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Nous apprenons par la presse l’arrestation à Nantes d’un homme de 27 ans suspecté d’être l’auteur d’un graffiti sur le logement du nantis François De Rugy, revendiqué par le Parti Communiste Maoïste. Il y aura donc eu plus de réactivité pour un malheureux tag sur la façade d’une habitation que pour rechercher le corps de Steve Caniço après la charge policière du 22 juin à Nantes, ou pour avoir une réponse au sujet de la mort d’Aboubakar Fofana, tué il y a maintenant plus d’un an dans le quartier du Breil : le CRS cité dans l’affaire n’ayant toujours pas été entendu.

La police et la justice démontrent ainsi où sont leurs véritables préoccupations. C’est-à-dire protéger les puissants, les riches qui dégradent nos conditions de vie tout en se baignant dans une opulence indécente.

Cette arrestation, qui intervient dans un contexte local marqué par les violences des forces de l’ordre dont les accointances avec l’extrême-droite ne sont plus à démontrer, contribue à noircir encore l’image d’une justice et d’une police à deux vitesses, qui depuis quelques années ont fait de cette partie de la Bretagne une zone expérimentale de répression insupportable contre la jeunesse, les révolté·e·s de toutes sortes, les militant·e·s et tous ceux et celles qui luttent pour un monde plus juste.

Nous exigeons donc la remise en liberté et l’abandon des poursuites contre ce jeune militant communiste qui à toute notre solidarité.

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance)

Dispac’h (Collectif indépendantiste)

Collectif LGBTI révolutionnaire breton

Union des étudiant·e·s breton·ne·s / Unvaniezh Studierien Breizh

 

 

Hier, samedi 28 juin, plus de 15000 personnes ont défilé dans les rues de Nantes sous une pluie battante aux cris de “Réunification, c’est nous qui déciderons”, “Naoned e Breizh!” ou bien encore “Stourmomp betek an trec’h” (luttons jusqu’à la victoire).

crédit @Mevena Guillouzic6Gouret
crédit @Mevena Guillouzic-Gouret

Nous remercions les organisateurs de la manifestation, 44=BZH, et les co-organisateurs Bretagne Réunie, pour le succès de cette manifestation qui en à peine 3 semaines aura réuni plus de monde que le 19 avril dernier. Un véritable tour de force que de réunir autant de monde en un peu plus de deux mois. Un véritable tour de force que de réunir plus de 30 associations culturelles sous ce mot d’ordre et les partis politiques comme l’UDB, le MBP, le Parti Breton, EELV-Bretagne, Breizh Europa mais aussi un large panel d’élus. Lena Louarn, Jean-Michel Le Boulanger vice-président(e)s de la Région Bretagne, les députés Paul Molac (UDB)  F.De Rugy (EELV), J.P Le Roch (PS), T.Benoit (UDI) et M.Le Fur (UMP), les conseillers régionaux UDB et EELV, C.Troadec, conseiller général du Finistère,et multitudes de conseillers municipaux des 5 départements.

Pour la première fois de l’histoire de la lutte pour la réunification, un véritable tournant est en train de s’opérer. Oui le mot d’ordre de cette manifestation était l’organisation d’un référendum à la base. Depuis plus de 40 ans, n’en déplaise à la presse parisienne et aux institutionnalistes de tous bords (politiques ou culturels), jamais cette revendication n’ a été aussi claire. Claire dans les discours d’avant manifestation comme quand Jonathan Guillaume, porte-parole de 44=BZH harangue la foule à la tribune en disant que ” le référendum est l’issue à l’impasse dans laquelle nous sommes, nous organiserons un référendum, quitte à l’organiser eux-mêmes si on ne nous l’accorde pas”. L’élu d’opposition de la Gauche Indépendantiste à St Herblain, Primael Petit, de rappeler le déni de démocratie que représente cette réforme territoriale décidée à la va-vite depuis Paris entre barons locaux PS sans consultation de la population et d’abonder dans le sens de 44=BZH en se référant à l’exemple catalan.

Jonathan Guillaume
Jonathan Guillaume @crédit Bretagne-Info
Primael Petit avant sa prise de parole
Primael Petit après sa prise de parole                 @crédit Bretagne-Info

L’UDB défilant derrière une banderole “Exigeons un référendum”, comme EELV par le biais du discours du député 44 F. De Rugy ne sont pas en reste non plus. Ce débouché à l’impasse institutionnelle par la forme de la votation citoyenne ferait-elle peu à peu son chemin ?

40 ans de manifestations et activités pro-réunification ont permis de résister à la propagande niant le caractère breton du pays nantais mais ne sont pas suffisantes pour faire bouger les lignes. Il faut aller plus loin dans la volonté de la majeure partie du peuple breton, comme le témoigne les innombrables sondages, pour voir notre pays enfin réunifié.

Le PS confisque la démocratie en 2014 alors qu’en 2011 il se targuait à juste titre d’en faire un exemple lors des primaires à la présidentielle. Le PS incapable de tirer les leçons de ses échecs électoraux de mars et mai 2014. Plaçons le gouvernement et ses apparatchiks locaux face à leurs contradictions et prenons nos affaires en main!

Remise des cartes électorales par les manifestants.  @crédit Mevena Guillouzic-Gouret
Remise des cartes électorales par les manifestants.
@crédit Mevena Guillouzic-Gouret

La Gauche Indépendantiste bretonne est prête à travailler aux côtés des forces politiques, culturelles et citoyennes à l’organisation d’un référendum portant sur une Assemblée de Bretagne réunifiée. Une assemblée à compétences législatives et économiques de Brest à Clisson afin de décider en Bretagne de notre modèle de société.

 

@Crédit Mevena Guillouzic-Gouret
@Crédit Mevena Guillouzic-Gouret

 

 

 

 

 


 

La semaine dernière, l’amendement 3 ter  a été retiré du projet de loi sur le referendum d’initiative partagée par le Sénat. Il avait été voté en décembre 2011 par le parlement  français et était à l’initiative du député EELV, F. De Rugy. Au travers d’un processus référendaire peu crédible, cet amendement avait le mérite de remettre le processus de réunification de la Bretagne entre les mains de ses habitants et des collectivités Loire-Atlantique et région Bretagne, sans que la région Pays de la Loire ne puisse bloquer ce processus, comme c’est le cas aujourd’hui.

Cette séance, outre les propos caricaturaux du jacobinisme habituel, aura permis quelques interventions intéressantes, et de constater que c’est bien la question spécifique de la territorialité bretonne, qui induit ce débat sur un changement législatif nécessaire. Le gouvernement « partage l’impatience » sur cette question, mais ne peut y répondre du fait de ce que cela pourrait entrainer sur d’autres territoires (intervention du sénateur Fr. Fortassin), où la revendication n’existe pourtant pas. En somme, nous constatons que le cadre législatif de l’Etat français ne permet pas de répondre aux attentes démocratiques spécifiques du peuple breton.

Alors qu’on oppose l’avenir des régions de l’ouest de France à la résolution de la partition administrative de la Bretagne, ce débat au Sénat doit faire comprendre que c’est bien la réunification de la Bretagne qui dénouera ce problème. C’est elle qui permettra d’amener un débat dans les collectivités concernées par un remodelage et une amélioration des limites régionales de l’Ouest de la France selon le modèle proposé aujourd’hui par Bretagne Réunie et plusieurs associations.

Si Christiane Taubira, en tant que représentante du gouvernement, indique que la loi sur la décentralisation à venir pourrait proposer une « opportunité » pour répondre à la question soulevée, nous en doutons fortement. Notamment parce que la ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu, malgré son vote en faveur de l’amendement en décembre 2011, semble indiquer l’inverse dans ses déclarations.

De même, l’avant-projet de loi annonce la création de «communautés d’agglomérations nouvelles». C’est-à-dire la constitution d’une énième structure administrative créant des métropoles aux compétences élargies, notamment pour Nantes et très possiblement pour Rennes. Tout laisse donc présager d’une stagnation des capacités d’intervention au niveau régional au profit d’une prise de puissance des métropoles rennaise et nantaise. Ceci entrainerait nécessairement un accroissement du déséquilibre entre l’est et l’ouest de la Bretagne, entre régions pauvres et régions riches, et compliquerait encore le processus de réunification porteur d’une vision régionale et équilibrée du territoire. Le peu de compétences nouvelles pour les régions dont semble présager l’avant-projet, renforce encore cette perception insatisfaisante que l’on peut avoir de la prochaine loi.

Comme toutes les lois sur la décentralisation, la prochaine ne répondra certainement pas aux attentes démocratiques existant en Bretagne. L’inaction et le double discours d’élus du PSf en Bretagne est pour partie l’origine de la déception que provoquera la future loi. Si petite soit l’avancée, nous n’obtiendrons des compétences significatives pour la Bretagne, qu’en inscrivant le destin national du peuple breton dans notre action et en mettant en pratique notre droit à l’autodétermination, jusque dans les collectivités. L’Etat français ne fera un pas dans le sens d’un pouvoir politique et démocratique pour une Bretagne réunifiée, que s’il perçoit, qu’elle lui échappe.

J.G., pour Breizhistance

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Les partisans du projet se sont préparés toute la semaine !

Pendant toute la semaine précédant la manifestation, la préfecture et la municipalité n’avaient cessé d’envoyer des messages inquiétants, relayés par la presse locale. En effet, les policiers passaient dans les commerces recommandant de «fermer les magasins et de ne laisser aucun objet qui pourrait servir de projectile», annonçant la présence de 1500 gardes mobiles et CRS, de véhicules anti émeutes, d’un hélicoptère, … les calicots titrant même «Nantes : Etat de siège». Du jamais vue à Nantes ! D’ailleurs, beaucoup n’ont pas manqué de comparer cette mobilisation de forces de l’ordre à celle d’un «état de guerre», mettant en parallèle le nombre de soldats français mobilisé en Afghanistan (3 000) et celui mobilisé sur Nantes. Les organisateurs avaient d’ailleurs dénoncé cette mobilisation policière comme visant à effrayer les participants, rappelant aussi que depuis des mois, les habitants de Notre-Dame-des-Landes et des communes alentours subissent des dispositifs militaires similaires, notamment lors des enquêtes publiques.

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10 000 manifestants et 230 tracteurs !

Tout cela n’aura pas empêché la manifestation d’être une véritable réussite, de nombreux nantais apportant leur soutien le long du cortège. Vers 13h, les trois cortèges venus du Nord, du Sud et de l’Est de Nantes convergent vers la préfecture entourée de grilles anti-émeute et de gardes mobiles. Les manifestants posent des poireaux sur les grilles, lancent des confettis, plantent des arbustes et des légumes dans des parterres et de la terre de Notre-Dame ramenée en tracteur, tout ça aux côté de quelques animaux, vaches, biques, chevaux, … quelques banques et bâtiments sont peinturlurés. Malgré le dispositif policier l’ambiance est festive et déterminée. Après les prises de paroles, les manifestants s’installent sur le cours des 50 otages littéralement encerclée par les forces de l’ordre. Un feu de palette est allumée, ainsi que des feux d’artifice pendant qu’un groupe de batukada joue de la musique.

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Vers 19h, les gardes mobiles chargent sur les quelques 500 manifestants encore présents, qui fassent à l’incroyable dispositif ne résistent pas longtemps et se dispersent vers 20h, … Le lendemain, le journal Presse-Océan annonce «vers 21h, les dégâts étaient très limités en ville». Les travailleurs de Véolia sont envoyés par la mairie pour nettoyer les rues dans la soirée.

Un manifestant aura été blessé, ainsi qu’un policier en civile infiltré et repéré, qui sera très légèrement molesté. La police fera 7 interpellations, dont 5 gardés à vue, pour «la forme». On aura vu aucune arme, aucun cocktail molotov, rien à voir avec l’image de terreur et de violence que les autorités cherchent et chercheront tout le temps à imposer.

La violence et la provocation, comme nous l’avons déjà dit sont du côté des promoteurs du projet. La violence, c’est celle de Vinci, de l’Etat et des collectivités, qui n’hésitent pas à bétonner 2000 hectares de terres agricoles, de force, sans aucun processus démocratique. La violence c’est celle de subir tous les jours l’austérité, alors que le PS et l’UMP dilapident l’argent public dans les poches de leurs amis patrons de multinationales.

Conclusion

La mobilisation contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne faiblit pas. Du 7 au 11 juillet le second forum européen contre les projets inutiles aura lieu dans la commune, soyez présents. Les quelques 200 tracteurs et les milliers de personnes mobilisées témoignent d’une véritable opposition populaire au projet. Contrairement à ce que disent les déclarations des porteurs du projet, les manifestants présents doivent être entendu, c’est ça le sens de la démocratie…

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Le comité Breizhistance du Pays de la Mée dénonce l’attitude contradictoire de Michel Hunault (député de Châteaubriant) sur de nombreux sujets, et notamment sur celui de la Réunification de la Bretagne.

Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement
Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement

En effet il vient de déposer aujourd’hui au conseil régional des Pays de la Loire un vœu contre la Réunification de la Bretagne. Avec son groupe de sept élus, il déclare «on en a assez de ce débat nanto-nantais sur la rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne». D’où leur décision de soumettre un vœu au vote qui rejettera «l’idée d’une partition territoriale sans que les autres départements de la région (PdL) soit consultés», et lancera «le débat de la création par référendum d’une région Loire-Bretagne».

Alors que les élus de la région Pays de la Loire n’ont jamais voulu reconnaître l’existence du débat sur les limites régionales, ils défendent aujourd’hui une position en contradiction avec l’expression populaire et l’intérêt des populations des territoires concernés. Ceci dans le seul but de préserver des intérêts particuliers. Pire, l’un deux, M. Hunault, a voté à l’assemblée nationale le 21 décembre dernier, l’amendement qu’il semble aujourd’hui dénoncer. Il n’était pourtant pas peu fier de poser ce jour là pour défendre un amendement qui pour la première fois donnerait la possibilité à la population de s’exprimer sur la réunification de la Bretagne, sans que la région Pays de Loire n’y oppose un droit de veto. Voyant l’échéance arrivée, certains voudraient contourner le problème en proposant un référendum contradictoire niant la question principale posée depuis quarante ans par la population, celle d’une Bretagne unie.

Il semble aujourd’hui que certains élus comme M. Hunault préfèrent les effets d’annonce et la communication à la cohérence politique.

L’amendement déposé par les députés Le Fur et De Rugy le 21 décembre dernier, aura, du moins en Bretagne, presque fait oublier que celui-ci s’inscrit dans une loi plus large. La loi dite de «référendum d’initiative partagée» . Cette proposition de loi s’inscrit notamment comme une réponse du gouvernement à l’initiative populaire de l’automne 2009 sur la votation citoyenne contre la privatisation de la Poste, où deux millions de personnes s’étaient exprimées …. Le projet de loi actuelle exige lui près de 4,5 millions de signatures pour saisir l’assemblée et proposer un référendum. D’où le refus du groupe du PCF (“Gauche Démocrate et Républicaine”) de voter la loi mardi dernier.

Tout ne se joue pas en Loire-Atlantique contrairement à ce que titrait Ouest-France dimanche dernier. D’une part, car l’amendement nécessite l’accord de la «région d’accueil», la Bretagne administrative, par référendum. Mais aussi car le Conseil d’Etat reste décisionnaire d’une modification effective des limites territoriales, et que cet amendement ne peut se soustraire du contexte de la loi et du contexte électoral hexagonal.

Mardi dernier, les députés PS Lebranchu et Urvoas, ayant voté en faveur de l’amendement en première lecture se sont abstenus, suivant les consignes de Jean-Marc Ayrault président du groupe PS à l’assemblée. De même, Ronan Dantec, sénateur EELV fraîchement élu sur une liste commune avec le PS, ancien président du CUAB, a déclaré samedi dernier lors du débat organisé par 44=Breizh à Saint-Herblain, qu’il suivrait les consignes du PS et voterait contre la loi qui passera devant le Sénat. La loi étant selon lui “mauvaise”, il se conformait ainsi à ce qu’il pensait être la position du groupe PS. Ce matin, il annonce dans Ouest-France qu’il votera la loi et donc l’amendement. Ce qui a changé ? Ce qu’il croyait être la position du PS, qui plutôt que de voter contre s’est abstenu. Si peu de constance dans des prises de positions, en seulement quelques jours, témoigne de ce contexte électoral tendu et qui lui s’éloigne des enjeux démocratiques.

Cet amendement, s’il a le mérite de poser le débat en terme démocratique, ne sera sans doute pas celui qui permettra l’unité administrative de la Bretagne.

Philippe Grosvalet, nouveau président du Conseil Régional, déclarait hier que ce qui l’importait avant de parler de réunification était «d’avoir des régions fortes». Nul doute, que ses déclaration constituent avant tout une manière de botter en touche sur le débat actuel. Néanmoins c’est un poids essentiel du débat, que faire d’une Bretagne réunifiée sans nouvelles compétences institutionnelles comme un parlement ? Comment ne pas éviter un débat sur une collectivité unique ?

On aurait pu imaginer que cette proposition de référendum d’initiative partagée s’adresse aux collectivités et à la population en élargissant le simple champs d’une modification des limites territoriales. Dans ce cas là la question est bien celle du droit à l’autodétermination, d’une «région forte» certes, mais surtout réellement démocratique.

Il faut se défier des manœuvres et du jeu électoral entre PS et UMP. C’est à la société civile et aux élus des collectivités réellement engagés en faveur de la démocratie en Bretagne, d’imposer le débat sur l’unité territoriale comme partie intégrante du droit du peuple breton à se déterminer sur son avenir institutionnel, économique, social et environnemental. C’est un des moyens de sortir de la dépendance aux enjeux de pouvoir entre PS et UMP.

Mercredi matin a été voté un amendement à l’article L. 4122-1-1 facilitant le processus de réunification de la Bretagne. Il serait désormais possible au département de Loire-Atlantique de «demander, sur proposition d’un cinquième des membres de son assemblée délibérante, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales dans ce département, de rejoindre une région administrative limitrophe», autrement dit la région Bretagne.

Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.
Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.

Contrairement à ce que disent messieurs Auxiette et Ayrault, respectivement président de la région Pays de la Loire et député-maire de Nantes, cet amendement va plutôt dans le sens de la démocratie, puisqu’il permettrait enfin au peuple breton et aux collectivités sensées le réprésenter de se déterminer sur la question de l’unité territoriale bretonne sans que la région Pays de la Loire ne puisse s’y opposer. A l’inverse de ce qu’ils se sont toujours refusés à faire, même en prenant en compte les popualtions des autres départements des Pays de la Loire.

Cet amendement va donc plutôt dans le bon sens, et nous remarquons qu’il correspond à ce que demande les militants de la réunification depuis quelques années, défaire le “droit de veto” de la région Pays de la Loire. Le sens de cet amendement est bien celui du travail des militants de le Réunification auquel ont participés les militantes et militants de la gauche indépendantiste.

Néanmoins, nous souhaitons rappeler que cet amendement est passé en première lecture avec moins de 30 députés présents dans l’hémicycle. Il doit maintenant passer en deuxième lecture, devant le Sénat, puis devant le conseil constitutionnel…. Enfin nous rappelons, contrairement à l’erreur qu’on pu faire certaines associations en disant «qu’il revenait maintenant aux seuls électeurs de Bretagne administrative et de Loire-Atlantique de décider de la réunification», que ce choix sera toujours soumis à la volonté du gouvernement français. Et, malgré les décalrations du chef de l’Etat sur «Nantes en Bretagne», nous observons que les membres et représentants du gouvernement présents ont voté contre cet amendement.

La vraie question reste donc celle du droit à l’autodétermination du peuple breton, celle du droit de décider de ses propres choix politiques sans la barrière que représente le gouvernement central. Si les représentants de la région Bretagne, mais aussi ceux de la Loire-Atlantique et des autres collectivités bretonnes, veulent l’unité de la Bretagne, s’ils veulent pouvoir mettre en place une politique économique, sociale, énergétique, etc … à l’opposé de la politique de l’Elysée, ils doivent se faire entendre et revendiquer un parlement pour toutes les habitantes et tous les habitants de la Bretagne. C’est ce que Breizhistance a fait avec les Jeunes ecologistes 35 et 44, 44=BREIZH et les jeunes UDB, le 15 décembre dernier devant le Conseil Régional de Bretagne, en réclamant un parlement pour une Bretagne réunifiée.

VIDEO DE L\’ACTION

Le comité local de Nantes-Naoned de BREIZHISTANCE-IS menait aujourd’hui une action antipub près du collège de Chantenay. Plusieurs panneaux de 4m x 3m ont été bachés pour dénoncer la profusion de la publicité dans la cité, notamment près des écoles.

Comme dans beaucoup d’agglomération urbaine la publicité prolifère à Nantes. La mégalopole, championne des surfaces commerciales, est d’ailleurs dans le haut de la liste des agglomérations ne respectant pas la législation à cet égard et notamment le décret n° 80-923 du 21/11/1980. Elle s’autorise même l’apposition de panneaux 4×3m aux abords d’établissements scolaires, qui vanteront bientôt l’achat de telle ou telle console. Pourtant la loi dite Grenelle 2, permet à Jean-Marc Ayrault de s’opposer à cette agression et cette manipulation publicitaire. Nous sommes étonnés que certains élus de la majorité ne se saisissent pas de ce dossier, à commencer par ceux d’EELV qui disent s’engager contre la prolifération publicitaire. Mais c’est vrai ! Nantes a déjà été élue ville verte 2013 par la commission européenne ! Il y avait même R.Dantec, nouveau sénateur EELV à s’être déplacer pour recevoir le prix avec J.-M. Ayrault… La commission européenne, chantre de l’idéologie de la croissance, de la consommation, du productivisme et de la concurrence libre et non faussée, semble en fait être mal placée pour parler d’écologie et encore moins pour remettre en cause l’invasion publicitaire.

Alors accord ou pas accord, ville verte de chez verte ou pas, les élus nantais réellement de gauche doivent cesser les doubles discours et agir contre la prolifération publicitaire, à commencer par enlever les panneaux publicitaires aux abords des écoles.

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le tract :

Halte à la con-soumission !

Stoppons l’agression publicitaire, pilier du capitalisme, de la déshumanisation et de la destruction écologique

Elle envahie les espaces sans que cela ne semble gêner la majorité municipale. Alors que noël arrive, la propagande publicitaire se déchaîne pour embrigader chaque individu dans la consommation la plus irréfléchi qui soit. La publicité impose à tous son idéologie anti sociale. Elle est devenue totalement envahissante. On ne peut plus y échapper. Prospectus, logos, panneaux… Derrière les discours parlant d’art, de création, de couleur dans la ville la publicité n’est qu’une propagande visant à stimuler l’envie d’acheter. Avec toutes les conséquences anti-écologiques, anti-sociales et déshumanisantes.

– Le système publicitaire monopolise toujours plus l’espace public : rues, transports, cinémas, écoles… Il parasite les activités culturelles et pervertit le sport. Il y a en France plus d’un million de panneaux publicitaires et assimilés, dont un tiers sont illégaux ; 40 kilos de prospectus par an et par boîte à lettres. Son matraquage est incessant et ses intrusions toujours plus sournoises : TV et radio, téléphone et télécopie, Internet, tables de cafés creuses, autobus et métro emballés, sacs, vêtements, objets, etc…

– Il incite à la surconsommation et donc à la pollution. En poussant vers une consommation superflue, la publicité contribue à l’épuisement des ressources et à la création de déchets.

– Elle pousse à l’individualisme égoïste et à des comportements irresponsables. En entretenant la convoitise et la frustration, elle est source de surendettement, de délinquance, de violence pour les plus démunis. Il réduit l’existence à la consommation…

– Les médias financés par la publicité sont condamnées à la course à l’audience, perdent leur liberté éditoriale en s’interdisant de critiquer les principaux annonceurs (nucléaire, automobile, pétrochimie, agroalimentaire, grande distribution…) qui sont les plus polluants, qui pillent les peuples en imposant grâce à la complicité des professionnel(le)s de la politique des politiques de plus en plus anti sociales.

– La publicité propage des idéologies néfastes : sexisme, ethnocentrisme, culte de l’apparence, compétition, violence, en une escalade sans but et sans fin.

– Les publicitaires sacrifient la santé et l’écosystème au commerce et au culte du profit en occultant les conséquences sanitaires et en se moquant du principe de précaution.
– Enfin c’est le consommateur qui paie la publicité : en moyenne 500 € par an et par personne. Le coût de la publicité est répercuté sur le prix des produits. Son seul objectif est de pousser à la consommation au mépris des réalités humaines, écologiques et sociales.

En matière de publicité, l’affichage constitue l’agression majeure, la plus ancienne, celle à laquelle personne n’échappe. On est libre ou non de regarder la télévision, d’écouter ou non la radio, d’acheter ou non un journal, pas de circuler sans être confronté à un incessant défilé d’images et de slogans publicitaires commerciaux.

Face à cela les professionnels de la politique ne font rien. Bien au contraire. Ils ne cessent de permettre l’installation de panneaux contre des financements qui rapportent surtout et avant tout au système publicitaire et au capitalisme dont on voit actuellement les terribles ravages. Ils participent clairement au capitalisme, à l’idéologie de la sur-croissance et du productivisme.