Tag

chateaubriant

Browsing

Depuis le début de la lutte contre la réforme des retraites, des mobilisations relativement importantes et remarquées ont eu lieu dans des villes petites ou moyennes. La ville de Châteaubriant (12.000 habitant·e·s) dans le Pays Nantais en fait également partie. Une foule importante (entre 3.000 et 4.000 personnes) a participé aux dernières manifestations, et quelques actions de blocages ont aussi été menées à la Gare ou à la Sous-Préfecture, par exemple.

Ces actions ont provoqué l’irritation de Alain Hunault, Maire de Châteaubriant, qui a dénoncé dans la presse l’un des protagonistes de ces actions collectives.

Le comité d’action castelbriantais contre la réforme des retraites nous a fait parvenir le texte publié ci-dessous, qui explique les dessous des dernières semaines de mobilisations et les tentatives de coup de pression du baron local.

La rédaction de Bretagne Info.


Samedi dernier, Alain Hunault, maire de Châteaubriant, s’est exprimé sur l’occupation des locaux de la sous-préfecture de Châteaubriant par une soixantaine de personnes, en dénonçant une action « extrêmement grave »[1]. Tout en revenant sur le déroulé des faits, les membres du comité d’action castelbriantais contre la réforme de retraites souhaitent dénoncer les propos outranciers du maire et rappeler les valeurs de justice sociale et de démocratie qu’ils portent. Nous l’appelons dans les jours qui viennent à mesurer ses propos et exigeons des explications sur ce qu’il entend par « acter des actions à l’encontre » d’une personne arrêtée lors de l’occupation.

L’occupation de la sous-préfecture

L’occupation de la sous-préfecture s’est déroulée dans un cadre non-violent et sans aucune dégradation, si ce n’est quelques pique-niques écrasés sur le sol de l’accueil par les forces de l’ordre. Nous sommes entrés vers 11h30 et en avons été expulsés vers 12h30. Quelques minutes après notre arrivée, le sous-préfet, M. Chauleur, était présent. Celui-ci a exigé une délégation pour nous entendre et pouvoir négocier notre départ. Ce à quoi nous avons consenti pour une délégation paritaire (2 femmes et 2 hommes) et avec la possibilité pour une autre partie des présents de pouvoir écouter l’entrevue. Ensuite, il est parti plusieurs fois chercher les clefs de la salle de réunion, sans succès, avant de demander que tout le monde sorte. Puis finalement, sans recevoir de délégation, il est revenu prendre en note notre réclamation, à savoir joindre un cabinet ministériel par téléphone pour faire part directement au gouvernement de nos protestation. Trois minutes après, il est revenu après nous avoir dit qu’il ne pouvait pas, et à demander aux forces de l’ordre de nous évacuer. Les gendarmes ont soulevé et poussé vers l’extérieur les occupantes et occupants. Alors qu’un occupant était projeté au sol vers la sortie en criant, des personnes qui avaient déjà été expulsées se sont rapprochées pour savoir ce qui se passait. L’un d’eux s’est vu infliger un coup de poing dans le nez avec une bombe lacrymogène, en même temps qu’une aspersion liquide à bout portant, directement dans les yeux. La puissance du produit projeté à une distance peu règlementaire et le nez en sang de notre camarade, lui ont procuré de très vives douleurs et suffocations pendant plusieurs minutes. Au bout de cinq bonnes minutes, n’arrivant pas à estomper les effets, au sol, ne disposant d’aucun matériel de soin adéquat, il été pris d’une certaine panique qui l’a amené à taper du côté du poing la portière de la voiture près de laquelle il se trouvait, un véhicule municipal. Arrêté et menotté sans ménagement, il a été envoyé à l’hôpital puis en garde à vue, où il a été entendu pour la « dégradation » du véhicule. Nous joignons une photo (voir photo de couverture) pour que tout le monde puisse constater de là qu’aucune dégradation n’est visible.

Nous nous félicitons de cette action, comme des centaines d’autres ayant eu lieu partout sur le territoire. Nous regrettons que le sous-préfet et le préfet ne nous aient pas pris au sérieux en n’entamant pas de réelles discussions, qui auraient permis d’éviter l’incident de vendredi, dont la première victime est le blessé. Malgré les intimidations, notre détermination reste la même. Nous appelons à continuer et amplifier le mouvement pour réagir au vote de la motion de censure. La violence inutile s’étant exercée à notre encontre, une première dans le mouvement social castelbriantais de ce siècle, témoigne malheureusement d’un certain état de la situation sociale.

Notre mobilisation face à la réforme des retraites et au 49.3

En choisissant de nous mettre deux ans de plus au travail, parmi une multitude d’autres solutions possibles[2], le gouvernement dit nous faire combler des déficits prévisionnels à moyen terme de 10 à 20 milliards d’euros, c’est à dire 3 à 4% seulement des ressources globales générées par le système de retraite. Pendant ce temps, les exonérations de charges pour les grandes entreprises et les cadeaux fiscaux aux plus fortunés fleurissent : 20 milliards par an via le CICE, 90 milliards en 2023 à travers les différents dispositifs de niches fiscales[3]. Résultat, une vie de plus en plus dure pour la majorité de la population, et des profits qui s’envolent pour les plus riches : les milliardaires français augmentent leur fortune individuelle de 38 milliards par an, les 42 plus grosses fortunes françaises pèsent 545 milliards. Tous les observateurs, et même le gouvernent à demi-mot, reconnaît que la réforme vise essentiellement à « rassurer les marchés financiers », marchés qui enrichissent les principaux bénéficiaires des niches fiscales et dispositifs d’exonérations de charge. La boucle est bouclée. Tout le monde a compris la manœuvre, c’est pour cela que 90 % des salariés et 70% de la population[4], sont opposés à la réforme. En choisissant de se passer d’un vote à l’Assemblée Nationale, en allant contre l’avis de la très grande majorité de la population, qui peut dire qu’il y ait quoique ce soit de juste et démocratique dans cette manière de gouverner, dans cette façon d’imposer à la majorité et aux plus faibles la volonté des plus puissants ?

Alain Hunault, un élu bien mal placé pour faire des leçons de démocratie

Contrairement à ce que dit le maire de Châteaubriant, ce qui est « grave » ce n’est pas notre occupation pacifique de la sous-préfecture, mais bien l’état de la démocratie et de la justice sociale. Ses leçons de démocratie sonnent creux : « La démocratie, c’est de s’exprimer au moment des actions, c’est de discuter, mais sans violence. Sinon, c’est le début de l’anarchie, et là, tout est possible ». Elles ont un arrière-goût de la novlangue gouvernementale qui nous dit que cette réforme est « juste » et qu’ils sont « l’écoute des françaises et des français ».

Surtout, il perd complètement son sang-froid en parlant du blessé : « Depuis des mois, des années, il s’illustre que de cette façon-là, en bafouant la loi, en portant atteinte à la sécurité des personnes et des biens et en insultant les autorités, ceux qui ont la légitimité ». Pourquoi faire reposer la responsabilité de cette action collective sur ce dernier avec de tels propos outranciers ? Commerçant de 2013 à 2019 en centre-ville de Châteaubriant, candidat aux élections législatives en 2012, ce militant de nombreuses causes castelbriantaises, de la justice sociale à l’environnement, de la réunification de la Bretagne à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, peut être considéré comme un « opposant politique » au maire. Le plus inquiétant, pour quelqu’un qui nous parle pourtant de « non-violence » et de « dialogue », ce sont ces intimidations : « Je souhaite que des actions soient actées à l’encontre de celui qui a pris symboliquement à partie un véhicule, celui de la police municipale. On ne peut admettre de tel comportement ». De quoi parle-t-il, alors que le prévenu a déjà accepté la composition pénale proposé par le procureur de « 35h de TIG et 500 € de dédommagement à M. Le Maire de Châteaubriant » ? On peut sincèrement se poser la question lorsque l’on sait que notre camarade a déjà été menacé en pleine rue par un adjoint du maire en avril 2018. S’offusquant qu’un sac de douilles de lacrymogènes tirées sur la ZAD ait été déversé par le comité NDL local devant la mairie, il l’avait menacé « Puisque c’est comme ça moi aussi je vais venir dans ton bar foutre le bordel (…) comme tout est à tout le monde là-bas on va venir tout casser ». La scène avait été filmée par un journaliste local, on entendait alors l’élu municipal répondre à la question « – Est-ce une menace ? », « Oui, je pense bien que ça va se faire ». Le soir même, la vitrine de l’établissement était cassée. Dans la foulée, le maire portait plainte contre le cafetier et une autre militante pour dégradation et dépôt d’ordure sauvage. L’affaire était jugée le 1er juillet 2019 au tribunal de police de Nantes. Après avoir soulevé l’absence de représentation de la municipalité à la barre et de justification permettant au maire de se constituer partie civile au nom de la mairie, l’officier du ministère public mis en avant l’absence de fondement de la plainte et relaxa les prévenus. Ce qui pose problème à Alain Hunault, c’est plutôt la liberté d’expression et de manifestation, surtout si elle est susceptible d’égratigner sa toute-puissance. Les représailles contre des syndicalistes ou opposants politiques ne sont pas nouvelles à Châteaubriant. En 2008 déjà, le syndicaliste Gilles Barracand subissait aussi des représailles pour son opposition à un projet municipal[5]. On peut également relever les dénonciations publiques du maire contre Pierre Hinard, lanceur d’alerte qui avait dénoncé les fraudes à Castel Viande[6]. À l’occasion d’un procès, le parquet avait lui-même révéler les pressions exercées par maire sur les forces de l’ordre pour qu’elles inquiètent ses opposants[7].

Il faut dire que l’édile municipal gère sa commune comme un véritable fief féodal. Son père instaura la dynastie après un règne de 30 ans sur la municipalité et la députation, de 1959 à 1989 pour la mairie, de 1962 à 1993 pour la circonscription législative. L’un de des ses fils, Michel, obtint la députation de 1993 à 2012, son jumeau, Alain, obtint la mairie à partir de 2001. Avec plus de 60 ans de gouvernance familiale presque continue, il faut dire qu’on peut vite s’abroger certains passe-droits. Comme par exemple celle d’avantager certains de ses amis avec l’argent public, au détriment de l’intérêt général. En effet, le 3 juillet 2019, Alain Hunault était condamné par le tribunal de commerce pour avoir illégalement évincé un bureau d’étude qui ne lui plaisait pas d’un marché public[8]. Rien d’étonnant pour un élu qui baigne dans le conflit d’intérêt permanent, en exerçant la fois la charge de maire et notaire de la ville. Les castelbriantaises et castelbriantais savent qu’il vaut mieux prêter allégeance au maire si on ne veut subir certaines difficultés personnelles ou associatives[9].

On remarquera également son jugement à double vitesse sur ceux « qui bafouent la loi » suivant qu’ils soient puissants ou non. Lors de la condamnation de Jeff Viol à six mois d’emprisonnement avec sursis pour « tromperie sur le produit et mise sur le marché de produits d’origine animale préjudiciables à la santé », le maire prit publiquement la défense du chef d’entreprise castelbriantais. Alain Hunault fut aussi un de principaux soutiens de François Fillon, condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux fermes pour emplois fictifs[10], mais aussi de Claude Guéant condamné à de l’emprisonnement à de multiples reprises pour détournement de fond et trafic d’influence[11].

Bref, bien qu’il ait tendance à se croire omnipotent à Châteaubriant et dans les lignes de l’hebdomadaire local, Alain Hunault devrait avoir en tête que sa gestion de la chose publique et de la cité pourrait très bien être le sujet d’une enquête journalistique, et éventuellement judiciaire, dépassant les frontières de son fief électoral. Qu’il garde son sang-froid et mesure ses propos à l’avenir.

Mobilisons-nous massivement demain à Châteaubriant, vive la lutte !

 

Le comité d’action castelbriantais contre la réforme des retraites.

Contact : 06 43 20 47 36

[1] https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/reforme-des-retraites-vive-reaction-du-maire-de-chateaubriant-apres-les-incidents-a-la-sous-prefecture_58197157.html

[2] https://france.attac.org/se-mobiliser/retraites-pour-le-droit-a-une-retraite-digne-et-heureuse/desintox-sur-les-retraites/article/financer-les-systemes-de-retraite-sans-report-de-l-age-legal-c-est-possible

[3] https://blogs.mediapart.fr/les-infiltres/blog/300123/retraites-qui-soutient-encore-la-macronie

[4] https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/reforme-des-retraites-les-chiffres-d-une-opposition-croissante-exclusif_214741.html

[5] https://journal-la-mee.fr/13852-degradations-sur-la-voiture-d-un.html

[6] https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/affaire-castel-viandes-apres-ses-revelations-pierre-hinard-est-devenu-un-paria-c723b7b8-c609-11ec-9d59-fb23aa78f5fe

[7] https://www.youtube.com/watch?v=iijtHc7JNpk&t=13s

[8] https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/la-ville-chateaubriant-pourrait-etre-condamnee-apres-appel-doffres-trop-peu-transparent_25672532.html

[9] https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/chateaubriant-clap-fin-la-rue-rale-la-fete-la-soupe_24872465.html

[10] https://www.actu44.fr/les-droles-de-relations-dalain-hunault/

[11] https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Gu%C3%A9ant

Le mouvement de refus de la réforme des retraites rentre en ce début janvier dans une phase décisive. C’est un mouvement incroyablement populaire. En témoigne les sondages, les réseaux sociaux et malgré le matraquage anti-grévistes des médias mainstream et le discours antisyndical. Et ce malgré l’arsenal ultraviolent du corps policier et les brutales décisions de justice qui ont été la norme ces dernières années dans le cadre du mouvement contre la loi-travail et contre les Gilets Jaunes. Politique répressive assumée par le gouvernement pour blesser et dissuader toute tentative de révolte.

Une grève populaire se mesure bien sur au nombre de manifestants les jours de grève dans les métropoles. De ce point de vue les grandes villes Bretonne , Brest, Rennes, Nantes ont en décembre connues des manifestations massives se comptant en dizaine de milliers de personnes mobilisées.

Mais elle se mesure aussi à la multitude d’initiatives dans les plus petites cités peu habituées aux bruyant cortèges et à une certaine radicalité militante. Lannion bien sur comme St Brieuc ou Morlaix mais aussi  Guingamp, Pontivy, Carhaix, Chateaubriant, Paimpol, Landerneau, Combourg, Fougères, Redon, Rostrenen, Belle Isle en Mer, ont ainsi connu plusieurs manifs depuis décembre, des interpellations d’élus LREM dans les conseils municipaux, des blocages, rassemblements…Avec parfois de fortes participations.

La grève ce n’est pas que à la TV, ce n’est pas que la RATP ou la lointaine métropole parisienne.

 

 

Une grève qui est populaire , ce n’est pas une grève que l’on mène par procuration en laissant une catégorie de travailleurs assumer seuls le poids de la grève. Et contrairement à ce que raconte certains, beaucoup de salariés du privé y prennent part, même si pour gagner il faut élargir la mobilisation et aller vers le blocage de l’économie.

 

La particularité de ce mouvement de grève est bien sur la mise en place de très nombreuses initiatives de solidarité avec les grévistes à travers des caisses de grèves.

Ainsi à Rennes pour le personnel de Rennes 2 :

 

A Nantes dans l’éducation

 

Prés de Guingamp à Louargat c’est un Fest-Noz qui a rassemblé 300 personnes qui a grandement contribué à rassembler prés de 5000 euro localement pour faire vivre la grève .

 

 

Convergences avec les paysans : Comme le rappelle le site l’Expansive “À Lorient et dans le Morbihan, une équipe de maraicher·e·s et d’autres personnes investies dans la grève ont décidé de lancer un réseau de ravitaillement des luttes sur le Morbihan. Après le pays nantais et rennais, c’est donc le troisième territoire breton à voir les luttes se doter d’un outil d’approvisionnement bien efficace !”

La plupart des Union Locales de la CGT ont mis en place des caisses de grèves pour ceux et celles qui préfèrent envoyer des chèques.

 

 

 

Voici donc quelques outils et idées pour faire vivre la grève chez vous. Pour que la lutte continue après le 09 janvier ces outils de solidarité et d’auto-organisation au plus prés du peuple sont fondamentaux. A nous de les construire, renforcer et faire vivre partout en Bretagne.

 

 

Des militant.es de la Gauche Indépendantiste investi.es dans la grève.

25 points de mobilisation en Bretagne, autant de rendez-vous pour des rassemblements, regroupements ou manifestation motivés par la volonté de faire reculer le gouvernement de Paris sur son projet du droit à la Retraite.

Cet openagenda est un outil simple pour permettre au plus grand nombre de participer au plus prés de son lieu de travail ou de son domicile. Vous pouvez y contribuer.

On notera qu’a Lorient ou Guingamp par exemple, les syndicats, notamment la CGT, assument la perspective d’actions visant à ralentir ou bloquer l’économie.

Mais bien sûr c’est la reconduction du mouvement et ses déclinaisons locales permettant au plus grand nom de s’impliquer et s’approprier la grève qui seront déterminantes dans la bataille qui s’annonce.

La Gauche Indépendantiste invite à rejoindre l’action dans cette perspective, celle du blocage multiforme de l’économie partout où c’est possible tout en favorisant les initiatives interprofessionnelles à la base, en refusant le centralisme des modes d’actions ou la lutte par délégation, en construisant des outils d’autodéfense solidaires pour faire face à la répression qui s’annonce brutale.

Faisons reculer ce pouvoir qui dégrade nos conditions de vie ! 

De Brest à Fougères, de Nantes à Quimper :  construisons la lutte et le pouvoir populaire !

La Gauche Indépendantiste Bretonne. 

 

Une centaine de manifestant.e.s se sont rassemblé.e.s samedi 31 mars à Châteaubriant pour réclamer la création d’une filière bilingue breton-français à l’école.

Une demande d’ouverture avait été refusée par l’inspecteur académique alors que toutes les conditions étaient réunies (et notamment avec la pré inscription d’une quinzaine d’enfants).

La partition de la Bretagne impact le développement de l’enseignement bilingue en Loire-Atlantique où à chaque fois qu’il y a des tentatives de mettre en place des projets bilingues cela s’apparente à un véritable parcours du combattant. À 30km de Châteaubriant, à la la Guerche de Bretagne en Ille-et-Vilaine, une filière a pu voir le jour dans les mêmes conditions l’année dernière, comment expliquer ce refus ?

Les parents d’élèves ont appelé à la mobilisation, seul moyen de faire pression sur l’inspection académique. Dans une ambiance familiale, la manifestation s’est rendue de la mairie aux locaux de l’académie où des représentants des parents d’élèves, Divyezh, Diwan et du syndicat de l’éducation Snuipp ont pris la parole pour défendre le projet d’école bilingue.

Une lettre et des dessins d’enfants ont été déposé dans la boîte aux lettres du rectorat d’académie afin d’obtenir un rendez-vous.

La mobilisation va continuer afin d’obtenir l’ouverture de la filière, on l’espère, en septembre prochain.

POUR LE DROIT A UNE EDUCATION BILINGUE

MANIFESTATION D’ENFANTS ET PARENTS A CHÂTEAUBRIANT SAMEDI 31 MARS

MIZVEZH AR BREZHONEG E KASTELLBRIANT

Cela fait maintenant plusieurs années que l’inspection académique empêche un développement positifs des classes bilingues en Loire-Atlantique. Contrairement aux dispositions avancées par la loi de refondation de l’école et la circulaire du 12 avril 2017 sur l’enseignement en langues régionales, et déclarant notamment que « l’enseignement bilingue doit être favorisé dès la maternelle », l’inspection a refusé plusieurs projets bilingues dans le département, et notamment à Châteaubriant où toutes les conditions sont pourtant réunies pour ouvrir une classe.

L’accord favorable de la municipalité, l’accueil de l’équipe enseignante de l’école, le soutien de plusieurs parlementaires du département, dont le président de l’assemblée nationale et le député de la circonscription, 15 pré-inscriptions avant même le début des inscriptions officielles, … De l’académie de Strasbourg à celle de Bordeaux en passant par Rennes, ces conditions auraient amené à prendre un avis positif sur l’ouverture d’une classe. D’ailleurs à La-Guerche-de-Bretagne (35), à 30km de Châteaubriant, une classe a pu ouvrir en 2017 avec 14 élèves de la petite à la grande section.

Pourquoi la loi ne s’applique pas de la même manière en Loire-Atlantique et notamment à Châteaubriant ?

Deux postes d’enseignant sont ouverts au concours bilingues dans l’académie, plusieurs professeurs des écoles bilingues sont aujourd’hui sans affections. Les ressources en enseignant existent. D’autant que tous les outils permettant leur formation sont sous-utilisés par l’inspection.

La pédagogie bilingue est une chance pour les enfants, toutes les recherches le montrent et c’est bien pour ça qu’elle est recommandée au niveau international et national. Nous parents, refusons que l’avenir et l’éducation de nos enfants soient compromis par la mauvaise volonté de l’inspection académique ou des collectivités locales.

En ce sens, nous profitons de l’organisation du « mois de la langue bretonne » en mars pour appeler le plus grand nombre à manifester le samedi 31 mars à Châteaubriant.

Nous appelons le recteur d’académie, à prendre position sur le sujet.

Nous appelons également les fédérations de parents d’élèves, les syndicats et les enseignant.e.s, les associations, les élu.e.s et organisations politiques à relayer cet appel et à être présent à partir de 15h30 devant la mairie de Châteaubriant.

ACTION : Nous invitons les enfants à réaliser le plus grand nombre de dessins possibles afin d’accompagner la lettre que nous irons remettre à l’inspection académique de Châteaubriant.

Les parents d’élèves de  la future classe bilingue publique de Chateaubriant.

Vivian Petit militant Rennais et auteur de “Retours sur une saison à Gaza“, ouvrage solidaire sur la Palestine que nous avions interviewé continue sa tournée de réunions publiques en Bretagne et ailleurs.

Nous vous recommandons vivement de vous rendre à un de ces rendez-vous pour vous procurer l’ouvrage et participer à ces débats sur la solidarité avec le lutte de libération nationale du peuple Palestinien. La page Facebook du livre est là.

Pour commander le livre chez Scribest on passe par là.

  • 14 novembre : Châteaubriant (44), Bar La charrue, 20h.
  • 15 novembre : Rennes (35), Université Rennes 2, 18h. (En compagnie de Julien Salingue).
  • 17 novembre : Plourin les Morlaix (29), Centre social Ti An oll, 18h. (A l’occasion de l’inauguration d’une exposition de l’ACAT, du CCFD et de l’AFPS à propos de Gaza).
  • 18 novembre : Locquirec (29), Maison occupée Poul Rodou, 18h. (Suivi d’une projection du documentaire “The lab”, de Yotam Feldman).
  • 21 novembre : Rennes (35), Institut d’Études politiques, 18h15. (A l’invitation de l’association Ysegoria et de la librairie Planet io).

Une réunion d’information aura lieu le samedi 25 mars à 17h30 à La Charrue avec Visant Roue, représentant de l’Office public de la langue bretonne en Loire-Atlantique, autour du projet de création d’une école en breton et en français à Châteaubriant. Peuvent être particulièrement intéressés les parents d’enfants du pays de Châteaubriant nés avant 2013.

Les écoles en breton, quelles soient en filière privée catholique (Dihun), publique (Divyezh) ou associative (Diwan), progressent d’années en années. A la rentrée 2016, dans les cinq départements bretons, se sont plus de 17 000 enfants qui ont pu suivre un enseignement en langue bretonne. De nombreux chercheurs ont démontrés l’intérêt d’un bilinguisme précoce dans le développement de l’enfant en général et dans la facilité à maitriser ensuite d’autres langues. Le dynamisme actuel de l’enseignement en breton repose tant sur son intérêt pédagogique que dans la volonté de préserver l’avenir de la langue bretonne.

Bretagne_Info_Reunion_Breton_Ecole_Chateaubriant

Le 28 avril, une manif de plus contre la loi travail… elle s’annonce massive et c’est tant mieux. Depuis quelques semaines on entend parler de « grève reconductible » et de « grève générale » et même certains syndicats en ont parlé.
Le phénomène « Nuit debout » a permis de faire durer le mouvement de contestation tout au long du moi d’avril. Et on peut souligner qu’il a trouvé de l’écho hors des grands centres urbains comme en témoignent les assemblées de Questembert, Chateaulin, Saint-Aubin du Cormier, Guingamp, … Mais soyons sérieux, si nous voulons gagner il va falloir parler à un moment des modes d’actions.
Organiser la grève générale au sein d’un prolétariat dispersé dans des centres de productions éloignés les uns des autres, sans une grande présence syndicale (quand il y en a) ne se décrète pas. Les affrontements avec la police où la gendarmerie sont légitimes dans le sens où nous défendons notre droit de manifester où bon nous semble dans les grandes villes que les préfets veulent nous interdire. Mais c’est beaucoup d’énergie dépensée que nous pourrions utiliser pour bloquer les flux.

Une journée de grève c’est fait pour bloquer l’économie, pas pour compter les calicots et les banderoles.

Donc oui, il va falloir s’organiser pour faire des piquets volants pour obliger les centres commerciaux à fermer, les grandes enseignes, les entrepôts, les 4 voies, les voies ferrées… Ce n’est que comme ça que l’on pourra commencer à parler de victoire, de sa possibilité. Ceux qui prétendent lutter contre la loi travail mais ne veulent pas envisager ce type d’actions doivent nous expliquer pourquoi nous devrions avoir un niveau de combativité inférieure à celle des productivistes pro agro-business de la FNSEA…
Notre rapport à la violence peut être différent, mais la désobéissance collective permettra à chacun de participer à ces blocages suivant ses convictions, ses capacités.

Le président de la CCI de Nantes a osé demander aux syndicats d’annuler la manif du 28 parce que les banques sont taguées ou symboliquement détériorées et que les grandes enseignes se plaignent d’une baisse de fréquentation. C’est comme ça que l’on va gagner, pas autrement.

Refusons la division entre « bons manifestants » et « méchants casseurs » : beaucoup de syndicats ont apporté leurs soutien aux manifestants déférés devant la « justice », d’autres appellent à manifester casqué pour se protéger de la violence de la police, tout cela va dans le bon sens.

Un nouveau préfet, Christophe Mirmand, vient d’arriver en Bretagne : il n’est pas élu et il a plus de pouvoir que les élus de notre ridicule conseil régional. Le précédent  (Patrick Strzoda) qui a minoré les violences policières contre les opposants à la loi travail a été promu au ministère de l’intérieur. Rappelons donc à son successeur qu’il n’est pas le bienvenu ici et inaugurons donc sa mission par une turbulente grève générale dés le lendemain du premier mai !

Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm