Tag

#BrevedBZHG

Browsing

Diwar intrudu Unvaniezh Studierien Breizh ez eus bet roet lañs d’ur c’houlzad ledan evit ma vo muioc’h a vrezhoneg war-wel war panellerezh Skol-Veur Roazhon 2.

Kalz a aozadurioù liesseurt o deus kensinet ar galv a c’hellit lenn amañ dindan.

Kemennadenn

#BrezhonegEmSkolVeur #DuBretonDansMaFac

D’an 10 a viz C’hwevrer 2019, eo bet kinniget gant dekadoù a studierien skol-veur Roazhon 2 ur raktres panellerezh divyezhek da vare ar prantad budjed-perzhiañ an FKDMS (Fontoù Kengred ha Diorren Mennadoù ar Studierien). Ar raktres-mañ a zo e bal staliañ ur panellerezh divyezhek gallek-brezhonek war tri c’hampus Skol-Veur Roazhon 2 (Mazier e Sant-Brieg, An Delenn ha Keryann e Roazhon).

Abaoe deroù ar bloavezhioù 90, ez eo staliañ ur panellerezh divyezhek un arc’hadur douget gant pep rummad studierien a zeu war-lerc’h an eil egile er skol-veur. Kammedoù a zo bet graet war an hent-se e penn-kentañ ar bloavezhioù 90 en ur staliañ ar banell gallek-brezhonek gentañ gant lusk ar sindikad studierien Dazont. Un nebeud bloavezhioù goude-se ez eo bet sinet karta Ya d’ar Brezhoneg gant prezidant Marc Gontard e 2008 hep ma vefe lakaet an engouestloù da dalvezout war an hir dermen. A-dreñv d’an divyezhegezh ez eo plas ar brezhoneg an dalc’h e lec’hioù foran div eus kêrioù brasañ Breizh (diaes gouzout petra dalvez ar frazenn-mañ). Ul lec’h stummañ ha lakaat yaouankiz Breizh en he zra, abalamour d’an dra-se eo atebeg ar gwareziñ ha diorren hor yezh. Da vare Erasmus o deus gallet gwelout ar Vretoned yaouank e skolioù-meur Barselona (Katalonia), Aberystwyth (Kembre) pe Bilbao (Euskadi) an ingalded etre ar yezhoù-pobl ha re o Stadoù e divyezhegezh hag e buhez ar skol-veur. A-dreñv d’an dra-mañ ez eo an dalc’h ingalded diazez etre ar yezhoù ha doujañs gwirioù ar gomzerien. N’eo ket aet Skol- Veur Roazhon 2 en tu all d’ar vevenn-mañ evit ar poent. Fellout a ra deomp mont dreist anezhi da vat gant ar raktres-mañ.

Klotañ a ra hemañ gant ur c’hortoz-sokial wir eus perzh ar studierien.ezed, kelennerien.ezed, gopridi, ha kevredigezh Breizh dre-vras. Gallet hon eus gwelout er sontadeg TMORégion embannet e miz Here 2018 : plijout a rafe da 31 % eus ar re a zo nebeutoc’h evit 25 bloaz gouzout brezhoneg. Fellout a rafe da 75 % eus anezidi Il-ha-Gwilun hag Aodoù-an-Arvor ma vefe muioc’h a gelenn war ar brezhoneg er skolioù, muioc’h evit 70% eus ar re a zo bet goulennet ganto a fellfe dezho gwelout muioc’h a vrezhoneg war panellerezh an hentoù. Erfin e fellfe da 58 % eus anezidi Il-ha-Gwilun gwelout muioc’h a vrezhoneg el lec’h foran (60 % en Aodoù-an-Arvor). Heuliañ a ra ar sontadeg-mañ an hini bet aozet gant kenstroll « Brezhoneg er Skol-Veur » e 2017 war gampus Keryann hag o doa goulennet gant ar studierien.ezed ha gopridi ma oa mat ganto pa vefe muioc’h a zivyezhegezh vrezhonek- gallek e Skol-Veur Roazhon 2. 85 % eus ar re o doa votet o deus respontet e oa mat ganto (da lavaret eo 967 hag o doa votet) ha 9% ne oarent ket (104 hag o doa votet). Diskouez a ra splann an div sontadeg-mañ ez eus ur c’houlenn-sokial greñv en ur panellerezh divyezhek brezhonek-gallek aotreet da bobloù niverus en Europa evit o yezhoù-dezho. Klotañ a ra ar goulenn-mañ gant ur wirionez: darn vrasañ ar re yaouank etre 18 ha 35 bloaz hag a gomz brezhoneg a zo o chom e Roazhon. E Sant-Brieg, war gampus Mazier ez eo stummet kelennerien.ezed an hentoù divyezhek.

Kinnig a reomp, neuze, ma vefe talvoudekaet youl darn vrasañ ar studierien.ezed gant Skol-Veur Roazhon 2 en ur staliañ ur panellerezh divyezhek en ur labourat dorn-ha-dorn gant Ofis Publik ar Brezhoneg. Ur panellerezh az aio hervez ar reoladoù etrebroadel war an divyezhegezh er panellerezh. Emplegañ a ra ma vefe roet gant rikted ar memes titouroù en eil yezh hag eben, ma vefe kinniget an titouroù e brezhoneg hag e galleg en ur mod heñvel-rik (liv, font, ment, hag all hag all) hag en un doare simetrek an eil e-keñver eben.

Gervel a reomp neuze an holl studierien.ezed, kevredigezhioù, dilennidi, aozadurioù, strolladoù ha sindikadoù e Breizh a-bezh da unaniñ gant al lusk evit ma vefe aotreet ar raktres-mañ gant ar bodad, votet gant ar studierien.ezed ha lakaet da dalvezout gant ar Skol-Veur.

Etre daouarn ar yaouankiz emañ dazont ar yezh !

Le rectorat a envoyé des inspecteurs pour vérifier spécifiquement la correction des épreuves de sciences. Rappelons que vendredi 29 juin dernier, environ 80 élèves de plusieurs collèges Diwan avaient décidé de passer cette épreuve en langue bretonne. Les inspecteurs sont donc envoyés pour vérifier que tout ce qui sera écrit en breton ne sera pas corrigé !

Les corrections du brevet ont lieu en ce moment. Comme tous les ans, différents pôles de correction sont organisés pour corriger les différentes matières : mathématiques, histoire-géographie, sciences, etc. Mais cette année, des inspecteurs ont été envoyés par le rectorat pour vérifier une seule de ces matières : les sciences.

Ce n’est pas un hasard, il s’agit de punir les collégien·ne·s qui ont fait savoir le 29 juin qu’ils avaient passé l’épreuve de sciences en breton. Environ 80 élèves des différents collèges Diwan ont en effet désobéis et ont fait comme leurs camarades basques en 2017. Les copies des basques avaient d’ailleurs été corrigées comme nous le rappelle cet article de Mediabask.

Les inspecteurs envoyés par le rectorat sont donc là pour faire la police et empêcher les copies en langue bretonne d’être corrigées. Pourtant certains parlent breton parmi les correcteurs et pourraient donc très bien les corriger !

Des correcteurs bretonnants à qui on interdit de corriger en breton !

Parmi les enseignant·e·s du pôle dédié aux sciences, certain·e·s sont capables de corriger les épreuves des 80 élèves ayant décidés de répondre en breton. Mais le rectorat le refuse et c’est pourquoi ils ont envoyé des inspecteurs faire la police ! Les correcteurs ont donc clairement l’interdiction de corriger les copies en breton…

Pourquoi ce qui avait été possible l’année dernière au Pays Basque n’est pas possible cette année en Bretagne ? Il est temps que le rectorat réponde clairement à cette question.

“Faire la fête au rectorat !”

La mobilisation des collégien·ne·s et des lycéen·ne·s pour le brevet et le bac en breton ne fait que commencer. La pétition pour le bac en breton est d’ailleurs en passe de dépasser les 10.000 signatures en l’espace de 10 jours !

La mobilisation sur le terrain est aussi en train de s’organiser puisque 2 rendez-vous auront lieu cette semaine :

  • Manifestation à Guingamp mercredi 4 juillet : rendez-vous à 10h30 devant la sous-préfecture pour demander une solution durable pour le réseau des écoles Diwan.
  • Rassemblement “Bak e brezhoneg” à Carhaix samedi 7 juillet : à l’occasion des 40 ans de Diwan, un rassemblement de lycéen·ne·s est prévu à 12h00 pour “faire la fête au rectorat” !

Montrons notre solidarité avec la jeunesse qui nous montre la voie de la désobéissance pour gagner nos droits ! Soutenons la dans la rue pour affirmer notre droit à décider dans quelle langue nous voulons pouvoir faire nos études de la maternelle à l’université en Bretagne !

Après les lycéen·ne·s de Diwan qui ont passé le 22 juin l’épreuve de mathématiques en breton au baccalauréat, voilà qu’on apprends qu’un groupe important de collégien·ne·s de plusieurs collèges Diwan ont passé aujourd’hui une épreuve de sciences en langue bretonne, malgré l’interdiction !

Tout comme la semaine dernière avec les lycéennes et lycéens du Lycée Diwan à Carhaix, nous avons reçu une invitation à une conférence de presse pour nous informer qu’un groupe de collégien·ne·s venait de passer une épreuve du brevet en langue bretonne, malgré l’interdiction ! La désobéissance des lycéen·ne·s et le soutien populaire rapide et important qu’ils ont reçu ont donc fait de l’effet et renforcent la motivation de la jeunesse pour que l’on respecte leurs droits.

L’exemple du bac pour les élèves des collèges Diwan

Les collégiens et collégiennes de Diwan ont pu prendre exemple sur les élèves du Lycée Diwan à Carhaix. La campagne menée par les lycéennes et les lycéens a pu les rassurer dans leur démarche : ils trouveront du soutien auprès de la société en ce qui concerne leurs revendications.

Car aujourd’hui le brevet ne peut pas se passer entièrement en breton. Seules les épreuves de mathématiques et d’histoire-géographie peuvent se passer en langue bretonne. Pour les sciences… il faut passer l’épreuve en français malgré des cours par immersion en breton depuis l’école.

Pire encore, les collègien·ne·s de Saint-Herblain en Loire-Atlantique ne peuvent passer aucune matière en breton…

L’année dernière et cette année au Pays Basque le même problème a eu lieu et l’association Seaska a également fait campagne pour obtenir le droit de passer toutes les épreuves en basque. Notons que Mediabask indique dans son édition du jour que la fédération Seaska (l’équivalent des écoles Diwan au nord du Pays Basque) réclame que “les 167 élèves de 3ème scolarisés dans les collèges Larzabal, Xalbador et Manex Erdozaintzi Etxart, ainsi que les douze élèves de 3ème professionnelle du lycée Bernat Etxepare puissent présenter les épreuves de sciences en langue basque“.

Les lycéen·ne·s à la sortie de la conférence de presse à Carhaix

Une pétition signée par plus de 6000 personnes pour le bac

La campagne de désobéissance initiée le 22 juin par des élèves du Lycée Diwan fonctionne très bien et donne de l’espoir pour le brevet également : la pétition lancée pour que les copies du baccalauréat soient corrigées par des bretonnant·e·s a déjà recueillie plus de 6000 signatures en 3 jours et quelques, et ce n’est pas fini ! Plusieurs élu·e·s ont également signalés leurs soutiens sans que cela n’ait pour l’instant un effet concret, puisqu’il n’y a eu aucune annonce rassurante de la part du rectorat, bien au contraire…

Les lycéens brittophones et leur soutiens ont donc décidés d’interpeller le défenseur des droits.

Rappelons qu’au Pays Basque les lycéen·ne·s peuvent déjà passer l’épreuve de mathématiques en basque. Pourquoi cela n’est-il pas possible en Bretagne ? L’égalité des territoires tant prônée par l’État français est donc belle et bien une farce…

“Toutes les réponses en breton ne seront pas prises en compte”

Depuis une semaine, c’était l’incertitude pour la correction des copies de l’épreuve de mathématiques. Le rectorat a indiqué jeudi 28 juin que les copies allaient être corrigées mais n’a pas précisé qu’elles allaient l’être par des bretonnant·e·s ! Autant dire que les élèves du Lycée Diwan risquent clairement d’avoir la note “zéro” et d’échouer au baccalauréat !

La campagne pour faire pression sur le rectorat continue donc et un numéro du cabinet du rectorat a même été diffusé sur les réseaux sociaux pour leur demander des comptes. Bretagne-Info a appelé le numéro, mais aucune information supplémentaire ne filtre : l’accueil téléphonique du rectorat indique aussitôt qu’il faut envoyer un mail… mais l’embarras suscité par l’affaire “Bak e brezhoneg” est bien perceptible ! Y aura t’il une nouvelle affaire “Breved e brezhoneg” ?

Le numéro du cabinet du rectorat affiché sur les réseaux sociaux pour demander des renseignements concernant la correction des copies en breton.

Un vrai statut pour la langue bretonne

En moins de dix jours, on aura vu la jeunesse se mobiliser par deux fois pour obtenir des droits qui semblent pourtant logiques en 2018 ! Comment peut-on demander à des élèves qui ont fait toutes leurs études en breton de passer les épreuves du bac ou du brevet dans une autre langue ? Tout cela n’est pas sérieux…

La vraie question soulevée par ces deux mobilisations c’est de savoir quand est-ce que nous pourrons décider en Bretagne du statut que doit avoir la langue bretonne ? Car si ces jeunes élèves doivent désobéir et prendre le risque de rater une partie de leurs études pour que leurs droits soient respectés, c’est bien qu’il y a un problème… Si les lois ne correspondent pas à la réalité de la Bretagne il faudra les changer pour avoir un statut d’officialité en Bretagne, de Brest à Clisson.

En attendant pour notre part nous sommes complètement sidérés du silence total observé par les syndicats enseignants en Bretagne sur ces revendications…

Félicitons donc la jeunesse qui nous montre la voie de la désobéissance pour gagner nos droits ! Et apprêtons nous à descendre dans la rue à ses cotés pour affirmer notre droit à décider dans quelle langue nous voulons pouvoir faire nos études de la maternelle à l’université en Bretagne !