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Suite aux attentats meurtriers perpetués par des fous de dieu à Paris le 13 Novembre, le gouvernement soit disant socialiste s’est empressé de mettre en application les pires mesures que l’extrême droite proposait : fermeture des frontières, contrôle des opposants, mise au pas de l’ensemble d’une religion comprenant 5 millions de pratiquants dans l’état français avec toutes ses diversités internes, arrêt du débat démocratique par la suspension de la campagne électorale, mise en place d’un nationalisme cocardier exacerbé par l’omniprésence de l’hymne français (qu’ un sang impur abreuve nos sillons) et la propagande ratée pour la réappropriation du drapeau tricolore, un ton guerrier utilisé par tous les membres du gouvernement et le premier concerné d’entre eux, le ministre dorénavant assumé de la guerre et candidat-absent aux élections régionales de Bretagne, M. Le Drian.

La mesure la plus hallucinante mise en place par ce gouvernement nationalo-socialiste est l’état d’urgence permanent pour une durée de 3 mois avec la possibilité d’en faire un régime de droit commun par le passage programmé à l’état de crise dans 3 mois sans que personne ne sache ce qu’il mettront dedans.

  L’ÉTATD’URGENCE, C’EST QUOI CONCRÈTEMENT ?

– Des flics et des militaires partout afin d’habituer la population à une omniprésence des forces de sécurité.
– L’interdiction des manifestations à but politique afin de museler toute forme d’opposition.
– La stigmatisation de l’ensemble des musulmans
– La possibilité de perquisition à toute heure de jour comme de nuit.
– L’assignation à résidence des récalcitrants et pas que la mouvance djihadiste : Les opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes, militants anticapitalistes de la maison de la grève à Rennes et ce pour toute la durée de la COP 21, militants écologistes, anarchistes, communistes révolutionnaires…, bref les affreux contestataires gauchistes qui ne sont pas de bons patriotes.
– La sortie des obligations liées à la déclaration universelle des droits de l’homme et validée par le conseil de l’Europe capitaliste (on n’ose imaginer les possibilités que cela offre à un gouvernement résolument antidémocratique !)
– L’installation d’un couvre-feu au bon vouloir des autorités et de leurs gouverneurs coloniaux non-élus : les préfets.
– La possibilité de dissoudre tel ou tel organisation politique sans aucun argument.
– La déclaration de guerre et d’état de guerre et la relance des enrôlements dans l’armée et la hausse des crédits qui va avec alors que nous vivons la pire austérité depuis les années trente…
Par contre, les marchés de Noël et les temples de la consommation (supermarchés et centres commerciaux) ne sont pas concernés alors même que le risque d’attentats y est très élevé mais tout de même on ne va pas toucher à la sacro-sainte société de consommation…

A l’inverse, aucune solution pérenne n’est recherchée pour régler le conflit actuel :

– Pas d’embauche d’éducateurs de quartiers, suppressions de postes d’enseignants au profit de guerriers et de policiers…
– Maintien en détention et criminalisation en France des opposants les plus efficaces à DAECH : Les membres du PKK sont considérés comme des terroristes et en tant que tel emprisonnés en France alors que ce sont eux qui combattent le plus efficacement DAECH là-bas, Georges Ibrahim Abdalah, prisonniers politiques communiste libanais pro-palistinien qui croupit dans les prisons françaises depuis 31 ans !!!, le conflit palestinien étant un des points de crispation majeur dans cette zone du monde.
– Aucune pression sur les pays qui maintiennent en détention des opposants progressistes : Abdulah Ocalan et les prisonniers politiques kurdes en Turquie, Marwan Bargouti et les prisonniers politiques palestiniens en Israel, au Liban, les prisonniers politiques progressistes en  Iran, Arabie Saoudite, Quatar…
– La rébellion progressiste touareg au Mali et au Niger qui s’est fait laminée par l ‘état Malien sous couvert de l’intervention de la France : Merci M. Le Drian !

FINALEMENT, L’ÉTAT FRANÇAIS NE POUVAIT ESPÉRER MIEUX QUE LA MISE EN PLACE DE L’ÉTAT D’URGENCE POUR MUSELER TOUTE FORME D’OPPOSITION et passer sous silence les attaques aux libertés individuelles et les exactions à venir : Valls à déjà annoncé sa volonté de reprendre les travaux de l’aéroport, l’état d’urgence légitimera l’occupation militaire du lieu, les multiples arrestations qui auront lieu et les possibles assassinats d’opposants (nous n’oublions pas Rémy Fraisse, assassiné par les forces de police française). Et quid des projets miniers un peu partout sur notre territoire et validés par Valls-Macron-Le Drian et de leurs opposants organisés (Douar Didoull dans le Trégor !), du projet d’extraction de sable en baie de Lannion, des futurs mouvements sociaux qui ne manqueront pas de naître pour contrer les mesures d’austérités, des manifestations anti-autoritaires contre cet état d’urgence…

Nous ne pouvons fermer les yeux sur la fascisation à grande vitesse de ce gouvernement et des politiques racistes et liberticides qu’il impose sous couvert de lutte contre le terrorisme. Face à l’état d’urgence, une seule solution s’impose, c’est la résistance et cette résistance passe en Bretagne par la lutte pour l’indépendance afin de redevenir maitres de notre destin et rendre le pouvoir au peuple plutôt que donner les pleins pouvoirs aux forces les plus réactionnaires et au ministre de la guerre.

Bevet ar Frankiz.
Bevet ar c’hengred etre ar pobloù o stourm.
Bevet Breizh O Stourm ha Bevet Breizh Dieub ha Sokialour

BRETAGNE EN LUTTE / BREIZH O STOURM

Ça y est, la campagne des élections régionales 2015 pour la région administrative Bretagne est cette fois vraiment lancée !

Après le dévoilement des 91 noms qui figurent sur notre liste et la publication de notre programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique, voici maintenant venu le moment de faire appel à vous pour une collecte d’argent afin de nous aider à payer une partie de la campagne électorale. Vous pouvez également choisir de faire un don mensuel.

Cliquez sur le lien ci-dessous afin de faire un don.
Merci beaucoup / Trugarez vras !

 

Afin de soutenir financièrement la liste “Bretagne en luttes / Breizh o stourm” nous vous proposons également l’achat en ligne du livre “Le ZHBécédaire : lexique politique radical de Bretagne” écrit par Gael ROBLIN (tête de liste régionale) et édité chez Goater Éditions. Ce petit livre vous permettra de mieux comprendre certains mots, concepts ou sigles parfois mal maîtrisés ou ostracisés (Autodétermination, Autonomie, Constitution, Indépendance, Nation, Régionalisme, etc.) et qui prennent tout leur sens à quelques jours du scrutin régional…

Cliquez sur le bouton ci-dessous pour acheter le ZHBécédaire au prix de 12 € (frais de port compris pour l’hexagone) :

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Nous avions déjà publié les grands axes programmatiques qui sont les objectifs de notre campagne électorale.

Voici maintenant les 20 propositions d’urgence démocratique sociale et environnementale que recevrons tous les électeurs et électrices de la “région” Bretagne.

Nous nous engageons à défendre la mise en place d’un programme en 20 points et applicable immédiatement. Un programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique.

 

  1. Annuler la subvention de 29 millions d’euros du conseil régional de Bretagne attribuée au syndicat d’exploitation de l’aéroport de NDDL. Cet argent doit servir aux associations de lutte contre les projets d’extractions de sables, de minerais, de centrale à gaz et d’aéroport.
  2. Créer un vrai service ferroviaire public régional et annuler les délibérations des subventions au plan : Ligne Grande Vitesse Le Mans-Rennes, Bretagne Grande Vitesse, TGV État-région qui force la région à subventionner les Trains Grande vitesse.
    Rénover des lignes TER (les gares et les passages à niveaux). Nous refusons l’abandon et la subvention des lignes de fret au privé (Combiwest depuis Morlaix ou Rennes, et ECR sur Pontivy-Auray). Ils renforcent le transport routier et tirent vers le bas les droits des travailleurs du rail. Il faut développer la gratuité des transports, un juste accès au train dans les territoires ruraux et la réouverture d’une ligne nord-sud en Bretagne.
  1. Proposer des alternatives à la spéculation en augmentant le budget de l’établissement public foncier de Bretagne pour aider les petites communes à préempter terres et bâtiments.
  2. Exiger du gouvernement, au nom des travailleurs de Bretagne :
  • L’interdiction des licenciements
  • La mise en place d’un smic européen pour briser le dumping social.
  • L’obligation de l’égalité de salaires entre hommes et femmes.
  1. Expérimenter la mise en place d’un revenu de base.
  2. Exiger un audit de l’utilisation des 2 milliards du pacte d’avenir pour la Bretagne octroyés par l’état au lendemain du mouvement des bonnets rouges pour savoir qui vraiment a bénéficié de cette somme.
  3. Plafonner les salaires des conseillers régionaux au niveau de celui d’ouvriers de l’agroalimentaire.
  4. Créer une régie régionale publique de l’eau en mutualisant les compétences dans ce domaine pour que la gestion de l’eau redevienne publique sur l’ensemble de notre territoire.
  5. Augmenter les subventions aux associations féministes et LGBT pour lutter contre le sexisme et l’homophobie à grande échelle. Pour permettre au planning familial d’intervenir dans les territoires ruraux et dans tous les établissements secondaires.
  6. Développer un service public de la petite enfance à grande échelle y compris dans les zones rurales.
  7. Renégocier la convention spécifique sur les langues de Bretagne entre l’État et la région Bretagne pour une politique linguistique cohérente en faveur de la langue bretonne dans l’enseignement en intégrant les établissements immersifs Diwan dans un service public local avec un lycée Diwan dans chaque département. Renforcer la formation professionnelle et la présence de la langue bretonne dans les médias et dans la vie publique pour construire l’officialisation de la langue bretonne. Brezhoneg ofisiel eus Brest betek Klison !
  8. Organiser (avec ou sans l’autorisation de Paris !) un référendum sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne (pays nantais inclus) pour consulter le peuple breton par l’exercice de son droit à l’autodétermination (y compris sur l’indépendance).
  9. Impulser un processus constitutionnel participatif impliquant le peuple et les travailleurs de Bretagne pour construire un modèle social, environnemental et économique, au bénéfice du plus grand nombre et non d’une minorité. Rompre avec Paris, l’Union Européenne, le FMI et la banque mondiale et en finir avec la constitution française de 1958.
  10. Proclamer la Bretagne « Terre d’accueil pour les réfugiés » en impulsant la création d’un réseau de villes refuges avec Nantes, Rennes, Brest et d’autres communes.
  11. Organiser la dénucléarisation (civile et militaire). Il faut démilitariser la Bretagne pour la sortir de l’influence du lobby militaro-industriel.
  12. Déclarer la Bretagne « Zone hors TAFTA », mesure symbolique forte pour informer les Bretons sur les conséquences graves de ce traité de libre-échange néolibéral antidémocratique.
  13. Fermer l’Agence Régionale Hospitalière et la remplacer par une Agence Bretonne Hospitalière pour maintenir un service de santé public de proximité, y compris en milieu rural, par l’ouverture de maisons de santé cantonales.
  14. Accorder un statut aux habitants des Iles et leurs garantir la continuité territoriale des services publics de transports.
  15. Œuvrer au maintien d’une pêche vivrière à échelle humaine, respectueuse de la ressource pour maintenir le tissu social dans tous les petits ports comme alternative aux bateaux usines pollueurs et destructeurs.
  16. Impulser une sélection de football bretonne présente dans les championnats internationaux et l’intégration des équipes de Loire-Atlantique dans la coupe de Bretagne. Œuvrer à la diffusion du Gouren, la lutte bretonne, comme sport national breton et de tous les jeux/sports bretons.

Le 6 et le 13 décembre : votons pour la Bretagne en Luttes !

Stourmomp, hag e vimp trec’h ! Luttons, et nous vaincrons !

Liste soutenue par La Gauche Indépendantiste (Breizhistance)

Trakt_RECTO_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

Trakt_VERSO_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

La liste « Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm » a été déposée et validée hier en préfecture. Voici donc ci-dessous les 91 noms qui composent cette liste impulsée par la Gauche Indépendantiste pour les prochaines élections régionales en Bretagne administrative, et qui aura pour tête de liste Gael ROBLIN.

En attendant le programme définitif qui sera publié ici sous peu, vous pouvez déjà (re)lire les orientations générales et les grands axes de luttes que nous défendrons durant cette campagne.

Breizh O Stourm / Bretagne en Luttes.

 

Ille-et-Vilaine / Il-ha-Gwilen

1 BENKHADDA Nardjas
2 ROBLIN Gael
3 AUSSANT Émeline
4 MIGNIAU Flavien
5 TOUTOUS Jeanne Militante Féministe et Anticapitaliste
6 LAIZE Pascal
7 NOYER Hélène
8 CHAPA Pierre Militant Anticapitaliste
9 DESPRETZ Lena
10 LINGET Antoine
11 COTTEN-MERCY Morgane
12 BROUARD Joris
13 DUC-MAUGE Claude Militante Féministe et Anticapitaliste
14 BLANCHET Mathieu
15 PERROT Juliette Militante Féministe et Anticapitaliste
16 BUREL Antoine
17 DESPRES Solen
18 BRETILLE Claude Militant Anticapitaliste
19 COATANLEM Orea
20 TAILLANDIER Christian Militant Anticapitaliste
21 KECHIS Karen
22 GOUDAL David
23 ZUATE Y ZUBER Sybil
24 JOLIVET LE FORESTIER Kadvael
25 LEVER-CRUE Loeiza
26 DUBOIS Maelig
27 KEENAN Flora
28 LAQUAINE-JACQ Tomaz

Finistère / Penn-ar-Bed

1 BLEUNVEN Charlotte
2 PERROT Christian militant Autogestionnaire et écologiste.
3 GIMET Maiwenn
4 BIMONT-CHAUVEAU Luce
5 MERIEN Tifenn
6 SALAUN Gurvan
7 LINCY Morgane
8 VIAUD Pierre-Henri
9 JAFFRES Magali
10 ROGUES Timotée
11 JAKEZ-VARGAS Metig
12 ELMOCTAR Mohamed
13 LE SCORNEC Anne
14 JOUBIN Maelan
15 LE POGAM Sandra
16 BERGOT Matthieu
17 JAKEZ-VARGAS Liza
18 MALEUVRE Hoel
19 SALAUN Maiwen
20 ROUDAUT Kevin
21 LE GAC Enora
22 MORVAN Pierre
23 BRUNEL Anouk
24 LE TALLEC Benoît
25 GLEMAREC Mathilde

Morbihan / Mor-Bihan

1 LE CLOAREC Alan
2 BRESMAL Maodann
3 LE GAC Goulven
4 POINTEAU Stéphanie
5 NOVELLA Jonathan
6 GOIX Aurélie
7 BRESMAL Ezhvin
8 POCARD Annie
9 LE SAUZE Elouan
10 MERCIER Maiwenn
11 BOUSSION David
12 CHEVANCE Gaëlle
13 LOXQ Lewellyn
14 BRESMAL LE MOUILLOUR Yuna
15 LE TALLEC Mikael
16 LE GRUMELEC Anna
17 LE TROADEC Goulven
18 LOOTVOET Marieke Militante Féministe et Anticapitaliste
19 BON Louri
20 BAUDONCOURT Isabelle
21 GUILCHER David

Côtes d’Armor / Aodoù-an-Arvor

1 COLAS Yoann
2 LE JEUNE Gael
3 BRICAUD Guillaume
4 KERRAIN Anna
5 RICHARD Paskal
6 BOEDEC Morgane
7 BURLOT Samuel Militant Anticapitaliste
8 LE PIOLET Annaelle
9 LINTANF Gweltaz
10 LE PIERRES Claudie
11 SALOMON Ewen
12 LACHIVER Frédérique
13 LIOTARD Josselin
14 DEVOS ROPARS Sabrine
15 FALEZAN Serge
16 CONNAN Enora
17 LE GAC Christophe

Presentation_Candidats_Liste_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015-01

Nous publions ici les premières orientations du programme de la liste “Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm” impulsée par la Gauche Indépendantiste qui prendra part aux prochaines élections régionales en Bretagne administrative.

Dans quelques jours nous rendrons public notre programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique applicable immédiatement dans le cadre des institutions actuelles.

N’hésitez pas à faire circuler nos orientations générales pour que nous rendions incontournable nos revendications dans la campagne.

Breizh O Stourm / Bretagne en Luttes

 

Le 6 décembre prochain, les Bretons seront appelés à voter pour élections régionales. Le mécontentement social est bien palpable et c’est le gouvernement et ses relais locaux qui en portent la responsabilité.

La révolte populaire face à la classe politique en place, ne doit pas être manipulée au profit de l’extrême-droite et de la droite extrême, toute aussi xénophobe que la première.

Pire, chaque jour, par l’intermédiaire des provocations du Ministre-Banquier Macron, chacun perçoit plus clairement combien ce gouvernement est au service des plus riches et veux faire subir aux plus pauvres une politique d’austérité qui ne dit pas son nom mais dégrade nos conditions de vie.

C’est pourquoi pour nous, militants syndicaux, associatifs, féministes, écologistes, impliqués dans des dynamiques de luttes anticapitalistes en Bretagne nous pensons qu’il faut construire ici une alternative démocratique indépendante du PS et de ses ex et futurs alliés régionalistes au premier comme au deuxième tour des élections régionales.

Une alternative affirmant clairement qu’elle veut se faire l’écho des luttes sociales, environnementales, linguistiques et démocratiques de Bretagne et que l’indépendance de la Bretagne est la seule perspective sérieuse de rupture institutionnelle pour en finir avec les politiques d’austérité imposées par Paris, l’Union Européenne, la Banque Mondiale et le FMI.

Une liste qui affirmera clairement et sans complexe que seule la lutte collective dans la rue, dans les usines, les quartiers et les campagnes permettra de combattre la politique antisociale des gouvernements de Paris et de mettre à l’agenda politique la perspective de l’indépendance bretonne.

De plus, cette élection se déroulera dans le cadre d’un changement institutionnel concernant directement les régions et la démocratie locale, mais s’étant décidé à Paris et sans aucune consultation des habitants ! La réforme territoriale a entraîné un réel sentiment de frustration dans la population et ne respecte aucune des aspirations démocratiques qui se sont exprimées, notamment en Bretagne, le pays Nantais reste exclu de notre territoire.

Aucune des listes déclarées pour ce scrutin ne semblent prendre mesure de cette situation et proposer un changement institutionnel en Bretagne, capable de créer, ici, les outils démocratiques nécessaires à une alternative à un système capitaliste à bout de souffle.

Par le renforcement du pouvoir métropoles, le gouvernement va aggraver le déséquilibre et la mise en concurrence des territoires et accentuer une re-centralisation antidémocratique et la désertification rurale. Ici, en Bretagne plus qu’ailleurs, les attentes étaient grandes et les espoirs déçus. Le peuple breton, comme les catalans et les écossais, a le droit de s’exprimer par voie référendaire sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne de Brest à Clisson.

La situation du peuple Grec qui a clairement affirmé à plusieurs reprises son désir d’en finir avec les politiques d’austérité imposée par l’Union Européenne. Aucun changement social radical au bénéfice des travailleurs ne peut intervenir si l’on ne remet pas en cause l’ensemble de ces institutions antidémocratiques.

Les luttes en faveur de la défense de l’environnement que le gouvernement prétendument socialiste de Paris veut saccager aux profits d’une minorité de capitalistes, comme à Notre-Dame des landes, contre les projets d’extraction de sables à Lannion, de minerais dans le Trégor et ailleurs, le projet de central à gaz à Landivisiau… démontrent que plus que jamais nous n’avons aucun pouvoir de décision sur notre cadre de vie la Bretagne.

Il y a des nombreuses mobilisations dans les services publics notamment dans les domaines hospitaliers, de l’éducation et du transport pour garantir à tous et toutes y compris dans les territoires ruraux l’accès à ces services qui ne doivent en aucun cas être soumis aux politiques d’austérité imposé par l’Europe, Paris et que nos politiciens locaux ne manqueront pas de mettre en œuvre à l’échelle de la Bretagne, fussent-ils « régionalistes ».

Nous ne nous présentons pas pour prétendre gérer l’institution régionale d’une autre façon, tout cela n’est qu’illusion, nous voulons y être élu pour y être le cheval de Troie des mouvements sociaux, des salariés en lutte et y faire entendre leurs voix.

Les compétences dévolues à la région ne nous conviennent pas plus que la constitution de 1958. Dans le domaine des transports, des lycées, de sports, de la formation, de la politique culturelle, l’État se décharge sur une collectivité sans pouvoir, ni politique ni économique.

Le budget de la région, déjà bien maigre avant la politique d’austérité du gouvernement Valls-Hollande, est réduit à la stricte gestion des compétences, il n’existe aucune marge de manœuvre. Et cette marge de manœuvre va aller en se réduisant car en 2014 les députés du PS et leurs alliés ont voté le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies. 11 milliards de ces 50 milliards seront économisés sur le fonctionnement des collectivités territoriales. Cela aura forcément un impact sur les services publics locaux, les subventions aux associations, comme en témoigne déjà la baisse de dotation aux communes. Ceux qui prétendent gérer la région demain sans poser la rupture avec ce sous-statut pour la Bretagne n’auront d’autres choix que d’appliquer ici ces mesures d’austérité.

Cela prouve bien qu’il n’y a plus aucune différence entre la droite et le PS et ses alliés. Et ce sont les mêmes droite et PS qui renforcent les concentrations de pouvoirs et d’équipements de prestige dans les métropoles (Brest, Rennes) au détriment des zones rurales où des villes plus petites.

Nous voulons contrôler et décider nous-mêmes, là où nous vivons et où nous travaillons, pour le bénéfice du plus grand nombre.

 

Nous serons la vraie alternative, celle qui osera, par la pratique de l’auto-organisation et l’exercice de l’autodétermination :

  • Stopper les projets inutiles et destructeurs : comme l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, les projets miniers et d’extraction de sable et de central à gaz (Landivisiau).

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  • Combattre le centralisme parisien mais aussi celui des métropoles (Brest, Rennes, Nantes) dont le pouvoir renforcé par la nouvelle organisation territoriale reproduit ici un schéma de concentration des pouvoirs et ressources au détriment des zones rurales et des petites communes.
  • Assurer une véritable transformation énergétique écologique et créatrice d’emplois.
  • Maintenir et créer de nouveaux services publics sous contrôle local en faveur de la petite enfance et des anciens.
  • Mettre en place l’alternative radicale au productivisme agricole qui pollue, tue et est un suicide collectif, culturel et social. Ce qui signifie défendre une agriculture paysanne qui cesse de privilégier l’agrandissement et qui remet à plat le système de répartition des terres par la création d’un organisme public local doté d’un droit de préemption (remplaçant la SAFER) afin de récupérer les terres vacantes et de les mettre à la disposition de projets vacantes, des projets à taille humaine, bio et écologiquement responsables, créateurs d’emplois et privilégiant les circuits courts.
  • Lutter contre les OGM : ces dernières années plusieurs départements, communes et régions administratives, comme la région Bretagne, ont décidé de prendre des arrêtés ou de voter des motions interdisant la culture d’Organismes Génétiquement Modifiés sur leur circonscription. Ces arrêtés sont pris généralement au nom du principe de précaution sanitaire et écologique, de l’inutilité sociale des OGM et du refus par les populations des cultures OGM. Plusieurs communes, de tous les départements de Bretagne, se sont fait déférer en justice par les préfets de leurs départements au nom de l’illégalité de ces arrêtés. Dans ce domaine comme dans d’autres, les représentants non-élus de l’État français dans les territoires restent donc les vrais maîtres de la politique territoriale.

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  • Défendre l’accès pour tous au logement : en dotant de plus de compétences l’établissement public foncier de Bretagne pour aider les communes à préempter les bâtiments vides et briser la spirale spéculative. Mesure indispensable en attendant de prendre la capacité locale de réquisitionner les résidences secondaires ou de les taxer pour augmenter nos ressources fiscales locales.
  • Garantir une plus grande visibilité des femmes dans les luttes et les espaces de prise de décisions.UNE_Libre_Feministe_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015 2-01
  • Mettre en place la démilitarisation de la Bretagne et mettre en échec le lobby militaro-industriel en fermant les bases de sous-marins nucléaires, en posant la perspective de la réquisition des terres bretonnes confisquées par l’armée française, en œuvrant à la reconversion des usines d’armement.
  • Se donner les moyens d’une politique linguistique cohérente d’officialisation de la langue bretonne de Brest à Clisson en respectant notre diversité linguistique (gallo et langues de l’immigration). Brezhoneg ofisiel !

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  • Donner la parole au peuple breton qui a droit à l’autodétermination et qui de Brest à Clisson est le seul habilité a donner son avis sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne (y compris l’indépendance).
  • Mettre en place une politique migratoire généreuse en faveur des réfugiés qui fuient la guerre tout en défendant une vision inclusive et radicalement antiraciste de l’identité bretonne.

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  • Construire la solidarité avec les peuples en lutte dans le monde contre l’impérialisme notamment en Palestine et au Kurdistan et avec les prisonniers politiques (Basques, Corses, communistes et anarchistes) en luttant contre les lois antiterroristes qui rongent nos libertés.

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Le calendrier de rendez-vous revendicatifs était particulièrement chargé en Bretagne ces 23, 24 et 25 octobre.

Le vendredi, les partisans du désarmement de la police s’étaient rassemblés à Pont-de-Buis à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse pour exiger la fermeture de l’usine Nobel Sport.

pontdebuis

Malgré un dispositif policier impressionnant c’est plusieurs centaines de personnes qui ont participé tout au long du week-end aux marches et débats questionnant sur la répression policière et judiciaire. Les initiateurs du rendez-vous peuvent se féliciter de la fréquentation de ces journées revendicatives. En donnant la parole à ceux et celles qui ont été éborgnés par les armes de la police ils ont réussi à créer un débat public sur la violence des forces de répression et l’inutilité sociale de cette usine d’armement.

Là, comme dans les autres rendez-vous du week-end, nous nous sommes efforcés de venir renforcer cette initiative militante par notre présence. Une façon pour nous de dire que cette manifestation était pour le moins salutaire à nos yeux et complémentaire des revendications en faveur de la démilitarisation de la Bretagne.

Le samedi 25/10, le collectif Douar Didoull a réussi un petit tour de force en rassemblant plus de 1000 personnes dans les rues de Guingamp, pour redire son opposition aux projets miniers au Trégor ou ailleurs. C’est une manifestation qui fera date dans la mobilisation contre les 7 projets miniers en cours sur la Bretagne historique, une mobilisation qui comme nous l’avions souhaité s’est élargie à de très larges secteurs de la population. Alors que le ministre Macron a autorisé par décret le débuts des recherches au profit de la multinationale Variscan, les habitants de la zone dite de Loc Envel ne veulent pas plier et on ne peut que souhaiter que leur indignation contamine d’autres secteurs de Bretagne et qu’au delà du simple refus de ce projet néfaste sur le plan écologique se pose la question de l’absence de pouvoir décisionnel populaire en Bretagne.

A Karaez.
A Karaez.

En début d’après midi, plusieurs milliers de personnes ont répondus à l’appel des associations linguistiques pour réclamer un statut pour la langue bretonne dans une Bretagne réunifiée. On retiendra de cette journée la faiblesse de la mobilisation et le flou des mots des mots d’ordre et bien sur les sempiternels numéros de clowns électoralistes du PS ou des républicains venus vendre du vent et des promesses électorales.

Pour notre part, nous avons bien mobilisés à travers un cortège jeune et dynamique réclamant sans aucun complexe l’officialisation de la langue bretonne de Brest à Clisson et, rappelant que seule la lutte revendicative radicale sur cette question nous permettra d’arracher des avancées autres que celle de la convention État-Région sur la politique linguistique. Un rendez vous est d’ors et déjà fixé pour le 21 novembre à Rennes pour une action en faveur de la langue bretonne dans l’éducation.

Un week-end bien rempli pour nos militants et sympathisants, une fin de semaine avec des mobilisations ayant connu des fortunes diverses mais qui avait comme en parfum de Bretagne en luttes !