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Le jour de la Diada , le 11 septembre, journée national catalane a été célébrée de façon symbolique par les étudiantEs RennaisEs de l’UEB qui appellent à manifester à Nantes le 28 septembre prochain pour le droit de décider de Brest à Clisson. 

A l’appel de l’Union des Etudiant.e.s Breton.ne.s, une quinzaine d’étudiant.e.s rennais.es ont affiché.e.s leur soutien avec le peuple catalan et la république catalane en ce jour de Diada Nacional de Catalunya, la fête nationale catalane. A Barcelone, 750.000 personnes ont pris la rue pour exiger l’application des résultats du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 – c’est à dire construire la République Catalane – et pour exiger la libération des prisonnier.e.s politiques. Pendant une journée campus axée sur la détente et la découverte de Villejean, ce rassemblement a été l’occasion de montrer aux étudiant.e.s que l’université est un terrain politique de premier plan pour les revendications nationales et sociales ainsi que pour la solidarité internationale. A Rennes comme à Barcelone : c’est nous qui déciderons !

Le texte qui suit est un point de vue du mouvement indépendantiste Corse “A Manca” (la gauche) .Il revient sur l’alliance entre Ada Colau Maire de Barcelone issue de la mouvance Podemos/Indignés et Manuel Valls, l’ex ministre PS dont le virage à droite tend toujours un peu plus vers l’extrême contre l’indépendantiste catalan Maragall. 

Nous partageons avec A Manca la profonde méfiance que nous inspire les mouvements “gazeux “ultra tricolores qui de ce coté des Pyrénées n’ont de cesse que de se vautrer dans le soutien à l’idée d’une république une et indivisible. Ce sont les mêmes qui ont entretenus un climax  Bleu Blanc Rouge autour de Ronds-Points en faisant copain-copain avec le parti de la droite-extrême d’Asselineau,  en entretenant un discours fort complaisant avec les brames souverainistes pro-RIC  et qui maintenant nous font injonction de participer à la campagne pour un référendum contre la privatisation de ADP. 

Ce sont les mêmes qui pourtant traitent avec un profond mépris ou une franche hostilité toute idée d’un référendum concernant l’avenir institutionnel de la Bretagne et les revendications linguistiques. La bas les “Les indignés” , ici “Les Insoumis” sont les derniers soutiens des états centralistes, ultrachauvins. Ils sont les ultimes remparts des états impérialistes français et espagnols dont ils défendent l’unité au bénéfice de la classe des exploiteurs.

Pour conclure cette courte introduction rappelons qu’en Catalogne il y a désormais 709 mairies indépendantistes. 359 pour la Gauche Républicaine Catalane ( ERC ), 370 pour JxC ( Centre droit indépendantiste ) , et 19 pour la CUP ( gauche radicale indépendantiste ). Les “Comuns” , alter égo du Front de Gauche et de la France Insoumise tiennent 12 municipalités. 

Bretagne info.

Elle ne s’est pas bouché le nez « l’indignée » Ada Colau lorsque Valls lui a apporté son soutien décisif afin qu’elle puisse continuer d’assurer les fonctions de maire de Barcelone.
Que lui importe le passé et le passif de l’ex premier ministre social-libéral d’Hollande. Elle aurait pu garder en mémoire la casse sociale et les cadeaux généreusement accordés au patronat et au monde de la finance par cet homme en réalité bien à droite. Non, avec ses amis de Podemos, elle est allée à la soupe, plus préoccupée de faire barrage à l’indépendantiste Ernest Maragall (arrivé en tête avec 5000 voix d’avance sur elle) que de la moindre éthique.
Ada Colau est donc élue maire grâce à un politicien qui a fait campagne avec le soutien de Ciudadanos, parti de droite qui n’a jamais cessé d’en appeler à la répression contre les indépendantistes catalans.

Dans le cadre des débats qui traversent le champ politique de la Catalogne, les « indignés » et leurs amis de Podemos caractérisent l’Esquerra Republicana de Catalunya (gauche indépendantiste) comme une formation modérée à qui ils reprochent de représenter les intérêts des petites et moyennes bourgeoisies catalanes. Ce qui n’est pas tout à fait inexact. Mais où mettent-ils le curseur quand ils s’allient avec Valls ? Quitte à camper sur ces positions de « gauche » pourquoi avoir accepter alors cet infect tripatouillage ? La réponse est là, lourde de sens. Tout d’abord l’ivresse stupide du pouvoir dans le cadre d’institutions dont on aurait beaucoup de mal à croire qu’elles sont l’antichambre des soviets ! En cela rien, hélas rien de bien particulier si ce n’est que cette manière de faire participe amplement à déboussoler encore un peu plus les classes populaires avec le risque d’un rejet, qui à termes ne peut profiter qu’aux populistes d’extrême droite.

Mais comme leurs amis français, plus ou moins « indignés » et accessoirement membres de la France Insoumise, ils tentent d’expliquer que les indépendantistes catalans divisent les travailleurs et œuvrent pour le renforcement du néo-libéralisme, au moins en Europe. Raisonnement qui mériterait un peu d’attention si il n’était toutefois quelque peu simpliste. La réponse à leurs arguments est venue du gouvernement central de l’État Espagnol et de la quasi totalité des gouvernements européens. Elle s’est traduite par une répression féroce et par la négation des résultats d’une consultation électorale. En résumé les libéraux européens ont fait bloc contre le mouvement indépendantistes catalans. Le néo-colonialisme s’est particulièrement fait entendre à cette occasion.
Comme leurs alter-ego de la pantelante « gauche » française et hélas, de mouvements situés à la gauche de la gauche, les « indignés » de Catalogne et d’Espagne sont dans l’incapacité de distinguer les questions démocratiques des questions révolutionnaires (pour peu qu’ils soient réellement des anti-capitalistes, ce qui est une autre histoire…). Alors plutôt que de s’accorder à lever un pan dans le système de domination des peuples, ils maintiennent le statu quo et s’assoient allègrement sur le droit des peuples à disposer d’eux mêmes !

On a beaucoup de mal à croire que ce positionnement renforce les idées de gauche mais il participe a contrario d’une dangereuse et mortelle opposition au sein des classes populaires. Malgré la proposition démocratique des indépendantistes du compromis d’une gouvernance municipale tournante, les indignés ont refusé et ils ont préféré conserver le pouvoir à n’importe quel prix.
Quoi qu’il en soit les infâmes tripatouillages des « indignés » et de leurs alliés de Podemos avec Valls ont une première conséquence : ils occultent les débats de fond et renvoient l’image dévastatrice d’une manière de faire de la politique identique à celle des politiciens « classiques » qui doivent se pourlécher les babines de cette capitulation devant l’autel de leurs systèmes.

Oui, nous sommes indignés par le comportement des «indignés » de Catalogne, qui ont abusé des espérances populaires et semé ainsi le doute et le découragement. Les trahisons coûtent toujours plus chers à ceux qui les subissent qu’à leurs auteurs.

A MANCA

 

Ceux et celles qui ont passé du temps à organiser la mobilisation pour Afrin le 31 mars peuvent être satisfaits de la mobilisation. Prés de 1000 personnes ont défilé dans la ville du ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Cette manifestation a été initiée par Alternative Libertaire au lendemain de la mort au combat de Kendal Breizh. Rejoint par la Gauche Indépendantiste et une myriade de collectifs, partis et syndicats ces forces ont porté le soutien à la résistance d’Afrin avec unité et détermination dans les rues de Lorient.

Bien sûr la communauté Kurde de  Lorient, Rennes, Nantes et ses soutiens traditionnels était largement représentée mais les organisateurs peuvent s’enorgueillir d’avoir amené beaucoup de breton-ne-s sans origines Kurdes à leurs cotés.

Cette masse réunie prouve que la dynamique unitaire continue pour critiquer la position de la France et de l’Europe vis à vis de l’invasion Turque à Afrin au Kurdistan de Syrie.

L’enjeu était de taille après l’opération de communication du gouvernement Macron pour faire croire à un soutien aux populations du nord de la Syrie des jours derniers. La foule présente montre que les gens ne sont pas dupes du décalage entre le discours de Macron et le soutien inconditionnel à la Turquie d’Erdogan de ce même gouvernement, et de l’UE en pleine faillite morale.

Les syndicats présents ont montré combien ce combat internationaliste est complémentaire des luttes sociales en cours ici.

Dès le midi, la mairie de Lorient — fief de Le Drian et de ses réseaux — avait été redécorée d’une banderole “Erdogan Assassin, Le Drian complice” pour donner le ton.

Pendant le défilé, les slogans “Bretagne, Kurdistan = solidarité” et celui de la banderole ont largement été repris par la foule présente.

La Gauche Indépendantiste a comme les autres pris la parole au terme de la longue et bruyante manifestation en soulignant notre total soutien à la résistance Kurde, notre appel constant à soutenir les campagnes du Secours Rouge pour les pansements CELOX. Une quête a d’ailleurs rapporté plus de 200 euro.

Parmi les propos de Maiwen Salomon et Gael Roblin on peut souligner :

En tant que Bretons indépendantistes en lutte contre l’assimilation française nous affirmons que nous trouvons hypocrite l’engouement affiché de certains pour le confédéralisme démocratique qui s’esbaudissent devant cette démarche politique novatrice et refuse ici la moindre concession aux langues et peuples opprimés par l’état français. Comme en témoigne les propos scandaleux d’Alexis Corbière de la France Insoumise contre la langue bretonne cette semaine à Paris.

L’UE de Merkel , Jean-Yves Le Drian et Macron ont au moins cette cohérence dans leur politique internationale : celle de soutenir tous les fascistes comme Rajoy et le Roi d’Espagne qui répriment violemment les indépendantistes catalans, comme en témoignent le silence de mort des institutions européennes suite aux nombreuses incarcération de leader Catalans par l’Espagne ou l’Allemagne. Là encore Le Drian a choisi son camp, celui des impérialistes, des monarques, des fascistes. Comme il le choisit en ne disant rien au sort scandaleux fait à Abdullah Ocalan emprisonné à vie par la Turquie.

En tant qu’indépendantistes bretons nous affirmons que soutenir la résistance Kurde et le Rojava c’est s’en inspirer ici dans nos pratiques politiques, ce n’est pas apporter un soutien impérialiste d’occidental éclairé, mais c’est construire les résistances ici basée sur le féminisme, le partage des richesses et sur le droit de tous les peuples a pleinement vivre leur culture, leur langue et à décider sur leur territoire.

La déclaration complète est disponible en PDF ci-dessous :

Vous pouvez également écouter et regarder l’intégralité de notre intervention, soulignant la nécessité de rompre avec un soutien Européocentré et devant en réalité s’inspirer de l’expérience Kurde :

Comme nous l’avions dit auparavant : “Que notre colère solidaire d’Afrin résonne dans les rues de Bretagne et deviennent un brouhaha insupportable pour Le Drian !”. Ce sera la seule autre façon que la solidarité concrète et directe pour que les masses puissent influer sur le sort des peuples du Rojava. Un pas a été fait dans cette direction samedi à Lorient.

Un appel a été fait en breton, invitant à courir les KMs 438 et 439 de la Redadeg (course populaire de soutien à la langue bretonne) prés de Pontivy le dimanche 6 mai, qui ont été achetés par nos soins au nom de Kendal Breizh.

La Gauche indépendantiste dénonce vivement la dérive dictatoriale du gouvernement espagnol en Catalogne. Après l’incarcération de cinq nouveaux dirigeants indépendantistes catalans vendredi, Jordi Turull, candidat à la présidence de la Generalitat, Carme Forcadell, ancienne présidente du Parlement catalan, Raul Romeva, Josep Rull, et Dolors Bassa, anciens ministres, c’est l’ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, qui a été arrêté hier. Alors qu’il rentrait de Finlande en Belgique, où il est en exil depuis octobre 2017, Carles Puigdemont a été arrêté en Allemagne à la frontière avec le Danemark. Cette arrestation rendue possible par la réactivation d’un mandat d’arrêt par l’Etat espagnol depuis vendredi l’a été également par la collaboration de la police allemande avec les services secrets espagnols. Carles Puigdemont a depuis été incarcéré dans une prison allemande en attente de présentation à un juge qui se prononcera sur son extradition.

C’est à une véritable criminalisation de la mouvance indépendantiste catalane à laquelle se livre Rajoy et ses sbires. Si le régime espagnol incarcère, il pousse aussi à l’exil politique. Après notre camarade Anna Gabriel exilée en Suisse, c’est vendredi au tour de Martina Rovira, n°2 d’ERC, de fuir les geôles madrilènes auxquelles elle s’estimait promise.

C’est dans le silence assourdissant des autorités européennes que vivent en exil des élus du peuple catalan, que sont embastillés dix prisonniers politiques. Tous poursuivis pour avoir appliqué le mandat que le peuple catalan leur a majoritairement confié par la voie des urnes. A cela, l’État espagnol répond par la répression judiciaire et policière puisque près de 100 manifestants ont été blessées hier soir à Barcelone, étant parfois même pourchassées jusque dans les bars.

Élevons-nous ici en Bretagne contre la dérive fasciste de l’État espagnol et la complaisance de l’État français toujours prompt à soutenir l’unité espagnole. Ainsi, le ministre des affaires étrangères Le Drian, affirmait le 27 octobre 2017 “La France souhaite que l’Espagne soit forte et unie. Elle n’y a qu’un seul interlocuteur qui est le gouvernement de Madrid. La constitution de l’Espagne doit être respectée. C’est donc dans ce cadre, qui est celui de l’État de droit, que la question de la Catalogne doit être envisagée. C’est la raison pour laquelle la France ne reconnaît pas la déclaration d’indépendance que le parlement catalan vient d’adopter.”

Nous dénonçons le silence complice des autorités européennes. Ces mêmes autorités qui par leur silence pourfendent la volonté des peuples opprimés de construire leur avenir. Au Kurdistan, où elles ont fermé les yeux sur les exactions du président turc Erdogan à Afrin, comme en Catalogne où elles sont abonnés absents pour condamner Rajoy et sa clique franquiste.

Nous appelons à soutenir toutes les initiatives qui pourraient être organisées en soutien avec la Catalogne ici en Bretagne où se trouvent le consulat d’Espagne à Rennes et les consulats d’Allemagne à Nantes, Brest et Rennes.

Liberté pour les prisonniers politiques !

Vive la Catalogne indépendante et socialiste !

 

Daoust d’ar votadegoù evit addileuriañ kannaded ha kannadezed Katalonia bezañ bet aozet diwar atiz Madrid ez eo gant ar strolladoù dizalc’hour e vije aet ar muiañ a vouezhioù.

Gouez d’an disoc’hoù, a c’hello cheñch c’hoazh, ez eo 80 % deus an dud a c’helle mouezhiañ zo aet d’en ober.

Kazi rampo e vije an daou strollad dizalc’hour brasañ (ERC ha JuntsXCat) gant 23 % eus ar votoù evit pep listennad hag a oa unvan er parlamant evel ma oa a-raok ar referandom nann aotreet gant Madrid bet dalc’het d’ar 1añ a viz Here. An tu-kleiz dizalc’hour bodet e talbenn ar c’hCUP a dapje nebeutoc’h a 5%, un digresk splann eta. Gant kement se e vije neuze 70 kador diwar 135 evit dizalc’hourien Katalonia a ranko en em glevet. En tu all deus an hanterenn ret evit merañ ensavadur Katalonia eo.

Deus an tu all ar strollad Ciudadans (Keodederien) a sav enep an dizalc’hiezh a dap 26 % eus ar mouezhioù met memes en ur ober ar sammad gant an nann dizalc’hourien all e chom pell ar strolladou feal da vadrid eus ar muiañ niver. M’eo bet merket gant ar mediaoù gall e oa aet Manuel Valls da gabaliñ evit ar strollad Ciudadans n’eus ket bet kement a dud oc’h embann e oa bet galvet da votiñ evite gant ar falañjisted a chom feal da vennozhioù an diktatour Franco…

Falañjisted mignon da Ciudadans, kamaladed nevez Valls

Kalz a elfennoù politikel a vo da gemer e kont en deizioù evit muzuliañ mat petore emdroadur a vo gant Katalonia. Da gentañ penn e vo ret gwelet peseurt emzalc’h a vo gant Madrid bremañ m’en deus tapet strollad ar c’hentañ maodiern ur roustad istorel (4, 21 % evit ar PP). Ha mont a ray pelloc’h war du ar waskerezh ? Kaset e vo dizalc’hourien all en toull-bac’h pe dirak al lezioù-barn ? Petra a ray Pariz ma c’hoarvez gant Karles Puigdemont, repuet e Brussel, tremen dre ar stad-c’hall ?

Ha gouest vo ar strolladoù dizalc’hour d’en em glevet daoust da azgoulennoù ruz-flamm komunourien CUP ? Pe hini deus an daou vrasañ a anzavo da gentañ ez eo prest da zistreiñ war an aergerzh a zizalc’hiezh bet boulc’het d’an 1añ a viz Here ? Petra a vo marc’hatet diwar goust ar re zo bac’het evit ma paouezo Madrid gant ar mellad 155 bet implijet evit herzel emrenerezh gouarnamant ar generalitat ? Ha dreist-holl petra a vo emzalc’h ar bobl gatalan hag a vez ken prim o tiskenn er straedoù evit difenn he frankiz ? N’eo ket sur e asanto n’eus forzh peseurt marc’had… Galvet zo bet gant ar c’homiteoù evit difenn ar republik (CDR) mont da aloubiñ an egor publik ar buanañ ar gwellañ goude ar vot evit derc’hel gant hent an dizalc’hiezh.

Un trec’h eo evit an dizalc’hourien memes tra ha kredapl e ray trouz ar feskennad bet tapet gant Rajoy a bep tu d’ar pireneoù.

G.R.

La gauche indépendantiste bretonne condamne avec la plus grande fermeté la répression grandissante que subi le peuple catalan depuis une semaine. Si le référendum sur l’indépendance de la Catalogne prévu pour le 1er octobre a été illégalisé par le gouvernement espagnol, il est bon de rappeler que le parlement autonome catalan démocratiquement élu l’a lui adopté par une loi.

Nous dénonçons vivement la grave dérive autoritariste et anti-démocratique de l’État Espagnol qui essaye par tous les moyens de museler la revendication de création d’une république catalane. En l’espace d’une semaine ont été interdites des réunions publiques, saisi la bagatelle de 1,3 millions d’affiches et 45000 convocations d’assesseurs, mis sous tutelle économique ce qui est aujourd’hui la province autonome de Catalogne.

Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ce qui se déroule à Barcelone ce mercredi 20 septembre. La répression tous azimuts du gouvernement espagnol a franchi un pas qui fait dire au président catalan, Carles Puigdemont que l’État Espagnol « a suspendu de facto l’autonomie de la Catalogne et appliqué de facto un état d’urgence ». En effet, la police espagnole a envahi le ministère de l’Économie et divers organismes des finances catalanes dont l’Agence du Trésor, le ministère des Affaires Extérieures, ainsi que le ministère des Affaires Sociales. Le chef du gouvernement espagnol a décidé aussi de procéder ce mercredi 20 septembre à des arrestations politiques au plus haut sommet du gouvernement catalan. 14 hommes politiques du gouvernement autonome catalan de Barcelone, parmi eux, le secrétaire général de la vice-présidence de Catalogne, Josep Maria Jove, ainsi que 13 hauts responsables ont été arrêtés.

Nous nous déclarons pleinement solidaires de l’exécutif catalan, dont nos camarades indépendantistes et socialistes de la CUP, qui appellent à répondre à la répression en se rassemblant ce jour sur les Ramblas de Barcelone et en allant voter massivement pour l’indépendance de la Catalogne le 1er octobre.

Ici, en Bretagne, nous nous mobilisons pour soutenir les partisans de la création d’une république catalane. Nous invitons tous les partisans du droit à l’autodétermination des peuples à deux rendez-vous d’ici la fin de la semaine :

• rencontrer le vendredi 22 septembre à 14h00 à Rennes (rendez-vous devant le bâtiment l’Ereve de l’université de Rennes 2) les représentants de Universitats per la Republica, plateforme juvénile catalane de promotion du référendum dans et hors de Catalogne, dans les universités. Délégation qui participera comme celle d’Arran ( Jeunes de la Gauche Indépendantiste Catalane ) à notre université de rentrée.

• nous rejoindre pour une randonnée familiale et populaire vers le sommet du Menez Bre où nous lirons une déclaration internationale de soutien au peuple catalan cosignée par 10 organisations de nations sans état sous domination française. Casse-croûte et animations au sommet. Rendez-vous dimanche 24 septembre à 12h dans le bourg de Tréglamus (22).

La gauche indépendantiste bretonne / Breizhistance-IS

A quelques semaines du référendum catalan sur l’indépendance non autorisé par Madrid, les indépendantistes catalans ont rempli les rues de Barcelone une fois de plus. Plus d’un million de personnes ont défilé pour faire connaitre leur volonté de voter le 1er octobre quelques soient les pressions de Madrid, et ce  tout en rendant hommage aux victimes des attentats islamistes survenus il y a peu dans la capitale catalane.

Outre les nombreuses provocations espagnoles cette Diada, journée nationale de Catalogne, s’est déroulée alors que la maire de Barcelone, Ada Colau, proche de Podemos, s’est pour l’instant refusée à mettre des urnes et des locaux municipaux à la disposition du peuple catalan pour voter suite aux injonctions judiciaires de Madrid. Un fait politique qui n’a rien d’anecdotique qui révèle combien les héros de la “gauche de la gauche” européenne n’ont rien en vérité d’insoumis.

Quelques jours avant cette énorme et historique Diada c’est l’Union Européenne qui a fait savoir aux indépendantistes combien elle était aux mains des partisans du statu-quo pro espagnol .

« Le cadre constitutionnel d’un État membre fait partie du cadre légal de l’Union européenne » a déclaré Antonio Tajani, président du parlement  européen. « Son respect doit être garanti à tout moment, c’est un pilier fondamental de notre système de libertés et de valeurs, sur lesquelles s’est fondée cette Union, comme stipulé dans l’article 2 du Traité de l’UE. Toute action contre la constitution d’un État membre est une action contre le cadre légale de l’UE » et d’ajouter : « La Commission a déjà répondu à plusieurs questions parlementaires indiquant que si une partie du territoire d’un État membre cesse de faire partie de cet État parce qu’il devient un État indépendant, les Traités ne s’appliqueraient plus à ce territoire. En d’autres termes, un nouvel État indépendant deviendrait, du fait de son indépendance, un pays tiers par rapport à l’UE et les Traités cesseraient de s’y appliquer ». Le magazine francophone Equinoxe qui relate les faits rappelle que Tajani est membre du PPE, parti populaire européen, qui regroupe entre autres les républicains français et les héritiers de Franco du PP Espagnol.

Le gouvernement catalan, soutenu par la majorité indépendantiste de centre-gauche, la gauche radicale de la CUP et Podemos, fait part de sa ferme volonté de voter et faire voter le 1er octobre et invite, à l’heure ou la Guardia Civil espagnole a perquisitionné des entreprises susceptibles d’avoir imprimé du matériel de vote, la population catalane a imprimer soi-même les bulletins de vote.

La Gauche Indépendantiste anticapitaliste dont la CUP est la traduction électorale a exhorté à l’insoumission face à Madrid et rappelé son combat contre les institutions européennes.

Des dizaines de milliers de personnes ont pris part à son défilé spécifique après la Diada unitaire sous le thème “Trenquem el regim, autodéterminacio, Paisos Catalans” en soutien au référendum et pour l’insoumission du peuple catalan en l’appelant à continuer à désobéir sans peur au pouvoir de l’UE et de Madrid. De très nombreuses délégations basques, andalouses, galiciennes étaient présentes lors de cette journée.

Anton Burel à la tribune de l’université de Barcelone

La Gauche Indépendantiste Bretonne à pris part à un acte de Universitats per la Republica, organisation juvénile de masse et unitaire qui défend l’organisation du référendum sur les campus et sa promotion hors de Catalogne.

Anton Burel, membre de la Gauche Indépendantiste Bretonne, y a souligné l’importance de la contribution du peuple catalan à redonner du sens aux concepts très concrets de souveraineté, autodétermination, indépendance et a conclu son intervention ainsi :

Le processus catalan pour l’indépendance est riche d’enseignements car il explique de façon éloquente que le droit à l’autodétermination ne se quémande pas mais qu’il s’exerce. C’est une leçon magistrale et concrète qui alimentera la réflexion de toutes les nations sans État qui ont gardé des velléités d’auto-gouvernance et d’auto-organisation malgré la politique d’assimilation et la dépolitisation des sociétés ouest européennes. Le peuple breton à beaucoup à apprendre de cette université de démocratie gigantesque que devient la Catalogne et petit à petit tous les pays catalans ! Vive la république catalane !

La délégation a pris part aux festivités et réjouissances revendicatives du reste de cette Diada réussie. Les semaines qui viennent offriront l’opportunité aux indépendantistes bretons d’affirmer leur solidarité et avec le peuple catalan, notamment lors de notre université de rentrée et lors de la manifestation pour l’unité de la Bretagne le 30/09.

77 vloaz zo e voe harzet Lluis Companys prezidant ar gatalaniz en harlu e kumun ar Baol-Skoubleg. Da heul goulennoù Franco d’an nazied e voe bet harzet e Breizh gant ur bagad polisirien eus al lu alaman. Tapet en doa hent an divroañ evel kalz deus e genseurted ha kenvroiz da heul diskar ar republik e Katalonia hag e peurrest stad-spagn.

Unan eus krouerien ar strollad ERC (Esquerra Republicana de Catalunya/Republikaned an tu-kleiz eus Katalonia) e voe bet ha renet en doa gouarnamant Katalonia adalek 1934. Anavezet a reas an toull-bac’h er bloavezhioù 20 evit e stourm sokial.

Adalek Breizh en doa klasket aozañ ar sikourioù evit e genvroiz dasparzhet en tu-mañ eus ar pireneoù ha reiñ buhez da c’houarnamant Katalonia en harlu.

Diouzhtu goude bezañ bet tapet e voe bet kaset da doull-bac’h La Santé e Pariz ha da heul e Madrid e-lec’h ma voe bet jahinet. E miz Here e voe bet fuzuilhet gant ar faskourien.

Dirak o fuzuilhoù e huchas : “Per Catalunya !” (Evit Katalonia !).

Bep bloaz e vez rentet enor dezhañ e Katalonia ha gwezhoù zo e Breizh.

77 vloaz goude e vuñtr e c’hello pobl Katalonia reiñ he soñj d’ar 1añ a viz Here da zont evit divizout ha fellout a ra dezhi e vefe graet ur republik dizalc’h eus Katalonia.

 

E korf tri sontadeg bet graet en deizioù e seblant voterien Katalonia bezañ prest da reiñ darnvrasañ o mouezhioù evit listennadoù dizalc’hour. Ur c’heloù a-bouezh pa vo eus devezh broadel Katalonia d’an 11 a viz Gwengolo.

D’ar 27 a viz Gwengolo e vo votet evit parlamant ar Generalitat, diwar 135 sez ez afe etre 67 ha 80 anezho d’an dizalc’hourien hervez ar sontadegoù diwezhañ.

Div listennad a embann o c’hoant da grouiñ ur stad katalan dizalc’h. An hini greñvañ a vije neuze « Junts pel Si » (A-gevred evit ar Ya), un talbenn a vod dizalc’hourien eus an tu-kleiz betek ar c’hreiz. Enni e kaver anv Arthur Mas, bet prezidant ar Generalitat betek bremañ, met ivez ar strollad Esquerra (ERC) da lavarout eo dizalc’hourien istorel an tu-kleiz hag un toullad hiniennoù ha strolladoù bihanoc’h. Ar strollad CUP (Candidatura d’Unitat Popular) zo bet gouest evit an eil gwezh da sevel ul listennad evit ar parlamant katalan, gouez d’ar sontadegoù e tremenfe eus 3 c’hannad da 9 ! Ur pezh lamm an hini eo evit ar c’hCUP a embann divezh bezañ evit ur republik katalan dizalc’h, gwregelour ha sokialour eus Perpinyà da Alacant.

Ne chomfe nemet 55 sez d’ar muiañ evit ar re a fell dezho e talc’hfe Katalonia da vezañ dindan galloud Madrid,  da lâret eo : sokialourien, ha mirourien ar PP…

Ne ouzer ket avat ar pezh a ray an talbenn anvet « Catalunya Sí Que Es Pot » a chom amsklaer he frezegenn diwar-benn an dizalc’hiezh, enni e kaver komunourien ar PC kozh, ar re c’hlas hag ar strollad Podemos. Etre 12 ha 15 sez az afe gante.

Mard eo sklaer bremañ ez eus chañsoù bras ez afe ar muiañ niver gant an div listennad dizalc’hour ez eo anat ivez ez eus daou hent disheñvel evit tizhout ar pal. « Junts pel Si » a ginnig marc’hata gant Madrid pa soñj pennoù ruz ar c’hCUP ez eo ret diskleriañ dizalc’hiezh ar vro da heul disoc’h ar votadeg hep marc’hata tra ebet.

Deus e du gouarnamant Madrid en doa roet da c’houzout e lakafe un termen da statud emrenerezh Katalounia evit mirout ouzh ar gouarnamant dizalc’hour da glask lakaat e pleustr e raktresoù.