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La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) remercie le collectif « Dibab — Décidez la Bretagne » initiateur du sondage qui met en exergue l’appétence des bretons pour les revendications en faveur d’un pouvoir politique breton de Brest à Clisson.

Ce sondage va bien au-delà de la simple question relative à l’unité de la Bretagne, et souligne par l’intérêt qu’il suscite le déficit démocratique que la France fait subir au peuple breton.

C’est une gifle pour ceux qui, autour de Nantes, tentent de nier et d’effacer le sentiment d’appartenance à la Bretagne.

 

Les concepts d’auto-gouvernement, d’autodétermination, de souveraineté, de transferts de compétences (y compris législatives) sont désormais des sujets de débats politiques et citoyens bretons. Ces idées ont progressé au sein des masses bretonnes.

En tant qu’indépendantistes, nous nous réjouissons de constater que près de 40 % des sondés pensent que le peuple breton devrait voter ses propres lois, prélever lui-même l’impôt et être représenté dans les instances internationales et dans les compétitions sportives.

 

Enfin, le fait que plus de 60 % des sondés répondent positivement à la question relative à l’organisation d’un référendum sur les compétences d’une Bretagne réunifiée montre la pertinence de la revendication du droit à décider, du droit à l’autodétermination nationale du peuple breton à choisir son destin.

Le nombre d’indécis à chaque question posée souligne combien notre marge pour faire progresser l’idée d’une république bretonne est importante.
C’est bien la perspective d’exercer dans le cadre d’une autogouvernance bretonne des compétences pour un mieux-disant démocratique, social et environnemental qui déterminera la rapidité de cette progression au sein des larges masses.

C’est une invitation claire faites aux partisans de l’unité de la Bretagne et à ceux et celles qui œuvrent pour faire progresser le degré de souveraineté décisionnelle bretonne à changer de paradigme, en délaissant les seules justifications historiques, culturelles et linguistiques. C’est la perspective d’une Bretagne civique, d’une Bretagne qui serait un espace citoyen de transformation sociale, et où la démocratie participative et décisionnelle serait une réalité qui fera basculer de larges secteurs de l’opinion vers le souverainisme breton.

Le droit à l’autodétermination de Brest à Clisson sera le thème central de la manifestation de Nantes du 28 septembre prochain, à l’initiative de la Coordination Démocratique Bretonne. Nous exhortons notre militance et nos sympathisants à se consacrer en priorité au succès de cette initiative pour finir d’inscrire à l’agenda politique breton cette revendication démocratique.

Nous sommes disponibles, comme nous y invite DIBAB, pour construire un large front devant amener la classe politique bretonne sous la pression et la mobilisation populaire multiforme — dans le cadre d’un calendrier déconnecté de l’agenda électoral parisien — pour organiser la rupture démocratique avec Paris.
Cette rupture démocratique se concrétisera par la construction d’un rapport de force devant nous amener à nous passer de l’autorisation du pouvoir français pour organiser un référendum d’autodétermination sur le périmètre et les compétences de la Bretagne nouvelle dont nous avons tous et toutes besoin pour améliorer nos conditions de vie.

La Gauche Independantiste. Le 29 août 2019.

PS : Excellente analyse de DIBAB ici, les résultats complets .

 

A l’initiative de l’organisation internationaliste Basque Askapena de nombreuses structures de gauche ont cosigné un manifeste rappelant la nature de l’Union Européenne à quelques semaines du scrutin. La liste des signataires est là, elle s’allongera vraisemblablement. Le texte a été traduit en breton

En Bretagne le collectif Dispac’h et la Gauche Indépendantiste Breizhistance ont signé l’appel.

Plusieurs organisations sociales, syndicales et politiques en Europe souscrivons à ce manifeste dans lequel nous voulons nous adresser aux travailleurs et aux travailleuses de tout le continent :

Nous rejetons l’Union européenne en tant que structure politico-économique, militaire et culturelle de domination des peuples et de la classe ouvrière, qui vise à maintenir le système capitaliste, impérialiste et patriarcal au profit de quelques-uns.

Nous vivons une époque de fascisme croissant, de racisme et de xénophobie, de machisme et de violences continuelles contre les femmes et les corps dissidents, de fermeture des frontières et de violation des droits individuels et collectifs ; un période d’appauvrissement de la population et de perte du droit du travail, un temps de destruction des territoires et de l’agriculture locale et de pillage des ressources tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union européenne, un temps de privatisations et de coupures exigées par le capital, un temps d’exodes migratoires depuis l’intérieur et depuis l’extérieur de l’Union européenne, un temps de répression contre ceux qui se mobilisent, chantent ou écrivent contre le pouvoir établi, un temps de négation du droit à l’autodétermination des peuples, un temps d’intensification des agressions impérialistes de la part des États-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et de l’OTAN… En définitive, un temps d’agression contre les peuples et l’ensemble de la classe ouvrière.

Mais nous savons clairement que ce n’est pas une situation conjoncturelle qui se rétablira avec le temps, mais une situation structurelle : la réponse des puissances de l’Union européenne pour continuer à développer et à perpétuer le système d’accumulation capitaliste. L’Union européenne est née précisément pour défendre et maintenir les intérêts des élites européennes, même si on voulait nous montrer un visage amical.

Par conséquent, nous affirmons qu’il n’est pas possible de réformer l’Union européenne afin qu’elle réponde aux intérêts des peuples et des classes populaires. La Troïka, la Commission européenne, l’OTAN, EUROPOL… sont des structures totalement antidémocratiques et le Parlement européen est un organisme inopérant et parasitaire au service des élites et des transnationales. Toute alternative à la démocratisation passera par la déconstruction de l’Union Européenne et la construction d’un modèle d’intégration, qui, au-delà de l’espace géographique actuel, sera basé sur la solidarité et la souveraineté des peuples.

C’est pourquoi, les organisations qui signons ce manifeste appelons à un renforcer la solidarité internationaliste et à commencer ensemble à concevoir une alternative à l’Union européenne, au service des peuples et de la classe ouvrière.

Europe, novembre 2018