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Pourquoi là Gauche Indépendantiste se présente t-elle aux élections européennes 2014 ? Pourquoi faire liste commune avec le NPA ?

Vous trouverez ci-dessous les raisons de notre candidature portée par les quatre candidats que nous présentons.

• Gael Roblin, membre de la direction politique et salarié du commerce, n°3.
Gael Lejeune, agricultrice bio, n°6.
Enguerrand Delannous, militant anti-aéroport NDDL incarcéré actuellement, n°11.
Annie Caillaud-Belleau, syndicaliste et retraitée de l’Éducation nationale, n°14.

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GALLEG/FRANÇAIS

Les militants de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) ont choisi de construire une liste avec nos camarades du NPA pour les élections européennes du 25 mai 2014.
Ce choix s’explique par l’urgence de l’unité de ceux et celles qui refusent la politique d’austérité du gouvernement PS et des institutions européennes. Aussi parce que dans la rue, dans les luttes sociales (notamment dans l’industrie agroalimentaire), ou contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, nos militants luttent coude-à-coude.
Cette liste sera menée par Pierre Le Ménahès, ouvrier à la retraite, adhérent NPA et syndicaliste du pays de Lorient bien connu pour son engagement à la SBFM (Fonderie de Bretagne).
Notre accord politique permet d’intégrer sur la liste de 18 noms quatre candidats présentés par la Gauche Indépendantiste (Breizhistance).
Il s’agit de Gael Roblin, salarié de commerce et membre de la direction de la Gauche indépendantiste ; Gael Lejeune, agricultrice du pays de Guingamp connue pour son engagement pour une agriculture paysanne ; Annie Caillaud-Belleau syndicaliste enseignante en Loire-Atlantique qui a participé à de très nombreuses luttes pour le service public d’enseignement, l’unité de la Bretagne, la langue bretonne et les droits des femmes ; et enfin Enguerrand Delanous, militant anti-aéroport incarcéré pour un an pour sa participation à la grande manifestation du 22 février à Nantes qui fut sauvagement réprimée. Sa présence est pour nous une façon de faire campagne contre la répression du gouvernement socialiste frappant durement les opposants et autres syndicalistes, de faire campagne contre les actions liberticides de Valls et consorts.
Nous en profiterons aussi pour exiger l’abolition des lois antiterroristes planifiés à l’échelle européenne qui criminalisent les mouvement sociaux d’émancipation. La libération des prisonniers politiques issus des luttes de libérations nationales (Basques, Catalans, Galiciens…), et des détenus antifascistes, communistes et anarchistes.
Si la Bretagne est noyée dans la circonscription « ouest », le matériel de campagne unitaire défend clairement le droit à l’autodétermination et à l’unité territoriale de notre pays. Tout comme il prône clairement le droit à la co-officialité pour la langue bretonne. Des revendications plus que nécessaires au moment où le gouvernement envisage de redécouper les régions sans donner la parole au peuple breton et ce après avoir méprisé ses droits pendant des décennies.
C’est aussi une candidature radicalement internationaliste qui assume la solidarité avec d’autres peuples qui se battent pour leur liberté : en Ecosse, dans les Pays catalans mais aussi en Palestine, au Kurdistan et ailleurs comme avec les autres peuples sous domination française (Guadeloupe, Martinique, Kanaky, Pays Basque, Corse…) qui ont droit à l’indépendance.

C’est une liste pleine de combativité au service des luttes des peuples !
C’est une liste pour construire l’Europe des peuples et des travailleurs !

D’ici le 25 mai, votez et faites voter
pour notre liste NPA/Breizhistance !

BREZHONEG/BRETON

Stourmerien an Tu Kleiz evit Breizh Dizalc’h (Breizhistance) o deus dibabet sevel ul listennad asambles gant hor c’hamaraded eus an NPA evit dilennadegoù Europa ar 25 a viz Mae 2014.
An dibab-se a zeu eus ar fed eo mallus bodañ ar re a nac’h politikerezh strizhentez ar gouarnamant PS hag ensavadurioù Europa. Ha peogwir e stourmomp asambles ganto er straed, er stourmoù sokial (e industrielezh ar boued da skouer) pe a-enep d’ar raktres aerborzh e Kernitron-al-Lann ivez.
E penn al listennad e vo Pierre Le Ménahès, micherour war e leve, ezel an NPA ha sindikalour eus bro an Oriant brudet evit e labour en SBFM (Teuzerezh Breizh).
A-drugarez d’hon emglev politikel eo bet lakaet war al listennad – 18 den enni – pevar anezho kinniget gant an Tu Kleiz evit Breizh Dizalc’h (Breizhistance).
En o zouez Gael Roblin, goprad kenwerzh hag ezel renerezh an Tu Kleiz evit Breizh Dizalc’h ; Gael Lejeune, labourerez-douar eus bro-Wengamp brudet evit hec’h engouestl evit ul labour-douar peizant ; Annie Caillaud-Belleau, sindikalourez ha kelennerez eus Liger-Atlantel anezhi, kemeret perzh ganti e meur a stourm evit ar servij deskadurezh publik, unaniezh Breizh, ar brezhoneg hag evit gwirioù ar merc’hed ; hag evit echuiñ ganti, Enguerrand Delanous, stourmer a-enep an aerborzh bet toullbac’het evit 1 bloavezh goude bezañ bet kemeret perzh e manifestadeg vras an 22 a viz C’hwevrer en Naoned, hag a voe gwasket taer. Diskouez e anv war al listennad a zo deomp un doare da gabaliñ a-enep da wask ar gouarnamant sokialour a laka bec’h war e enebourien hag ar sindikalourien all, ha da gabaliñ a-enep an oberoù a lazh hor frankizoù kaset gant Valls hag e genseurted.
Tro hor bo ivez da c’houlenn groñs e vo nullet al lezennoù enep-spontouriezh raksoñjet evit Europa a-bezh hag a laka da dorfed an emsavadegoù sokial disujañ. Dieubidigezh ar brizonidi bolitikel o deus kemeret perzh er stourmoù dieubiñ broadel (Euskariz, Katalaniz, Galisianiz) koulz ha d’ar brizonidi enepfaskour, komunour hag anarkour.
Daoust da vBreizh bezañ beuzet en ur bastell « ouest » e embann dafar-kehentiñ ar c’houlzad-kabaliñ ar gwir d’en em dermeniñ hag unaniezh tiriad hor bro, hag embann a ra he deus hor yezh ar gwir da vezañ kenofisiel. Setu azgoulennoù ret p’en deus lakaet ar gournamant en e soñj adstummañ ar rannvroioù hep reiñ ar gaoz da bobl Vreizh ha goude bezañ bet dispriz ouzh he gwirioù e-pad degadoù a vloavezhioù.
Ul listennad etrebroadelour penn-da-benn eo ivez, a-gevred gant pobloù all a stourm evit o frankiz : e Skos, er Broioù Katalan, e Palestina, er c’hKurdistan koulz ha gant ar pobloù all sujet da Vro-C’hall (Gwadaloup, Martinik, Kanaki, Bro-Euskadi, Korsika…) hag o deus ar gwir da vezañ dizalc’h.

Ul listenn stourm eo, e-servij stourmoù ar pobloù !
Ul listenn evit sevel Europa ar pobloù hag al labourerien !

A-benn ar 25 a viz Mae, votit ha lakait votiñ
evit hol listennad NPA /Breizhistance !

44breizh-manif-18-juin-2011

A la veille de la manifestation de Nantes en faveur d’une Bretagne réunifiée  nous tenons à renouveler notre invitation aux syndicalistes, féministes, et acteurs des mouvements sociaux à défiler  dans le cortège anticapitaliste qui se constituera à 14H30 devant le magasin Go Sport Place de Bretagne.

Nous tenons à informer le plus grand nombre qu’outre le soutien des camarades de Republican Sinn Fein (Irlande) ,  Yr Aflonyddwch Mawr » . (Pays de Galles) nous avons reçu en soutien des l’organisation de jeunesse de la Gauche Asturienne DARREU.

Par ailleurs, nos camarades de l’organisation révolutionnaire Occitane Libertat et de la Gauche Indépendantiste catalane (C.U.P) défileront à nos côtés.

Nous réaffirmons notre entière solidarité avec les organisateurs de la manifestation en partageons leurs préoccupations quant à la présence de provocateurs fascistes.

Enfin nous souhaitons réaffirmer au moment ou certains politiciens parlent d’Assemblée de Bretagne ou placent encore des espoirs dans les éventuelles réformes territoriales du gouvernement central que comme en Ecosse ou en Catalogne nous ne pourrons espérer des avancées significatives en faveur du droit à l’autodétermination que si nous savons porter ces revendications à travers des initiatives locales ( référendums organisés localement ) et non en quémandant ou marchandant  quoique ce soit auprès de Paris.

La liberté ne se quémande pas, elle se prend !

Breizh Dieub ha sokialour !

La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) appelle à participer massivement à la manifestation en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne organisée le Samedi 19 avril à Nantes par 44=BREIZH et Bretagne Réunie. 44breizh_tract-a4-manif-19-04-14

La réunification de la Bretagne correspond à une évolution institutionnelle nécessaire. Elle va dans le sens d’un territoire égalitaire favorisant le travail en commun plutôt que la concurrence entre les métropoles et les territoires. C’est l’espace le plus pertinent pour permettre une maîtrise de nos ressources et de nos richesses en faveur de leur répartition et de la transition énergétique.

Cette manifestation intervient à un moment crucial. En effet, les volets 2 et 3 de la de décentralisation seront bientôt présentés en conseil des ministres, ainsi qu’à l’Assemblée Nationale et au Sénat. On sait que ce projet ne répondra en rien aux attentes des peuples sous domination française, qu’ils soient Corse, Basque, Kanak, Guadeloupéen, Martiniquais ou Breton. Le droit à l’autodétermination, à une réelle démocratie, à des institutions correspondant aux réalités et attentes des populations, sont loin d’être une priorité du gouvernement dans cette réforme. Si la ministre Lebranchu dit avoir fait preuve de « démocratie » en consultant les élus locaux pour cet « Acte III de la décentralisation », on ne peut pas dire que la société civile y ait été associée d’une quelconque manière. Dans cette « consultation » sur la décentralisation, on ne s’étonnera pas que la pérennité des départements ait été essentiellement défendue par les présidents des conseils généraux socialistes comme Jean-Louis Tourenne ou Claudy Lebreton, des conseillers généraux. Il n’est pas surprenant non plus que les maires des grandes villes, comme Rennes ou Nantes, aient applaudi des deux mains à la création d’un statut plus avantageux et d’un nouvel échelon administratif pour certaines métropoles.
Cette réforme présente aussi un réel danger de disparition de la Bretagne en tant qu’entité régionale et administrative. L’objectif de diminution du nombre de régions, affiché en janvier par le président français, a encore été rappelé avec la formation du nouveau gouvernement. Si cet objectif pouvait conforter les partisans de la réunification de la Loire-Atlantique à la région administrative, il se peut en réalité qu’il s’appuie sur la création d’une région « Grand Ouest ». C’est notamment la position défendue par la ministre en charge de la réforme de l’Etat et de la décentralisation depuis sa nomination, qui aurait transmis un dossier en ce sens aux présidents de Régions ces dernières semaines (1).

Manifestation en faveur de l'unité de la Bretagne à Morlaix (ville de Marylise Le Branchu) décembre 2012
Manifestation en faveur de l’unité de la Bretagne à Morlaix (ville de Marylise Lebranchu) décembre 2012.

De même, et malgré le vœu du 8 février dernier voté par le conseil régional de Bretagne en faveur de la Réunification, il est à craindre une position ambiguë de plusieurs parlementaires et élus régionaux bretons (2). Certains se positionnent en effet comme défenseur de la réunification pour mieux défendre un projet de Bretagne élargie ou Grand Ouest alors  que d’autres font campagne pour une collectivité unique sans y intégrer forcément la Loire-Atlantique. Si la Gauche Indépendantiste Bretonne s’est depuis longtemps engagée en faveur d’une fusion de la région Bretagne et des départements, c’est évidemment en y intégrant la Loire-Atlantique et pour doter la Bretagne en tant que telle d’une gouvernance propre : un Parlement. Risquer une nouvelle décentralisation sans répondre à la question territoriale, c’est compromettre pour très longtemps la possibilité de réunifier le territoire breton comme le demande pourtant la population depuis 40 ans !

En 2012, Breizhistance initiait aux côté de 44=Breizh de l'UDBy et et des jeunes écologistes de Rennes un rassemblement en faveur d'un parlment et d'une collectivité unique sur les 5 départements devant le Conseil Régional à Rennes
En 2012, la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance-IS) initiait aux côté de 44=Breizh, de l’UDB-jeunes et des jeunes écologistes de Rennes un rassemblement en faveur d’un parlement et d’une collectivité unique sur les 5 départements devant le Conseil Régional à Rennes.

Le samedi 19 avril sera donc tout autant une mobilisation pour l’unité de la Bretagne que pour son existence en tant que territoire administratif et politique ! Malgré un gouvernement français fermé aux aspirations démocratiques des bretonnes et des bretons, la manifestation du 19 avril peut sonner le début d’un printemps social et politique pour la Bretagne, un printemps pour l’emploi et pour un parlement breton sur les 5 départements !
Tout d’abord, le gouvernement vient de subir un revers sans précédent aux dernières élections contraignant Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et opposant à l’unité administrative de la Bretagne, à démissionner de son poste de premier ministre. Par ailleurs, les revendications institutionnelles en faveur de l’unité administrative de la Bretagne et d’un parlement breton se sont clairement fait entendre lors la mobilisation des bonnets rouges à l’automne dernier. Une mobilisation qui part le rapport de force qu’elle a enclenché a ébranlé le gouvernement français en Bretagne. Dans ce contexte, soyons mobilisés pour saisir les opportunités s’offrant à la lutte en faveur de l’unité  de la Bretagne !

Le samedi 19 avril, tous ensemble pour l’unité de la Bretagne !

(1) Journal YA, du 4 avril 2014
(2) C’est le cas du sénateur Ronan Dantec (ancien président du Comité pour l’Unité Administrative de la Bretagne) qui défend une Bretagne-Mayenne dans le magazine Bretons n°96 ou du député Jean-Jacques Urvoas http://www.urvoas.org/2014/01/15/une-collectivite-unique-en-bretagne/

Dans le cadre de la 8e Semaine de Solidarité avec le Peuple Basque « Euskal Herriaren Lagunak Roazhon » organise deux projections au 1675 (44, rue Legraverend 35000 Rennes/Roazhon, Métro Anatole France)

- Le 8 avril « Tximeletak » sur l’évolution du mouvement de la jeunesse indépendantiste.

- Le 9 avril : « Itsasoaren alaba » (La fille de la mer) sur la vie d’une victime des GAL (Groupes Anti Terroriste de Libération)

 

8e semaine

Nous publions ici un texte de réflexion de la liste Saint-Herblain à Gauche Toute qui regroupe dans la banlieue de Nantes des syndicalistes, féministes, et militants anticapitalistes soutenus notamment par la Gauche Indépendantiste et qui concoure pour la seconde fois aux élections municipales.

Ce texte éclaire sur les enjeux démocratiques locaux et illustre parfaitement au delà du seul cas Nantais et Herblinois notre refus de la gentryfication et de la métropolisation qui pousse à la concurrence entre les territoires et donc entre les travailleurs et notre engagement pour la démocratie locale et l’autodétermination.

Vous pouvez lire ici le premier article que nous avons consacré à la démarche de cette liste.

La rédaction.

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LA METROPOLISATION

La mondialisation économique met en compétition une multitude d’acteurs : entreprises, travailleurs, États… Mais cette mise en concurrence généralisée s’étend aussi aux territoires. Les acteurs phares de cette situation sont les métropoles au détriment de la démocratie. Cette orientation transparaît à travers les politiques d’aménagement menées par les élus de la majorité PS/Verts/PC de la métropole nantaise. Rendre la métropole “attractive” et “insérée dans la mondialisation” est la priorité.

La métropolisation entraîne le phénomène suivant : dans un monde où les capitaux et les travailleurs (surtout qualifiés) sont mobiles, les villes sont en concurrence les unes avec les autres pour attirer les entreprises et les populations aisées. Les collectivités locales concentrent donc leurs efforts dans cette direction. Qu’est-ce que cela implique ? En mettre plein la vue, “vendre” sa ville comme étant la plus belle, la plus accueillante, la plus sûre… Rien n’est trop beau pour booster le capital sympathie de sa ville. Les élus de la majorité PS/Verts/PC de la métropole nantaise sont friands de grands projets à l’utilité discutable et au fort impact environnemental, souvent en partenariat public-privé, les GP2I (Grands Projets Inutiles et Imposés). Le plus visible en ce moment est le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mais un aéroport flambant neuf permet de renvoyer l’image d’une ville puissante et connectée au reste du monde…

Le mythe du gigantisme

La volonté d’atteindre le chiffre-clé du million d’habitants qui permettrait d’exister au plan mondial est discutable. D’abord, parce qu’on compte plus de 1.500 agglomérations dans le monde au-delà de ce chiffre, dont certaines à 30 millions d’habitants. Le million, à lui seul, n’assure qu’une visibilité aléatoire. Ensuite parce qu’une ville peut être bien identifiée, très en deçà de ce chiffre lorsqu’elle est reconnue dans un secteur particulier.

Séduire les entreprises et les cadres

En France chaque métropole compte plusieurs pôles de compétitivité, généreusement arrosés d’argent public. Cette configuration est censée améliorer l’image et l’attractivité auprès des entreprises. Les métropoles se doivent également d’offrir un environnement rassurant pour être attractives, et le processus s’accompagne donc d’un virage sécuritaire.

Toute la politique d’aménagement est pensée pour les entreprises : création de quartiers d’affaires, technopôles, campus spécialisés censés fournir de la main-d’œuvre qualifiée. Le centre-ville est privilégié et les quartiers pauvres requalifiés, tandis que les classes populaires sont reléguées plus loin. Les fonctions “sales” de la ville, comme la gestion des déchets, sont quant à elles reléguées en périphérie.

Maîtrise des dépenses publiques ?

La baisse du train de vie de l’État est dans la bouche de tous les éditorialistes. Pourtant, les dépenses de prestige des collectivités territoriales ne connaissent pas la crise. Tandis que l’État français fait des économies de bout de chandelle en vendant les bijoux de famille on débloque 30 milliards d’euros pour le Grand Paris et 11 milliards pour la nouvelle ligne de TGV Lyon-Turin, alors que la ligne existante n’est pas saturée et que le trafic est stable depuis des années.

Des villes gérées comme des entreprises

Le Sénat a voté le 8 octobre 2013 la loi créant une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole, ainsi que des cas spécifiques pour les Métropoles de Paris, Lyon et Aix-Marseille. Cette loi détricote la démocratie en remettant en cause l’échelon communal. Elle donne davantage de pouvoir à une intercommunalité non-démocratique, elle institutionnalise les inégalités entre territoires et organise la concurrence entre les collectivités.

Négation de la démocratie communale

La loi votée par le Sénat et qui l’avait été auparavant par l’Assemblée met en place une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole. Ce statut permet aux groupements de communes de prendre davantage de compétences que celles que les communautés d’agglomérations ou urbaines avaient déjà : par exemple la compétence sur la voirie ou encore le champ social. Et toute intercommunalité qui regroupe 400 000 habitants pourra devenir métropole automatiquement, par décret. Ce nouveau statut réduit encore davantage le rôle des communes. De plus, sa mise en place pourra être automatique, il ne sera pas nécessaire de demander l’avis des citoyens sur cette transformation de statut. La loi confirme donc le statut « gestionnaire » et non démocratique des intercommunalités.

En effet, les décisions sont officiellement prises par le conseil communautaire, mais dans chaque communauté de commune, d’agglomération ou urbaine, et demain dans chaque métropole, les arrangements entre maires sont en réalité la base du processus de décision. Loin de rendre le fonctionnement politique clair pour les citoyens, les intercommunalités sont gouvernés sur le mode du consensus et du compromis permanents, illisible pour les électeurs. La politique confisquée. C’est à une telle institution, oligarchique par essence, que le gouvernement a décidé de donner davantage de responsabilités.

Le règne des baronnies locales

Les métropoles sont aussi des baronnies locales.

C’est le paroxysme du PS local, qui n’existe plus que par la création de baronnies locales assurant le maintien en place des oligarques locaux.

Inégalités entre territoires urbains et ruraux

La loi créant les métropoles indique que chacune d’entre elles, en dehors des compétences qui lui sont automatiquement attribuées, pourra négocier avec les autres collectivités territoriales une délégation de compétences plus importante, et notamment auprès des conseils généraux. Ainsi, les métropoles pourront obtenir la gestion du RSA, de l’aide sociale à l’enfance ou des collèges sur leur territoire. Il resterait dans ce cas aux départements la responsabilité des services publics dans les territoires ruraux ou périurbains. C’est une source immédiate et claire de discrimination entre les territoires, et de creusement des inégalités. En effet, jusqu’à présent, une solidarité institutionnelle se mettait en place, permettant de répartir la richesse produite et les impôts levés pour la mise en place des mêmes services publics sur l’ensemble du département. Dans le futur schéma des métropoles, cela ne se fera plus. De fait, les métropoles, souvent plus riches par la concentration des activités économiques de l’ensemble d’un département qui s’y trouvent, ne participeront plus à l’égalité de traitement des habitants.

La concurrence locale institutionnalisée

Cette nouvelle conception de la répartition des compétences entre collectivités n’est pas un hasard. Elle institutionnalise la concurrence entre les territoires, la nécessité pour les métropoles de se distinguer les unes par rapport aux autres pour attirer des entreprises, des habitants et renforcer leur « compétitivité ». Ceci au détriment d’autres villes et surtout au détriment des citoyens qui soit habitent une ville trop dense ou trop étendue où les temps de transports s’allongent et la qualité de vie diminue, soit habitent un territoire délaissé parce que considéré comme « non-compétitif ».

Cette compétition devient la norme de la gestion des collectivités. C’est ainsi que fleurissent les politiques de rayonnement, d’attractivité, le marketing territorial et autres dépenses faramineuses pour seul but de faire croire que la collectivité x ou y est la meilleure, contrairement à ses voisines. Pour seul but également, d’entrer dans la danse européenne des « métropole à rayonnement européen », sur un modèle de la libre concurrence entre collectivités.

 

Le cas nantais

La métropolisation Nantes Saint-Nazaire Rennes constitue une perspective juteuse, pour le « grand » capital, que le maintien à long terme et à grand frais (humains, environnementaux, financiers) d’une production agro alimentaire de qualité médiocre et surabondante, sujette à la surproduction de façon chronique et à une rivalité commerciale renouvelée avec des économies émergentes. Cette métropolisation, qui bénéficie de moyens considérables pour accélérer son implantation commencée depuis 20 ans, n’est pas une exception.

Ainsi plusieurs grandes métropoles régionales redessinent un nouvel aménagement du territoire hexagonal. La métropole nantaise ne se fera pas sans conséquence pour le territoire breton. Par exemple le projet d’aéroport international de Notre Dame des Landes ambitionne de concentrer la plupart des lignes aériennes du Grand Ouest, pour à terme drainer le trafic des autres aéroports environnants et atteindre un seuil de rentabilité. De même la métropole nantaise est censée concentrer des moyens culturels (grandes écoles, universités, centres de recherche et de création, musées, palais des congrès, salles de concert) pour rayonner par une offre artistique et d’enseignement, afin d’attirer des classes sociales plutôt aisées, susceptibles de consommer et fournir la main d’œuvre adaptée aux secteurs d’activité les plus innovants et rentables.

Cette métropolisation en cours n’annonce rien de bon pour le réseau de villes petites et moyennes que la Bretagne intérieure a su conservé, pour permettre un maillage suffisant de son territoire et maintenir une activité, des services et commerces utiles ou nécessaires et pas trop éloignés. Il entraîne ce que certains appellent une « déterritorialisation » : un bousculement des héritages historiques sur lesquels se sont fondés les territoires, comme la Bretagne. Le projet métropolitain choisi par Nantes et Rennes, par exemple, provoque des remous dans les communautés de communes environnantes. D’autant qu’il intervient alors que l’État, depuis dix ans, n’a plus de politique d’aménagement du territoire et se contente d’une mise en concurrence entre territoires, sous forme de bonus financiers.

La logique de la métropole nantaise est de concentrer les infrastructures et moyens financiers, culturels, économiques, humains pour atteindre une taille critique, pour créer à partir de ce pôle un environnement optimal susceptible d’initiatives économiques et avoir une chance de survivre dans la compétition internationale, avec la transformation du territoire breton en hinterland d’une future métropole régionale active et branchée…

Il entraîne une « déterritorialisation » : un bousculement des héritages historiques sur lesquels se sont fondés les territoires, comme la Bretagne. Le projet métropolitain choisi par Nantes et Rennes, par exemple, provoque des remous dans les communautés de communes environnantes. D’autant qu’il intervient alors que l’État, depuis dix ans, n’a plus de politique d’aménagement du territoire et se contente d’une mise en concurrence entre territoires, sous forme de bonus financiers.

Cette politique conduit à marginaliser les populations ouvrières et les classes moyennes, en créant des couronnes urbaines pavillonnaires parfois à 40 ou 50 km des centres urbains, et à abandonner des pans entiers de l’économie productive. On provoque ainsi une ségrégation sociale qui joue un grand rôle dans le vote FN, par exemple. Avec ce phénomène, la ville n’est plus lieu d’intégration mais d’exclusion.
Il faut inventer de nouveaux modèles de solidarités entre les villes elles-mêmes et entre les villes et les campagnes, qui répondent aux réels besoins de notre société. Ce qui correspond d’ailleurs à la base de la construction de notre tissu urbain breton.

La question posée par la métropolisation est donc totalement politique et est celle d’un choix de société.

C’est d’abord celui de la démocratie : comment une communauté humaine vivant sur un territoire peut-elle résister aux projets et changements imposés par des pouvoirs ou des logiques extérieures, sans qu’elle ait eu son mot à dire.

C’est pour cela que c’est à nous habitant-e-s de St Herblain de remettre en cause ce projet de « Métropole Grand Ouest » pour construire une ville égalitaire et démocratique où l’humain et son environnement ne sont pas une simple ressource du capitalisme le plus extrême.

 Saint-Herblain à gauche toute ! Sant-Ervlan a gleiz penn da benn !

En conférence de presse le 14 janvier, le président François Hollande s’est exprimé sur l’organisation territoriale de l’Hexagone. 

“Notre organisation territoriale devra être revue” pour “en finir avec les enchevêtrements, les doublons et les confusions” de compétences. “Il devra y avoir une clarification stricte des compétences entre collectivités territoriales”, les régions se verront confier un pouvoir réglementaire local d’adaptation”. Puis cette phrase sibylline : “les régions dont le nombre peut aussi évoluer” avant d’ajouter “Il n’y a pas de raison que ce nombre soit le même dans quelques années”.

Ces quelques phrases pourraient laisser penser à une ouverture sur la question de l’unité administrative de la Bretagne et à une évolution des capacités d’action politique de la Région, si seulement le premier ministre actuel n’était pas Jean-Marc Ayrault, défenseur d’une région «grand ouest» dans le cadre d’une réorganisation territoriale.

Ce projet purement technocratique ne répond clairement pas aux souhaits et intérêts des habitants de la Bretagne et des régions de l’ouest de la France. Nous nous en inquiétons, d’autant que depuis quelques années nombre d’administrations sont réorganisées en prenant comme cadre territorial la partition actuelle de la Bretagne. Les récentes mobilisations des Bonnets Rouges avaient en partie fait émerger des revendications institutionnelles pour la Bretagne (Réunification et décentralisation). Mais c’est depuis de nombreuses années et à travers des centaines de manifestations diverses que la revendication d’unité territoriale et de pouvoir régional existent en Bretagne.

Nous ne pourrons faire l’économie d’une amplification de ces mobilisations et de l’exigence d’un véritable droit à l’autodétermination pour le peuple breton sur ces questions, si nous voulons nous faire entendre du gouvernement français.

La Gauche Indépendantiste – Breizhistance IS

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Nous avons reçu le communiqué suivant des Amitiés Kurdes Bretagne et nous le reproduisons bien volontiers.

 

Les Amitiés kurdes de Bretagne soutiennent la manifestation organisée par Amara, la Maison du Peuple kurde .

Vérité justice pour les victimes de l’Etat turc

Rassemblement à Rennes vendredi 27 décembre à 15 heures

Le 27 décembre 2011, l’aviation turque bombardait en toute connaissance de cause un groupe d’une cinquante de villageois de la région de Sirnak, à Roboski, près du village d’Uludere, qui s’adonnait au commerce toléré transfrontalier. Une vingtaine d’enfants et d’adolescents périrent dans des conditions atroces. Leurs familles attendent toujours un geste d’excuse du gouvernement AKP de Turquie.

Le 9 janvier 2013, étaient assassinées à Paris, au siège du Centre d’information du Kurdistan (CIK), trois femmes, trois militantes kurdes. Elles s’appelaient Leyla Soylemez, 24 ans, membre des jeunesses kurdes, Sakine Cansiz, 55 ans, dite “Sara”, cofondatrice du PKK et Fidan Dogan, 30 ans, plus connue sous le nom de Rojbîn, directrice du CIK. Trois figures emblématiques de la lutte du peuple kurde. Il ne fait aucun doute que ce triple assassinat est un crime politique qui met en cause la Turquie. C’est la raison pour laquelle il est à craindre que l’affaire ne soit étouffée comme d’autres, au nom de la raison d’Etat.

Le 6 décembre 2013, à Yuksekova, région d’Hakkari, La police tira à balles réelles sur des manifestants venus protester contre la profanation de tombes de combattants kurdes, tuant deux d’entre eux. Un troisième, grièvement blessé, le 7 décembre, au cours d’un mouvement suscité par l’acte assassin et délibéré de la police, succombait à son tour à ses blessures.

Trois exemples parmi tant d’autres de la politique menée contre les Kurdes par l’Etat turc.

Les Kurdes de Rennes et de Bretagne et les amis du peuple kurde dénoncent cette politique liberticide et manifesteront à Rennes vendredi 27 décembre prochain.

15 heures : rassemblement dalle du Colombier

16 heures : marche dans les rues de Rennes

17 heures: sit-in place de la mairie

Tous les Rennais et toutes les associations qui luttent pour la liberté partout dans le monde sont invités à s’associer à la manifestation.

André Métayer

Une soirée d’information et de débat sera organisée sur les bonnets rouges au bar La Charrue à Chateaubriant le 12 décembre.1461797_256905151128220_288509489_n

Depuis de longues semaines les plans de licenciements se sont succédés en Bretagne, dans l’agroalimentaire, l’industrie ou les télécoms, … Outre les mobilisations des salariés de ces différentes entreprises, s’est développé un mouvement atypique, traversé de contradictions, rassemblant des gens aux intérêts divergents, le mouvement des “bonnets rouges “. Un mouvement qui interpelle, selon certains il tenterait de lier lutte pour l’emploi et revendication d’un pouvoir politique breton de “Brest à Clisson”, pour d’autres il ne serait qu’un rassemblement de patrons et d’agriculteurs pollueurs.

Quelques jours après la grande manifestation de Carhaix le 30 novembre, Bretagne-Info et des représentants du pôle ouvrier du collectif “Vivre, Décider et Travailler en Bretagne” vous invite à débattre de la nature de ce mouvement, de ses contradictions, de ses limites,  le Jeudi 12 décembre à partir de 20h30 au bar La Charrue.

Kaoz zo bet deus manifestadeg ar Bonnedoù Ruz e Karaez en Taol Lagad, keleier Frañs 3 e brezhoneg. E-touesk an dud aterset, adkavomp aze Gael Roblin, ezel eus an Tu Kleiz Dizalc’hour.

Le sujet d’An Taol Lagad du lundi 2 décembre portait sur la manifestation des Bonnets Rouges à Carhaix. Plusieurs personnes ont été interviewées en breton, dont Gael Roblin, membre de la Gauche Indépendantiste.