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Comité Zad de Rennes

Depuis l’automne, les menaces d’expulsions de la ZAD de Notre-Dames-des-Landes se multiplient : déclarations de Valls, procès de la nouvelle conserverie (la Noë Verte), appel d’offre pour le barreau routier, convocation au tribunal des habitants et exploitants historiques, réservation d’hôtels pour la police. Au lendemain des élections régionales et du basculement à droite des Pays de la Loire, son nouveau président Bruno Retailleau annonce ses velléités visant l’évacuation de la Zone. Nous répondons de concert avec lui que « cela fait des années que ce projet est enlisé, que les entreprises et les collectivités attendent que l’État se décide une bonne fois pour toutes » (ouest-france 15 décembre 2015) ! Il est temps de forcer le gouvernement à retirer définitivement le projet d’aéroport, de l’empêcher d’expulser la ZAD.

Face à ces menaces, un appel circule depuis la ZAD à bloquer la région, à se rassembler partout et à occuper les lieux de pouvoir en cas de tentative d’expulsion. Nombreux sont les comités et les collectifs de l’ouest et de toute la France à répondre à cet appel. Trois ans après l’échec de l’opération César, une nouvelle défense de la Zone est bel et bien en marche. La réponse sera ferme et de grande ampleur. Nous ne laisserons pas le gouvernement et Vinci écraser la ZAD.

D’une, parce que leur projet est stupide ; de deux parce que la ZAD est le symbole que les luttes refusant un monde dominé par l’économie peuvent être victorieuses ; et de trois parce qu’elle est une zone d’expérimentations prodigieuses de nouvelles manières de vivre et de s’organiser.

Depuis le comité ZAD de Rennes, nous avons décidé de ne pas attendre l’arrivée des gendarmes mobiles sur la Zone. Nous donnons rendez-vous le 6 février. Pour empêcher les expulsions, prenons dès maintenant les devants, lançons une contre-offensive !

Cette journée sera également l’occasion de nous opposer à l’État d’Urgence. Car sortir dans la rue est une façon de vaincre la peur et la paralysie que tente d’imposer le gouvernement. La clique à Hollande n’a pas trouvé d’autre manière pour continuer à gouverner que d’instrumentaliser les attentats du 13 novembre. En imposant l’État d’Urgence, il a voulu faire taire son opposition pendant la COP21. Ils ont procédé à des arrestations massives, des assignations à résidence et des interdictions de manifester. Il s’agissait d’un test et si nous ne réagissons pas dès maintenant, ils essaieront d’appliquer cette répression pour l’expulsion de la ZAD et les prochains conflits sociaux, ils normaliseront cette situation « d’exception ». Et tout comme nous nous opposons à l’aéroport, nous refusons le tournant sécuritaire et réactionnaire qu’impose l’État d’Urgence, la stigmatisation des personnes musulmanes et assimilées et le pouvoir quasi-total donné à la police, les exactions qu’elle commet.

Nous proposons de faire du 6 février une grande journée :

– pour la fin de l’aéroport et la victoire de la ZAD !

– donnant suite à la manifestation du 14 novembre à Landivisiau qui a réuni les collectifs en lutte contre les projets d’infrastructures dans le Finistère et la Bretagne

– contre l’État d’Urgence

Nous invitons tous les collectifs, groupes, personnes de Bretagne et de l’ouest qui se reconnaissent dans cette proposition à la rejoindre, se l’approprier, la signer et la diffuser.

Nous invitons toutes et tous à venir à cette journée de discussions, de banquet, de manifestation-carnaval fort de ses chars, musique, masques, peinture, affiches, banderoles, ou tout autre surprise pouvant égayer ce 6 février.

Et pour préparer les festivités, construire les chars, confectionner les masques etc. rendez-vous tous les week-ends à partir du 9 janvier de 10h à 20h. (lieu à définir) Une Assemblée du comité ZAD de Rennes aura également lieu à 18h le 9 janvier. Venez nombreux

comitezadrennes@riseup.net

www.comitezadrennes.noblogs.org

Suite au rejets par le Tribunal Administratif des recours concernant les lois sur l’eau et les espèces protégées, les partisans de la construction d’un aéroport à Notre-Dame-Des-landes ont vivement appelé à l’évacuation militaire de la ZAD.

La fin du combat juridique ?

Outre les interrogations sur l’indépendance de la justice que soulève ces rejets (Le Tribunal Administratif de Grenoble, lui, annulait il y a peu un projet infra-structurel sur la commune de Roybon au motif de problématiques concernant la loi sur l’eau sont similaires), il semble nécessaire de rappeler que de nombreuses autorisations sont encore nécessaires (défrichement, déplacements, campagnol amphibie, permis de construire…). De plus, ces rejets vont faire l’objet d’un appel en cour administrative, et nous rappellerons que c’est suite à un jugement en appel que le projet d’extension de Donges Est avait été annulé en 2009.
Le combat juridique a pu montrer son efficacité, notamment en retardant l’avancée du projet, mais il apparaît de plus en plus clair que la résistance sur le terrain sera décisive.

Des connivences entre UMP, PS et Vinci

Les appels convergents de l’UMP/républicains et du PS local au gouvernement montrent parfaitement la connivence idéologique existant entre les deux appareils politiciens, si certains en doutaient encore. Ces liens idéologiques vont d’ailleurs de pairs avec les liens unissant la multinationale Vinci et les appareils de pouvoir. Rappelons qu’en 2009 l’appel d’offre sur la concession du projet d’aéroport, remporté par Vinci, avait été lancé alors que le préfet de Loire-Atlantique était un certain Bernard Hagelsteen, aujourd’hui conseiller de Pierre Coppey, président de Vinci-Autoroutes. L’année dernière, c’était Loic Rocard (fils de…) qui était nommé au cabinet de Manuel Valls. Or, celui que l’on présente comme « l’ingénieur en chef » du premier ministre, en charge de l’énergie, des transports et de l’environnement, occupait précédemment le poste de directeur d’exploitation de Cofiroute, filiale de Vinci-Autoroutes.
Le constat sur les intérêts de classe communs entre membres du gouvernement et de l’appareil d’État et la multinationale Vinci est évident. Les récentes déclarations bellicistes de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve montrent qu’à ces intérêts commun s’ajoutent aussi une très certaine stratégie d’intervention sur la ZAD.

nijugesniprison

Une intervention violente se prépare

C’est ce que beaucoup disent pressentir sur le terrain. En octobre-novembre, comme lors de la tentative d’évacuation de l’opération César en 2012 ? En janvier, après les élections régionales ? Ce qui est sûr c’est que l’État se prépare. En effet, au mois de mai dernier Stephan de Ribou, militaire de carrière ayant dirigé plusieurs interventions à l’étranger, est nommé sous-préfet de Loire-Atlantique spécialement dédié à la question de Notre-Dame-des-Landes. Il est présenté par presse-océan le 9 juillet devant son  « bureau arborant des petits airs d’état-major, avec des cartes du département épinglées sur les murs. Le nom de Notre-Dame-des-Landes y figurant en gros caractères ». L’image que veut donner la préfecture est parlante.
Quelques mois après la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sievens, ceci augure de funestes projets. D’autant que la ministère de l’intérieur vient récemment de réaffirmer son intention de ne pas suspendre l’utilisation d’armes dites non létales types Flash ball ou LBD.

Résister à l’évacuation de la ZAD !

La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-landes n’est pas une simple bataille juridique sur des problèmes environnementaux, mais bien un épisode de la lutte des classes, de la bataille pour la démocratie pour que les masses contrôlent leur cadre de vie en Bretagne ou ailleurs.
Cette bataille doit continuer à se mener sur tous les fronts, juridiques certes, mais aussi sur le terrain pour s’opposer à toute tentative d’évacuation de la ZAD ou de prospection quelconque pour un début de travaux et par des actions de masses contre les intérêts, locaux et activités des promoteurs de l’aéroport.
Nous appelons l’ensemble de nos sympathisants et militants à continuer à participer à la résistance à l’aéroport et son monde en respectant la complémentarité des formes de luttes.
Nous réaffirmons notre totale et entière solidarité avec l’ensemble des militants inculpés, condamnés, incarcérés, matraqués, éborgnés, blessés pour leur participation à cette lutte.

La Gauche Indépendantiste.

Communiqué de Sud Rail Bretagne

 


Syndicat SUD-Rail Bretagne

De l’argent utile pour nos TER s’en va au groupe VINCI

En 2010, la région Bretagne a voté un budget de 29 millions d’euros pour le projet d’AYRAULTPORT Notre Dame des Landes (NDDL). EN 2013, pour boucler son budget le conseil régional veut enlever des contrôleurs dans les TER ce qui entraînera 25 à 30 suppressions d’emplois. De plus, en zone rurale, l’amplitude des guichets se réduit (comme à Landivisiau) voire certains sont définitivement fermés. Ces présences humaines sont utiles pour la sécurité, l’information à bord des trains et dans les gares. Au vu des chiffres records du chômage, certains ne trouvent rien de mieux que de supprimer encore des emplois.

3,4 milliards d’euros pour quelques minutes de TGV mais pas pour le TER

L’autre grand projet régional est le projet BGV (Bretagne à Grande Vitesse) avec comme objectif de mettre la pointe bretonne à 3h00 de Paris. Parallèlement, les lignes secondaires se dégradent, le temps de transport s’allonge, des correspondances avec d’autres trains sont supprimées. Il faut une heure pour relier Guingamp à Carhaix pour une distance de 30 km ! Remettre en état cette voie de chemin de fer coûte cher, nous disent-ils, mais 3,4 milliards ont été trouvés, dont 1 milliard des collectivités bretonnes, pour le projet BGV. En comparaison, le coût de la rénovation de la ligne Brest-Quimper est de 90 millions d’euros et les travaux se font toujours attendre faute de budget. Le projet BGV est un partenariat public privé (PPP) financé, en partie seulement, par EIFFAGE qui empochera une somme pour chaque train circulant sur la ligne à grande vitesse (LGV) et ne perdra pas d’argent car en cas de déficit c’est la population qui paiera avec leurs impôts comme pour NDDL.

Un butoir sépare les deux régions

On nous parle d’un aéroport du Grand Ouest commun aux régions Bretagne et Pays de la Loire et par la même occasion de gagner quelques minutes entre Rennes et Nantes en construisant une LGV (Ligne à Grande Vitesse). Une LGV pour cette distance est inutile d’autant plus si le train doit marquer un arrêt à NDDL. Le TER actuel ne mettra pas beaucoup plus de temps que cette liaison supposée rapide. Des infrastructures existent mais leur récente réouverture a coupé tout espoir de relation entre Rennes et Nantes via Châteaubriant. En effet, en gare de Châteaubriant un butoir coupe le TER de la région Bretagne du tram-train ligérien montrant les limites de la régionalisation du chemin de fer français.

St-Médard : Ils n’ont rien fait pendant 4 ans !

Cela fait deux ans et demi qu’a eu lieu le terrible accident du passage à niveaux de St– Médard au nord de Rennes qui a fait 3 morts et 45 blessés dont treize grièvement. Le passage à niveau n’est aujourd’hui toujours pas supprimé et la direction de la SNCF refuse de mettre en place un ralentissement comme le demande les syndicats de cheminots.

Depuis 2006, 41 passages à niveau ont été supprimés. 310 millions d’€uros vont être dépensés en tout pour gagner 4 à 5 minutes sur les lignes de Rennes-Brest et Rennes- Quimper. Et il n’y aurait pas moyen de supprimer celui de St-Médard ?

Le drame de 2011 a été précédé d’un autre accident en 2007, le Bureau Enquête Accident (BEA-TT) préconisait de faire des travaux. Rien n’a été fait jusqu’au drame de 2011 !

Retour à une seule entreprise de service public

Le service rendu au public, et la priorité à la sécurité ferroviaire et aux intérêts de la population ont été abandonnés par une SNCF privatisée de l’intérieur.

Le projet de réforme ferroviaire au lieu de régler les problèmes du système ferroviaire va les aggraver en accentuant la séparation des activités déjà entamée dans la SNCF.

La SNCF a déjà été divisée en 2 en 1997. Le gouvernement veut imposer son éclatement en 3 morceaux.

C’est contre cela que se mobilisent les cheminots et qu’ils ont fait grève en juin.
Soutenons-les.

Nous appelons à participer au festival festif et militant de Notre Dame des Landes les 5 et 6 juillet et à soutenir la lutte contre l’aéroport.

Syndicat SUD-Rail Bretagne
Permanence tous les lundis
6 bis rue Pierre MARTIN – 35000 RENNES
02 99 29 24 07 ou 36 24 07 (SNCF)
courriel : sudrail.bretagne@gmail.com
site internet : http://solidaires35.free.fr

Nous faisions état il y a quelques jours d’arrestations à Nantes et Rennes relatives à la manifestation anti-aéroport du 22/02 à Nantes contre le projet d’aéroport.

Nous publions ici un compte rendu des audiences trouvé sur le site de la maison de la grève. Le squatt auquel il est fait allusion dans le compte rendu en fin d’article a été évacué hier par les forces de l’ordre.

D’autres procès auront lieu en juillet.

D’autres infos sur la lutte antiaéroport sur le site de la ZAD.

Bretagne Info.

Suite à la manifestation du 22 février à Nantes contre les menaces d’expulsion de la zad et de démarrage des travaux de l’aéroport, nous faisons face à une campagne continue d’arrestations. Fait nouveau dans ce pays, ces arrestations se font en majorité a posteriori, sur des bases d’images vidéos, d’appels à délations et de croisements avec des fichiers politiques.

La manifestation du 22 février avait regroupé plus de 50 000 personnes et 500 tracteurs. Son parcours avait été prohibé, au dernier moment, par le Préfet. Mais des milliers de personnes ont décidé de braver la zone rouge et se sont, de fait, mises ainsi dans l’illégalité. Le jour même la répression policière, à coup de gaz, grenades et flashballs, a été particulièrement féroce. 3 personnes y ont perdu l’usage d’un oeil. Dans les semaines qui ont suivi la manifestation, une campagne politico-médiatique de diabolisation s’était mise en oeuvre, sans succès, pour diviser et fragiliser le mouvement. Au final le gouvernement n’a eu d’autre choix que de mettre le projet d’aéroport en stanb-by pour une durée indéterminée et peut-être à jamais.

Mais 4 mois après, l’Etat continue à se venger de cet affront, sur le plan judiciaire : en isolant des personnes et groupes qu’il incarcère pour distiller la peur au plus grand nombre. Une vingtaine de personnes arrêtées dans les semaines et mois qui ont suivi la manif’ sont déjà passées en jugement. Une d’entre elles a été condamnée à un an de prison ferme pour avoir fabriqué et utilisé des fumigènes. Une manifestation de soutien aux inculpé-e-s et blessé-e-s a déjà regroupé plus de 1500 manifestants le 19 mai. La solidarité continue à se diffuser, avec des appels à rassemblements de soutien lors de deux nouvelles journées de procès d’inculpé-e-s du 22 février. Dans ce contexte et deux jours avant le procès du 19 juin, 6 nouvelles arrestations sont survenues. Une personne de Rennes a été arrêtée mercredi matin à domicile, inculpée pour des faits de dégradation pendant la manifestation du 22 février. Il est resté en garde à vue jusqu’à son passage devant le juge ce jeudi. Après avoir refusé la comparution immédiate, il a été remis en liberté jusqu’à son procès le 10 juillet.

5 autres ont été arrêtées mardi suite à un contrôle par la BAC, soi-disant “de routine”, sur le périphérique nantais. Parmi elle, R. une des personnes qui devait passer en procès jeudi et se rendait à Nantes pour voir son avocat avec des ami-e-s. Après 48h de garde à vue, 4 d’entre eux se sont vues inculpées de recel, soupçonnées d’une sombre histoire de vol de lampe frontale, et de refus d’identification (signalétique et adn). Beaucoup plus grave, elles se voient accusées, sous prétexte de la présence dans leur voiture d’affiches d’appel au rassemblement du 19 et du 27 juin ainsi que d’une boîte à outils, d’”association de malfaiteur”, en l’occurence “entente établie en vue de commettre un rassemblement armé devant le tribunal de Nantes”. Ils risquent jusqu’à 5 ans de prison pour ce délit. Le ministère public a demandé le maintien en détention provisoire pour deux d’entre eux, en argumentant sur l’”absence de garantie de représentation” de l’un et sur le “passé activiste” de l’autre. Au final le juge a confirmé la mise en détention du premier et la libération des 3 autres, avec contrôle judiciaire et interdiction de présence en Loire Atlantique et ce jusqu’à leur procès le 18 juillet.

Sur les 4 personnes qui sont passées en procès aujourd’hui pour des faits liés à la manifestation du 22 février, R est inculpé sur la base de photos floues, montrant une personne masquée levant la main en direction de l’hôtel de ville et d’une autre photo montrant quelqu’un sortant du local de Vinci avec un fumigène. R avait été identifié comme étant cette personne sur la base des fiches politiques de la DCRI et d’une photo de lui à 13 ans. R a nié être cette personne. Sur la simple base des photographies, la juge l’a condamné à 9 mois de prison avec sursis, interdiction de se rendre en Loire Atlantique pendant deux ans et à des dommages et intérêts de 4500 euros pour les dégats occasionnés sur la mairie. En somme elle a appliqué à la lettre les réquisitions de la procureur. Celle-ci avait reconnu à demi-mot que le dossier était vide, mais avait placé la décision sur un plan politique en argumentant sans état d’âme, qu’en l’absence de preuves plus probantes, la juge devait prendre parti malgré tout entre le ministère public et la défense.

3 autres personnes ont été condamnées. K, accusé d’avoir jeté d’avoir jeté des pavés en direction des forces de l’ordre et interpellé en possession d’un marteau et d’un burin, a été condamné à 4 mois avec sursis assorti d’une mise à l’oeuve (obligation de trouver du travail) et 105 heures de travaux d’intérêt général. C. accusé de participation à attroupement armé et jet de canette sur les forces de l’ordre a été condamné à 2 mois avec sursis simple. G arrêtée en possession d’un marteau a été condamnée à un mois de sursis.

Après le succès du 22 février, l’impossibilité d’expulser la ferme nouvellement occupée à Saint-Jean du tertre et d’empêcher l’acheminement et la construction d’un nouveau hangar au rosier, l’Etat se venge comme il peut face à un mouvement qui ne cesse de monter en puissance. Pour paralyser la contestation, il vise tout d’abord à faire accepter la mis en place de nouveaux dispositifs répressifs. Ceux-ci nous concernent tous et toutes car ils menacent les possibilités de lutte en général. Ils s’attaquent à présent aux soutiens et amis des inculpés : les manifestations de solidarité deviennent des “associations de malfaiteurs”. Aujourd’hui, deux cents personnes se sont rassemblées malgré tout devant le tribunal de Nantes. Le soir même, une maison de la zad s’est ouverte dans Nantes.

Nous ne nous laisserons pas gagner par la peur. Plus que jamais, une solidarité massive doit se construire à l’échelle du mouvement contre l’aéroport et bien au-delà. Le prochain moment pour l’exprimer sera le 27 juin, de nouveau devant le tribunal de Nantes et partout ailleurs où des rassemblements et actions pourront s’organiser.

Des manifestant-e-s du 22 février, des occupant-e-s de la zad, des collectifs et personnes en lutte.

Hier à Nantes ce sont 1000 manifestants et une dizaine de tracteurs qui se sont retrouvés à l’appel de multiples comités de lutte locaux de la capitale bretonne contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour réaffirmer leur ferme opposition à sa création et rappeler qu’il y a un an tout juste débutait l’ “opération César”.

Cette violente opération militaire orchestrée par le gouvernement PS-EELV au service du grand capital et concessionnaire de l’aéroport, Vinci, s’était soldée par un lamentable échec pour l’État expulseur et destructeur.
Un an après notre lutte est plus que jamais d’actualité alors que le premier ministre en déplacement à Nantes déclarait au quotidien Presse-Océan  que l’aéroport se ferait et que les collectivités locales PS et leur fers de lance Jacques Auxiette (président de la Région Pays de la Loire) et Philippe Grosvalet (président du conseil général de Loire-Atlantique) ont multiplié les déclarations maintenant que les travaux commenceraient à court terme.
Hier à Nantes les occupants de la ZAD et les citoyens opposés au projet ont défilé avec Copain 44, des représentants de l’ACIPA, de la Confédération Paysanne, du Comité Anti-répression, du Collectif Nantais Contre l’Aéroport, du Collectif des étudiants Nantais Contre l’Aéroport, du collectif Un Toit Pour Tous et Toutes et la gauche indépendantiste. Un défilé où les représentants d’EELV étaient aux abonnés absents, cherchant peut-être à ménager leurs alliés gouvernementaux socialistes avec qui les alliances ne manqueront pas de se faire au deuxième tour des prochaines élections municipales, voire dès le premier tour comme à St-Herblain.

En s’arrêtant devant une résidence occupée par des réfugiés sans-papiers, les manifestants ont tenu à montrer leur solidarité alors que le gouvernement qui a tenté d’expulser les habitants de la ZAD expulse sans vergogne les sans-papiers, les Roms et les enfants scolarisés.

La manifestation s’est déroulée dans le calme malgré une mobilisation policière démesurée et s’est finie devant l’ile de Versailles où une cuisine mobile, la Locomotiv’ qui permettait aux manifestants de se restaurer à partir de matériel de récupération.

 

Réaction de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) suite aux derniers développements de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes.

Alors que les combats étaient en cours sur la ZAD les 23 et 24 novembre , que plus de 10 000 manifestants assiègeaient la préfecture à Nantes, le gouvernement PS/EELV a lâché du lest devant l’importance prise par la mobilisation contre le projet d’aéroport.

Dans un communiqué commun samedi matin, les ministres de l’Agriculture (Stéphane Le Foll), de l’Ecologie (Delphine Batho) et des Transports (Frédéric Cuvillier) ont annoncé “le renforcement des procédures en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles”.Ces nouvelles procédures, notamment “l’examen par un comité scientifique”, signifient qu’il n’y aura pas de défrichement à Notre-Dame-Des-Landes avant 6 mois. Quelques heures plus tard, le premier ministre Jean-Marc Ayrault, proposait la création d’une commission de dialogue. Pourtant samedi 24 novembre au soir encore les forces d’occupations militaires gazaient et réprimaient sauvagement des opposants.

Ces manœuvres du gouvernement ne trompent personne, il ne s’agit évidemment pas de problème de « préservation de la biodiversité des terres agricoles , mais bien de « gagner du temps ». Nous ne devons pas laisser endormir la lutte, partout en Bretagne et ailleurs allons demander des comptes aux élus du PS qui soutiennent l’occupation et la répression à Notre-Dame des Landes et votent les subventions à Vinci.

A Rennes Métropole et au Conseil Général d’Ille et Vilaine

Ainsi à Rennes nous pouvons continuer à faire pression sur le Conseil Général d’Ille et Vilaine (La prochaine session publique de l’Assemblée départementale d’Ille-et-Vilaine se déroulera les jeudi 20 et vendredi 21 décembre 2012, à l’Hôtel du Département à Rennes ) , sur Rennes Métropole ( le conseil d’agglomération aura également lieu le jeudi 20 décembre ) a qui plus de 3000 manifestants le 10 novembre dernier ont demandé de revoir leur participation au Syndicat Mixte de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes.

Participation décidée sans avoir préalablement informé les électeurs de cet engagement irraisonné en faveur d’un projet contesté.          

Devant les permanences des députés PS*

Ce constat vaut également pour les deputés PS du département qui restent de fidèles suppôts de la multinationale VINCI et de son projet qui met en concurrence les territoires, est désastreux sur le plan environemental et liquide l’agriculture paysanne.

*François ANDRE (Député de l’Ille-et-Vilaine), Nathalie APPERE (Députée de l’Ille-et-Vilaine), Marie-Anne CHAPDELAINE (Députée de l’Ille-et-Vilaine), Marcel ROGEMONT (Député de l’Ille-et-Vilaine), Jean-René MARSAC (Député de l’Ille-et-Vilaine), Jacky LE MENN (Sénateur de l’Ille-et-Vilaine) , Edmond HERVE (Sénateur d’Ille-et-Vilaine) ont trés récemment signé un texte ou été écrit entre autres : “La contestation (du projet d’aéroport) par des activistes radicaux et violents n’est pas admissible et explique le déploiement récent des forces de l’ordre.”

                                                                            

Au Conseil Régional de Bretagne

Nous aurons l’occasion de faire entendre notre colère et notre détermination lors de la prochaine session du Conseil Régional de Bretagne les jeudi 13 et vendredi 14 décembre lors de la prochaine session plénière à l’Hôtel de Courcy, près de la préfecture Martenot.

La majorité socialiste-communiste de cette collectivité a tout de même subventionné le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes à hauteur de 29 millions d’euros d’argent public, sans bien évidemment avoir fait part de leurs intentions lors de la campagne électorale.

Vendredi 23 novembre l’ancien président de région , Jean-Yves Le Drian, a du rentrer en catimini dans la préfecture de région encerclée par les opposants au projet. Continuons dans cette voie.

Contrairement aux élus socialistes et collectivités pré-citées, lors des dernières échéances cantonales, municipales et législatives auxquelles nous avions participé dans le département et au-delà nous avons toujours dénoncé ce projet pharaonique et néfaste.

Les militants de la Gauche Indépendantiste organisés au sein de Breizhistance-IS qui ont participé aux initiatives de protestation à Rennes, Chateaubriant, Nantes, Guingamp, Douarnenez, Saint-Brieuc et aux actions de résistance sur la ZAD sont disponibles pour permettre à l’ensemble du mouvement d’opposition de se saisir de ces dates pour continuer à demander des explications et faire entendre la colère du peuple à ceux et celles qui persistent à soutenir ce projet inutile et justifier la violence de la répression malgré l’opposition populaire et multiforme grandissante et ce jusqu’a la victoire totale : l’abandon du projet d’aéroport.

 

200 personnes ont répondu à l’appel d’un collectif d’individus opposés à l’aéroport de NDDL et soutenu par Breizhistance IS bro-dreger, le samedi 10 Novembre à Guingamp. Une manifestation s’est déroulée dans les rues, avec un passage devant la sous préfecture où des choux et des poireaux ont été jetés sur les voitures des gendarmes présentes pour garder les lieux.

Cette manifestation s’est ponctuée par une pièce de théâtre mettant en scène Vinci, l’état et ses flics virant des paysans et les habitants de la forêt. Le but de cette manifestation était, bien sûr de soutenir les opposants et dénoncer les expulsions mais aussi  d’appeler à celle du 17 à Notre Dame des Landes pour réoccuper les lieux.

Au dire de tous, la mobilisation est une réussite.

D’autres rassemblements ont eu lieu à Lannion/Lannuon et Saint Brieuc/Sant Brieg qui ont rassemblé moins de personnes.

Le combat ne fait que commencer et l’on voit l’envie de créer d’autres collectifs locaux un peu partout en Bretagne.

E straedoù Gwengamp evit difenn douaroù Kernitron al Lann

200 den a zo deuet da vanifestiñ e straedoù Gwengamp d’an 10 a viz Du galvet gant ur strollad tud a-enep an aerborzh e Kernitron al Lann harpet gant Breizhistance IS bro dreger.

Dirak an is-prefeti eo tremenet an heuliad tud ha taolet eo bet restachoù pour ha kaol war  otoioù an archerien a oa war al lec’h da evezhiañ ar savadur. Goude-se ez eus bet ur prantadig c’hoariva war blasenn kreiz kêr gant  evit taolenniñ Vinci hag an archerien o skarzhañ kouerien ar vro hag an dud o deus o deus graet annez er c’hoadeier. Abeg ar vanifestadeg a oa gervel an dud da vont niverus betek Kernitron Al Lann d’ar 17 a viz Kerzu evit adaloubiñ al lec’h. Difenn enebourien ar raktres hag ar re skarzhet a oa ar pal ivez.

Bodadegoù all a zo bet er vro (e Lannuon ha Sant Brieg) gant neubeutoc’h a dud.

Emañ ar stourm-se o paouez kregiñ e Breizh-a-bezh. Tud all e lec’hioù all ‘neunt c’hoant da sevel strolladoù-tud lec’hel a enep an aerborzh.

Breizhistance-IS appelle à se joindre en masse aux différents rassemblements de soutien et manifestations organisées en Bretagne et dans l’Hexagone pour protester contre les violences policières orchestrées par le gouvernement PS-EELV au service du grand capital, la multinationale Vinci, depuis maintenant 3 semaines sur les occupants de la ZAD et les nombreux résistants,venus de plusieurs pays d’Europe, leur prêter main forte. Nous réiterons  par ce présent appel  à manifester notre demande d’arrêt d’un projet que nous dénonceons depuis des années tant il est inutile aussi bien en termes économiques, écologiques que d’aménagement du territoire. Voici un lien qui rappelle notre argumentaire : http://issuu.com/breizhistance/docs/aerborzh3103.

Des rendez-vous quotidiens de rassemblement ont lieu à :

– Notre Dame des Landes, à partir de 9h : permanence sur la place de la poste (local des Syndicats – angle opposé à la Mairie) pour déplacement sur la zone.

– Nantes, à partir de 10h : vigie citoyenne au Pont Morand .  A 19h à présent un soir sur deux : rassemblement devant la préfecture (les prochains : vendredi 2 novembre, lundi 5, mercredi 7).

-Rennes, à 18h tous les soirs, point à la maison de la grève.

Les prochains rendez-vous à venir :

– vendredi 2 novembre : à St Brieuc, rassemblement à 12h sous les halles. A l’initiative conjointe des organisations, dont Breizhistance Bro Dreger, qui ont lancé un communiqué après le démarrage de l’opération militaire et des citoyens qui se sont réunis spontanément mardi 30. A Rennes, place de la Mairie à Rennes à 18h30, rassemblement de solidarité contre les expulsions sur la ZAD et contre l’aéroport . A Paris : tractage au salon Marjolaine.

samedi 3 novembre : A Sarzeau (56) à 9h30 devant le Super U,  à Nîmes, rassemblement de soutien à 9h30 place de l’horloge. A Paris : tractage 20h à Odéon, action/ tractage dans le métro . A  19h à la Vache Rit (lieu-dit les Domaines, NDL) : AG ouverte à tou-te-s sur ce qui se passe sur la Zad et les perspectives à venir .

samedi 10 novembre : à Rennes à 11h00 manifestation à pied et en tracteur à Rennes COPAIN 35, 85 se mobilisent : Pour dire NON au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Pour soutenir les occupants de la ZAD soumis à des expulsions depuis le 16 Octobre, Pour dénoncer les destructions sur la zone du projet, Pour proposer un autre modèle d’aménagement du territoire Paysans, venez participer au convoi de tracteurs ! Citoyens, rejoignez le cortège !

– samedi 17 novembre : grande manifestation de réoccupation de la ZAD à Notre Dame des Landes (précisions à venir). Diffusez l’info et collez !! Des affiches et tracts photocopiables sont disponibles sur le site de la ZAD, http://zad.nadir.org/IMG/png/affiche_reoccup3.png, ou en format papier à Nantes (au local B17, rue Paul Bellamy) ou sur la ZAD (Vache-rit).

N’oubliez pas que la lutte à un coût ! Pour aider financièrement la lutte sur la ZAD, envoyez vos chèques à l’ordre de: “Vivre sans aéroport”, La Primaudière 44130 Notre Dame des Landes. Compte: 20041 01011 1162852D 32 36.

Nous tenons également à  noter un virage significatif des médias bretons et hexagonaux dans le traitement de l’information. Depuis les violents affrontements du mardi 30 octobre, la teneur des articles de presse montrerait-elle que le mouvement de résistance est en train de gagner la bataille de l’opinion, compliquement sérieusement la tâche d’un gouvernement s’enferrant dans une logique jusqu’au boutiste. Ci-dessous une petite revue de presse du jour.

Le Télegramme : http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/aeroport-notre-dame-des-landes-une-epine-pour-jean-marc-ayrault-01-11-2012-1892210.php?xtor=EPR-3-[quotidien]-20121101-[detailarticle

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/nantes/notre-dame-des-landes-la-lettre-ouverte-a-vinci-de-l-association-nexus-01-11-2012-1893141.php

Ouest-France : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Notre-Dame-des-Landes.-La-contestation-enfle-contre-le-futur-aeroport_39382-2128605——44109-aud_actu.Htm

Le Nouvel Obs : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20121031.AFP3644/notre-dame-des-landes-un-projet-porte-par-ayrault-qui-devient-un-boulet.html

Politis : http://www.politis.fr/La-mobilisation-etend-ses-ailes,19879.html

Libération : http://www.liberation.fr/depeches/2012/10/31/notre-dame-des-landes-les-opposants-a-l-aeroport-poursuivis-dans-les-arbres_857251

Le bureau national de Breizhistance-IS.