ar gwir da viken da zibab hon dazont broadel.

Perzh eo an tolpadeg se deus ar c’houlzad evit gervel da vanifestiñ e Naoned d’an 28 a viz Gwengolo evit unaned hor bro hag ar gwir da zibab.

En galego

Este ano o Festival Intercéltico de Lorient ten a Galiza como nación convidada. Este grande encontro musical permite salientar a singularidade dos pobos celtas e suliñar o carácter nacional dos diferentes pobos participantes unha vez ao ano.

Porén, a Xunta de Galiza rebaixou a cualificación pola que o pobo galego estaba convidado a Lorient, quer dicir, como nación, mudando ese termo polo de “territorio”, feito que provocou o malestar de numerosas activistas culturais e políticas galegas. Como pobo bretón, compartimos a súa indignación. Estamos fartas de discursos institucionais que, tanto na Galiza coma na Bretaña, nos presentan como simples “rexións” ou “territorios” pertencentes ao estado francés ou español.

A realidade é ben diferente, somos nacións sen estado, a Galiza e a Bretaña son os nosos países. Se os nosos respectivos gobernos non queren nomealas así é por compracer a Madrid ou a París que pretenden asimilarnos e, ante todo, non queren que se evoque o noso dereito á autodeterminación, é dicir, a decidir por nós mesmas que forma de autogoberno precisamos.

A vontade do goberno de París de facer desaparecer do desfile das nacións celtas calquera bandeirola reivindicativa ou a prol da unidade territorial da Bretaña, como foi o caso da asociación Bretagne Réunie (Bretaña Reunificada), é outra mostra desta tendencia a presentarnos como meros territorios típicos cunha forte personalidade musical e artística, ou como di a cadea France 3, “provincias celtas”, e non como nacións sen estado.

Como todas as nacións sen estado, temos o dereito a decidir que grao de soberanía institucional precisamos e, entre elas, a independencia. Desexamos reafirmar que ese dereito á autodeterminación é indisociábel do noso combate pola xustiza social e ambiental, a oficialización real das nosas linguas, a loita polas liberdades públicas e contra o fascismo, o emprego, a igualdade, a fin das discriminacións do sistema patriarcal.

Por iso convidamos as bretoas e galegas este sábado 10 de agosto ás 15h a reunirnos diante do concello de Lorient con música, en familia e ambiente festivo, e lembrarlles á Xunta de Galiza e ao Consello Rexional da Bretaña que temos o dereito imprescritíbel a decidir cobre o noso futuro nacional.

Inscribimos esta iniciativa reivindicativa no contexto das dinámicas das manifestacións “Polo dereito a decidir e a unidade da Bretaña” que terá lugar o 28 de setembro en Nantes.