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Depuis le début de la lutte contre la réforme des retraites, des mobilisations relativement importantes et remarquées ont eu lieu dans des villes petites ou moyennes. La ville de Châteaubriant (12.000 habitant·e·s) dans le Pays Nantais en fait également partie. Une foule importante (entre 3.000 et 4.000 personnes) a participé aux dernières manifestations, et quelques actions de blocages ont aussi été menées à la Gare ou à la Sous-Préfecture, par exemple.

Ces actions ont provoqué l’irritation de Alain Hunault, Maire de Châteaubriant, qui a dénoncé dans la presse l’un des protagonistes de ces actions collectives.

Le comité d’action castelbriantais contre la réforme des retraites nous a fait parvenir le texte publié ci-dessous, qui explique les dessous des dernières semaines de mobilisations et les tentatives de coup de pression du baron local.

La rédaction de Bretagne Info.


Samedi dernier, Alain Hunault, maire de Châteaubriant, s’est exprimé sur l’occupation des locaux de la sous-préfecture de Châteaubriant par une soixantaine de personnes, en dénonçant une action « extrêmement grave »[1]. Tout en revenant sur le déroulé des faits, les membres du comité d’action castelbriantais contre la réforme de retraites souhaitent dénoncer les propos outranciers du maire et rappeler les valeurs de justice sociale et de démocratie qu’ils portent. Nous l’appelons dans les jours qui viennent à mesurer ses propos et exigeons des explications sur ce qu’il entend par « acter des actions à l’encontre » d’une personne arrêtée lors de l’occupation.

L’occupation de la sous-préfecture

L’occupation de la sous-préfecture s’est déroulée dans un cadre non-violent et sans aucune dégradation, si ce n’est quelques pique-niques écrasés sur le sol de l’accueil par les forces de l’ordre. Nous sommes entrés vers 11h30 et en avons été expulsés vers 12h30. Quelques minutes après notre arrivée, le sous-préfet, M. Chauleur, était présent. Celui-ci a exigé une délégation pour nous entendre et pouvoir négocier notre départ. Ce à quoi nous avons consenti pour une délégation paritaire (2 femmes et 2 hommes) et avec la possibilité pour une autre partie des présents de pouvoir écouter l’entrevue. Ensuite, il est parti plusieurs fois chercher les clefs de la salle de réunion, sans succès, avant de demander que tout le monde sorte. Puis finalement, sans recevoir de délégation, il est revenu prendre en note notre réclamation, à savoir joindre un cabinet ministériel par téléphone pour faire part directement au gouvernement de nos protestation. Trois minutes après, il est revenu après nous avoir dit qu’il ne pouvait pas, et à demander aux forces de l’ordre de nous évacuer. Les gendarmes ont soulevé et poussé vers l’extérieur les occupantes et occupants. Alors qu’un occupant était projeté au sol vers la sortie en criant, des personnes qui avaient déjà été expulsées se sont rapprochées pour savoir ce qui se passait. L’un d’eux s’est vu infliger un coup de poing dans le nez avec une bombe lacrymogène, en même temps qu’une aspersion liquide à bout portant, directement dans les yeux. La puissance du produit projeté à une distance peu règlementaire et le nez en sang de notre camarade, lui ont procuré de très vives douleurs et suffocations pendant plusieurs minutes. Au bout de cinq bonnes minutes, n’arrivant pas à estomper les effets, au sol, ne disposant d’aucun matériel de soin adéquat, il été pris d’une certaine panique qui l’a amené à taper du côté du poing la portière de la voiture près de laquelle il se trouvait, un véhicule municipal. Arrêté et menotté sans ménagement, il a été envoyé à l’hôpital puis en garde à vue, où il a été entendu pour la « dégradation » du véhicule. Nous joignons une photo (voir photo de couverture) pour que tout le monde puisse constater de là qu’aucune dégradation n’est visible.

Nous nous félicitons de cette action, comme des centaines d’autres ayant eu lieu partout sur le territoire. Nous regrettons que le sous-préfet et le préfet ne nous aient pas pris au sérieux en n’entamant pas de réelles discussions, qui auraient permis d’éviter l’incident de vendredi, dont la première victime est le blessé. Malgré les intimidations, notre détermination reste la même. Nous appelons à continuer et amplifier le mouvement pour réagir au vote de la motion de censure. La violence inutile s’étant exercée à notre encontre, une première dans le mouvement social castelbriantais de ce siècle, témoigne malheureusement d’un certain état de la situation sociale.

Notre mobilisation face à la réforme des retraites et au 49.3

En choisissant de nous mettre deux ans de plus au travail, parmi une multitude d’autres solutions possibles[2], le gouvernement dit nous faire combler des déficits prévisionnels à moyen terme de 10 à 20 milliards d’euros, c’est à dire 3 à 4% seulement des ressources globales générées par le système de retraite. Pendant ce temps, les exonérations de charges pour les grandes entreprises et les cadeaux fiscaux aux plus fortunés fleurissent : 20 milliards par an via le CICE, 90 milliards en 2023 à travers les différents dispositifs de niches fiscales[3]. Résultat, une vie de plus en plus dure pour la majorité de la population, et des profits qui s’envolent pour les plus riches : les milliardaires français augmentent leur fortune individuelle de 38 milliards par an, les 42 plus grosses fortunes françaises pèsent 545 milliards. Tous les observateurs, et même le gouvernent à demi-mot, reconnaît que la réforme vise essentiellement à « rassurer les marchés financiers », marchés qui enrichissent les principaux bénéficiaires des niches fiscales et dispositifs d’exonérations de charge. La boucle est bouclée. Tout le monde a compris la manœuvre, c’est pour cela que 90 % des salariés et 70% de la population[4], sont opposés à la réforme. En choisissant de se passer d’un vote à l’Assemblée Nationale, en allant contre l’avis de la très grande majorité de la population, qui peut dire qu’il y ait quoique ce soit de juste et démocratique dans cette manière de gouverner, dans cette façon d’imposer à la majorité et aux plus faibles la volonté des plus puissants ?

Alain Hunault, un élu bien mal placé pour faire des leçons de démocratie

Contrairement à ce que dit le maire de Châteaubriant, ce qui est « grave » ce n’est pas notre occupation pacifique de la sous-préfecture, mais bien l’état de la démocratie et de la justice sociale. Ses leçons de démocratie sonnent creux : « La démocratie, c’est de s’exprimer au moment des actions, c’est de discuter, mais sans violence. Sinon, c’est le début de l’anarchie, et là, tout est possible ». Elles ont un arrière-goût de la novlangue gouvernementale qui nous dit que cette réforme est « juste » et qu’ils sont « l’écoute des françaises et des français ».

Surtout, il perd complètement son sang-froid en parlant du blessé : « Depuis des mois, des années, il s’illustre que de cette façon-là, en bafouant la loi, en portant atteinte à la sécurité des personnes et des biens et en insultant les autorités, ceux qui ont la légitimité ». Pourquoi faire reposer la responsabilité de cette action collective sur ce dernier avec de tels propos outranciers ? Commerçant de 2013 à 2019 en centre-ville de Châteaubriant, candidat aux élections législatives en 2012, ce militant de nombreuses causes castelbriantaises, de la justice sociale à l’environnement, de la réunification de la Bretagne à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, peut être considéré comme un « opposant politique » au maire. Le plus inquiétant, pour quelqu’un qui nous parle pourtant de « non-violence » et de « dialogue », ce sont ces intimidations : « Je souhaite que des actions soient actées à l’encontre de celui qui a pris symboliquement à partie un véhicule, celui de la police municipale. On ne peut admettre de tel comportement ». De quoi parle-t-il, alors que le prévenu a déjà accepté la composition pénale proposé par le procureur de « 35h de TIG et 500 € de dédommagement à M. Le Maire de Châteaubriant » ? On peut sincèrement se poser la question lorsque l’on sait que notre camarade a déjà été menacé en pleine rue par un adjoint du maire en avril 2018. S’offusquant qu’un sac de douilles de lacrymogènes tirées sur la ZAD ait été déversé par le comité NDL local devant la mairie, il l’avait menacé « Puisque c’est comme ça moi aussi je vais venir dans ton bar foutre le bordel (…) comme tout est à tout le monde là-bas on va venir tout casser ». La scène avait été filmée par un journaliste local, on entendait alors l’élu municipal répondre à la question « – Est-ce une menace ? », « Oui, je pense bien que ça va se faire ». Le soir même, la vitrine de l’établissement était cassée. Dans la foulée, le maire portait plainte contre le cafetier et une autre militante pour dégradation et dépôt d’ordure sauvage. L’affaire était jugée le 1er juillet 2019 au tribunal de police de Nantes. Après avoir soulevé l’absence de représentation de la municipalité à la barre et de justification permettant au maire de se constituer partie civile au nom de la mairie, l’officier du ministère public mis en avant l’absence de fondement de la plainte et relaxa les prévenus. Ce qui pose problème à Alain Hunault, c’est plutôt la liberté d’expression et de manifestation, surtout si elle est susceptible d’égratigner sa toute-puissance. Les représailles contre des syndicalistes ou opposants politiques ne sont pas nouvelles à Châteaubriant. En 2008 déjà, le syndicaliste Gilles Barracand subissait aussi des représailles pour son opposition à un projet municipal[5]. On peut également relever les dénonciations publiques du maire contre Pierre Hinard, lanceur d’alerte qui avait dénoncé les fraudes à Castel Viande[6]. À l’occasion d’un procès, le parquet avait lui-même révéler les pressions exercées par maire sur les forces de l’ordre pour qu’elles inquiètent ses opposants[7].

Il faut dire que l’édile municipal gère sa commune comme un véritable fief féodal. Son père instaura la dynastie après un règne de 30 ans sur la municipalité et la députation, de 1959 à 1989 pour la mairie, de 1962 à 1993 pour la circonscription législative. L’un de des ses fils, Michel, obtint la députation de 1993 à 2012, son jumeau, Alain, obtint la mairie à partir de 2001. Avec plus de 60 ans de gouvernance familiale presque continue, il faut dire qu’on peut vite s’abroger certains passe-droits. Comme par exemple celle d’avantager certains de ses amis avec l’argent public, au détriment de l’intérêt général. En effet, le 3 juillet 2019, Alain Hunault était condamné par le tribunal de commerce pour avoir illégalement évincé un bureau d’étude qui ne lui plaisait pas d’un marché public[8]. Rien d’étonnant pour un élu qui baigne dans le conflit d’intérêt permanent, en exerçant la fois la charge de maire et notaire de la ville. Les castelbriantaises et castelbriantais savent qu’il vaut mieux prêter allégeance au maire si on ne veut subir certaines difficultés personnelles ou associatives[9].

On remarquera également son jugement à double vitesse sur ceux « qui bafouent la loi » suivant qu’ils soient puissants ou non. Lors de la condamnation de Jeff Viol à six mois d’emprisonnement avec sursis pour « tromperie sur le produit et mise sur le marché de produits d’origine animale préjudiciables à la santé », le maire prit publiquement la défense du chef d’entreprise castelbriantais. Alain Hunault fut aussi un de principaux soutiens de François Fillon, condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux fermes pour emplois fictifs[10], mais aussi de Claude Guéant condamné à de l’emprisonnement à de multiples reprises pour détournement de fond et trafic d’influence[11].

Bref, bien qu’il ait tendance à se croire omnipotent à Châteaubriant et dans les lignes de l’hebdomadaire local, Alain Hunault devrait avoir en tête que sa gestion de la chose publique et de la cité pourrait très bien être le sujet d’une enquête journalistique, et éventuellement judiciaire, dépassant les frontières de son fief électoral. Qu’il garde son sang-froid et mesure ses propos à l’avenir.

Mobilisons-nous massivement demain à Châteaubriant, vive la lutte !

 

Le comité d’action castelbriantais contre la réforme des retraites.

Contact : 06 43 20 47 36

[1] https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/reforme-des-retraites-vive-reaction-du-maire-de-chateaubriant-apres-les-incidents-a-la-sous-prefecture_58197157.html

[2] https://france.attac.org/se-mobiliser/retraites-pour-le-droit-a-une-retraite-digne-et-heureuse/desintox-sur-les-retraites/article/financer-les-systemes-de-retraite-sans-report-de-l-age-legal-c-est-possible

[3] https://blogs.mediapart.fr/les-infiltres/blog/300123/retraites-qui-soutient-encore-la-macronie

[4] https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/reforme-des-retraites-les-chiffres-d-une-opposition-croissante-exclusif_214741.html

[5] https://journal-la-mee.fr/13852-degradations-sur-la-voiture-d-un.html

[6] https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/affaire-castel-viandes-apres-ses-revelations-pierre-hinard-est-devenu-un-paria-c723b7b8-c609-11ec-9d59-fb23aa78f5fe

[7] https://www.youtube.com/watch?v=iijtHc7JNpk&t=13s

[8] https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/la-ville-chateaubriant-pourrait-etre-condamnee-apres-appel-doffres-trop-peu-transparent_25672532.html

[9] https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/chateaubriant-clap-fin-la-rue-rale-la-fete-la-soupe_24872465.html

[10] https://www.actu44.fr/les-droles-de-relations-dalain-hunault/

[11] https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Gu%C3%A9ant

Les adhérents de la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp  sont écœurés par le discours la chambre régionale des comptes qui a froidement recommandé de fermer la maternité de Guingamp en mettant en avant la logique comptable et rentabiliste.

Ce discours légitimant la destruction des services publics de santé porté par des magistrats nommés par le pouvoir parisien en dit long sur leurs fonction sociale : être au service de la start-up nation parisienne et macroniste pour ruiner la Bretagne et singulièrement les territoires en difficultés et légitimer les politiques d’austérité . Ils ne sont certainement pas au service du bien commun.

Les salarié-e-s de l’hôpital, de la maternité sont eux au service de la population locale et exercent leur mission dans des conditions difficiles comme en témoignent les récents débrayages aux urgences pour des conditions  de travail dignes.

C’est à eux que nous voulons faire savoir que nous sommes disponibles pour un nouveau cycle revendicatif pour défendre notre maternité face aux attaques annoncées et légitimées par le discours de haine de classe des magistrats rennais de la chambre régionale des comptes qui ne vivent surement pas dans un territoire en difficulté en termes d’accès au service public de santé.

Pour conclure nous sommes entièrement d’accord avec Philippe LEGOFF, maire de Guingamp qui déclare dans la presse ( le Télégramme du 05 juillet )  que les choix stratégiques doivent appartenir aux gens du territoire.

 Il est temps en effet que les bretons aient  la possibilité de décider en toute souveraineté des moyens humain et financiers à consacrer à notre service public de santé. 

Il est temps de renvoyer chez eux à Paris les parasites de la Chambre Régionale des Comptes qui plombent nos finances publiques et contribuent par leurs discours à la destruction de nos territoires.

 

Pour la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp : Gael Roblin 

La Gauche Indépendantiste (Breizh o Stourm) accueille avec satisfaction l’écrit officiel  autorisant le maintien l’activité du service de gynécologie obstétrique  de la maternité de Guingamp jusqu’au 31 juillet 2020.

Cette victoire n’a été possible que grâce à la mobilisation inventive et multiforme du personnel de santé que nous avons accompagné tout au long de cette campagne qui a su donné des rendez-vous impliquant des larges secteurs de la population guingampaise.

C’est une victoire pour les femmes qui ont menés cette lutte et pour celles qui pourront continuer à bénéficier de soins dans le cadre d’un service public de santé de proximité.

Nous le redisons : quand les bretonnes se mobilisent elles peuvent faire reculer les pouvoirs qui veulent nous imposer des décisions prisent loin de chez nous et néfastes pour nos vies.

Pour la Gauche Indépendantiste : Maiwenn Salomon

 


Après l’annonce des deux ans de sursis pour la maternité de Guingamp nous souhaitons dire notre satisfaction devant cette nouvelle reculade portée à notre connaissance par Yannick Kerlogot qui n’est que le porte-voix du gouvernement Macron dans les Côtes d’Armor. C’est la preuve que quand les bretons se mobilisent le gouvernement français recule !
Cette reculade est due à la mobilisation multiforme de la population locale et en premier lieu grâce à l’enthousiasme communicatif du personnel féminin de la maternité qui a su occuper le terrain revendicatif.
Nous restons à leur disposition pour continuer à construire un vaste mouvement déterminé pour sauver définitivement notre maternité et défendre le service public de santé dans le Trégor-Goelo.
Pour les adhérents de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) du pays de Guingamp : Maiwenn Salomon.

A l’appel du personnel de la maternité dont la fermeture reste toujours prévue pour le 1er janvier 2019 plus de 3000 Guingampais et Guingampaises ont occupé la rue ce 30 juin pour la troisième fois en quelques semaines.

Quelques heures avant ce rendez-vous de lutte , une petite fille naissait sur le rond-point face à l’hôpital… Ses parents venus de Gommenec’h (15 km) ont fait au plus vite… et la maman a été prise en charge dans ces conditions par le personnel. C’est une histoire touchante et émouvante, qui finit bien. Mais elle nous fait réfléchir sur ce qui aurait pu se passer si cette famille avait du aller à Saint-Brieuc comme le projette l’ARS… Et si cela c’était passé en hiver ? Comment cela se serait-il finit ? Sur le bord de la quatre voies ?

C’est une illustration parlante des décisions des bureaucrates de l’ARS qui  n’obéissent qu’à des logiques de rentabilité.

Première leçon malgré : l’annonce de la suspension du projet de fermeture par le président Macron la mobilisation ne faiblit pas, au contraire elle se renforce !

C’est un des slogans de cette splendide matinée qu’il faut retenir “Suspension, attention ! Ce qu’on veut c’est l’annulation !”… Signe que ce projet de fermeture est décidément impopulaire le député régionalo-macroniste Yannick Kerlogot qui défendait il y a peu le projet de fermeture est venue manifester ce samedi matin… Une présence, illustrant son complet opportunisme qui a en fait sourire plus d’un. Notamment le personnel de la maternité qui lui a poliment refusé le micro.

Publiée par Bretagne-Info.org sur Samedi 30 juin 2018

La deuxième leçon c’est que les salariéEs de la Maternité concernée ont réussi à mettre en place ce que nous appelions de nos vœuxconstruire le rapport de force multiforme et élargir le cadre de mobilisation en devenant un outil que peuvent s’approprier tout un chacun“… Car ce fut un rassemblement populaire, festif, familial, dansant, souriant mais déterminé dans lequel le riche monde associatif local a apporté son énergie transpartisane et ou les allusions à la capacité des Guingampais à remporter de matchs à domicile ont été nombreuses dans les slogans et chansons à forte teneur footballistique ! Comme en témoigne l’autre slogan “Guingamp en avant l’ARS marche sur tes enfants !“.

Une bonne partie de l’après-midi des centaines d’usagers solidaires sont venus danser, manger, boire et jouer en famille dans le jardin public au son de la musique bretonne.

Les 6 mois de suspension de projet sont autant de mois pour renforcer ces complicités et cette combativité.

Le collectif des salariés de maternité compte bien profiter de l’été pour se faire entendre et ne pas se laisser endormir au soleil ! Elles appellent le peuple à les rejoindre dés ce jeudi lors d’une réunion publique à Pabu à 18h à la salle des fêtes.

Pour les suivre sur Facebook c’est ici et sur Twitter là.

Voici leur prise de parole en intégrale (elle fut lue en breton évidement)

“A vous toutes et à vous tous venus si nombreux manifester à nos côtés contre le projet de la fermeture de la maternité de GUINGAMP

MERCI !

Merci d’être là et d’avoir compris la nécessité de nous faire entendre des pouvoirs publics par une mobilisation massive auprès de l’équipe de la maternité, vous usagers, familles, associations, élus, syndicats… Depuis une semaine, on nous annonce une « suspension »mais sans caractère officiel et NOUS, nous demandons une « annulation » de cette décision injuste et injustifiée de fermeture au 31 janvier 2019, nous réclamons le renouvellement de notre autorisation de fonctionnement,

Pourquoi ont-ils besoin de revoir le problème de la sécurité alors que la Haute Autorité de Santé nous a validé notre accréditation depuis 2017, que nous fonctionnons avec une équipe stable de 4 médecins gynéco-obstétriciens et des anesthésistes, et une liaison et présence pédiatrique depuis 20 ans avec Saint-Brieuc ?

Les projets de l’Etat sont de développer des hôpitaux communautaires avec un accès aux soins de proximité, M. E. Philippe notre 1er ministre annonce que la promotion de la santé et la prévention constituent le 1er axe de la Stratégie Nationale de santé 2018/2022 du Gouvernement et notre ministre de la santé Mme A. Buzyn parle d’ « inégalités inacceptables »… alors OUI Guingamp est un hôpital de proximité OUI accoucher à Guingamp est un droit de pleine santé.

Le territoire de Guingamp est en zone rouge sur la carte de l’Agence Régionale de Santé, alerte au désert médical, comment concevoir alors une fermeture d’un service de soins primordial qui risque bien évidemment de fragiliser tout l’hôpital, toute l’offre de soins ? Défendons notre service public de santé ! Et comment cela se passera-t-il dans les hôpitaux de niveau 3 comme Saint-Brieuc pour accueillir les patientes, les urgences… ? Nous sommes réellement inquiets de cet avenir dont nous ne voulons pas.

La maternité de Guingamp c’est plus de 500 bébés chaque année,le service est tout neuf nouvellement aménagé il y a moins de 15 jours,comment tolérer ce gaspillage d’argent public ? Depuis quelques jours, le service est plein, l ‘équipe continue à privilégier l’accueil des futurs parents et de leur famille tout en assurant les soins de qualité,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour vous transmettre nos convictions ,nous organisons chaque jeudi à 18h des réunions ouvertes à tous pour prévoir les actions de mobilisation, c’était à Graces, à Ploumagoar, jeudi prochain c’est à Pabu et nous remercions les différentes municipalités pour leur investissement. Un calendrier d’actions lors de manifestations se remplit : la course de l’ours, la goulapadenn, la St-Loup, les Vieilles Charrues, à Paimpol, le Tour de France, en projet la préparation d’un mur de photos de bébés nés à Guingamp, un clip vidéo…

Nous avons besoin de témoignages d’hommes ou de femmes, parents, futurs parents,usagers se sentant lésés par la décision de l’ARS et souhaitant témoigner de la qualité des soins dispensés, vous trouverez tout à l’heure une table avec 2 personnes qui s’en occupent au jardin public,

Nous continuerons la mobilisation jusqu’à la signature officielle de l’annulation de la fermeture de notre service.

« Quand on se bat, on peut perdre ou gagner quand on baisse les bras, on a la certitude de perdre ! » Un GRAND MERCI à vous tous d’être venus nous soutenir car TOUS ensemble nous pouvons GAGNER !

Merci à tous et toutes !

Publiée par Bretagne-Info.org sur Samedi 30 juin 2018

Evit an trede gwezh dindan nebeud amzer ez eo milliadou a dud o doa dibunet d’ar sadorn 30 a viz Even e Gwengamp evit nac’hañ e vije serret servij gwiliouderezh an ospital.

Un nebeud euriou a-raok na grogfe ar vanif un tad hag ur vamm deus Gouanac’h o doa graet war an daoulamm ar 15 km zo etre o c ‘humun hag ospital Gwengamp…Ha ganet o merc’h war ar rond-saoz e-tal an ospital….Un istor gwir ha frommus gant un dibenn eurus. Met petra a vije c’hoarvezet m’o dije ranket ober an hent betek Sant-Brieg e-pad an noz er goañv evel ma c’hello degouezhout ma teu da wir raktres Aotrounien Ajañs Rannvro ar Yec’hed ?

Ar vanif se zo bet kaset a-benn gant labourerezed ar servij o unan. Liesseurt ha poblek tre eo bet aergelc’h an engroez deuet da daliñ ouzh dibab Ajañs Rannvro ar Yec’hed. Kalz labourerien deus an ospital, mammou , tadou ha bugale bet ganet e Gwengamp, peizanted gant o zraktourien, dilennidi, sindikalourien , stourmerien ha stourmezed a bep orin a oa deuet niverusoc’h evit ar wezh dremenet.

Kalz kevredigezhiou o doa galvet da gemer perzh. An holl a oa ali gant merc’hed ar gwiliouderezh evit lâret ne c’hello ket tud bro Gwengamp en em gontantiñ eus an astal a 6 miz bet embannet gant ar prezidant Macron pa oa deuet da Vreizh ur sizhun zo.

Fellout a ra d’an holl e vije lakaet un termen d’ar raktres se a laka en arvar ur vro he dez poan dija war gement tachenn zo.

Aozerezed ar vanif o doa degemeret ur mor a dud el liorzh publik e kreiz-kêr evit ur Fest-Deiz, embannet o doa ne vije tamm troc’h ebet er stourmadeg evit difenn ospital Gwengamp e-pad an hañv, meur a emgav zo bet roet.

Ur plas ledan tre zo bet roet d’ar brezhoneg  er prezegennou, war ar skritellou, ar pegsuniou…Setu ma embannomp  en he fezh an destenn bet lennet a-raok mont da zibuniñ e kêr .

Trugarez deoc’h holl da vezañ deuet ken niverus da vanifestiñ en hon c’hichen.

Trugarez deoc’h da vezañ amañ ha da vezañ komprenet ar red da lakaat ar galloudoù publik da gompren dre un emsavadeg veur skoaz ouzh skipailh an ti-gwilioudiñ, c’hwi ar pratikoù, kevredigezhioù, sindikadoù, dilennidi hag all… abaoe ur sizhun e klever “gortozenn” nannofisiel pa fell deomp ur freuz evit an diviz serriñ ken direizh ha diabeget a-benn an 31 a viz Genver 2019. Azgoulenn a reomp-ni e vefe roet en-dro deomp hon aotre da vont en-dro.

Blam da bara ‘neunt ezhomm gwiriekaat ar surentez c’hoazh pa vez kadarnet hon kred gant an HAS (Haute autorité de santé) abaoe 2017, pa labouromp gant ur skipailh difiñv ha solud a bevar medisin gineco-obstetrik mui ahunourien koulz hag ul liamm hag ur bezañs medisinerezh-ar-vugale abaoe ouzhpenn 20 vloaz gant Sant Brieg.

Raktresoù ar stad a zo diorenn an ospitalioù kumuniezhel lec’hel hervezi. An Aotoù Philippe, kentañ ministr anezhañ, a embann hag ar yec’hed mui an diarbenn a zo pennahel strategiezh vroadel ar yec’hed evit ar c’houlzad 2018/2022 evit ar gouarnamant, hag an Itron Buzet, ministrez ar yec’hed anezhi, a gaoz deus “digevatalded diasantus”. Evit-se e lâromp-ni YA, un ospital lec’hel an hini eo ez eo ospital Gwengamp ha YA, gwilioudiñ ‘ba Gwengamp a zo ur gwir evit yec’hed an holl vammoù.

E ruz emañ tiriadenn Gwengamp war gartenn an ARS. E ruz emañ e-keñver an dezerzhoù medisinerezh. Penaos e c’haller kompren neuze e vije serret ur servij yec’hed ken a-bouez a lakfe tout an ospital en arvar a-dra-sur, tout ar yec’hed e Bro Gwengamp koulz lâret ! Difennomp groñs hon servij yec’hed publik neuze. Ha penaos e vo digemeret ar mammoù e Sant Brieg ma serr hini Gwengamp ? Nec’het-bras omp evit-se ivez. ‘Meump ket c’hoant deus an dazont se.

Ouzhpenn 500 poupig vez ‘ba Gwengamp bep bloaz. Nevez flamm flimin eo hon servij, kinklet 15 deiz’zo. Koll arc’hant publik an hini eo. Abaoe un nebeud deizioù vez leun kouch ar servij, plas ebet ken, met kenderc’hel a ra ar skipailh da lakaat ar pouez war an degemer evit an danvez tadoù ha mammoù hag o familhoù en ur asuriñ ul labour a galite bepred.

Amañ emaomp hirie evit kas hon soñjoù deoc’h. Bep yaou noz da 6 eur e aozomp emvodoù digor d’an holl a-benn prientiñ hon stourm. Ba Gras e oa bet da gentañ, ba Plouvagor da c’houde. ‘Benn diriaou da dont e vo ‘ba Pabu ha trugarekaat a reomp an tiez-kêr evit o engouestl. E-kerzh gouelioù an hañv e vimp war ar stern , la course de l’ours, ar galoupadenn, ar Sant Loup, an Erer Kozh, ‘ba Pempoull, an Dro Bro-C’hall hag all. En soñj emaomp ivez krouiñ ur voger poltredoù poupigoù bet ganet ‘ba Gwengamp, ur c’hlip video ha bern traoù all.

Ezhomm ‘meump ivez testenioù paotred pe verc’hed, kerent, danvez kerent, pratikoù hag en em sant trubardet gant diviz falakr an ARS hag o defe c’hoant da lâr penaos int bet degemeret, kalite ar servij… Kavout a refed un daol  gant daou den e karg b’al liorzh publik.

Betek an trec’h e kendalc’himp hon stourm, betek ma vo nullet ez-ofisiel an diviz serriñ an ti gwilioudiñ.

Pa stourmomp e c’hallomp koll pe gounit. Pa ne stourmomp ket ‘vemp sur da goll!

Trugarez vras deoc’h holl da vezañ deuet kar tout asambles e c’hallomp bezañ trec’h! “

Communiqué de presse
La Gauche Indépendantiste prend  note de l’annonce présidentielle de suspension de fermeture de la maternité de Guingamp.
Cette première reculade est due à la mobilisation, il ne faut pas baisser la garde. Il faut enterrer le projet de fermeture pour de bon par une manifestation massive le 30/06 à Guingamp.
Quand le peuple breton se mobilise le gouvernement français recule comme le montre notre histoire riche en luttes, inscrivons la maternité dans la liste de ces luttes que tels des matchs nous savons si bien remporter à domicile !
Pour la Gauche Indépendantiste (Breizhistance)
Gael Roblin
La gauche Indépendantiste Bretonne se réjouit de l’abandon des projets miniers aux bénéfices de la société Variscan  et de ses successeurs annoncée le 12 juin suite à l’annonce d’abrogation des décrets des permis miniers de Loc Envel, Merléac, et Silfiac.
Toutefois ce n’est pas au député Le Fur ni a Thierry Guignard de s’approprier cette victoire qui est d’abord celle des collectifs tel Douar Didoull et les autres associations qui ont informé le peuple breton et obligé les élus à se positionner sur cette grave attaque contre notre environnement et la démocratie locale.
Quoi qu’il en soit, cette victoire politique souligne que la lutte populaire paie, que la mobilisation dans la rue compte plus que jamais pour s’opposer à des décisions prises loin de chez nous et qui dégradent notre cadre de vie. Nous souhaitons que cela serve de leçon et de source d’inspiration pour ceux et celles qui a Guingamp refusent la fermeture de la maternité : refusons dans la rue les décisions prise par l’ARS ou dans des ministères à Paris sans jamais nous consulter !
Osons lutter et osons vaincre !
Maïwenn Salomon,
Pour les adhérents de la Gauche Indépendantiste du Trégor, Goelo et Haute-Cornouaille.

Vendredi 23 février au Dibar (entre Plougonver et Gurunuhel) le collectif Douar Didoull organise un Apéro-projection-discussion sur les mines en projetant deux documentaires qui donnent la parole aux mineurs du nord de la France : Mort à 100% tourné en 1980 par Agnès et Jean Guérin, et Mort à 100% Post Scriptum de 2017 réalisé par Modeste Richard et Tomjo.

Ces documentaires se donnent comme objectif de démystifier l’histoire minière : de la bataille du charbon de 1945 déclarée par Maurice Thorez à l’élévation du bassin minier comme patrimoine mondial de l’UNESCO par François Hollande.

  • Mort à 100%

“Morts à 100 %” tire le bilan d’une vie de travail et d’exploitation pour ceux qui, dans le bassin et ailleurs, ont cru au mythe du mineur héroïque au travail et dans la lutte. Ce mythe auquel ont largement contribué les partis politiques de gauche et les syndicats s’est effondré sans heurts dans la mort du bassin du Nord-Pas-de-Calais. Les mineurs se demandent comment ils ont pu contribuer à leur propre exploitation et à leur propre mort par silicose.

  • Mort à 100% Post Scriptum

En 2012, l’UNESCO élève le bassin minier Nord-Pas-de-Calais au rang de « Patrimoine mondial », saluant l’« œuvre conjuguée de l’homme et de la nature ». La mémoire des 40 000 morts de la silicose s’en trouve recouverte de représentations aseptisées confinant à la nostalgie. La mythologie minière connaît alors une seconde vie. Elle ne sert plus l’exploitation du travail des mineurs, mais celle de leur image, mise au profit du renouveau du bassin houiller.

Voilà ce dont témoignent les acteurs du Centre d’animation culturelle de Douai qui, dans les années 1980, écorchèrent la mythologie minière : les travailleurs du fond étaient-ils ces héros de la Grandeur industrielle française, ou les otages d’une fierté qui les poussa au sacrifice ?

Venez donc nombreu.x.ses demain dès 19h pour un apéro suivi de la projection à 20h30 et d’une discussion en présence des organisateur.rice.s et des réalisateur.rice.s.
Entrée prix libre.

Du 16 novembre au 7 décembre, le collectif BAGOAZ, le Réseau citoyen SARE et le collectif des familles et proches des prisonnier.e.s basques ETXERAT sillonnent l’État français faisant le tour des 20 prisons où sont incarcéré.e.s des prisonnier.e.s basques.

Le but est de sensibiliser et d’informer la population locale sur leur situation et celle du processus de paix au Pays Basque. La question des prisonnier.e.s basques incarcéré.e.s est aujourd’hui centrale dans ce processus de paix difficile tant les États français et espagnols refusent toute implication.

Depuis un an, une grande campagne portée par les Artisans de la Paix (collectif de personnalités civiles et politiques) est engagée pour permettre le rapprochement des prisonnièr.e.s et la libération des prisonnier.e.s malades. Une grande manifestation est prévue le 9 décembre à Paris dans ce sens.

En Bretagne, 5 prisonnières basques sont détenues à la prison pour femmes de Rennes (Maite Aranalde ljurko, Alaitz Areitio Azpiri, Marina Bernardó Bonada, Maria Dolores Lopez Resina et Saioa Sanchez Iturregi).

Du 30 novembre au 3 décembre, le tour des prisons s’est arrêté à Rennes où sont incarcérées les prisonnières basques. Plusieurs temps forts ont eu lieu comme une rencontre entre des étudiants de Rennes 2, les militants du collectif Bagoaz et des membres de familles de prisonnières, une conférence de presse devant la prison des femmes de Rennes avec le député Paul Molac, ou encore une exposition informative sur la situation du processus de paix sur le marché de Rennes.

Ce rendez-vous en Bretagne s’est terminé avec la visite des familles de prisonnières à la prison des femmes. Émilie Martin, représentante du collectif Bagoaz, nous a indiqué que le tour des prisons continuait ensuite vers Alençon, Lille puis enfin la région parisienne et se clôturera par la grande manifestation de Paris le samedi 9 décembre à 12h à la Gare Montparnasse.