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Diwar intrudu Unvaniezh Studierien Breizh ez eus bet roet lañs d’ur c’houlzad ledan evit ma vo muioc’h a vrezhoneg war-wel war panellerezh Skol-Veur Roazhon 2.

Kalz a aozadurioù liesseurt o deus kensinet ar galv a c’hellit lenn amañ dindan.

Kemennadenn

#BrezhonegEmSkolVeur #DuBretonDansMaFac

D’an 10 a viz C’hwevrer 2019, eo bet kinniget gant dekadoù a studierien skol-veur Roazhon 2 ur raktres panellerezh divyezhek da vare ar prantad budjed-perzhiañ an FKDMS (Fontoù Kengred ha Diorren Mennadoù ar Studierien). Ar raktres-mañ a zo e bal staliañ ur panellerezh divyezhek gallek-brezhonek war tri c’hampus Skol-Veur Roazhon 2 (Mazier e Sant-Brieg, An Delenn ha Keryann e Roazhon).

Abaoe deroù ar bloavezhioù 90, ez eo staliañ ur panellerezh divyezhek un arc’hadur douget gant pep rummad studierien a zeu war-lerc’h an eil egile er skol-veur. Kammedoù a zo bet graet war an hent-se e penn-kentañ ar bloavezhioù 90 en ur staliañ ar banell gallek-brezhonek gentañ gant lusk ar sindikad studierien Dazont. Un nebeud bloavezhioù goude-se ez eo bet sinet karta Ya d’ar Brezhoneg gant prezidant Marc Gontard e 2008 hep ma vefe lakaet an engouestloù da dalvezout war an hir dermen. A-dreñv d’an divyezhegezh ez eo plas ar brezhoneg an dalc’h e lec’hioù foran div eus kêrioù brasañ Breizh (diaes gouzout petra dalvez ar frazenn-mañ). Ul lec’h stummañ ha lakaat yaouankiz Breizh en he zra, abalamour d’an dra-se eo atebeg ar gwareziñ ha diorren hor yezh. Da vare Erasmus o deus gallet gwelout ar Vretoned yaouank e skolioù-meur Barselona (Katalonia), Aberystwyth (Kembre) pe Bilbao (Euskadi) an ingalded etre ar yezhoù-pobl ha re o Stadoù e divyezhegezh hag e buhez ar skol-veur. A-dreñv d’an dra-mañ ez eo an dalc’h ingalded diazez etre ar yezhoù ha doujañs gwirioù ar gomzerien. N’eo ket aet Skol- Veur Roazhon 2 en tu all d’ar vevenn-mañ evit ar poent. Fellout a ra deomp mont dreist anezhi da vat gant ar raktres-mañ.

Klotañ a ra hemañ gant ur c’hortoz-sokial wir eus perzh ar studierien.ezed, kelennerien.ezed, gopridi, ha kevredigezh Breizh dre-vras. Gallet hon eus gwelout er sontadeg TMORégion embannet e miz Here 2018 : plijout a rafe da 31 % eus ar re a zo nebeutoc’h evit 25 bloaz gouzout brezhoneg. Fellout a rafe da 75 % eus anezidi Il-ha-Gwilun hag Aodoù-an-Arvor ma vefe muioc’h a gelenn war ar brezhoneg er skolioù, muioc’h evit 70% eus ar re a zo bet goulennet ganto a fellfe dezho gwelout muioc’h a vrezhoneg war panellerezh an hentoù. Erfin e fellfe da 58 % eus anezidi Il-ha-Gwilun gwelout muioc’h a vrezhoneg el lec’h foran (60 % en Aodoù-an-Arvor). Heuliañ a ra ar sontadeg-mañ an hini bet aozet gant kenstroll « Brezhoneg er Skol-Veur » e 2017 war gampus Keryann hag o doa goulennet gant ar studierien.ezed ha gopridi ma oa mat ganto pa vefe muioc’h a zivyezhegezh vrezhonek- gallek e Skol-Veur Roazhon 2. 85 % eus ar re o doa votet o deus respontet e oa mat ganto (da lavaret eo 967 hag o doa votet) ha 9% ne oarent ket (104 hag o doa votet). Diskouez a ra splann an div sontadeg-mañ ez eus ur c’houlenn-sokial greñv en ur panellerezh divyezhek brezhonek-gallek aotreet da bobloù niverus en Europa evit o yezhoù-dezho. Klotañ a ra ar goulenn-mañ gant ur wirionez: darn vrasañ ar re yaouank etre 18 ha 35 bloaz hag a gomz brezhoneg a zo o chom e Roazhon. E Sant-Brieg, war gampus Mazier ez eo stummet kelennerien.ezed an hentoù divyezhek.

Kinnig a reomp, neuze, ma vefe talvoudekaet youl darn vrasañ ar studierien.ezed gant Skol-Veur Roazhon 2 en ur staliañ ur panellerezh divyezhek en ur labourat dorn-ha-dorn gant Ofis Publik ar Brezhoneg. Ur panellerezh az aio hervez ar reoladoù etrebroadel war an divyezhegezh er panellerezh. Emplegañ a ra ma vefe roet gant rikted ar memes titouroù en eil yezh hag eben, ma vefe kinniget an titouroù e brezhoneg hag e galleg en ur mod heñvel-rik (liv, font, ment, hag all hag all) hag en un doare simetrek an eil e-keñver eben.

Gervel a reomp neuze an holl studierien.ezed, kevredigezhioù, dilennidi, aozadurioù, strolladoù ha sindikadoù e Breizh a-bezh da unaniñ gant al lusk evit ma vefe aotreet ar raktres-mañ gant ar bodad, votet gant ar studierien.ezed ha lakaet da dalvezout gant ar Skol-Veur.

Etre daouarn ar yaouankiz emañ dazont ar yezh !

L’article qui suit a été traduit par les militants de la plateforme “communistes libertaires de la CGT” , il s’agit de la confédération de l’état français. Cette plateforme interne est  animée par des militantEs d’ Alternative Libertaire syndiqués CGT, en Bretagne ils/elles sont essentiellement présentEs à Nantes, Rennes et Fougères (mais pas nécessairement syndiqués CGT).

Dans l’état espagnol il existe une autre confédération du même nom, CGT, mais qui a peu à voir avec la centrale française. C’est une scission de la CNT , le syndicat anarchiste. Cette organisation syndicaliste révolutionnaire et libertaire  est très présente en Catalogne et dans le reste des pays catalans, elle défend le droit à l’autodétermination , et de très nombreux militants et figures de la Gauche Indépendantiste ( CUP ) sont affiliés à cette organisation syndicale dont la publication en Catalogne s’appelle tout simplement “Catalunya”.

Le 3 octobre dernier la CGT , la CNT et d’autres syndicats de combats comme la COS ( Confédération Ouvriere Syndicale ) liée à la CUP avaient appelé 48h après le référendum sur l’indépendance violement réprimée à une grève générale  pour “lutter contre la répression et pour les libertés”. 

D’autres secteurs moins radicaux de la société Catalane , venues du nationalisme historique (ANC, Omnium Cultural…) ou du syndicalisme classique et de collaboration de classes ( UGT, CC.OO liés au PS et au PC espagnols) s’étaient contenté d’un appel à la paralysie du pays de quelques heures sur des bases interclassistes.

Les militantEs de la CGT Catalane reviennent sur le bilan de cette journée de lutte historique en termes de participation et de combativité. Quelque soit le résultat des élections du 21 décembre en Catalogne c’est bien dans la rue que les Comités de Défense de la République Catalane, la CUP, le massif  mouvement étudiant  veulent continuer la bataille, en ce sens cette analyse intéressera tous ceux qui souhaitent que la classe ouvrière , le prolétariat , le peuple jouent un rôle et gardent leurs indépendance de classe dans la bataille pour l’indépendance de la Catalogne. 

C’est également un bon texte qui permettra de débattre du manque d’implication des syndicats de l’hexagone  y compris les plus combatifs dans la réflexion et l’action pour le droit à l’autodétermination des peuples sous domination française, mais aussi un outil de combat intellectuel avec les secteurs du “nationalisme breton” sous l’influence de la bourgeoisie locale et en fait à son service qui prônent des alliances de classes aux détriment de la notre.

Bretagne Info.

Nous avions publié l’appel de la CGT Espagne ( = De l’état espagnol pour les lecteurs/lectrices de Bretagne info )  à la grève générale en Catalogne. L’UGT et les CCOO, syndicats majoritaires, appelaient eux à négocier le maintien du salaires pour des arrêts de travail approuvés par les patrons… Voici un texte qui fait le bilan de la grande grève du 3 octobre :

Quelle influence de l’« arrêt du pays » sur la journée de grève générale du 3 octobre ?

Communiqué du Secrétariat permanent de la CGT de Catalogne


Dimanche 3 décembre 2017

Plusieurs syndicats [CGT, CNT, COS, ICSC et IAC. NdT] ont appelé à la grève générale en Catalogne le 3 octobre 2017. Ce jour‐là on a vécu une journée de mobilisation massive qui a très fortement affecté le fonctionnement économique du pays, avec des centaines de milliers de personnes dans les rues toute la journée.

Quelques heures avant, la dénommée « Plate‐forme pour la démocratie » (avec la participation de l’ANC, d’Òmnium, des CCOO et de l’UGT) avait lancé un appel à un « arrêt du pays ». Et qu’en était‐il de cet « arrêt du pays » ? Il prévoyait que les administrations, les syndicats et les patrons s’arrangent pour fermer les entreprises avec paiement des salaires (c’est‐à‐dire que les travailleurs ne faisaient pas une grève effective avec décompte correspondant [sur la fiche de paie. NdT]). La durée de ces fermetures a fait l’objet d’accords (quelques minutes, quelques heures, toute la journée). Et les heures de grève payées.

Dès le moment de son annonce, le soir du 1er octobre, s’est mise en marche toute la machinerie de la propagande gouvernementale pour anticiper que, ce mardi [3 octobre.NdT], l’impressionnante mobilisation qui s’y produirait ne serait possible, exclusivement, que grâce à l’action du gouvernement, du patronat et des syndicats majoritaires [CCOO et UGT].

Avec la récente publication des statistiques de grève du mois d’octobre [2017. NdT], nous avons l’opportunité de vérifier divers aspects, telle la massivité de la participation à la grève par rapport aux autres convocations, mais aussi de vérifier si l’occupation massive des rues toute la journée a été possible grâce aux accords « patronat‐syndicats majoritaires » ou bien grâce aux travailleurs qui, opposés à la volonté de leur patron, ont fait grève et sont donc comptabilisés dans les statistiques.

La date du 3 octobre n’a pas été choisie au hasard, mais d’après de sûres analyses préalables en rapport avec le moment et le scénario perçu comme le plus probable. Le déploiement répressif de l’État et ses agissements sans fard les semaines précédentes laissaient prévoir non seulement une opération répressive supplémentaire, mais quelque chose de plus préoccupant, sur lequel nous avions tous à réfléchir, un volume d’agressions d’un niveau prévu pour perdurer.
Eh bien, quelle influence l’« arrêt du pays » a‐t‐il eue sur la mobilisation du 3 octobre ?


Voyons ce que disent les données.


Selon IDESCAT [L’INSEE catalane. NdT], la population salariée catalane du secteur privé est de 2 382 000 travailleurs, quand celle du secteur public est de 397 000, dont 200 922 dépendent directement de la Generalitat, et 27 176 de l’administration de l’Etat [d’Espagne].
Qu’en dire ? Que, dans une structure publique naine (la Catalogne est la communauté de tout l’Etat dont le pourcentage de travailleurs du secteur public est le plus bas comparativement au secteur privé), il est évident que la clef [de la réussite. NdT] d’une grève générale réside dans la réponse des travailleurs des entreprises privées et non dans celle des travailleurs du public. Ainsi, tout ce qu’ont fait ou laissé faire la Generalitat de Catalogne et ses administrations locales n’est pas pertinent en ce qui concerne le total [des grévistes. NdT].
Voyons ce qui s’est passé selon les données de la grève proprement dite (c’est‐à‐dire les salariés qui ne sont pas allés travailler contre l’avis de leurs patrons, et ont donc reçu [sur leur fiche de paie. NdT] le décompte de salaire correspondant).
En octobre 2017, la Catalogne a comptabilisé 9 023 624 heures de grève. L’année précédente, 84 264 (soit, en 2016, 0,9 % des heures de grève du même mois, octobre, de 2017). Pour nous donner une idée de ce que représente un tel volume, la grève générale du 14 novembre 2012, dans tout l’État d’Espagne, avait totalisé 11 599 492 heures de grève. Ainsi, la grève générale du 3 octobre [dans la seule Catalogne. NdT] a atteint 78 % des heures de la grève générale du 14 novembre 2012 dans tout l’Etat espagnol. De même, le total des heures de grève en octobre 2017 en Catalogne approche celui de tout l’Etat espagnol pour l’année 2016 : 11 409 992.

Que nous disent ces données ? Qu’en Catalogne, il y a eu [le 3 octobre 2017. NdT] la plus grande grève générale de ces 25 dernières années, à tout le moins. Le volume du personnel public qui a pu être affecté par l’« arrêt du pays » est plus réduit (84 % des travailleurs travaillent dans le secteur privé, sans tenir compte du personnel de l’administration de l’État et des municipalités). Il est assez clair que s’il n’y avait pas eu la manoeuvre gouvernementale, la participation [à la grève. NdT] du secteur public aurait été également de même échelle que celle, massive, du secteur privé.


Dans les entreprises privées, à l’exception anecdotique des supermarchés Bon Preu et de quelques PME, la quasi‐totalité des personnes qui étaient dans la rue l’ont été sans accord avec leur patron. Les données objectives consolidées indiquent que les grévistes de Catalogne ont été au plus proche du total des grévistes de tout l’État espagnol de l’une quelconque des grèves convoquées en 2012.

De fait, les CCOO et l’UGT n’y ont contribué en rien. Leur appel syndical du 2 octobre est allé dans le sens contraire : cherchant à rivaliser avec la grève pour la convertir en arrêts de travail négociés. Et tenons compte que chaque entreprise importante va souscrire à ces accords symboliques, comme ont pu les avaliser la SEAT et Nissan [entreprises de l’automobile. NdT] pour s’en tenir à ces deux exemples.
Le syndicalisme majoritaire a joué gros ces jours‐là. Le dimanche matin [1er octobre], il était déjà assez clair que la grève serait massive et qu’il ne jouerait aucun rôle dans la mobilisation, ce qui aurait porté un coup à sa « ligne de flottaison » de sa supposée exclusivité dans la mobilisation réussie des masses ouvrières, comme tentent de s’en défendre comme ils peuvent ces deux syndicats. Un mirage, en fin de compte.

Concernant les manifestions de la soirée à Barcelone, l’une [appelée par les syndicats initiateurs de la grève générale. NdT] va remplir le Passeig de Gràcia et l’autre [appelée par ANC et Òmnium] la place de l’Université. Laquelle a duré quelques minutes et a été couverte par les médias gouvernementaux et « processistes » [indépendantistes. NDT] ?

En définitive, l’« arrêt du pays » a été une opération de propagande d’une incidence quantitative infime, ainsi que le disent les données statistiques et pas notre opinion personnelle. Ainsi, le « processus » [indépendantiste] a‐t‐il été la raison du fort suivi de la grève générale ? Eh bien, peut‐être pas exactement. D’ici quelques jours nous pourrons évaluer le résultat de la grève générale du 8 novembre (que nous pouvons déjà prédire), avec aussi son « arrêt du pays » et avec le gouvernement en prison comme facteur mobilisateur.
Non. Le 3 octobre a généré une grève générale impressionnante pour plusieurs raisons, la principale d’entre elles la charge brutale subie par le piquet de Piolín qui va émouvoir intensément les couches hétérogènes d’une population qui est restée en état de choc. La brutalité vécue à la première personne ou par les témoignages de proches et les images des réseaux sociaux a fait le reste.
L’anarchosyndicalisme ne peut pas négliger le succès de la grève générale, ni prétendre le répéter demain ou quand nous voulons. Nous sommes conscients de ce que nous sommes, qu’une analyse minutieuse des jours passés n’implique pas que nous ayons répondu avec la perspicacité qui nous a rendu forts. Le mouvement libertaire a été à la hauteur du moment et aucune opération propagandiste progouvernementale ne nous fera croire que nous ne sommes pas capables de prendre l’initiative quand la situation s’y prête, malgré l’État, le syndicalisme de paix sociale et les appareils de communication d’un quelconque pouvoir.

Nous devons être plus conscients et agir en conséquence, contre toute répression et par une augmentation des tentatives de passer à l’offensive, pour reconquérir les droits sociaux et du travail.
Source : http://www.cgtcatalunya.cat/spip.ph…

 

Peu de médias donnent la parole à ceux et celles qui osent élever leurs voix contre la répression qui s’abat sur ceux qui contestent la loi travail.

Nous reproduisons ici l’appel à la Solidarité avec Hugo Melchior militant investit à Rennes 2 et interdit de manifestation et de centre ville pendant 15 jours. Il a entamé une action légale de contestation et lance un appel à la solidarité financière.
Le cout des frais d’avocat se montera à 800 €.

Si certains ami-e-s, camarades veulent m’aider à payer cette somme, vous pouvez verser ce que vous voulez par chèque à l’ordre de ENSEMBLE ILLE ET VILAINE, à l’adresse du camarade, Yves Juin, qui réceptionne l’argent :  Yves Juin, 32 rue Louis Mazan 35 000 Roazhon.

Vous pouvez lire un entrevue avec Hugo sur le site de contre info du CCR du NPA.

Au moment où nous écrivons ces lignes des camarades de AL et Solidaires Étudiants de cette même ville sont toujours en garde à vue pour avoir envisagé de détériorer des bornes de validation des tickets dans six stations de métro avec de la mousse “expansive”. Le parquet semble vouloir monter en épingle une “affaire” qui risque bien de se dégonfler en retenant la qualification d’ “association de malfaiteurs” (!), jamais retenue contre des manifestants pacifiques de la FNSEA… A cette occasion le local de Solidaires 35 a été perquisitionné. Lire ici le communiqué de Alternative Libertaire et ici celui de l’Union Syndicale Solidaires.

A Nantes on dénombre au moins 66 arrestations hier lors de manif interdite.

Nous affirmons notre pleine entière solidarité avec l’ensemble de ces camarades et invitons à participer aux initiatives de solidarité dans la rue ou financière.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizh O Stourm/ Bretagne en Luttes).

Enfin nous reproduisons intégralement ici l’appel à la mise en liberté du jeune manifestant accusé de tentative de meurtre à Nantes diffusé par le journal anticarcéral l’Envolée.

Ce samedi 14 mai, un lycéen nantais de 18 ans a été mis en examen pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique » après une garde à vue de 48 heures. Il a été immédiatement incarcéré sur un mandat de dépôt criminel. Cette inculpation est très grave, sans aucune comparaison possible avec les habituels « outrages et rébellion » et autres « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » qui s’accumulent dans les audiences de comparutions immédiates. Elle inscrit les faits dans une procédure « criminelle » qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité…

Les faits ont été relatés par la presse nationale comme étant d’une « violence » extrême. En fait, un commandant de police qui n’avait pas réussi à reculer assez vite après une charge de ses CRS a été pris à partie par un groupe de manifestants qui lui ont asséné plusieurs coups. Le gradé a visiblement eu le nez fracturé et on a dû lui faire une quinzaine de points de suture. Par ailleurs, il n’y a pas d’éléments précis qui peuvent attester de la participation du jeune inculpé aux coups donnés. Tout reste donc très flou.

Ce qui ne l’est pas en revanche, c’est l’acharnement violent et méthodique déployé par les forces de police contre les manifestants depuis le début du mouvement. Passages à tabac (particulièrement à Nantes et à Rennes), coups de matraque, utilisation de grenades « désencerclantes » qui blessent en cas d’impacts directs, tirs avec leurs nouveaux flash-ball à hauteur de visage pour crever des yeux, etc. Tout le monde aura déjà pu apprécier l’efficacité de ces armes sur des images et vidéos diffusées sur Internet.

On entend répéter en boucle, « un commandant de police blessé »… Si cela vaut plusieurs années de prison, comment « comptabiliser » les multiples yeux crevés par des flash-ball, comment « évaluer » la mort de Rémi Fraisse et celle d’Amine Bentousi abattus froidement par la police, pour ne citer que deux exemples… Et dans ces cas où ce ne sont pas des « tentatives » mais bien des « homicides », la justice prononce toujours des non-lieux ou des acquittements. Et là, l’Etat ne prend même plus la peine de faire croire que la justice en est une.

Oui, une bonne partie de la jeunesse n’a pas envie de se soumettre au pouvoir (qu’il soit financier, policier, militaire, politique) dont la règle est de voler les vies du plus grand nombre au profit de quelques-uns. Elle crie haut et fort depuis quelques semaines ce refus d’un monde d’exploitation. Et ils sont gentils ces manifestants de ne pas répondre plus violemment à cette déferlante d’uniformes qui vise à décourager la majorité des participants au mouvement en cours et à faire déserter manifestations et occupations.

Nous exigeons la libération immédiate de ce jeune homme. De toutes façons, il y a peu de chance qu’il échappe à un procès, mais au moins qu’il l’attende dehors et non pas emprisonné comme tant d’autres le sont déjà ; nous savons combien les peines sont plus sévères pour les accusés qui comparaissent menottés que pour celles et ceux qui comparaissent libres. Et qu’il ne serve pas de cadeau de la justice à des syndicats de police bien contents de se voir « aimés » par leurs collègues en robe noire. Qu’il ne serve pas non plus d’exemple repoussoir à une jeunesse qui refuse le monde qu’on lui prépare.

Il est partie prenante du mouvement actuel au même titre que tous les manifestants et grévistes qui y ont pris part. On ne le laissera pas tomber.

L’Envolée

Pour informations complémentaires dans les jours à venir : lenvolee.net

Pour nous écrire : contact@lenvolee.net

La campagne pour la libération de la prisonnière politique basque Lorentxa Guimon incarcérée à Rennes malgré son état de santé s’élargit. Au Pays Basque elle sera au coeur des manifestations de Bilbo et Baiona (Bayonne) qui auront lieu le 09 janvier pour les droits de l’ensemble des centaines de prisonniers politiques Basques. Jean-Jacques Lassere sénateur et président ( Modem) du conseil départemental des Pyrénées Atlantiques s’est adressé à Manuel Valls pour exiger lui aussi sa remise en liberté.

Parallèlement en Bretagne de très nombreux élus , notamment de la ville de Rennes qui préside au conseil de surveillance du CHU auquel Lorentxa ne peut accéder se sont associés à  une initiative soutenue par des forces politiques diverses , dont la Gauche Indépendantiste, pour réclamer sa remise en liberté. D’autres élus du conseil régional ou du département du Finistère ou de Loire-Atlantique aussi.

Le 14 janvier prochain un tribunal parisien statuera sur le sort de Lorentxa Guimon, peut-être mettra-t-il sa décision en délibéré. Dans ce cas tenez vous prêts, comme en cas de refus, à participer aux nouvelles initiatives de solidarité qui émergeront notamment en Bretagne.

Le prochain rendez vous aura lieu samedi 9 à Rennes , Gare Sud, devant la prison des femmes, à 11H pour rendre public le manifeste suivant:

Si votre orga/collectif/syndicat veut s’y associer il est encore temps.

Liberté pour LORENTXA GUIMON !

La prisonnière politique basque Lorentxa Guimon incarcérée à Rennes est gravement malade et libérable.
Arrêtée en 2003, elle a été condamnée à 20 ans de prison et peut bénéficier de la liberté conditionnelle depuis 2014. Le 24 novembre 2015, les juges lui ont accordé la liberté conditionnelle en faisant état notamment de son état de santé et elle aurait pu être libérée le 17 décembre suivant. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision comme il le fait systématiquement dans le cadre de procédures « antiterroristes ». Une nouvelle audience aura lieu à la cour d’appel de Paris, le 14 janvier prochain.
La détenue basque est atteinte de la maladie de Crohn depuis 1991 et sa maladie a atteint un stade très avancé.
Cette maladie inflammatoire chronique du système digestif nécessite un suivi médical rigoureux incompatible avec sa situation de détenue. L’état de la jeune femme s’aggrave significativement depuis septembre 2014. Au vu de son état de santé « catastrophique », son avocate et sa famille ont demandé une expertise médicale.
Les conclusions sont sans appel : l’aggravation de son état et les difficultés quant à son suivi médical sont liés à sa détention. Le 24 novembre dernier, L. Guimon a été hospitalisée d’urgence, fait rare pour un détenu. A cette occasion, des rendez-vous médicaux ont été programmés. La plupart ont dû être annulés car « tout déplacement de la patiente implique l’intervention du GIGN ou du RAID, ce qui entraîne des annulations de dernière minute dans le cas où ces groupes policiers ne sont pas disponibles ». Ces retards et ce manque de suivi médical n’arrangent en rien son état déjà grave. Lorentxa Guimon et sans doute d’autres détenues voient donc leur santé mise en danger en raison de l’état d’urgence.

Depuis, elle a réintégré sa cellule à Rennes dans les mêmes scandaleuses conditions.

Les organisations syndicales et politiques et élues rennaises et d’autres communes en Bretagne exigent , comme de nombreuses personnes et organisations au Pays Basque , la remise en liberté immediate de Lorentxa Guimon.
Elles vous convient à une conference de presse samedi 09 janvier à 11h devant la prison des femmes à Rennes ( Gare Sud ) .

Premiers signataires :
Partis : NPA 35, Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance ), les Jeunes Ecologistes, Parti de Gauche 35, Alternative Libertaire,
Elues et personalités : Valérie Faucheux ( élue Ensemble-FdG à la Ville de Rennes), Jean Paul TUAL, Conseiller Municipal de Rennes, PG 35, Yannick Le Gargasson, Conseiller Municipal et conseiller métropolitain de Rennes PG35, Anna Sohier (élue UDB à la Ville de Rennes), Jean-Marie Goater adjoint élu EELV à la Ville de Rennes ) ,Laurent Hamon (élu EELV Conseiller municipal et Conseiller métropolitain de Rennes),Matthieu Theurier et Gaëlle Rougier, co-présidents du groupe des élus écologistes à la Ville de Rennes (EELV), Lena Louarn ( Vice présidente au Conseil Régional de Bretagne en charge la politique linguisitique ), Matthieu Guillemot (conseiller municipal NPA de la ville de Carhaix et conseiller communautaire de Poher communauté ) , Christian Troadec ( maire MBP de Carhaix et conseiller départemental du Finistère ), Primael Petit ( conseiller municipal anticapitaliste et indépendantiste ville de Saint Herblain ), Charlie Grall et Fabrice Cadou ( president et membres du conseil d’adminstration de Skoazell Vreizh/Secours Breton ) , Gael Briand (rédacteur en chef du Peuple Breton), Nil Caouissin porte-parole de l’UDB, Gael Roblin ( ex détenu politique breton )….
Syndicats et collectifs : Sud Education Rennes, Sud Rail Rennes, Solidaires EtudiantEs, Gast ( Collectif feministe), Euskal Herriaren Lagunak Breizh.( Comité Breton de Solidarité avec le Pays Basque ), SLB…

Mobilisation à Rennes  contre la venue de Valls

Jeudi 18 décembre

Manifestation contre la venue de Valls, l’ami des patrons et des forces de l’ordre, le 18 décembre – RDV 18H30 place de la mairie

 

vendredi 19 décembre.

Un rassemblement est initié par plusieurs organisations à 9h00 devant le siège de Rennes Métropole (angle avenue Fréville et bd Clémenceau – Métro Clémenceau).

 

Après deux ans et demi de gouvernement « socialiste » on peut déjà dire que le duo Hollande­ Valls restera dans l’histoire pour son énergie à trouver des moyens de satisfaire toujours plus le patronat mais aussi pour sa hargne à réprimer le mouvement social. Ce vendredi Valls vient faire son petit numéro médiatique à Rennes, il signera au passage le projet de métropolisation capitaliste de la ville.

Violence d’État et répression…

De Sivens à Notre Dame des Landes le gouvernement ne cesse de s’entêter à défendre les grands projets inutiles et imposés pour remplir les poches des bétonneurs en tout genre, au mépris des réalités écologiques et sociales. Le problème, c’est que la résistance à ces projets ne cesse de s’amplifier, ce qui ne manque pas d’effrayer le gouvernement. Sa solution ? Interdire les manifestations, réprimer, emprisonner et mutiler et ce désormais de manière systématique. Le crime d’État que constitue la mort de Rémi Fraisse s’inscrit dans cette gestion hyper répressive de la contestation. Cette répression ne vise bien sûr pas les apprentis fascistes écervelés qui se sentent pousser des ailes dans le climat actuel. Elle ne vise pas non plus les agriculteurs de droite productiviste qui comme à Morlaix ont brûlé le centre des impôts, sans être inquiétés une seule seconde. Enguerrand lui, militant contre l’aéroport de NDDL nantais, à été condamné à un an de prisons pour des fumigènes ! Deux poids deux mesures.

….Un gouvernement au service des riches

Pendant qu’on bâillonne et grenade ceux qui osent résister, les milliards pleuvent sur la tête des grands patrons ! Ils peuvent dire merci au « pacte de compétitivité » et « pacte de responsabilité », qui consistent à distribuer des milliards d’euros aux entreprises sous forme de réductions d’impôts. Comment payer de tels cadeaux ? En nous imposant l’austérité voyons ! Pour la seule année 2015, ce sont 21 milliards d’euros qui vont être économisés sur les services publics, dont plus de 9 milliards d’euros sur le dos de la Sécurité sociale. Le Medef n’oublie bien sur pas d’en profiter, multipliant ses « propositions » : seuils sociaux, 35 heures, code du travail, travail du dimanche… Miam ! Tout est bon pour remplir les poches des actionnaires parasites !

RASSEMBLEMENT VENDREDI 19/12 à 12H30 9H00 DEVANT RENNES MÉTROPOLE (M° CLÉMENCEAU)

Métropolisation et réforme territoriale contre le droit à l’autodétermination.

La métropolisation, c’est à dire la mise en concurrence des territoires et des villes est un projet porté à bout de bras par le PS localement et au gouvernement. Il contribuera à renforcer le déséquilibre villes/Campagne, et celui entre l’ouest et l’est de la Bretagne, comme en témoigne la volonté de fermer les service publiques de santé jugés non rentables comme à Douarnenez récemment ou hier à Carhaix. L’adoption de la réforme territoriale au parlement relève de la même logique, celle de l’économie de coûts de gestion des collectivités territoriales et non le respect du droit à l’autodétermination des peuples, et singulièrement du peuple breton. Nous affirmons que le peuple et les travailleurs de Bretagne ont le droit de librement se déterminer sur leurs institutions afin de construire de Brest à Clisson un projet politique, économique, sociale et environnementale au service du plus grand nombre et non d’une minorité.

S’organiser et lutter !

Nous n’avons à attendre de ces « socialistes » que des mauvais coups. Ce gouvernement n’a aucune légitimité. C’est à nous de construire l’alternative à ce système moribond, à nous de reprendre nos vies en main.

…Pour un vrai front anticapitaliste !

Licenciements, précarité, reculs sociaux, répression quotidienne : nous n’avons rien à attendre du capitalisme. Nous n’avons pas plus à attendre des « solutions » réformistes, électoralistes et nationalistes, qui nous enchaînent à sa logique destructrice. L’urgence, c’est une société qui réponde aux besoins des travailleur­-euses, débarrassée de l’exploitation, de la domination de l’État et des oppressions racistes, sexistes et homophobes.

Les organisations signataires de ce tract souhaitent construire un collectif rassemblant les individus et organisations décidés à construire et organiser les résistances, à renforcer les solidarités dans une perspective de convergence des luttes, indispensable à la construction d’un rapport de force. Un outil de lutte, de réflexions et d’organisation, répondant aux réalités locales que nous pourrions appeler un Front Anticapitaliste.

Alternative Libertaire – NPA – Breizhistance.