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2020

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Itziar Moreno ha Alaitz Aramendi o doa yunet e-pad daou zevezh e toull-bac’h ar merc’hed e Roazhon. An div euskaradez o doa graet kement-se da ziskouez o c’henskoazell a-bell gant Iñaki Bilbao “Txikito” a zo o kas un hir a stourm en un toull-bac’h er stad-Spagn ( Puerto 3).

Bac’het pell diouzh e vro , e unan deus prizonioù kaletañ stad-Spagn Iñaki Bilbao Goikoetxea “Txikito” en deus tremenet 36 bloaz en toull. Perzh eo deus al lodenn deus ar brizonidi politikel a vro Euskal a nac’h e vije bet dilaosket hent an armoù gant ETA. Un dek bennak dionte o deus kuitaet EPPK ( Strollad Prizonidi Politikel Euskadi) evit derc’hel gant ul linenn bolitikel kalet. Harpet int gant ul luskad politikel hag a zifenn ger-stur an distaoliadeg. Iztiar hag Alaitz zo perzh deus EPPK avat. 

 

Daoust da se e felle dezhe sachañ evezh war harz-debriñ hag harz-yec’hed Txikito. Chomet e oa a sav gant ur yun bet dalc’het etre an 9 a viz Gwengolo hag an 30 a viz Here evt azgoulenn “An dizalc’hiezh hag ar sokialouriezh evit Bro-Euskal“. Goude un ehan eo krog en dro d’en ober hag ar wezh-mañ hep evañ, abaoe an eil a viz Du.

 

Ar strollad dizalc’hour bras deus an tu-kleiz “Sortu” en deus embannet ne gomprene ket pal harz-debriñ hag harz-evañ Txikito kar ne oa diskoulm pleustrek ebet d’e azgoulenn. Goude kement a zevezhioù yun emañ e vuhez en arvar bras.

Ouzhpenn da Itziar hag Alaitz prizonidi all er stad-Spagn , en o-mesk komunourien GRAPO/PCE-R a nac’h debriñ a bep eil evit harpañ Txikito en e stourm.  Un nebeud manifestadegoù zo bet ivez gant al luskad a zifenn an doullbac’hidi radikal.

 

Evit skrivañ d’ar prizoniadezed a vro-Euskal bac’het e Breizh : 

Moreno Martinez, Itziar 9599 hag Aramendi Jaunarena, Alaitz 9544 18 bis, Rue de Châtillon    B.P. 3107 35031  Roazhon Cédex    

Saioa Sanchez Iturregi Maison d’Arrêt des Femmes de Nantes Rue de la Mainguais 44300 Naoned.

Les militants du Trégor-Goelo et Haute Cornouaille de la Gauche Independantiste Bretonne tiennent à faire part de leurs point de vue suite au rachat d’un parc Eolien à Gurunhuel par la principauté de Monaco.

Ces engins ont été construits au bénéfice d’une société privée (Abo Wind)  qui exploite ainsi des ressources naturelles communes pour en faire du profit en le revendant à un état fantoche, connu pour être un paradis pour riches et un paradis fiscal.

L’exploitation des ressources éoliennes bretonnes ne rapportent rien aux habitants, et contribuent à l’enrichissement d’une entreprise privée qui revend de façon bénéficiaire de l’énergie produite dans notre pays la Bretagne, qui bien plus peuplée et étendue que Monaco ne dispose d’aucune forme de souveraineté décisionnelle. Ce sont là des pratiques de pillages révélant le caractère colonial et prédateur de la “Startup Nation” de Macron.

Quelques soient l’avis des uns et des autres sur la production d’électricité par voie éolienne il nous semble évident que si cela doit être fait c’est par une entreprise 100 % publique sous contrôle du peuple breton via ses collectivités locales ( Communes, Agglomérations…) , pour que les richesses produites soient redistribuées ici au bénéfice du plus grand nombre.

Nous souhaitons que le peuple breton puisse maitriser son destin énergétique en toute indépendance et contribuer ainsi à la transition écologique mondiale.

Nous aimerions connaître l’avis des élus locaux, de l’exécutif régional et départemental sur cette opération spéculative tirée de nos ressources naturelles.

Pour la Gauche Indépendantiste : Maiwenn Salomon 

 

Comme partout l’arrivée de la deuxième vague de pandémie de la Covid-19 en Bretagne provoque bien des tensions sociales , car jusque là relativement préservée elle semble y surprendre par son ampleur et ses conséquences.

Tour d’horizon.

En quelques jours le nombre d’hospitalisations à atteint celui du mois d’avril mettant les services hospitaliers de réanimation en tension.

 

L’hôpital de Saint-Brieuc lance des appels pour recruter du personnel de santé :  “médecins et infirmiers qui n’exercent pas en activité « essentielle », professionnels de santé qui souhaitent aider le soir, personnes à la retraite“…Ces appels de dernière minute relayés par la presse montrent bien que le gouvernement a bien peu œuvré dans le domaine de la santé  entre les deux vagues .

 

Pire, le magazine Bastamag a compilé les fermetures de lits dans l’Hexagone , outre la fermeture de la maternité de Dinan on notera la suppression de 100 lits à Nantes. Le 26 octobre dernier les élus du groupe St Herblain en Commun ( parmi lesquels on compte Eric Bainvel et Primael Petit de la Gauche Indépendantiste) réclamaient une suspension du projet du nouveau CHU à Nantes qui accentuera ce mouvement de suppression et plaident pour un pôle d’urgence sur la commune. 

 

On notera que ces mêmes élus en mars dernier, aux cotés d’autres élus indépendantistes et anticapitalistes anticipaient le manque de personnels et invitaient l’ARS à solliciter l’aide Cubaine, unanimement saluée de par le monde pour son professionnalisme et son dévouement. Ils décrivaient : 

  • La fragilité de notre système de santé avec un nombre de lits de réanimation globalement faible et plus particulièrement dans certaines zones (Morbihan et Côtes d’Armor)
  • Notre sous-dotation en lits de réanimation équipés d’appareils respiratoires qui ne nous permettra pas de faire face au moment du pic pandémique local.

et continuaient ” Face à cela , nous souhaitons saluer le travail internationaliste des services de santé cubains et particulièrement des brigades sanitaires cubaines qui viennent en aide aux populations victimes du virus dans le monde entier. Comme en Andorre, en Lombardie et chez les peuples sous dominations françaises dans les Caraibes, la Bretagne a besoin des brigades sanitaires pour faire face à la pandémie. Nous avons besoin de leur professionnalisme, de leur savoir faire dans le traitement des pandémies, et de l’aide précieuse qu’ils peuvent apporter au peuple et aux travailleurs de Bretagne.” 

 

La presse, hormis le Poher Hebdo, avait superbement ignoré cette suggestion. Des syndicalistes allant même jusqu’à ironiser sur le sérieux et la pertinence de cette remarque constructive, tellement leurs convictions chauvines et jacobines leurs interdisaient de douter de la résilience du système de santé “français”….Qu’en pensent ils aujourd’hui ? 

Les élus et militants indépendantistes de gauche n’ont pas manqué en amont de participer aux mobilisations pour l’hôpital public.

 

Qui pour s’opposer au pouvoir central et à ses incompétences ?

Les tensions sociales montent mais comme le souligne avec justesse beaucoup de militants les élus locaux ou régionaux font plutôt preuve d’obséquiosité à l’endroit du pouvoir de Paris.

Ainsi le président de la Région Bretagne ne semble pas pressé d’exiger plus de compétences locales pour la gestion de la crise ni de prendre des initiatives intégrant les élus de Loire-Atlantique dans les pratiques communes. On en reparlera sans doute quand les élections régionales et départementales reviendront comme une perspective qui aujourd’hui semble s’éloigner.

 

Là encore, seuls les élus indépendantistes de gauche ont questionné le périmètre et le droit de circulation entre “Régions”…Et une fois encore pas de réponse…Les préfets peuvent gouverner tranquilles…

 

Et les petits commerces ?

Beaucoup de maires en responsabilité prêchent pour une réouverture des petites enseignes , même si c’est souvent les mêmes qui ont favorisé l’implantation de grandes surfaces et zones commerciales. Le bras de fer n’est pas fini. C’est la conséquence d’une gestion calamiteuse de la crise sanitaire au seul bénéfice des groupes capitalistes de la grande distribution et des mastodontes du net organisée par un pouvoir lointain coupé des réalités locales qui ne prend pas en compte l’urgence écologique

Ce constat devrait s’imposer comme une évidence. Mais il faudra dans la mesure de nos moyens le marteler dans les mobilisations à venir.

Dans l’éducation 

Car c’est bien la nouvelle de cette rentrée de la Toussaint en temps de Pandémie, l’idée de la mobilisation va s’imposer face à l’incompétence du gouvernement qui n’a d’égale que son arrogance. Comme dans le service public de santé comment appliquer des protocoles sanitaires efficaces dans l’éducation alors que l’on ferme des classes, que l’on supprime des postes , que l’on coupe dans les budgets , que l’on travaille à l’étroit ?

 

A l’instar de certains de leurs homologues parisiens les enseignant.es du collège Rosa Parks à Rennes ont fait valoir leur droit de retrait devant l’impossibilité d’appliquer un protocole sanitaire de qualité.

A Nantes, à St-Nazaire d’autres mobilisations ont eu lieu dans les lycées pour protester contre l’inconséquence du protocole sanitaire. Plusieurs débrayages sont à signaler notamment dans le lycée Camus de Nantes.

L’idée d’une grève dans l’éducation fait son chemin dans bien des esprits…

Il faudra être présent, et faire preuve d’imagination pour soutenir toute tentative de lutte collective pour des services publics de proximité efficients tout en prenant en compte les nécessaires précautions sanitaires.

Chronique réalisée à travers des échanges entre militant.es et sympahtisant.es de la Gauche Indépendantiste.

 

 

 

UN ASSAUT SANS PRÉCÉDENT SUR LES LIBERTES ACADEMIQUES
 
Mélanie Jouitteau, chercheuse en sciences du langage, CNRS  ( cet article est publié simultanément sur notre site et celui du Peuple Breton, merci infiniment à Melanie Jouitteau
 
La nuit de l’annonce du reconfinement, mercredi 28 octobre, le Sénat a voté, sur proposition de la rapporteure du texte Laure Darcos (LR) la restriction des libertés académiques au “respect des valeurs de la République”.
Lesdites valeurs n’ont pas été listées ni définies dans le texte, et sont laissées à l’interprétation libre des gouvernements successifs.
C’est un recul inouï des conditions de possibilité de la recherche scientifique en France.
 
Cet amendement est catastrophique pour les sciences humaines. Linguistes, historien.ne.s, sociologues, archéologues, ethnologues, ethnopsychiatres, géographes, anthropologues, philosophes, etc., nos objets d’étude peuvent pour la plupart être construits, selon un parti politique ou un autre, comme dérangeant les valeurs de la République. Les répercussions sont immenses. Pour ne prendre qu’un exemple concret qui concerne directement la Bretagne, longtemps dans l’histoire de la République française, l’existence de langues parlées en France qui ne sont pas le français, ou l’idée même que le français a des variétés dialectales, ont été construites comme un danger pour la République, et une attaque intrinsèque de ses valeurs. L’étude de ces langues, ou même toute étude scientifique qui prend en compte leur existence dans les faits, ce qu’impose la rigueur scientifique, est très aisément constructible politiquement comme antagoniste avec les valeurs de la République.
La restriction des libertés académiques, pourtant jusqu’ici garanties constitutionnellement, installe le monde scientifique dans une recherche de prudence politique, et non de faits scientifiques.
 
Il est crucial que le monde de la recherche puisse développer ses recherches indépendamment de valeurs nationales, quelles qu’elles soient. C’est une question de principe de rigueur scientifique, et très pragmatiquement, une question de crédibilité internationale. Voulons-nous qu’il soit plus aisé d’analyser la société française à partir de l’étranger? Voulons-nous saborder la crédibilité de nos scientifiques à l’internationale? A l’heure où la France demande à ses chercheuses et chercheurs d’être compétitifs sur des publications en anglais évaluées par des pairs à l’international, il est grotesque de soumettre le monde scientifique aux interprétations politiques fluctuantes de l’exécutif français, influençables par la moindre tempête médiatique.
 
Le cœur de la politique est la proposition et la discussion de valeurs communes pour faire société.
La politique a besoin, pour ce faire, d’être éclairée par les sciences humaines. Elle ne peut pas l’être si les scientifiques craignent l’exécutif et se censurent pour tenter de lui complaire.
Chaque citoyen, chaque citoyenne, a en tête un gouvernement potentiel dont les “valeurs” proclamées nient des faits historiques, sociaux, humains. Nous sommes en démocratie, ce qui signifie que des partis divers, avec leurs interprétations toutes personnelles des valeurs de la République, peuvent arriver au pouvoir. La recherche ne peut être bornée par l’ensemble des interprétations possibles, fluctuantes par définition, de ce qui constitue les “valeurs de la république”, ou de ce qui constitue son “respect” pour le spectre politique possible en son entier. 
 
Cet amendement est une tentative de contrôle de la recherche par l’exécutif sans commune mesure avec les autres mesures de la loi de programmation de la recherche (LPPR) en passe d’être adoptée par le Parlement, et qui vont toutes dans le même sens. Cette loi de programmation constitue un assaut généralisé contre les conditions d’exercice de la recherche en France. Elle démultiplie les mécanismes de dépendance et d’emprise de l’exécutif dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Les protections statutaires et les financements pérennes sont encore amoindris, dans un contexte d’épuisement financier et moral des universités. L’exécutif prétend compenser ces attaques par des primes et des financements orientés, qui assument ainsi de piloter l’orientation des recherches scientifiques. On a vu avec le sous-financement des recherches sur les virus ce que vaut un pilotage de la science par des non-scientifiques.
 
Comme le souligne le collectif RoguESR, “Quoi qu’on pense de ces mesures, il s’agit de changements profonds, touchant aux fondements mêmes de l’Université et de la Recherche française. Adopter de tels changements sans débat public, sans même en informer la communauté académique, et sans prendre aucune des précautions indispensables à leur bonne mise en œuvre représente un danger objectif et indéniable.”
 
 
Pour aller plus loin:
compte rendu
 
pétition adressée au président du Sénat et au président:
 
article de Pascal Maillard sur médiapart:

Dans son allocution sur les mesures relatives à la situation sanitaire Emmanuel Macron a indiqué que les déplacements entre régions ne seraient pas possibles.

Voila qui nous interpelle en tant qu’élus de Bretagne. Les déplacements entre la Loire-Atlantique et le reste de la Bretagne seront-ils possibles ? Si ce n’était pas le cas cela serait pour le moins surprenant. Non seulement en raison du fait que la Bretagne correspondant au cinq départements est d’abord un espace de vie sociale et économique cohérent façonné par des échanges humains et culturels non pris en compte par le gouvernement français qui a découpé notre pays sans nous consulter. Mais aussi par que ce les autres Régions auxquelles semble se référer Emmanuel Macron sont celles issues de la réforme territoriale ayant aboutie à la mise en place de macro-Régions irrespectueuses des réalités locales bien plus vastes que la Bretagne mais dans lesquelles chacun pourraient circuler sur des distances plus longues.

Nous souhaitons des éclaircissements et nous souhaitons que le président de la Région Bretagne , Mr Chesnais-Girard interpelle le gouvernement de Paris pour que les bretons puissent circuler munis des autorisations de sorties adéquates dans l’ensemble de la Bretagne, de Brest à Clisson.

Eric Bainvel , Conseil municipal Saint Herblain en Commun

Primael Petit, Conseil municipal Saint Herblain en Commun, élu Nantes Métropole

Anton Burel, Conseil municipal Cintré en Commun

Gael Roblin Conseil municipal Guingamp en Commun-Kumun Gwengamp 

Primael Petit conseiller municipal de Saint-Herblain, lors de la votation pour la Réunification du samedi 6 Avril 2013 à Nantes

Piv a yelo da brezidant ar Stadoù-Unanet e deroù miz Du ? Trump pe Biden ? Gouez d’ar mediaoù bras ne vije nemet ar strolladoù Demokrat pe Republikan o kabaliñ evit ar votadeg. Dilennadegoù all a vo evit ar c’hendalc’h.

Christopher Helali zo o chom er Vermont, ul lodenn e reter ar Stadoù-Unanet stag ouzh Kanada. Derc’hel a ra ur menaj gant e wreg, er vro abaoe m’eo distro deus ar Rojava e-lec’h ma oa bet o vrezeliñ a-gevret gant bolonterien etrebroadel ar YPG/YPJ.

Gant e rochedoù karrezennek , e varv hag e vousc’hoarzh e kreder e c’hellfe Christopher Helali bezañ o chom er Menezioù Are pe e Tremargad, daoust da se ez eus soñjoù komunour digemplez gant ar paotr.

E vamm a oa a orin deus ar c’hanada met e dad a oa Kurd, tapet hent an harlu gantañ da vare an dispac’h islamour en Iran.

Divoutin a-walc’h eo koulzad Christopher Helali kar emañ war ar renk evit mont da gannad evit ar Vermont e kendalc’h ar Stadoù-Unanet ha kement-se e anv Strollad Komunourien ar Stadoù-Unanet (PCUSA). 

 

Enep ar c’hevala

Evel-just e fell dreist-holl da gChristopher Helali kemer digarez ar c’houlzad evit skignañ mennozhioù dreist-ordinal ha dianav da vouezherien ar Vermont. “Ar gomunouriezh a c’hell bezañ ken amerikan hag an tartezennoù avaloù” emezañ, ar Vermont zo brudet evit bezañ bro an tartezennoù avaloù, kement a wez-avaloù zo er c’horn-se.

Arguzennoù sirius tre zo gantañ ouzhpenn d’ar c’hinnigoù klasel evel : ” Distruj ar c’hevala, broadelaat an industrierezhioù bras, hag adperc’hennañ dindan kontrol ar vicherourien an doareoù produiñ“.

Sachañ a ra evezh ar voterien war an dispignoù divent graet gant ar c’hendalc’h evit ar brezel hag an arme, dre zaou da nebeutañ e fell dezhañ rannañ budjet ar Pentagon (712 miliard) ha kreskiñ hini ar yec’hed evit brasañ mat ar re vunud. Didruez eo gant an daou challenger a zo e servij ar vouc’hizelezh hag an impalaerezh hervezañ.

Nullañ dleoù ar studierien a rank ober amprestoù a adpaeiont o buhez-pad zo unan deus e balioù, evel m’eo azgoulenn ar servij yec’hed digoust.

M’emañ war ar renk evit mont da gannad ar Vermont en deus graet e strollad un emglev gant ar PSL (Strollad evit ar Sokialouriezh hag an Dieubidigezh) a ginnig Gloria Lariva evel dañvez prezidantez ar Stadoù-Unanet.

 

 

Hag Antifa….

Gouez da servijoù an departamant amerikan evit ar surentezh diabarzh  emañ e anv war ul listennad ruz kar en doa kemeret perzh e stourmoù kalet da zieubiñ Raqqa enep DAESH asambles gant ar YPG/YPJ, nerzhioù politikel armet Kurded Syria. Bet e oa er Rojava evel Kendal Breizh da harpañ ar gurded. Ha dalc’het en deus soñj deus poltred Kendal Breizh ouzh moger an akademiezh e-lec’h ma veze graet skol d’ar stourmerien ha stourmerezed etrebroadel. Eno en defe graet e soñj emezeliñ d’ur strollad komunour. Embann a ra divezh e skoazell da Balestin hag ar gwir d’en em dermeniñ evit an holl bobloù.  Anat eo e implij e brantadoù a gabalerezh ofisiel evit brudañ ar c’houlzad ” Black Lives Matter” ha kondaoniñ ar ouennelouriezh ha feuslter ar polis.

Meur a gabaladenn zo bet a-raok gant komunourien SUA

 

N’eo ket ar wezh kentañ da strolladoù komunour bezañ war ar renk evit dilennadegoù er Stadoù-Unanet. E 1984 e oa aet ar stourmerez benelour du Anjela Davies asambles gant Gus Hall dindan livioù ur strollad komunour all (CPUSA) evit enebiñ ouzh Walter Mondale (Demokrat) ha Ronald Reagan (Republikan) , 36 386 keodedour o devoa votet evite.

Abretoc’h c’hoazh e istor ar vro ez eas ar gomunourien war ar renk er Stadoù-Unanet, da skouer gant Foster ha Ford e 1932 evit difenn e-mesk kinnigoù all ar gwir evit ar re du da grouiñ ur stad dizalc’h e kreisteiz an unvaniezh.

En 2018 toutes les composantes de l’indépendantisme Kanak n’avaient pas appelé à participer au référendum questionnant sur l’indépendance. C’était le cas du syndicat USTKE et du Parti Travailliste Kanak. En 2019 nous avions largement explicité leurs analyse dans ce texte

Cette année ces forces ont rejoint le Mouvement Nationaliste pour la Souveraineté de Kanaky qui a appelé malgré ses réserves à prendre part à la consultation.

En 2018 Mina Kherfi, représentante du PT en métropole de passage à Nantes (en Bretagne) à l’université de la Gauche Indépendantiste Bretonne fin septembre, affirmait que c’est parce que c’est la puissance coloniale française qui délimite le corps électoral, et qui détermine la question posée en imposant le concept de Calédonie à celui de Kanaky que le PT et l’USTKE appelait à la non participation.

La question de la non-inscription d’office de milliers de Kanaks sur les listes électorales — donc privés de droit au scrutin — avait  aussi été un argument pour la non participation.

Ces constats restent pertinents.

Les militants Corses independantistes de gauche de “A Manca” ne s’y trompent pas en rappelant  :

” Quand les accords de Matignon furent signés, la Kanaky comptait 162 000 habitants, dont 53% de kanaks et 33% d’Européens. En 2015, la population s’élevait à 268 767 habitants, dont 39% de kanaks et 27,2% d’Européens. Entre les années 2000 et 2007, les Français de métropole ont représenté 75% du solde migratoire. Leur immense majorité peut aujourd’hui arguer de dix ans de résidence en Kanaky et donc participer légalement au vote. Dans ces conditions, on peut organiser autant de référendum que l’on veut en Kanaky, le peuple kanak a été artificiellement dépossédé d’un véritable droit à l’autodétermination.

Au lendemain du scrutin marqué par une forte participation et une progression nette du ” Oui à l’indépendance” sans aucun doute du à la mobilisation conjointe de tous les secteurs de l’indépendantisme Kanak ( FLNKS et MNSK )  il est interessant de lire pourquoi le Parti Travailliste Kanak composante du MNSK appelait à voter “OUI”.

 

Construisons ensemble un nouvelle nation !

Un OUI massif n’a de sens que s’il est porté par tous, sur la base d’un projet commun, construit autour des fondamentaux du Pays Kanak.

150 ans de colonisation, avec 30 ans d’accords, ont creusé le fossé entre les communautés, marginalisant encore, malgré la croissance, les kanak en particulier.

Ces 30 ans d’accords, ou de gestion, ou de pouvoir local, devaient être les 30 ans de transition. Le nouveau projet de société ne peut refléter les échecs d’une politique bipolariste de suivisme ces 30 dernières années. Que veut-on pour notre Pays ? Il s’agit d’affirmer que « Ce pays, appartenant

historiquement au peuple Kanak, est devenu vôtre aussi depuis Nainvilles-les-Roches impliquant la vocation à être Kanak au sein d’une seule et même nation ». Faisons le pari d’un OUI massif Nationaliste pour un nouveau modèle de gouvernance de notre Pays.

Il faut clore la période coloniale par un OUI nationaliste

Un kanak interculturel, un kanak inclusif, intégrant tous les citoyens de ce pays quelques soient leurs origines, mais désormais acteurs de notre avenir au sein de la nouvelle nation kanak. Être kanak aujourd’hui, c’est être aussi Calédonien et être un homme libre.

D’où le nom proposé pour notre Pays – – afin de tourner la page de l’ère coloniale, tout en intégrant les Calédoniens qui se reconnaissent dans cette désignation historique et fondamentale.

Construisons ensemble notre nation

L’échec des 30 ans d’accords, accentuant le phénomène de bipolarisation politique et l’échec du vivre ensemble, c’est d’abord la résultante d’une politique locale, minée par la conquête du pouvoir au lieu d’une véritable phase de transition politique vers la pleine souveraineté, tout en se laissant bercer par un modèle occidental obsolète, faisant de notre Pays, un nouvel eldorado de l’axe indopacifique au détriment de nos populations légitimes. Il est temps de mettre fin au bipolarisme, source de ségrégations, de divisions, et de conflits stériles qui, depuis 30 ans, nous ramène à une radicalisation inutile et menace constamment notre avenir et celui de nos enfants.

Un OUI pour un autre modèle politique et institutionnel

Le PT au sein du MNSK propose un projet de constitution, où le Peuple Kanak accueille en son sein toutes les cultures du Pays, constituant avec elles, le . Les principes fondamentaux des droits de l’homme et du citoyen seront respectés et la question de la terre, élément fondamental de nos revendications et encore aujourd’hui source de problèmes que l’héritage colonial ne peut régler, sera traité en ce sens.

Cette constitution du Pays kanak garantit, entre autres, le droit et le devoir de chacun quelle que soit leur origine, sa langue, son sexe, ou son appartenance religieuse.

Un oui pour un autre modèle économique basé sur la maitrise de nos ressources, du respect de nos identités et de notre environnement.

Ce nationalisme économique promeut la montée en valeur de nos ressources pour une orientation systématique des politiques publiques vers la formation et l’insertion encadrée de nos jeunes pour une valorisation optimisée de nos ressources dans le respect de nos espaces de vie.

La création d’un fond souverain, et d’une fiscalité adaptée, renforcera notre autonomie financière, et permettra de stabiliser notre monnaie, tout en maintenant un niveau de vie adéquat à nos concitoyens. La maîtrise de nos ressources est une nécessité afin d’assurer des services publics de qualité. Le Parti Travailliste au sein du MNSK proposera la gratuité des soins et de l’éducation, avec un service renforcé à nos personnes âgées.

On y sera à la table des négociations.

Au lendemain du OUI (ou du NON), le PT au sein du MNSK, en tant que mouvement de libération nationale ouvert à tous les nationalistes, sera à la table des négociations. Nous ne portons pas un OUI pour une indépendance-Association, une forme d’une nouvelle colonisation masquée où perdurera àdvitae æternam le bipolarisme politique, mais bien pour une véritable nation libérée qui aura la charge de nouer avec les autres nations du monde des relations d’interdépendances.

Le OUI Nationaliste, c’est un OUI MASSIF pour le droit de construire une NATION qui nous ressemble,nous rassemble et nous respecte.

A l’occasion du deuxième référendum organisé le 4 octobre 2020, le peuple Kanak a, une nouvelle fois, très largement confirmé sa volonté de mettre fin à la colonisation française et d’accéder à l’indépendance. Le résultat est amplifié en ce sens par rapport au résultat du premier referendum du 4 novembre 2018.

Les résultats, là où le peuple kanak vit majoritairement sont éloquents : 84,3% de « oui à l’indépendance » dans la province des Îles et 77,8% dans celle du Nord (29,1%, dans la troisième province, celle du Sud).

Résultat global : 46,6% pour l’accès à l’indépendance (43,6% en 2018). Il intègre le vote de milliers de personnes directement issues de la politique de peuplement de la colonie appliquée durant des années par l’Etat français, et ignore les nombreuses et nombreux Kanak qui, une fois de plus, n’ont pu voter.

Les organisations membres du Collectif Solidarité Kanaky sont en France, dans l’Etat colonial, pas en Kanaky. Nous n’entendons nullement agir ou décider à la place des femmes et des hommes de Kanaky. Cela revient au peuple Kanak !

Prolongeant notre engagement anticolonialiste, qui est celui d’une partie du mouvement syndical, associatif et politique français, notre rôle est d’informer sur la réalité coloniale, d’être solidaires contre la répression, de soutenir celles et ceux qui luttent pour leur indépendance. Le droit à l’autodétermination du peuple Kanak est inaliénable.

Nous nous rassemblons au sein du collectif Solidarité Kanaky afin d’appuyer les luttes du peuple kanak ; notamment, les mouvements associatifs, syndicaux ou politiques qui agissent pour le droit à l’autodétermination des Kanak, pour l’indépendance de Kanaky. Nous combattons le colonialisme. Notre objectif est de faire connaître et comprendre la situation coloniale qui est celle de Kanaky, d’informer sur les luttes menées sur place, de soutenir les mouvements indépendantistes locaux. Cette action s’inscrit dans un cadre internationaliste et anticolonialiste global.

Organisations membres du Collectif Solidarité Kanaky

MJKF (Mouvement des Jeunes Kanak en France), USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités (en France), Union syndicale Solidaires, CNT (Confédération Nationale du Travail), Sindicatu di i Travagliadori Corsi, Ensemble !, NPA (Nouveau parti anticapitaliste), PIR (Parti des indigènes de la République), PCOF (Parti communiste des Ouvriers de France), Union communiste libertaire, Ni guerre ni État de Guerre, Association Survie, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers populaires.

C’est avec l’aimable autorisation de l’auteur que nous publions la tribune suivante. Nous l’en remercions vivement . Elle est parue dans Enbata, un hebdomadaire politique basque de sensibilité indépendantiste qui existe au Pays Basque Nord depuis 1961.

L’auteur , Peio Etcheverry-Ainchart est un élu municipal de gauche , auteur d’ouvrages sur l’histoire du Pays Basque. Il traite ici des dérives et crispations induites dans les déclarations “anti-séparatistes” du gouvernement actuel. Bretagne-info

 

Par Peio Etcheverry-Ainchart

Historien de formation et éditeur de profession; membre d’Abertzaleen Batasuna
(Unité des Patriotes NDLR )  et conseiller municipal abertzale à Saint-Jean-de-Luz.

Depuis quelques semaines, le Landerneau bascophone s’émeut à juste titre contre la décision du rectorat d’interdire l’ouverture d’une classe immersive en langue basque à l’école publique de Saint-Pierre-d’Irube, interdiction ayant vocation à en entraîner d’autres à l’avenir, mettant en péril le développement de cette filière essentielle à la normalisation linguistique en Pays Basque.

Séparatisme

N’ayant pas de légitimité particulière à parler de ce sujet, et d’ailleurs quasiment tout ayant déjà été dit à la fois par le monde associatif et par celui des élus locaux, je ne m’appesantirai pas davantage sur cette question. Par contre, il me paraît important de mettre cet événement en perspective avec une autre annonce presque concomitante, mais qui n’a pas eu beaucoup d’écho au Pays Basque : la programmation d’un projet de loi contre le “séparatisme” et le repli communautaire.

Plus précisément, le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), mis en place sous la direction de la ministre déléguée à la citoyenneté auprès de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a ainsi précisé sa cible : “une doctrine sociopolitique visant à soumettre les membres d’un groupe aux normes supposées propres à cette entité. Il conduit dans certains territoires à un repli communautaire”.

Le facteur aggravant serait que les partisans de cette doctrine considéreraient cette dernière comme supérieure aux lois de la République, induisant une tentation séparatiste. Il s’agira donc d’agir contre ces actes qui sapent les principes constitutionnels : la liberté, l’égalité, la fraternité mais aussi la laïcité, l’égalité homme femme, l’indivisibilité de la République et l’unicité du peuple français. Tout cela sera précisé à la rentrée, on en saura donc alors davantage.

Le bébé et l’eau du bain

A priori, rien à voir entre l’affaire de l’école publique d’Hiriburu et ce projet de loi ayant été annoncé comme ayant pour cible affirmée l’islamisme. Mais deux choses me troublent. La première est que –nonobstant le peu de sympathie que j’éprouve envers le radicalisme islamiste– je ne peux m’empêcher de craindre que ce genre de lois, sous couvert de légitimement chercher à préserver la société du danger d’actes terroristes tels qu’elle les a connus durant ces dernières années, aille en fait jusqu’à restreindre la tout aussi légitime liberté de penser, y compris d’élaborer des projets de société fondés sur une religion quelle qu’elle soit. C’est un grand classique philosophique mais il est capital de le conserver à l’esprit : “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire”. Même les ennemis de la République ont le droit de dire qu’ils le sont, étant bien entendu que ces propos ne doivent pas contrevenir à certaines limites telles que l’appel à la haine d’autrui ou à la violence (appel qui, rappelons-le, n’est l’apanage que d’une partie des islamistes).

La seconde chose qui me trouble est la définition du cadre de ce projet de loi. S’il n’était pas précisé que la cible était l’islamisme, la description de la cible pourrait bien correspondre à ce qui sert si souvent à définir les mouvements dits “régionalistes” ou “nationalistes” (hors problèmes de laïcité ou d’égalité de genre).

Bien sûr, on se rassurera en se disant que nous ne sommes pas concernés, que le cadre législatif sera bien bordé ; sauf qu’il me reste à l’esprit le fameux article 2 de la Constitution qui à l’origine n’était en aucun cas destiné à combattre les langues régionales mais dont la lecture sert en pratique à en bloquer toute évolution significative. Il serait bien irénique de faire confiance au législateur pour qu’il pense à préserver cette future loi de toute autre lecture biaisée voire intéressée, noyant encore une fois le bébé basque dans l’eau du bain.

Face émergée d’un iceberg

Surtout, et bien que je ne sois pas un adepte des théories complotistes, je ne parviens pas à me départir de l’idée que ce projet de loi fasse bel et bien partie d’un ensemble de dispositions prévues pour renforcer la République sur ses bases et la préserver de tout ce qui pourrait saper celles-ci. Et il serait alors incongru de considérer que l’abertzalisme ne serait pas concerné… Perçue ainsi, la concomitance de l’affaire de l’ikastola d’Hiriburu – et des propos qu’a ensuite tenus le recteur au sujet de l’immersion bascophone – avec la préparation de cette loi laisserait craindre que sous cette face émergée se cache en fait un iceberg entier de recentralisation. Le danger serait alors réel pour de nombreux pans du développement de notre territoire – oserais- je dire de notre pays ?

Pour couronner le tout, la fin du mois d’août voit à nouveau surgir la proposition par le MoDem d’une dose de proportionnelle aux élections législatives. Cette fois, vraiment rien à voir avec ce qui précède, mais tout de même une proposition prévoyant la fusion des 577 anciennes circonscriptions en 53 nouvelles circonscriptions, noyant le Pays Basque dans ces élections quasi autant qu’aux régionales.

Bientôt il ne restera plus au mouvement abertzale que les municipales pour proposer son projet au plan électoral, et encore le fait-il de plus en plus dans des listes élargies…

Peu de chance que la proposition du MoDem passe avant 2022, mais la tendance de fond en France allant vers davantage de proportionnelle, qu’en sera-t-il ensuite ? Difficile à cette heure de percevoir les cohérences ou effets de hasard de tous ces événements, encore plus difficile de les interpréter, mais la vigilance paraît, à tout le moins, de mise. 

PUISONS DANS NOTRE PASSÉ, ASSUMONS LE PRÉSENT, POUR CONSTRUIRE NOTRE AVENIR !

Il y a 150 ans, 22 ans après l’abolition de l’esclavage, en septembre 1870 des milliers de martiniquais.es se soulevaient contre le régime colonial avec son cortège de racisme et d’inégalités sociales. Cette rébellion appelée « Insurrection du Sud » a été écrasée dans le sang. Des centaines d’hommes et de femmes ont été massacré.es par l’armée française et les milices des békés et de la bourgeoisie mulâtre. Ils vont faire régner un régime de terreur dans la population durant plusieurs mois. Par la suite, la justice coloniale a infligé des peines de mort, de bagne, de travaux forcés et des centaines d’années de prison aux combattants de la dignité martiniquaise.

Cette insurrection à caractère national avec un contenu révolutionnaire, n’a pas eu de suite positive immédiate conséquente. Les mouvements s’inscrivant dans une démarche de progrès se sont impliqués dans une logique d’assimilation qui a abouti en Mars 1946 avec le vote de la loi de départementalisation. La départementalisation n’a résolu ni la question nationale ni la question sociale, malgré les luttes constantes des masses laborieuses, menées avec courage et détermination pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.

En dépit des réformes coloniales attribuant à notre pays différents habillages institutionnels (département, région, collectivité territoriale), la réalité est que la société raciste et inégalitaire issue de l’esclavage s’est maintenue jusqu’à ce jour. Ce sont toujours les mêmes, les capitalistes européens, la caste béké avec quelques membres des autres couches de la bourgeoisie locale, qui détiennent la richesse et le pouvoir économique avec le soutien de la puissance coloniale française et la complicité d’une « élite » petite-bourgeoise aliénée.

Aujourd’hui, comme en 1870, dans sa même logique coloniale, le pouvoir français  utilise le système militaire, éducatif et judiciaire sous l’égide d’un préfet gouverneur pour frapper les militants de la cause légitime du combat contre l’empoisonnement au chlordécone et autres pesticides qui réclament condamnation et réparation aux coupables.

La réalité se sont des maux de plus en plus grands qui frappent les travailleurs, les masses populaires de notre société (chômage massif, émigration massive des forces vives, forte immigration d’une population européenne, renforcement de la dépendance financière et alimentaire, destruction des terres agricoles, entrave à la production, empoisonnement etc…) mettant même en danger notre existence en tant que peuple.

Les évènements récents liés à la pandémie de COVID ont à nouveau montré que seuls les hauts fonctionnaires français ont un pouvoir de décision sur la santé et la vie de notre peuple.

Les luttes populaires n’ont jamais cessé depuis 1870. Aujourd’hui, la résistance martiniquaise existe bel et bien, notamment incarnée par une fraction importante de jeunes inquiets vu les perspectives d’emploi et la situation en matière de santé, qui se battent contre les injustices, pour leur identité et leur dignité, pour leur avenir, pour leur existence. De plus en plus nombreux sont les Martiniquais et Martiniquaises qui aspirent à prendre leur destinée en main.

Aujourd’hui, la société martiniquaise est ankayé. Le cadre statutaire colonial ne permet pas au peuple martiniquais de maîtriser son destin et de construire son avenir. La participation à la gestion des institutions coloniales a largement montré ses limites, la « démocratie » restera toujours un leurre sous la domination coloniale.

Nous, organisations soussignées, dénonçons à l’attention du monde le fait que la Martinique est une colonie depuis 385 ans, où les droits élémentaires légitimes de notre peuple ne sont nullement reconnus. Seule la prise en mains par les martiniquais.es  de leur destin peut permettre d’arrêter la course à l’abîme et à la destruction que connaît notre société. La condition nécessaire minimale pour y parvenir est l’indépendance de la nation martiniquaise. Nous nous démarquons fermement des géreurs d’habitation semeurs d’illusions qui visent à pérenniser le système. La victoire ne pourra être acquise qu’au prix d’un haut niveau de conscience des masses et de l’engagement total des militants de la cause nationale pour l’indépendance de notre patrie et la souveraineté de notre peuple.

Nous organisations soussignées, appelons le peuple Martiniquais à bâtir cette conscience nationale sur des bases durables

– d’implication large de recherche de solution devant aboutir à notre souveraineté pleine et entière

– de respect de notre identité

– d’union entre les mouvements populaires du pays

– de solidarité entre les pays de la caraïbe

– de consolidation de nos liens avec les peuples du continent mère

– de saine collaboration avec tous les peuples du monde.

Nous, organisations soussignées, proclamons qu’en ce 150ème anniversaire de l’insurrection de septembre 1870, reprenant le flambeau de la dignité et du courage de nos ancêtres combattants, héros de notre histoire. nous entendons prôner une ligne politique et des actions de rupture avec le système français d’oppression. Notre objectif est clairement de poser les bases d’une Union Nationale Martiniquaise et d’une offensive populaire pour arracher notre pays de la nuit coloniale et pour ériger un État Martiniquais démocratique, agissant sous le contrôle du peuple, pour construire une Martinique solidaire débarrassée du racisme et des inégalités structurelles.

GLORIYÉ LÉ KONBATAN SEPTANM 1870 !

ANSANM NOU KA VANSÉ, ANSANM NOU KÉ GENYEN !

 

CNCP, MODEMAS, MPREOM, PKLS

Martinique, Le 10 septembre 2020