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Le bimensuel Suisse “SolidaritéS” qui se définit comme socialiste, féministe, écologiste a interviewé Anna Gabriel Sabaté militante féministe et indépendantiste catalane exilée en Confédération Helvétique en raison du risque de poursuite par l’Espagne pour l’organisation du référendum d’indépendance en Catalogne. En ce moment de nombreux dirigeants indépendantistes catalans sont jugés et risquent de lourdes peines à Madrid pour ce faits. Nous reproduisons ici cet interview d’actualité.

Bretagne Info.

Anna Gabriel à Nantes en Bretagne il y a quelques années.

Notre rédaction s’est entretenue avec Anna Gabriel, ancienne députée de la Candidature d’unité populaire (CUP) au Parlement de Catalogne, au sujet des procès qui se sont ouverts contre les représentant·e·s institutionnel·le·s du gouvernement Catalan pour sédition.

Dix représentant·e·s du gouvernement Catalan et deux porte-paroles des mouvements sociaux (Assemblée Nationale Catalane et Omnium Cultural), en prison depuis une année, sont appelé·e·s à comparaître depuis le 12 février. Pourquoi ce procès ?

Le Procureur général de l’État espagnol a déposé une plainte pénale à l’encontre du gouvernement et de l’ensemble du Bureau du Parlement de Catalogne. Ils·elles sont accus·é·s de rébellion et de sédition. Les deux Présidents de l’ANC et d’Omnium Cultural, associations qui comptent 160 000 membres, sont emprisonnés depuis le 16 octobre dernier au motif qu’ils auraient pu inviter la population à une mobilisation ; un appel jugé criminel par le Procureur de l’État espagnol.

Le parti d’extrême droite Vox, récemment élu au sein du Parlement andalou fait partie de l’accusation. Placé aux côtés des avocats de l’État, il demande 74 ans de prison pour les prisonniers·ères politiques. Vox, fort de son récent succès, a été invité cette semaine au Parlement européen par le parti « Loi et Justice » de Hongrie qui soutient littéralement que «l’immigration peut amener en Europe des pandémies» ou encore que la loi contre les violences de genre doit être abrogée.

Ce procès signifie la défaite de la société civile. Il est la conséquence de l’irresponsabilité de nombreux·euses dirigeant·e·s politiques de l’État espagnol, qui déclarent depuis des décennies que l’unité de l’Espagne ne peut pas être remise en cause. Donc, ce procès est un non-sens. C’est pourquoi certain·e·s défenseurs·euses, certain·e·s accusé·e·s, ont clairement déclaré vouloir accuser l’État de violations des droits fondamentaux perpétrées au nom de l’unité de l’Espagne.

Et maintenant, que faire ?

Il faut continuer à défendre la lutte pour les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques, car elle en vaut plus que jamais la peine. Continuer à nous battre, car pour l’instant aucun argument raisonnable n’a été avancé qui indique qu’un référendum n’est pas un bon moyen de connaître le véritable appui de la population à l’indépendance de la Catalogne ; une confrontation indispensable avec l’État espagnol que la CUP articule avec la nécessité de proposer des alternatives économiques au système actuel.

Dans le cadre de la monarchie parlementaire, de par la genèse-même de l’État espagnol – et cela nécessiterait une analyse approfondie – il y a peu d’options pour la création d’un système économique plus juste et générant moins d’inégalités. Les partis de gauche ont trop souvent relégué la question de l’indépendance à un addendum de leur lutte politique et sociale. Notre alliance avec eux passe par la reconnaissance de l’exigence de fonder la république, qui est le meilleur moyen de démocratiser l’État.

Certain·e·s pourraient penser qu’il faut oublier tout ce qui s’est passé et attendre de voir si, un jour prochain, les deux tiers du Congrès espagnol décident de modifier la Constitution espagnole de 1978, notamment l’article stipulant que l’unité de l’État espagnol est indissoluble. Notre réponse est simple : nous ne luttons pas pour établir un nouveau cadre territorial. Nous voulons contribuer à un monde plus juste, nous voulons mettre la vie au centre et nous désirons établir des normes juridiques et politiques qui répondent aux besoins de la majorité de la population et non des élites. Rien de tout cela n’est possible dans le cadre de l’État espagnol, malheureusement, car la tendance à l’autoritarisme est encore trop présente.

Ainsi, je ne sais pas si la République catalane sera féministe, mais je sais qu’il sera possible, au moins, d’avoir un processus permettant de définir des bases constitutionnelles dans une perspective de genre. C’est déjà beaucoup plus que ce que nous avons et c’est quelque chose que nous ne pouvons ni ne devons abandonner.

Propos recueillis par Juan Tortosa

Traduction : Delphine Rumpczyk

La Gauche indépendantiste dénonce vivement la dérive dictatoriale du gouvernement espagnol en Catalogne. Après l’incarcération de cinq nouveaux dirigeants indépendantistes catalans vendredi, Jordi Turull, candidat à la présidence de la Generalitat, Carme Forcadell, ancienne présidente du Parlement catalan, Raul Romeva, Josep Rull, et Dolors Bassa, anciens ministres, c’est l’ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, qui a été arrêté hier. Alors qu’il rentrait de Finlande en Belgique, où il est en exil depuis octobre 2017, Carles Puigdemont a été arrêté en Allemagne à la frontière avec le Danemark. Cette arrestation rendue possible par la réactivation d’un mandat d’arrêt par l’Etat espagnol depuis vendredi l’a été également par la collaboration de la police allemande avec les services secrets espagnols. Carles Puigdemont a depuis été incarcéré dans une prison allemande en attente de présentation à un juge qui se prononcera sur son extradition.

C’est à une véritable criminalisation de la mouvance indépendantiste catalane à laquelle se livre Rajoy et ses sbires. Si le régime espagnol incarcère, il pousse aussi à l’exil politique. Après notre camarade Anna Gabriel exilée en Suisse, c’est vendredi au tour de Martina Rovira, n°2 d’ERC, de fuir les geôles madrilènes auxquelles elle s’estimait promise.

C’est dans le silence assourdissant des autorités européennes que vivent en exil des élus du peuple catalan, que sont embastillés dix prisonniers politiques. Tous poursuivis pour avoir appliqué le mandat que le peuple catalan leur a majoritairement confié par la voie des urnes. A cela, l’État espagnol répond par la répression judiciaire et policière puisque près de 100 manifestants ont été blessées hier soir à Barcelone, étant parfois même pourchassées jusque dans les bars.

Élevons-nous ici en Bretagne contre la dérive fasciste de l’État espagnol et la complaisance de l’État français toujours prompt à soutenir l’unité espagnole. Ainsi, le ministre des affaires étrangères Le Drian, affirmait le 27 octobre 2017 “La France souhaite que l’Espagne soit forte et unie. Elle n’y a qu’un seul interlocuteur qui est le gouvernement de Madrid. La constitution de l’Espagne doit être respectée. C’est donc dans ce cadre, qui est celui de l’État de droit, que la question de la Catalogne doit être envisagée. C’est la raison pour laquelle la France ne reconnaît pas la déclaration d’indépendance que le parlement catalan vient d’adopter.”

Nous dénonçons le silence complice des autorités européennes. Ces mêmes autorités qui par leur silence pourfendent la volonté des peuples opprimés de construire leur avenir. Au Kurdistan, où elles ont fermé les yeux sur les exactions du président turc Erdogan à Afrin, comme en Catalogne où elles sont abonnés absents pour condamner Rajoy et sa clique franquiste.

Nous appelons à soutenir toutes les initiatives qui pourraient être organisées en soutien avec la Catalogne ici en Bretagne où se trouvent le consulat d’Espagne à Rennes et les consulats d’Allemagne à Nantes, Brest et Rennes.

Liberté pour les prisonniers politiques !

Vive la Catalogne indépendante et socialiste !

 

Connue en Bretagne pour avoir animé le Forum citoyen de Bretagne à Nantes en 2013, la porte-parole de la CUP (Candidature d’Unité populaire, gauche indépendantiste) Anna Gabriel Sabate est poursuivie pour sa participation à l’organisation du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 avec plus de 900 personnes (élu.e.s, citoyen.ne.s, membres de la société civil, fonctionnaires…).
Yann Chouq et Anna Gabriel Sabate à Nantes lors du Forum Citoyen de Bretagne le 15 juin 2013.
Plusieurs dizaines de personnes sont déjà emprisonnées ou en exil, à l’instar du président Puidgemont réfugié à Bruxelles depuis la fin du mois d’octobre. Alors que son procès débute mercredi, elle s’est réfugiée à Genève pour internationaliser la question catalane auprès de l’ONU qui siège dans la ville suisse.
En cas de demande d’extradition de la part de l’état espagnol ou elle risque 30 ans de prison, Anna Gabriel demandera l’asile politique pour pouvoir continuer d’exercer son travail de professeure de droit à l’université.

Nous apportons à Anna Gabriel et à tout.e.s les prisonnier.e.s, exilé.e.s et poursuivis par le gouvernement espagnol notre entière solidarité. Nous exigeons l’arrêt de la répression contre le mouvement populaire démocratique catalan et la reconnaissance de la république catalane.

Le festival du livre de Karaez a souvent une coloration politique assumée par ses organisateurs. Cette année c’est la Corse l’invitée d’honneur et leader indépendantiste Jean-Guy Talamoni sera présent. C’est déjà une bonne raison d’aller y faire un tour.

Actualité oblige nous reproduisons ici un communiqué du regroupement culturel Emglev Bro Karaez que nous vous invitons à diffuser.

Le festival du livre en Bretagne rassemble de nombreux bretons et visiteurs sensibles à la cause des peuples minoritaires. Nous profiterons de cet évènement pour proposer un rassemblement de soutien au peuple catalan le Dimanche 29 octobre devant l’Espace Glenmor de Carhaix à 17h30.
Nous invitons à un rassemblement symbolique avec drapeaux catalans et bretons ou d’autres pays, de préférence aux bannières de partis politiques.

Les organisateurs nous indiquent qu’un acte symbolique de solidarité avec le peuple catalan et ses prisonniers politiques est en préparation. Venez nombreux !

 

Aquest text va ser redactat i distribuït abans de l’1 d’octubre. Aquesta és la seva versió en català. 12 organitzacions de nacions sense estat sota la dominació francesa ho han signat. Es manté actual.

L’1 d’octubre es convida al poble català a pronunciar-se sobre la independència de Catalunya en el marc d’un referèndum autoorganitzat en una legalitat no acceptada pel govern espanyol.

Les diverses mesures d’intimidació se succeeixen: registres a les empreses  susceptibles de fabricar els materials de votació, ostensibles desplegaments de l’exèrcit i de la policia espanyola, tentativa de prohibició dels llocs web de promoció del referèndum, convocació judicial de més de 700 elegits que s’han  compromés a afavorir la celebració de la votació als seus municipis, restriccions del dret de reunió…

Les nostres organitzacions implantades en nacions sense estat sota la dominació francesa volen reafirmar el seu suport :

Al dret inalienable i legítim del poble català a triar sense restriccions i sense por al seu futur.
El seu dret a proclamar després d’aquesta votació una república catalana independent.

A més, conviden els demòcrates, els pobles i els treballadors del món, i en primer lloc als de l’estat francès, a expressar públicament el seu suport al poble català que amb la seva determinació per votar fa trontollar una monarquia caduca sorgida de la dictadura franquista.

La contribució del poble català per donar un nou significat a la democràcia és innegable. El procés català per la independència és ric d’experiències perquè explica eloqüentment que el dret a l’autodeterminació no es demana sinó  que s’exerceix sense esperar l’autorització dels estats o de la Unió Europea. Dóna de nou sentit als conceptes de sobirania, autonomia, autoorganització en un moment en què els intercanvis econòmics globals es construeixen més que mai sense tenir en compte l’opinió dels pobles i en detriment de la majoria i del medi ambient.

Moltes organitzacions d’alliberament dels altres pobles sota dominació espanyola recolzen el procés català, però recordem que l’estat francès també ocupa una part dels Paisos Catalans i els hi nega el dret a triar lliurement el seu destí.

La nostra solidaritat internacional amb el poble català no respecta les fronteres franco-espanyoles i també afirmem que els catalans com tots els pobles sota dominació francesa haurien de poder exercir el seu dret a la lliure  determinació per construir un altre model polític, social i mediambiental en benefici de la majoria per desfer-se del capitalisme, el colonialisme i l’imperialisme.

• Catalogne : CUP Perpinya

• Corse : A Manca

• Flandres : V-SB Vlaams Socialistiche Beweging

• Bretagne : Breizh O Stourm (Gauche Indépendantiste)

• Pays Basque : Euskal Herria Bai, Askapena

• Martinique : CNCP-Conseil National des Comités Populaires, PKLS-Parti Communiste pour l’Indépendance et le Socialisme

• Occitanie : Collectiu Comunista Combat Proletari

• Guyane : MDES Mouvement Décolonisation et d’Émancipation Sociale.

• Polynésie : Tavini Huiratira

• Guadeloupe : UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe)

El text en Flamenc, Frances, Breto, Angles


		
				
			
			
					
	

La Gauche indépendantiste bretonne organise vendredi 29 septembre un meeting de solidarité avec le peuple catalan.

Il est fondamental après les déclarations de Jean-Yves Le Drian en faveur d’une Espagne forte et unie que le bretons se mobilisent pour faire respecter le droit à l’autodétermination du peuple catalan.

On y parlera aussi de l’appel international de soutien au peuple catalan que nous avons initié et signer par de nombreuses organisations de nations sans état sous domination française et de la manifestation pour l’unité de la Bretagne qui se déroulera le lendemain à Nantes.

Nous recevrons Gautier Sabrià, membre de la CUP (Gauche indépendantiste catalane), pour nous expliquer la situation actuelle en Catalogne, où sera organisé dimanche 1er octobre un référendum d’autodétermination, malgré l’interdiction du pouvoir central de l’état espagnol. Gautier Sabrià nous expliquera le processus qui a amené à l’organisation de ce référendum, et il nous éclairera également sur la situation du Nord de la Catalogne situé dans l’état français.

Rendez-vous vendredi 29/09 à 20h00 au Centre culturel breton “Yezhoù ha Sevenadur” à Saint-Herblain / Sant-Ervlan (44).

Infos pratiques :


Tram ligne 3, Bus 50 & 54 — Arrêts “Sillon de Bretagne”, “Angevinière”.

A l’occasion d’une marche de solidarité avec le peuple catalan sur le Menez Bré en Bretagne, dans le cadre de l’université d’été de la Gauche Indépendantiste Bretonne, a été rendu public un document unitaire. Il s’agit d’un manifeste de solidarité avec le peuple catalan signé par de nombreuses organisations évoluant dans les nations sans état sous domination française. Il souligne les implications dans l’état français du processus catalan et appelle à renforcer le mouvement de solidarité avec le peuple catalan.

Manifeste de solidarité avec le peuple catalan.

Le 1er octobre, le peuple catalan est invité à se prononcer sur l’indépendance de la Catalogne dans le cadre d’un référendum auto-organisé dont la légalité est contestée par le pouvoir Espagnol.

Les mesures d’intimidation diverses se succèdent : perquisitions des entreprises susceptibles de fabriquer du matériel de vote, déploiement ostensible de l’armée et de la police espagnoles, tentative d’interdiction du site internet de promotion du référendum, convocation judiciaire de plus de 700 élus s’étant engagés à favoriser dans leurs communes la tenue du vote, restrictions du droit de réunion…

Nos organisations implantées dans des nations sans état sous domination française tiennent à réaffirmer leur soutien :

  • Au droit inaliénable et légitime du peuple catalan à choisir sans contrainte et sans peur son avenir.

  • Son droit à proclamer à l’issue de ce vote une république catalane indépendante.

Par ailleurs, elles invitent les démocrates, les peuples et les travailleurs du monde et en premier lieu dans l’état français à exprimer publiquement leur soutien au peuple catalan qui fait vaciller par sa détermination à voter un régime monarchique vieillissant issue de la dictature franquiste.

La contribution du peuple catalan à redonner du sens à la démocratie est incontestable. Le processus catalan pour l’indépendance est riche d’enseignements car il explique de façon éloquente que le droit à l’autodétermination ne se quémande pas mais qu’il s’exerce sans attendre l’autorisation des états ou de l’Union Européenne. Il redonne du sens aux concepts de souveraineté, d’auto-gouvernance, d’auto-organisation à un moment ou les échanges économiques mondiaux se construisent plus que jamais au mépris de l’avis des peuples et au détriment du plus grand nombre et de l’environnement.

Beaucoup d’organisations de libération des autres peuples sous domination espagnole soutiennent le processus catalan mais nous rappelons que l’état français aussi occupe une partie des pays catalans et lui nie tout droit à choisir librement son destin.

Notre solidarité internationaliste envers le peuple catalan ne connaît pas les frontières franco-espagnoles et nous affirmons également que les catalans comme tous les peuples sous domination française devraient pouvoir exercer eux aussi leur droit à librement se déterminer pour construire un autre modèle politique, social et environnemental aux bénéfices de la majorité pour se débarrasser du capitalisme, du colonialisme et de l’impérialisme.

Organisation signataires :

Catalogne : CUP Perpinya

Corse : A Manca

Flandres : V-SB

Bretagne : Breizh O Stourm (Gauche Indépendantiste)

Pays Basque : Euskal Herria Bai, Askapena

Martinique : CNCP, PKLS

Occitanie : Collectiu Comunista Combat Proletari

Guyane : MDES

Polynésie : Tavini Huiratira

 Guadeloupe : UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe)

Le 11 septembre sera célébré la DIADA (Fête nationale de la Catalogne). Elle intervient dans un contexte politique spécifique à plus d’un titre.

Le 18 septembre les écossais diront via un référendum si oui ou non ils veulent maitriser leur destin à travers la création d’un nouvel État.

La majorité politique du parlement catalan (CIU/ERC) s’est engagée à donner la parole au peuple catalan en organisant le 9 novembre 2014 un référendum sur cette éventualité. Une éventualité que le gouvernement de Madrid se refuse à envisager. Sa tenue doit être confirmée avant le 24 septembre par le gouvernement autonome local.

C’est donc dans un esprit de solidarité internationaliste qu’une délégation de la Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS) participera aux différentes initiatives de la Diada à Barcelone pour affirmer que les catalans ont comme toutes les nations  le droit de choisir leur destin en votant et le droit à constituer un État spécifique. Nous participerons donc notamment à la constitution du « V », une manifestation qui doit notamment se dérouler dans deux avenues de Barcelone qui dessinent un « V »,  un « V » qui symbolisera  les mots “Vote” + “Victoire”.

C’est une solidarité symbolique importante politiquement en raison des déclarations hostiles du premier ministre français Manuel Valls et de la chancelière Allemande Angela Merkel contre l’option indépendantiste en Catalogne.

Ce sera aussi un moyen d’apporter un soutien politique à la Gauche indépendantiste catalane notamment incarnée par la CUP qui plaide pour la désobéissance en cas de refus madrilène d’organiser un référendum, tout en renforçant nos liens avec ce courant qui est devenu une force politique incontournable.

En tant qu’indépendantistes bretons cela sera aussi l’occasion de faire connaitre le sort fait au peuple breton à qui l’État français, et les élus locaux refusent le droit à l’unité territoriale et à l’autodétermination et qui lui aussi à le droit de décider de son destin national.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance-IS), le 09 septembre 2014.

 

CUP

Nous reproduisons ci-dessous, en français, le texte d’appel de la gauche indépendantiste catalane (CUP).

Le 11 septembre 2014 : Désobéir ! Pour le référendum, pour l’indépendance et pour les Pays catalans !

En ce 11 septembre la gauche indépendantiste lance un appel à la population à manifester pour exiger que se matérialise le référendum d’autodétermination d’une partie des Pays Catalans. C’est pour cette raison que nous convoquons une série de mobilisations qui, avec la revendication indépendantiste et le refus du cadre législatif imposé par l’État espagnol, sont un appel à la désobéissance aux lois espagnoles et un moyen d’affirmer aux traîtres qui travaillent pour arriver à un nouvel accord avec l’État que nous ne leur permettrons pas de nous tromper par leurs mensonges.

Ces mobilisations sont aussi un appel des classes populaires qui affirment que nous ne sommes pas disposés à suivre ceux qui dirigent depuis 30 ans ce système dans lequel la classe travailleuse paye le prix fort socialement. Pour affirmer que nous ferons l’indépendance par le peuple et pour le peuple. Pour tout changer.

Cette année cela fait 300 ans qu’à eu lieu un des nombreux épisodes qui ont contribué à nous enlever notre liberté comme peuple. La défense héroïque de Barcelone de la part des secteurs populaires, comme la défense de tant de villages et de villes des Pays Catalans, marque notre caractère de peuple rebelle. Nous rappelons aussi que cette année cela fait déjà 355 ans que le nord de notre territoire a été incorporé à la France, que cela fait 307 ans que la Communauté Valencienne a été soumise par la force des armes et de la répression la plus acharnée et que cela fait 299 ans que le dernier bastion des Pays Catalans, Majorque, est tombé aux mains du centralisme bourbonnien. Depuis lors les Pays Catalans n’ont pas cessé de lutter.

Les peuples des travailleurs catalans a été partie prenante des luttes les plus avancées à chaque moment, et aujourd’hui il recommence à être en première ligne sur la barricade.

Notre soumission à l’Espagne et à la France a été réalisée au moyen de l’occupation militaire mais s’est perpétuée au moyen de l’achat systématique des élites politiques et économiques. Depuis des décennies nous avons vu comment ceux qui se disaient être nos dirigeants nous vendaient en échange d’accords : les accords de la Moncloa, les accords des statuts, les accords de la LOAPA, ceux du Majestic, impulsés par ceux qui, nous le savons aujourd’hui, empochaient notre argent. Des accords faits par des pouvoirs autonomes corrompus et subordonnés à l’État central. Des accords comme celui de la transition, dans laquelle les élites de différents territoires ont travaillé à fond pour écarter le projet de Pays Catalans, jusqu’à l’interdire constitutionnellement.

Certains de ceux qui ont fait de la signature d’accords et du service au pouvoir économique leur culture politique, affirment aujourd’hui qu’ils veulent prendre la tête des revendications populaires. Mais ce qu’ils veulent en réalité c’est d’éviter de perdre leur pouvoir.

Les élites économiques et politiques de ce pays ne veulent ni ne peuvent matérialiser l’indépendance. Seule la force organisée des classes populaires sera capable de gagner cette bataille. Il faut destituer ces élites de la direction politique et économique des Pays Catalans.

Nos militants, le peuple travailleur et les classes populaires, subissent durement les effets du système capitaliste. Les conditions de vie sont de plus en plus dures et la différence entre les classes dirigeantes et la classe travailleuse est chaque fois plus importante.
Le démantèlement des droits sociaux va à toute allure grâce à la collusion entre le CiU, le PP et le parti socialiste espagnol. De la même manière, aussi, nous subissons les effets des politiques rétrogrades en matière de droits linguistiques, de genre, civils, etc. Encore une fois, nous affirmons fermement que nous devons désobéir à ces lois qui nous sont imposées. Les lois comme celle du ministre Wert qui nous refuse le droit à l’éducation pour le peuple catalan. Les lois comme celle de la réforme de l’avortement qui nous refuse le droit à disposer de notre propre corps.

Nous avons besoin de changer de régime. Nous avons besoin d’une République des Pays Catalans. Mais nous avons aussi besoin de changer de système. Nous avons besoin de l’indépendance pour tous changer. Nous voulons l’ indépendance, le socialisme et le féminisme pour les Pays Catalans.

Dans ce chemin vers la liberté nous avons un rendez-vous important le 9 novembre prochain. D’ors et déjà nous l’annonçons : le peuple catalan n’a pas besoin de la permission pour être souverain. Nous annonçons, encore une fois, que nous n’accepterons pas un autre accord et que nous voterons la Principado quoi qu’il advienne le 9 novembre prochain.
La désobéissance est indispensable pour pouvoir réaliser n’importe quel changement social ou politique en profondeur. C’est pourquoi, il nous faudra appliquer la désobéissance pour être libres.

                           Bretagne_Info_Breizh_Paisos_Catalans

Plijout a ra da vManuel Valls embann bep a vare en deus gwrizioù kostez Barcelona e Katalounia ha gant stad Spagn dre vras.

Bez emañ en deizoù kentañ maodiern ar Frañs o pourmen en tu all d’ar Pireneou evit kejiñ ouzh e genseurt Mariano Rajoy hag ouzh Roue nevez ar stad.

Gouez d’ar gelaouenn dizalc’hour Katalan en linenn Llibertat en defe embannet d’ar c’helaouennoù stad e Madrid e vije arvarus evit Katalounia mont da stad dizalc’h. Dañjerus eta evit Katalaniz met ivez evit stad Spagn hag Europa.

logotip_llibertat.cat_

Ouzphennet en doa « Fellout a ra deomp derc’hel gant ur stad spagn kreñv, sed aze ar pep pouezusañ », pe c’hoazh « Ma krog ar broadoù-stad da zisrannañ e vo lakaet diaes Europa».

Gortoz a ra pobl Katalounia e vefe roet dezhi an tu da reiñ he soñj dre ur referandum da vare an diskar amzer, ken buan eo kresket ar mennozhioù dizalc’hour er bloavezhioù kent.

Anat eo en defe dizalc’hiezh Katalounia ul levezon politikel kreñv e peurrest ar broioù Katalan (Inizi Balear, tachenn ar gwalarn, ha bro Valencia…), er stad Spagn a-bezh abalamour da c’hoantoù frankiz ar broadoù all hep stad a vev dindan he beli koulz hag er Stad c’hall a vez ac’hubet ganti hanternoz Katalounia (Bro bPerbinya) hag un toullad broioù all evel hon hini, da skouer…

D’ar sadorn 19 a viz Here ez eo mui pe vui 15 000 den o doa dibunet e straedoù Barcelona dindan ar ger-stur « Independencia per canviar-ho tot » (An dizalc’hiezh evit cheñch pep tra).

Galvet e oa bet gant dizalc’hourien an tu-kleiz radikal evit embann e ranko servij Katalounia dizalc’h da ziazezañ ur raktres a zieubidigezh sokial evit mad ar bobl, an demokratelezh, ar servijoù publik, gwirioù ar merc’hed, hep ankouaat gwirioù broadel ha demokratel Katalaniz.

Gouez d’al lec’hienn http://www.llibertat.cat/ e embann an aozerien bezañ laouen eus an niver a dud deuet da vanifestiñ. Darn anezho a oa deuet eus Bro Valencia (a zo perzh eus ar broioù Katalan met en diavez da dirder Katalounia), menneg zo bet graet eus lodenn ar broioù-se ac’hubet gant ar Frañs ivez. E-touesk ar vanifesterien e ranker ober anv eus kannaded ar c’hCUP (Canditura d’Unitat Popular), ar strolladoù Endavant pe MDT, re yaouank Arran, ar sindikad COS, met ivez implijidi a stourm evit difenn postoù labour en o embregerezh…

N’eo ket echu ar c’houlzad « Independencia per canviar-ho tot » eme an aozerien, en em ledanaat a ray e pep korn ar broioù Katalan er mizioù da zont. Gant ar pal rediañ Arthur Mas (prezidant ar Generalitat) da zerc’hel d’e c’her : aozañ ur referendum evit goulenn gant ar bobl ha sevel a ra a-du evit ma vo Katalounia ur stad dizalc’h. « El sí guanyarà si és per fer un país més just i ètic »  da laret eo  « Ha tizhet e vo ar pal mard eo evit sevel ur vroad reizhoc’h ha divezel » eme c’hoazh e katalaneg flour David Fernàndez, unan eus kannaded ar c’hCUP e parlamant Barcelona.

Ober ur republik sokialour Katalan unvan eus Perpinya da Alicante eo pal an dizalc’hourien bet o vanifestiñ disadorn.

Keleier Breizh dieub ha sokialour.