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On saura demain si le mouvement contre le projet de réforme du Code du Travail continue à prendre de l’ampleur. Une date choisie par les mouvements de base dans les Universités et Lycées, et relayée par les UL et branches de certains syndicats.

Le 31/03 (jour de mobilisation relayé par les centrales syndicales) et le 05/04 sont déjà deux dates à retenir. Nous invitons à renforcer les mobilisations à la base, sur des bases radicales ayant pour objectif de bloquer l’économie sans oublier dans nos revendications l’exigence de la mise en liberté et la solidarité de classe avec les incarcérés et réprimés des dernières mobilisations à Nantes et Rennes.

Le 17/03 dernier, plus de 20 000 personnes avaient manifesté en Bretagne contre le projet de loi rétrograde sur le Code du Travail. A nous de faire mieux !

La Gauche Indépendantiste.

  • Nantes/Naoned : 11h00 — Place du commerce
  • Saint Nazaire/Sant-Nazer : 10h00 — Hôtel de ville
  • Rennes/Roazhon : 12h00 — Place du Parlement de Bretagne.
  • Redon : 09h00 — Lycée Beaumont
  • Brest : 12h00 — Place de la liberté
  • Vannes/Gwened : à préciser
  • Quimper/Kemper : 12h00 — Place de la Résistance
  • Lannion/Lannuon : 14h00 — Lycée Dantec
  • Lorient/An Oriant : 14h00 — 84 bd dumanoir
  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 11h00 — Place de la préfecture
  • Guingamp/Gwengamp : 10h30 — Devant Lidl + Place du Vally 11h30
  • Morlaix/Montroulez : 12h00 — Place de la mairie
  • Quimperlé/Kemperle : 12h00 — Devant la salle du Coat Ker

Nous diffusons ici un appel à la solidarité avec le Kurdistan qui aura lieu ce week-end à Lorient, et notamment avec l’organisation d’une manifestation à Lorient le samedi 17 octobre à 16h30, au départ de l’église de Kerentrech.

La rédaction de Bretagne-Info.

3 JOURNÉES NATIONALES DE SOLIDARITÉ AVEC LE KURDISTAN
(16-17-18 octobre 2015)

Il y a tout juste un an, à l’automne 2014, le monde regardait Kobanê et s’étonnait de l’incroyable résistance kurde aux assauts des djihadistes de Daesh, lourdement armés, les mêmes qui avaient balayé l’armée irakienne en si peu de temps, quelques semaines plus tôt. L’armée turque, postée sur les collines au- dessus de Kobanê, attendait tranquillement que Daesh finisse de massacrer ces Kurdes qui avaient le culot de vouloir établir un Rojava démocratique, féministe et autogestionnaire à sa frontière.

Mais Kobanê a tenu, et les choses se sont compliquées pour le président turc Erdogan quand il est devenu évident que Daesh bénéficiait de la complicité et de l’assistance du gouvernement turc. Déjà affaibli par la violence de la répression contre les manifestants du parc Gezi, qui réclamaient seulement un peu de liberté et de démocratie en Turquie, Erdogan a vu s’envoler ses rêves de devenir Président à vie d’une « République » islamique aux élections législatives du 7 juin en Turquie, où le Parti Démocratique des Peuples (HDP), qui défend les droits de toutes les minorités, a remporté 80 sièges, privant le parti d’Erdogan, l’AKP, de la majorité absolue, lui qui espérait les deux tiers des sièges pour modifier la constitution.

Stratégie de guerre civile du gouvernement turc. Qui a commandité l’attentat de Suruç, petite ville à la frontière syrienne où 32 jeunes militants qui s’apprêtaient à partir aider à la reconstruction de Kobanê ont été tués par une bombe ? Attribué à Daesh, cet attentat a cependant servi de prétexte à Erdogan pour mettre fin à un processus de paix avec le PKK bien engagé depuis 2 ans, ordonner des vagues d’arrestations d’élus du HDP, mais aussi de militants d’extrême gauche, inciter ses partisans à attaquer systématiquement les locaux du HDP en Turquie.

Dans le même temps, les avions turcs bombardaient les camps d’entraînement du PKK en Irak, mais pas ceux de Daesh bien sûr. De nombreuses villes du Kurdistan de Turquie sont sous couvre-feu et la police y provoque tous les jours des affrontements meurtriers. Les policiers qui ont traîné au bout d’une corde, derrière leur véhicule, le corps d’un jeune manifestant qu’ ‘ils venaient d’exécuter à Sirnak, se comportent exactement comme Daesh.

En réponse à la répression, la population s’auto-organise. Erdogan a tout fait pour provoquer de nouvelles élections en empêchant la formation d’un gouvernement de coalition. Le 1er novembre, date fixée pour les élections, il espère que le climat de peur et de guerre civile qu’il a créé profitera à son parti. Pendant ce temps, le Rojava et Kobanê restent privés des armes et des couloirs humanitaires qui permettraient leur défense et leur survie face aux assauts de Daesh. Ce n’est pas un hasard si le petit Alyan, retrouvé mort sur une plage turque, venait avec sa famille de Kobané.

Nous devons être aux côtés des Kurdes et des démocrates turcs pour les soutenir dans leur lutte contre l’oppression et pour la paix.

Le 17 octobre, nous appelons à une manifestation à Lorient à 16h30 au départ de l’église de Kerentrech.

Nous nous réunirons pour exiger la paix en Turquie et l’arrêt des violences de l’état Turc.

 

EXIGEONS de la TURQUIE :

• L’arrêt des massacres et de la répression

• La reprise du processus de paix

• La garantie d’élections libres

 

EXIGEONS du GOUVERNEMENT FRANÇAIS :

L’arrêt de la collaboration avec Erdogan !

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500 à Lorient, 300 à Vannes, 4500 Nantes, 1500 à St Brieuc et Brest, un peu plus de 2500 à Rennes, très peu à St Malo… la journée d’action et de grève du 09 avril contre la loi Macron et l’austérité ne restera pas dans les mémoires en termes de mobilisations.

A l’appel de Solidaires, FSU, CGT et FO c’est donc moins de 10 000 personnes qui auront battus le pavé breton. C’est moins catastrophique que ce que certains redoutaient , ce qui dénote d’un potentiel certain si le travail de popularisation avait été fait autrement  en amont.

 

Aller manifester à Paris une bonne idée ?
Aller manifester à Paris une bonne idée ?

Enfin le choix de la CGT d’envoyer beaucoup de ses adhérents à Paris faire masse n’est pas une pratique susceptible de mobiliser au delà d’un certains cercles de militants chevronnés voir spécialisés.

La relative unité syndicale n’a pas tenu partout, ainsi à Lorient c’est deux cortèges aux slogans identiques qui ont sillonnés les rues de la ville ( FO et Solidaires d’un coté , CGT et FSU de l’autre ).

A Rennes cette culture de l’entre soi syndical a amené à une situation simplement consternante quand des dizaines de salariés des messageries Mory Global ( un transporteurs qui a licencié en masse ) venus manifester , ce qui faisait d’eux les quasi seuls représentants visibles du privé en lutte (malgré le salutaire débrayage de CGT à Citroen qui a perturbé la production de la Janais ) , mais qui se sont retrouvés en toute fin de cortège ! Et ce au prétexte de l’insuffisance d’implantation syndicale dans leur entreprise ! Pourtant de cette partie du cortège ( un peu colorée ! ) on entendait beaucoup de slogans hostiles au gouvernement !

A Rennes, Nantes, Brest les militants anticapitalistes ont défilés ensembles faisant entendre des voix plus radicales, parlant de grève générale reconductible, d’occupations. Mais ils semblaient bien seuls …Comme si les autres ne croyaient pas trop à la perspective de l’abrogation de la loi Macron…

A-t-on jamais vu un mouvement social de fond se construire sur la base de quelques promenades squelettiques ne regroupant que des militants spécialisés et dont l’attraction culminante est la «  montée » à Paris ?

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Pourtant à Rennes dans le cortège anticapitaliste impulsé par le Collectif Antifasciste et le Collectif Chomeurs Précaires Etudiants en Lutte, qui fût le seul à populariser des slogans contre l’unité nationale, on pouvait lire dans un quatre pages intitulé LABOUR qui y était diffusé  :

«Ainsi donc se déroule enfin une journée d’action interprofessionelle doublée d’un mot d’ordre de grève contre la loi Macron et l’austérité. Ne boudons pas notre plaisir devant une telle initiative. Voilà qui tranche avec les appels à l’« unité nationale » qui prévalent depuis trop longtemps avec pour seul justification d’exploiter la légitime révulsion que nous impose des massacres et le seul but de nous faire oublier qu’ici comme ailleurs deux classes aux intérêts divergents s’affrontent.
Pour autant le déroulement de cette journée d’action et de grève ne nous satisfait pas. Pourquoi certains ont ils privilégié l’organisation d’une « montée » à Paris plutôt que l’organisation d’assemblées générales interprofessionelles ?
En Guadeloupe depuis mars dernier dans la perspective de reconduire le mouvement de 2009 qui avait aboutit à de nombreuses concessions de l’état et du patronat sur les salaires, les prix des matières premières, l’unité syndicale prévaut dans le cadre d’un calendrier revendicatif local non basé sur les critères des médias de Paris. Le 22/03 des milliers de manifestants scandant des slogans faisant référence à tous les problèmes qu’ils dénoncent : accès difficile à l’eau, l’essence, la terre et la violence sociale liée au chômage, aux licenciements, à la précarité, aux bas salaires, aux conditions de travail… se sont rassemblés à l’appel de quasiment tout le panorama syndical.
Reprendre notre autonomie de classe, en construisant notre calendrier revendicatif, hors du cadre médiatique et institutionnel en Bretagne comme en Guadeloupe, hors du cadre électoral. Voilà une façon de faire qui trancherait avec des pratiques parisiano-centrées qui ne déboucheront sur aucune dynamique et ce malgré la soif de combativité de ceux et celles qui n’ont que faire de « l’unité nationale » et n’ont aucun espoir de changement émanant de la « gauche » parlementaire et de ses avatars «radicaux”.


Construisons notre quartier général et notre   autonomie de classe en organisant l’unité populaire là où nous vivons et produisons !  ”

 

Nous n’aurions pas dit mieux !

Bien sur qu’il faut mobiliser et remobiliser , de nombreux conflits locaux pour les salaires se multiplient … Mais il faudra bien parler à un moment où un autre de la manière de s’organiser , au plus près du cadre de vie et de production de chacun et pas seulement entre (trop peu nombreux ) syndiqués….

Bretagne-info.

Les rendez-vous en Bretagne en faveur de l’égalité de droits pour les homosexuel-le-s ( Breizhistance pour l’égalité des droits !)

– Nantes : 14h30, place du bouffay,

– Rennes : 15h, place Sainte Anne,

– Lannion : 15h place de la mairie,

– Quimper : 15h place Corentin,

– Lorient : 15h30 Gare d’échanges

 

 

Emgavioù d’ar sadorn 19 a viz Genver evit “dimeziñ evit an holl”

Emgavioù d’ar sadorn 19 a viz Genver ( Breizhistance evit gwirioù heñvel d’an holl ! ):

 

Naoned : 2e30 plasenn Bouffay
Roazhon : 3e plasse santez Anna
Lannuon : 3e plasenn an Ti-kêr
Kemper : 3e plasenn Kaourentin
An Oriant : 3e30 Gare d’échanges

Le comité local BREIZHISTANCE-IS Gwened-Vannes salue l’initiative lancé pour le samedi 10 décembre à Lorient et appelle à participer à ce rassemblement anticapitaliste contre les politiques d’austérité partout en Europe. C’est bien la multiplication de ce genre d’initiative qui pourra déstabiliser l’oligarchie économique actuelle, sans oublier que la revendication de notre droit à l’autodétermination de construire les outils démocratique qui pourront nous permettre de reprendre notre destin en main.

La dette n’est pas la nôtre : refusons de la payer ! Les plans d’austérité sont illégitimes !


Partout en Europe les gouvernements expliquent que la dette augmente parce que nous vivons au-dessus de nos moyens et que nous devons donc accepter l’austérité et des coupes sombres dans les budgets sociaux. Quel mépris pour les millions de chômeurs/chômeuses, de travailleurs/travailleuses pauvres, de retraités dans la misère, d’ouvriers licenciés sur l’autel des dividendes versés aux actionnaires ! La dette est le résultat de 30 années de politiques libérales qui ont asséché les caisses de l’Etat, l’amenant à emprunter pour pourvoir aux besoins sociaux. La dette a explosé ces 3 dernières années à cause du sauvetage du capitalisme en ingurgitant des centaines de milliards d’euros dans les banques pour éviter qu’elles s’effondrent.

Si les plans d’austérité se succèdent en France comme partout en Europe, c’est pour sauver le système capitaliste, sauvegarder et augmenter les profits d’une minorité de riches qui contrôle l’économie et n’en ont strictement rien à faire de nos conditions de vie et de travail. Nous n’avons aucun intérêt à secourir ce système économique qui ne propose que survie pour les uns et luxe pour les autres. En France, la droite est à l’attaque mais les socialistes ailleurs en Europe mènent la même politique : rembourser la dette, donner des gages aux marché financiers, servir la soupe aux intérêts égoïstes du patronat et des actionnaires. Et tout cela avec la bénédiction de l’Union Européenne, monstre bureaucratique au service du grand patronat, de la banque centrale européenne et du FMI.affiche-unitaire-refus-de-payer-la-dette-10-d--cembre

On nous parle de sortir de la crise mais c’est bien la sortie du capitalisme qui doit être à l’ordre du jour. Il n’y a pas de fatalité à ce système économique qui va droit dans le mur. Des mesures radicales s’imposent contre les intérêts et le pouvoir des capitalistes dans la société et les entreprises. Pour cela, la mobilisation des travailleurs, de la jeunesse, des retraités, de toutes celles et ceux qui subissent est décisive pour défendre nos conditions de vie et de travail, les améliorer.

Quels que soient nos choix lors des Présidentielles de 2012, nous appelons l’ensemble des travailleurs, des chômeurs, de la jeunesse et des retraités à prendre le chemin d’une lutte déterminée et solidaire contre les puissances de l’argent, à forger les outils de notre libération, pour une véritable démocratie. Tous nos acquis sociaux ont été gagnés par la lutte de nos aînés. Cela fait trop longtemps que nous encaissons reculs sur reculs, nous sommes la majorité, ils ne sont qu’une poignée, ne l’oublions pas.

Organisez-vous, ne courbez pas le dos car c’est ce que gouvernement et patronat espèrent. C’est ce que les travailleurs et la population grecque refusent en se révoltant depuis des mois. C’est bien pour cela que les grecs sont autant critiqués dans les médias et par une partie de la classe politique vendue à la défense des intérêts capitalistes !

Rassemblons-nous pour affirmer qu’un pôle de résistance et d’alternative existe à la dictature des capitalistes sur nos vies. Faisons front, dans une lutte résolue pour un avenir d’égalité sociale, de liberté et de solidarité entre tous les travailleurs de France, entre tous les peuples !

Manifestation Samedi 10 décembre à 14h Place Aristide Briand (Fnac) de Lorient

Les premiers signataires de l’appel sont  : Alternative Libertaire, Confédération Nationale du Travail, Jeunes Communistes 56, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, Fédération Anarchiste, Les Alternatifs, Nouveau Parti Anticapitaliste.

La mobilisation du 23 septembre est une réussite, comme le fût celle du 7 septembre, mais aussi comme le fût celle du 24 juin ! De même rappelons les grèves du 27 mai et du 23 mars 2010 qui portaient déjà sur le réforme des retraites… 5 jours de grèves et de manifestations contre un gouvernement qui très clairement ne compte pas céder, et maintenant deux autres journées annoncées par l’intersyndicale parisienne pour le samedi 2 octobre et le jeudi 12 octobre.

Si la mobilisation était comparable entre le 7 septembre et le 23 septembre en France comme en Bretagne, il faut selon nous y ajouter plusieurs éléments.

Depuis déjà plusieurs semaines l’Union Syndicale Solidaires, la CGT-FO, la FSU Loire-Atlantique et la CNT soutiennent la reconduction de la grève. Tout comme l’intersyndicale-Culture (CFTC, CFDT, CGT, FSU, SUD, UNSA), la CGT-services publics, la CGT-organismes sociaux, la CGT- Education, le SNUAS-FSU (assistants sociaux), la CGT-Chimie, CFTC-SNCF, le SNETAP FSU (enseignement agricole). A France-Télévision CGT, FO et CFTC ont déposés le 23 septembre un préavis de grève reconductible… Et sans oublier celui déposé en Loire-Atlantique dés le 13 septembre au niveau de l’éducation nationale.

De plus jeudi dernier ce sont les actions de blocages qui se sont multipliées en Bretagne à Ancenis (RN 23), Nantes (Pont de Pirmil) , Pont de Saint-Nazaire, Lorient (RN 165), et parfois des actions de barbouillage des permanences de députés UMP, comme à Chateaubriant et à Vertou . On notera aussi la mobilisation ce jeudi des habitants de l’île d’Ouessant pour la première fois, sans oublier la population d’autres îles bretonnes comme Groix et Belle-Ile. L’entrée en grève illimitée dans certaines entreprises comme à la raffinerie de Donges. Sans oublier les incidents survenues suite aux manifestations de et Saint-Nazaire, où des affrontements ont été éclatés avec les forces de l’ordre devant la préfecture, qui témoignent évidemment de la colère et du climat social.

Il faut aussi ajouter à ce constat l’exemple des manifestations de Saint-Nazaire ou de Rennes, où la divergence des points de vue sur la forme et le fond de ces mobilisations se sont matérialisées. A Rennes par exemple où un cortège de quelques milliers de personnes et mené par les syndicats CGT-FO, SUD, CNT et SLB, a su se démarquer pour proposer une alternative différente de celle proposée par l’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC/FSU/UNSA.

60558_1613275613475_1283825147_31704717_2022808_n Dans les cortèges les mots de « grève générale » et de « retrait total » de la réforme, se sont fait de plus en plus importants. Pourquoi ? Parce qu’il est clair que Sarkozy ne nous laissera jamais récrire les lignes les plus importantes du projet. De même qu’il ne cédera pas sans qu’en soit inquiétées les ressources économiques de ses amis du CAC 40 et son pouvoir politique. Face à l’attitude du gouvernement et au vue de ces éléments nous constatons que le mode d’action doit monter en grade. Il est bien question de la reconduction générale de la grève. Nous redoutons cependant qu’au sein de l’intersyndicale majoritaire certaines centrales s’y opposent par principe. La mise en place de coordinations « régionales » afin de faire émerger de nouvelles dynamiques de lutte permettant de faire faillir le gouvernement s’imposent à nous. De n’importe quel endroit où des victoires peuvent être concrétisées, elles profiteront de toute manière à l’ensemble des travailleurs de l’Hexagone. Ceci nous paraît notamment judicieux à mettre en place en Bretagne (Loire-Atlantique incluse biensûr) où le degrés de mobilisation par rapport à la moyenne hexagonale apparaît important. Nous devons faire remonter ces revendications auprès des représentants des intersyndicales locales et dans certains endroits amener si nécessaire à dépasser le cadre de l’intersyndicale majoritaire. Les exemples de la lutte contre le CPE du LKP et du collectif du 5 février dans les Caraïbes en 2008, qui représentent les dernières victoires sociales obtenues dans le cadre de l’Etat français, sont selon nous à regarder de près. Nous invitons nos camarades à s’investir en priorité pour construire une grève de masse, de classe et populaire autogérée par la base ici en Bretagne.

Après la campagne médiatique estivale du gouvernement de Sarkozy sur sa politique anti-Roms, quasiment l’ensemble de la « gauche » française s’est décidée à répondre au discours des Hortefeux et consort par une manifestation le samedi 04 septembre.

Les déclarations de cet été de Sarkozy ou Hortefeux vis à vis des Roms sont une des mesures de la partition xénophobe et raciste que nous joue le gouvernement UMP depuis qu’il est au pouvoir. Entre le « karcher » sarkozyste de 2005 qui « nettoyait » les délinquants « plus blanc que blanc », les rafles « d’étrangers » à proximité des écoles et ces derniers déglutissements haineux, il y a une trame, le ministère de « l’immigration, de l’intégration, du co-dévoloppement et de l’identité nationale ». C’est à dire la mise en lumière d’une politique et d’une communication clairement impérialiste et xénophobe, qui ramasse les voix de l’extrême droite tout en consolidant la fondation de ses valeurs, qui assure la continuité d’une vision nationale de la République française.

Les signataires de l’appel à la manifestation de samedi, plutôt que de s’opposer à la politique de l’Etat envers les « gens du voyages » et « pas de souches », ou plus globalement de condamner l’idéologie nationale du gouvernement, appellent « à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun. ». Au Sarkozy mis en porte à faux car il drague l’électorat nationaliste français de Jean-Marie Le Pen, les grandes organisations nationales françaises de gauche comptent donc nous appeler à répondre par une grande démonstration nationaliste française.

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Pas très étonnant quand le Parti Socialiste Français et ceux avec qui il siège dans les conseils municipaux procèdent déjà à des expulsions de camps roms aux petits matins. Quelques exemples pris en en pays nantais sont significatifs:

– Au mois de février dernier, c’est le maire PSF de Saint-Herblain, Charles Gautier, qui se déplaçait devant les caméras

expulsion de roms dans l'agglomération nantaise
expulsion de roms dans l’agglomération nantaise

 locales pour exprimer son exaspération des « gens du voyage », avant de les faire évacuer par la police », car ils s’étaient installés trop près du neuf et flamboyant Zénith. En attendant les représentants de ces derniers n’auront jamais vu Charles se déplacer jusqu’à eux pour trouver une solution de rechange.

 – En décembre 2008, Nantes Métropole, enfermait une femme et ses quatre enfants sur son terrain avec plusieurs rochers, après qu’elle ait reçu un avis d’expulsion. Alors qu’elle ne pouvait plus partir, Nantes Métropole la condamnait à 30 euros d’astreinte par jour de présence sur le site. Elle était installée sur ce terrain avec sa caravane depuis plus d’un an.

 – En terme de déclarations stigmatisantes on ne peut pas dire non plus que les élus du PSF soient à discriminer face à leurs homologues du camp d’en face. En septembre 2008 le maire de Rezé (44), Gilles Retière, avait parlé « d’invasion » à propos de plusieurs dizaines de familles de Roms venus s’installer (sur une population de 40 000 hab.).

fichage anthropométrique des tziganes sous la IIIe république
fichage anthropométrique des tziganes sous la IIIe république

– Plus récemment c’est le conseiller général PSF, Gérard Allard, qui, excédé par le fait que les gens du voyage de Rezé aient revendiqué une place dans la commune en colorant leurs caravanes lors de la fête des couleurs*, s’était offusqué de cette méthode et écrivait sur son blog à propos de l’installation de Roms sur la commune « arrivée organisée (passeurs ? Réseaux mafieux ?); installation visible et provocante en entrée de ville; comportement asocial parfois dans certains quartiers ». On voudrait criminaliser toute une population qu’on ne s’y prendrait pas mieux.

*(fête organisée par la ville de Rezé où chaque quartier est décorée d’une couleur différente)

Donc, pourquoi ces personnes nous proposent de manifester samedi ? Derrière tout ceci se cache en réalité une stratégie visant à créer « un front républicain » pour 2012. En fait une stratégie de reconquête du pouvoir beaucoup plus qu’une stratégie pour changer la société. En plus, Sarkozy doit être content, il a occupé le terrain tout l’été avec ces déclarations et on n’a pas parlé de la « rentrée sociale », du 7 septembre et de la grève contre la réforme du système des retraites. Et autre bonus pour Sarkozy, la manifestation du 4 septembre célébrera une République, la IIIe, née par le massacre sanguinaire d’un immense mouvement social, la Commune de Paris. Cette anniversaire célèbrera la naissance d’une dictature militaire menée par de vrais criminels, comme Gambetta, qui inventera les premiers camps de concentration, où périre près de 10 000 Bretons en trois mois. On savait le Parti Socialiste Français plus très socialiste, mais là il entraîne dans cette mascarade jusqu’au NPA et aux Verts, en passant inévitablement par le Parti de Gauche, et même l’UDB !

Affiche du PCF (signataire de l'appel) dénonçant à l'époque les colonies de la IIIe répubique
Affiche du PCF (signataire de l’appel) dénonçant à l’époque les colonies de la IIIe répubique

Immigration : C’est sous la IIIe république française que sont créés les premiers « carnets anthropométriques » pour les « gens du voyage », ou le régime spécial de « l’indigène ». C’est aussi sous cette république que se manifeste la première « immigration choisie », selon le terme Sarkozyste. Puisque dans les années 1920 des milliers de polonais sont amenés pour travailler dans les usines avant d’être ramenés de force en Pologne par cette même république en 1935.

Intégration : C’est aussi sous cette république que prend corps la grande oeuvre de civilisation républicaine. On pratique dans les écoles de Ferry la pédagogie discriminatoire qui vise à accrocher sabot ou bout de ferraille à tous petits basques ou bretons qui parlera une langue « non civilisée », on mène une politique de francisation des noms de familles et de lieux, de Sétis à Brest et de Nouméa à Bayonne. Pour s’intégrer il faut se plier !

Co-développement : La IIIe république française c’est aussi la création d’un vrai empire colonial ! L’envoi des troupes en Indochine, à Madagascar, en Afrique noire,… Des dizaines de milliers de morts pour sous couvert d’une oeuvre de civilisation française, qui sentait bon le racisme. Mais PSF comme UMP ne peuvent que célébrer cet empire colonial, sans lui il n ‘y aurait pas aujourd’hui cette notion de « co-développement », qui permet aux entreprises françaises et à la république « faire de l’argent » et d’avoir de l’uranium sur le dos des africains.

la IIIe république apportant "paix et la civilisation pour ses 65 millions d'indigènes"
la IIIe république apportant “paix et la civilisation pour ses 65 millions d’indigènes”

L’identité nationale : L’identité nationale c’est ce qui permet aujourd’hui à l’extrême droite, la droite et la gauche française de célébrer une république qui a commis des massacres, mené une politique impérialiste à travers le monde, accompagné le capitalisme à travers les krachs de l’histoire financière en enfermant des syndicalistes, mené une politique ostracisante des peuples entiers. L’identité nationale, c’est ce qui permet d’envoyer des tirailleurs sénégalais se faire massacrer loin de chez eux dans une guerre qui ne les concerne pas et de reconnaître ensuite le « rôle positif » de la colonisation.

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Le rassemblement de samedi se fait donc sur des bases qui ne permettront jamais de remettre en cause le caractère xénophobe et impérialiste de la république française. Loin de poser les bonnes questions il s’enfonce dans la surenchère nationaliste française. Que ce soit sur des questions d’immigration ou autre, la construction d’une vraie alternative sociale et solidaire doit se faire à gauche de tout ceux qui voit quoi ce soit à célébrer dans la république française. La France est un état plurinational, la Bretagne est une ce nation, ce texte d’appel ultrajacobin le nie. Nous ne pouvons nous y associer donc ni comme indépendantistes Bretons ni comme socialistes, car il veut faire l’unité autour du mythe républicain français qui n’a jamais contribuer à garantir une juste répartition des richesses produites, et encore moins comme internationalistes solidaires des peuples qui luttent toujours contre l’impérialisme français. Pour combattre les préjugés, l’assimilation, le racisme  et les discriminations : Bretagne Libre et Solidaire !