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C’est un joli coup que vient de réussir le Syndicat des Travailleurs Corses en constituant une liste de candidats pour  les élections  qui auront lieu du 1er au 8 décembre, pour les professeurs des écoles et professeurs des collèges et lycées de lenseignement privé. Les écoles associatives bretonnes Diwan mais aussi leurs homologues basques , catalans et occitans , alsaciens même si elles sont laïques, non confessionnelles et gratuites pour certaines, elles sont considérées comme privées.

Il y a 20 noms sur la liste. 14 femmes et six hommes. Et en plus des corses , 7 bretons et des catalans et occitans travaillant dans l’enseignement immersif ( Diwan, Bressolas, Calandretas…). Les Corses eux sont des salariés de l’enseignement privé mais non immersif, les écoles de Scola Corsa n’étant pas encore sous contrat. En regardant de prés les noms des bretons on y reconnait des militantes et militants de longue date par ailleurs salariés du réseau Diwan.

C’est Jean-Pierre Luciani Secrétaire National du STC Education qui a initié cette liste et qui signe la lettre ouverte faisant office de profession de foi. Document dans un premier temps refusé par les services du ministère de l’éducation puis finalement validé. Il sera envoyé au 139 000 personnels de l’enseignement privé.

On ignore si Pap Ndiaye, l’actuel ministre de l’éducation saisira l’occasion pour se démarquer de Jean-Michel Blanquer. Il serait parait il mieux disposé…En attendant  tous les enseignants premiers et second degré titualire de l’enseignement privé (immersif ou monolingue et dans tout l’état)  pourront voter pour cette liste qui relance le débat pour la sécurisation de l’enseignement immersif, encadré par une circulaire bien précaire après la décision du Conseil constitutionnel de déclarer enseignement immersif en langues dites régionales anticonstitutionnel. Une décision qui avait mis  15 000 bretons dans le rues de Guingamp en mai 2021.

Monsieur le Ministre,

 Lenseignement immersif nest pas reconnu en France par la Constitution et la censure de la loi Molac par le Conseil Constitutionnel a relégué cet enseignement aussi bien dans lécole publique que dans lécole privée sous contrat dans « un espace dillégalité tolérée ».
Depuis 1969, avec la création de la première ikastola en Iparralde pour les basques, la première bressola chez les catalans en 1976, la première école Diwan en 1977 pour les bretons, en passant par la première calandreta en 1979 pour les occitans, la première classe immersive en Alsace avec ABCM en 2017 et enfin la Corse en 2021 avec Scola Corsa, cest un tout un réseau décoles associatives qui ont imprimé en un
demi-siècle la construction dune histoire de lenseignement immersif.
Plusieurs milliers denfants bénéficient aujourdhui de cet enseignement et les bons résultats ne sont plus à démontrer. En Corse, en deux ans, Scola Corsa a ouvert ses 3 premières écoles maternelles immersives et le Sindicatu di i Travagliadori Corsi soutient de façon pleine et entière cette démarche.En Corse, nous n’avons pour l’heure aucun enseignant sous contrat, et c’est à la force du poignet que Scola Corsa construit son développement avec efficacité et avec le soutien du Peuple corse. Si la Collectivité de Corse apporte un soutien financier sans faille à la hauteur des ambitions de sa politique linguistique, l’Etat, lui, se refuse pour l’heure à valider toute demande de contractualisation.
La nécessité de sortir de cette insécurité juridique Même si la Corse n’a pour l’heure aucun enseignant contractualisé dans l’enseignement immersif, le STC Education a fait le choix stratégique ciblé lors des élections professionnelles de 2022, à travers ce scrutin
du Comité Consultatif Ministériel des Maîtres de l’Ecole Privée (CCMMEP), de mettre en avant une liste d’enseignants issus de l’école primaire immersive, de collèges et de lycées immersifs avec la présence d’enseignants corses qui apportent un soutien et une reconnaissance affirmée à tous ces pionniers qui ont ouvert la voie de l’émancipation linguistique depuis 50 ans. Il est aujourd’hui nécessaire et urgent de régulariser une situation de fait : rien ne peut arrêter des citoyens qui, avec autant de pugnacité et détermination, ont pensé, élaboré et mis en application un schéma d’enseignement aussi innovant que l’enseignement immersif. L’heure est à la reconnaissance légitime d’un chantier qui met en avant une richesse patrimoniale inscrite dans la Constitution : les langues dites régionales.Elles font partie intégrante de notre système éducatif et elles doivent être un vecteur d’enseignement harmonieux et un facteur d’épanouissement pour nos enfants. Il faut donc préparer la voie de la révision constitutionnelle (et bien évidemment son article 2 qui permettra cette sécurisation juridique et ouvrira les voies de la normalisation de l’enseignement immersif dans notre système éducatif.

 

Jean-Pierre Luciani Secrétaire National du STC Education

Du 1er au 8 décembre, professeurs des écoles et professeurs des collèges et lycée de l’enseignement privé Votez et faites voter pour la reconnaissance de l’enseignement immersif !

La journée d’action contre la réforme de l’assurance chômage émanant des lieux culturels occupés par notamment des intermittents et précaires en lutte a rassemblé ce 23 avril des manifestants dans des proportions honorables à Lannion , Guingamp , Saint-Brieuc, Rennes ,Nantes ,Quimper, Brest, Vannes…

Les organisateurs majoritairement issus des milieux artistiques syndiqués et politisés un peu à la manière du mouvement « Nuit Debout » ont réussis à maintenir un cycle de mobilisation visible dans la durée puisque ces occupations durent depuis plus d’un mois pour certaines.

Bien sur le mouvement est traversé de contradictions et les limites de son volontarisme à être le mouvement de tous les précaires sont évidentes. Mais il est clair que les artistes et techniciens habitués à s’organiser ces dernières années contre les attaques du système de l’intermittence ont fait preuve d’une capacité certaine d’auto-organisation et ils disent avec raison être la partie émergée de l’iceberg de la misère et de la précarité qui s’abat sur tous sur fond de crise économique liée au Covid, prétexte pour attaquer les droits sociaux.

En Bretagne on croise parmi les animateurs de ce mouvement beaucoup de musiciens et chanteurs des scènes de musiques populaires bretonnes ( Fest-Noz), d’acteurs et actrices bilingues…On a vu fleurir ici et là des banderoles en breton , des affichettes dans cette langue…

Fin mars une initiative est passé un peu inaperçue, celle portée par le Collectif des Théâtres en Langues Autochtones. Cette structure regroupe des troupes de théâtres pro ou amateurs de Bretagne, Pays Basque, Corse , Occitanie, Alsace, Catalogne Nord depuis 2019.

Investis dans le mouvement d’occupations des lieux de spectacles ses animateurs et animatrices ont des revendications spécifiques aux langues dites « régionales » avec lesquelles ils et elles créent et travaillent.

Ces revendications qui leurs sont propres méritent d’être connues et popularisées car elles contribuent à la transmission de la langue bretonne.

Nous avons publié la version bretonne de ce texte ici.

 

 

 

Communiqué du C.T.L.AUTOCHTONES

Le Collectif des Théâtres en Langues Autochtones, solidaire de l’ensemble des luttes en cours, rappelle ses vœux généraux pour l’ensemble de la filière des théâtres en langues autochtones dites aussi « régionales », « minoritaires » ou « minorisées » du territoire national :

  • Avoir l’accès aux réseaux institutionnels de diffusion (Centres Dramatiques Nationaux, Scènes Nationales, Scènes Conventionnées…) et être programmés régulièrement et de façon officielle dans le cadre de leurs saisons culturelles.

  • Avoir les moyens humains et financiers pour développer des formations artistiques professionnelles spécifiques à nos langues et nos cultures.

  • Être soutenus dans nos moyens de production, de création, de diffusion et d’édition.

Quant aux effets délétères de la crise sanitaire, aggravant de fait :

  • L’état de « survivance » de la filière professionnelle des théâtres en langues autochtones,

  • Le maintien des personnels salariés et l’emploi des intermittents des secteurs artistique, culturel et associatif, dont nous nous portons solidaires,

  • La précarité des structures sans véritable reconnaissance officielle, dont nous nous portons solidaires,

Nous, C.T.L.Autochtones, souhaitons :

  • Une attention particulière envers la filière des Théâtres en Langues Autochtones de la part de l’ensemble des pouvoirs publics ayant la maîtrise de la chaîne artistique, culturelle et associative.

  • La création d’un statut officiel « Structure Empêchée » et la mise en place de moyens financiers qui permettront de garantir les loyers, les charges… les salaires à taux plein de l’ensemble des personnels intermittents (le paiement des répétitions etc…) et le maintien du personnel salarié.

  • Dès lors que la reprise du spectacle vivant sera possible : la garantie de programmations régulières de spectacles professionnels en langues autochtones en l’inscrivant au cahier des charges de l’ensemble des circuits de diffusion bénéficiant des fonds publics conséquents de l’Etat, des collectivités territoriales et locales.

  • Concernant toujours l’ensemble des lieux de diffusion subventionnés (scènes conventionnées, théâtres municipaux, nationaux…) : l’accueil en résidence de création et une aide financière de coproduction pour les compagnies de théâtre en langues autochtones.

  • Par région, la mise en place d’une aide spécifique pour la création de spectacles jeune public en langues autochtones, accompagné d’un circuit de diffusion destiné à l’ensemble des établissements scolaires associatifs, privés et publics de la maternelle au secondaire qui dispensent une langue régionale (en immersion et bilingues).

  • Pour les organisateurs occasionnels de spectacle : le développement, l’extension et la pérennisation d’un dispositif dédié à la diffusion de spectacles professionnels en langues autochtones à l’exemple de la Bretagne avec le GIP Cafés Cultures (qui prendra fin au 31/06/2021)

Le C.T.L.Autochtones, le 22 mars 2021

Le site occitan NOS se fait l’écho de la création d’une nouvelle organisation Occitane se revendiquant de la lutte pour l’indépendance et le socialisme le 1er mai dernier.

L’Organisation Démocratique du Peuple Occitan affirme “les occitans ne sont pas une minorité nationale mais une nation sans état” et définit ainsi l’indépendance :

L’indépendance n’est pas un but mais un moyen. Nous nous plaçons dans l’optique de dépasser qualitativement l’occitanisme issu de la seconde guerre mondiale. Cet occitanisme qui a accepté l’idéologie dominante de la bourgeoisie française comme sienne, c’est-à-dire le mensonge quotidiennement répété de l’État-nation France… Cet occitanisme qui s’est mis à la remorque de la gauche française nationaliste et chauvine. Cette soumission nous a mené où nous en sommes, à l’inexistence d’un mouvement occitaniste politique fort et donc à un occitanisme culturel en pleine crise. En crise, car dépendant de la gauche social-démocrate ou du révisionnisme lui-même moribond. Cette gauche (qui va jusqu’à l’extrême gauche) n’a jamais réussi à faire de rupture avec l’idéologie dominante. Aucun mouvement ne parle du droit à l’indépendance des nombreuses nations dominées de l’État français, ou sinon de manière sélective.

Face à cela nous devons assumer et porter un projet de rupture qui ne peut passer que par l’affirmation de la souveraineté nationale. Cette rupture idéologique centrale est une nécessité face au terrorisme intellectuel qui veut faire de nous des nationalistes de domination. Seul un État indépendant de la France impérialiste pourra assurer notre libre développement. Cet État nous le voyons comme le défenseur de la souveraineté populaire et nationale. Nous le voyons comme l’instrument au service de la classe ouvrière et des classes dominées, au service du socialisme et de la renationalisation de l’Occitanie.

Nous défendrons la légitimité historique et politique d’un état national.

La suite est là.

Cette info a été reprise sur le site du CDR Paris qui œuvre en solidarité pour l’indépendance Catalane depuis Paris. C’est une reproduction d’un article paru sur l’Indépendant de Perpignan. Nous le rediffusons pour créer des débats et initiatives dans les organisations syndicales en Bretagne, bien silencieuses sur la situation en Catalogne sud. Plusieurs semaines après la parution de cette info la situation répressive en Catalogne s’est aggravée par le maintien en détention de certains dirigeants indépendantistes, des menaces de poursuites contre d’autres militants de différentes sensibilités.

L’Occitanie ici évoquée correspond à la région française administrative du même nom, pas au territoire revendiqué par les occitanistes. (NDLR)

Des  syndiqués CGT militants à la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Réunie les 5 et 6 décembre à Carcassonne pour sa première conférence régionale, la CGT Occitanie fraîchement créée, issue de la fusion des comités régionaux Languedoc-Roussillon et Midi Pyrénées a voté jeudi une motion de soutien « aux travailleuses et travailleurs de Catalogne et leurs organisations syndicales représentatives ».

230 Cgtistes, leur nouveau bureau et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez condamnent la « répression policière » : « En envoyant la police réprimer l’organisation du référendum et en emprisonnant ses opposants politiques, le gouvernement Rajoy a délibérément fourni des arguments à ceux qui voulaient une déclaration unilatérale d’indépendance. Avec nos camarades des syndicats de Catalogne, nous exigeons l’arrêt immédiat des détentions et actions policières au sein des institutions catalanes. »

« Fidèle a ses principes fondateurs, la CGT exige le respect et la garantie des droits fondamentaux, dont le droit du peuple à choisir son avenir, partout dans le monde (…) Incarcérer des membres de l’ex-gouvernement catalan alors que des élections régionales sont convoquées revient à vider le débat démocratique de sens. On ne saurait régler une question politique par la voie judiciaire et invoquer les formes de l’Etat de droit pour mieux en ignorer l’esprit »… En fin de motion, le syndicat « appelle le gouvernement français à sortir de sa position bienveillante vis à vis des violences policières et violations des libertés. Le gouvernement français et l’Union Européenne doivent oeuvrer pour une sortie de crise qui soit respectueuse de l’expression de la diversité des opinions qui existent en Espagne et en Catalogne ».

Pour la CGT, « les premières victimes des conflits sont toujours les travailleurs-euses », affirmation développée dans le dernier paragraphe de la motion :

« Le grand capital qui capte autoritairement les richesses que nous produisons reste toujours la principale cause des conflits. En Catalogne, en Espagne comme en France, les cures d’austérité, les attaques coordonnées contre les droits sociaux et du travail génèrent l’appauvrissement des travailleurs-euses par la captation des richesses. le capital, sur tous nos territoires, et ses soutiens zélés que sont les gouvernements actuels espagnols et français portent une lourde responsabilité dans ces situations » affirme encore la CGT Occitanie dans sa motion de soutien.

Le site Occitan Nos-Novelas Occitanas a traduit un texte d’une femme noire catalane faisant le point sur la complémentarité des luttes féministes, indépendantistes et anti-racistes. Le texte original est là sur un blog d’afrodescendantes de l’état espagnol. Bretagne Info.

Je suis une femme, fille d’immigrés, immigrée, catalane, de gauche, TRÈS à gauche, et noire… Surtout noire.

Le 1er octobre 2017 je suis allée voter, j’ai protégé une école-bureau de vote, et oui, J’AI VOTÉ. Plusieurs fois je me suis demandé si cela apporterait un changement et si tel est le cas, si ce changement bénéficierait aux groupes minoritaires et opprimés dont je fais partie. Sincèrement, j’ai dans la tête plusieurs réponses qui varient selon la perspective :

Étant de gauche, je considère que c’est un devoir de défendre le droit à l’autodétermination. Au-delà du “oui” ou du “non”, connaissant la situation politique en Espagne, je me risquerais même à parler d’un acte d’ANTIFASCISME, au vu des armes que le gouvernement espagnol utilise. D’un autre côté, en tant que personne noire, immigrante et fille d’immigrants, je ne vais pas affirmer qu’en Catalogne il n’y a pas de racisme. Bien au contraire, il existe. Je souffre du racisme depuis ma naissance et le même parti qui promeut l’indépendance (PdeCat) est un parti qui perpétue son existence, si bien que nous pouvons nous demander : que deviendront les personnes sans papiers ? Et celles des CIES ? L’article 7 de la Loi de Transition Juridique ne répond pas à ces questions.

Bien que ceci ne semble guère convainquant, il ne semble pas que la situation des personnes racisées va beaucoup changer quoi qu’il arrive ; si bien que je considère que nous ne pouvons pas nous abriter derrière un “tout va rester pareil, alors je ne vais rien faire”, car avec cette même équation, tout activisme serait éternellement vain. Nous ne pouvons pas vivre en idéalisant que ce que va être la République catalane sera infiniment meilleur que dans n’importe quel coin du monde, parce que le problème découle de quelque chose de bien plus grand : du SYSTÈME.

Concrètement, vivant dans une société où prime la suprématie blanche, il est parfaitement clair que les oppressions ne vont pas prendre fin du jour au lendemain lorsque la Catalogne sera une république. Mais je considère que toute personne dotée d’une conscience de classe, et connaissant les oppressions devrait tirer parti de cette situation. Le conformisme sur l’air de “ça ne va rien nous apporter” ne justifie rien et ne fait que consolider le discours de ne pas nous considérer comme des sujets politiques, nous mettant tous dans le même sac de personnes “sans conscience politique” sur la base du “rien ne changera”.

À l’intérieur de moi existe un conflit de savoir si réellement l’indépendance va nous apporter quelque chose ; mais étant utopiste, je veux croire que le fait de construire quelque chose de nouveau (“nouveau” entendu ici comme quelque chose de meilleur qui puisse garantir le progrès de la société catalane) aidera un tant soit peu à construire un endroit où la misogynie, le LGBTphobie et le racisme, même s’ils ne vont pas disparaître, commenceront à être visibilisés comme les oppressions qu’ils sont. Si je crois à la République catalane, c’est parce que pour moi, construire quelque chose de nouveau auquel nous pourrons tous apporter quelque chose ne peut être que très positif.

Il convient de saluer comme il se doit, avec enthousiasme et camaraderie, la création de “NOS- Nouvelles OccitanieS” un nouveau média en ligne issu de la mouvance de la Gauche Révolutionnaire Occitane et témoignant ainsi du caractère plurinational de l’état français !

Nos lecteurs et lectrices trouveront de quoi lire que sur ce site qui justifie sa démarche en expliquant :

Nous avons besoin d’une PRESSE DÉMOCRATIQUE !

C’est-à-dire une presse qui montre au quotidien que les masses ne s’arrêtent jamais de lutter. Une presse qui se fait l’amplificateur et le soutien les luttes populaires qui animent les territoires. D’une presse qui défend les droits démocratiques du peuple : Droit à un travail socialement utile, droit à un logement décent, à une santé, une éducation, des transports de qualité et gratuits etc. Qui défend les plus exploités et notamment les masses Afro-Musulmanes. Mais aussi les droits démocratiques du peuple d’Occitanie, notamment l’officialisation de l’occitan, le développement de l’éducation et de la culture.

Une presse qui se fait l’écho d’un peuple en plein réveil qui mérite d’exister et de vivre.

Mais c’est également un média qui mène une bataille idéologique en toute franchise :

La question des peuples périphériques (Corse, Breton, Catalan, Basque, Arpitan, Occitan, Alsacien, Flamand) dans l’état français marque une première ligne de démarcation dans la politique française.

Des anarchistes, en passant par les communistes, les sociaux-démocrates, les centristes, jusqu’aux fascistes cette question marque une ligne de rupture. Les révolutionnaires français, toutes tendances confondues, sont souvent très mal à l’aise avec cette question.

En effet, loin d’être secondaire ou inexistante comme certains veulent le faire croire, elle est justement centrale par le fait qu’elle touche à la construction même de l’État bourgeois français. Le refus d’officialiser nos langues, ou seulement de signer la charte des langues minorisées, démontre la profondeur du problème.

Elle est donc une ligne de démarcation, ligne qui se précisera en même temps que notre combat, la nier, ou la rejeter serait donc un soutien objectif à l’État bourgeois.

Cette lutte fait la jonction avec la lutte des populations d’origines immigrées qui (sur)vivent dans l’État français comme des semi-colonisées. Cette prise en compte des masses Afro-Musulmanes et la pluralité de la terre occitane nous fait adopter la dénomination de peuple d’Occitanie à la place de peuple occitan. Cela nous permet de marquer l’inclusion dans notre projet émancipateur de cette problématique, elle aussi marquant une seconde ligne de démarcation centrale dans l’État français, d’une large fraction des classes populaires d’Occitanie.

L’Occitanie n’est donc pas à proprement parler, pour nous, un projet national mais bien un projet émancipateur révolutionnaire, le nom d’une nouvelle société en formation.

On y trouve entre autre des infos et réflexions de bases sur la revendication Occitane, son histoire et son actualité mais aussi en toute logique des articles traitant de féminisme, luttes sociales, de football, d’antifascisme et d’actualités internationales (Pérou, Pays Catalans…).

Une initiative à faire connaître en likant la page Facebook de NOS-Novelas OccitaniaS.

Longue vie à NOS Novelas-Occitanias et à toutes les composantes de la Gauche Révolutionnaire Occitane ! 

 

La Gauche indépendantiste bretonne organise vendredi 29 septembre un meeting de solidarité avec le peuple catalan.

Il est fondamental après les déclarations de Jean-Yves Le Drian en faveur d’une Espagne forte et unie que le bretons se mobilisent pour faire respecter le droit à l’autodétermination du peuple catalan.

On y parlera aussi de l’appel international de soutien au peuple catalan que nous avons initié et signer par de nombreuses organisations de nations sans état sous domination française et de la manifestation pour l’unité de la Bretagne qui se déroulera le lendemain à Nantes.

Nous recevrons Gautier Sabrià, membre de la CUP (Gauche indépendantiste catalane), pour nous expliquer la situation actuelle en Catalogne, où sera organisé dimanche 1er octobre un référendum d’autodétermination, malgré l’interdiction du pouvoir central de l’état espagnol. Gautier Sabrià nous expliquera le processus qui a amené à l’organisation de ce référendum, et il nous éclairera également sur la situation du Nord de la Catalogne situé dans l’état français.

Rendez-vous vendredi 29/09 à 20h00 au Centre culturel breton “Yezhoù ha Sevenadur” à Saint-Herblain / Sant-Ervlan (44).

Infos pratiques :


Tram ligne 3, Bus 50 & 54 — Arrêts “Sillon de Bretagne”, “Angevinière”.

A l’occasion d’une marche de solidarité avec le peuple catalan sur le Menez Bré en Bretagne, dans le cadre de l’université d’été de la Gauche Indépendantiste Bretonne, a été rendu public un document unitaire. Il s’agit d’un manifeste de solidarité avec le peuple catalan signé par de nombreuses organisations évoluant dans les nations sans état sous domination française. Il souligne les implications dans l’état français du processus catalan et appelle à renforcer le mouvement de solidarité avec le peuple catalan.

Manifeste de solidarité avec le peuple catalan.

Le 1er octobre, le peuple catalan est invité à se prononcer sur l’indépendance de la Catalogne dans le cadre d’un référendum auto-organisé dont la légalité est contestée par le pouvoir Espagnol.

Les mesures d’intimidation diverses se succèdent : perquisitions des entreprises susceptibles de fabriquer du matériel de vote, déploiement ostensible de l’armée et de la police espagnoles, tentative d’interdiction du site internet de promotion du référendum, convocation judiciaire de plus de 700 élus s’étant engagés à favoriser dans leurs communes la tenue du vote, restrictions du droit de réunion…

Nos organisations implantées dans des nations sans état sous domination française tiennent à réaffirmer leur soutien :

  • Au droit inaliénable et légitime du peuple catalan à choisir sans contrainte et sans peur son avenir.

  • Son droit à proclamer à l’issue de ce vote une république catalane indépendante.

Par ailleurs, elles invitent les démocrates, les peuples et les travailleurs du monde et en premier lieu dans l’état français à exprimer publiquement leur soutien au peuple catalan qui fait vaciller par sa détermination à voter un régime monarchique vieillissant issue de la dictature franquiste.

La contribution du peuple catalan à redonner du sens à la démocratie est incontestable. Le processus catalan pour l’indépendance est riche d’enseignements car il explique de façon éloquente que le droit à l’autodétermination ne se quémande pas mais qu’il s’exerce sans attendre l’autorisation des états ou de l’Union Européenne. Il redonne du sens aux concepts de souveraineté, d’auto-gouvernance, d’auto-organisation à un moment ou les échanges économiques mondiaux se construisent plus que jamais au mépris de l’avis des peuples et au détriment du plus grand nombre et de l’environnement.

Beaucoup d’organisations de libération des autres peuples sous domination espagnole soutiennent le processus catalan mais nous rappelons que l’état français aussi occupe une partie des pays catalans et lui nie tout droit à choisir librement son destin.

Notre solidarité internationaliste envers le peuple catalan ne connaît pas les frontières franco-espagnoles et nous affirmons également que les catalans comme tous les peuples sous domination française devraient pouvoir exercer eux aussi leur droit à librement se déterminer pour construire un autre modèle politique, social et environnemental aux bénéfices de la majorité pour se débarrasser du capitalisme, du colonialisme et de l’impérialisme.

Organisation signataires :

Catalogne : CUP Perpinya

Corse : A Manca

Flandres : V-SB

Bretagne : Breizh O Stourm (Gauche Indépendantiste)

Pays Basque : Euskal Herria Bai, Askapena

Martinique : CNCP, PKLS

Occitanie : Collectiu Comunista Combat Proletari

Guyane : MDES

Polynésie : Tavini Huiratira

 Guadeloupe : UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe)

Samedi 10 septembre les catalans habitant dans la partie de leur territoire dépendant de l’état français sont invités à manifester en nombre à Perpinya contre le nouveau nom de la “région” dont ils vont dépendre qui gomme complêtement leurs identité en mettant en avant le seul vocable “Occitanie”. Les mobilisations et protestations ont été nombreuses ces dernières semaines dans le nord des Pays Catalans. Nos camarades de la CUP ( Gauche Indépendantiste Radicale Anticapitaliste ) sont de la partie mais veulent faire entendre un autre point de vue allant plus loin que le seul “débat” sur le changement de nom de cette entité administrative française. Ils et elles indiquent : “Le mécontentement suscité par le nom de la nouvelle région naît surtout suite aux résultats de la consultation “populaire” et de l’interprétation que le Conseil Régional a fait de ces derniers. Bien que le nom puisse avoir une importance symbolique, voire même sentimentale pour une partie de la population de nord-catalane, ce qui chamboulera surtout notre quotidien, c’est bien ce modèle institutionnel recentralisateur qui est en train d’être fortement renforcé. Pour une gestion participative, locale et cohérente de notre territoire, nous vous attendons nombreuses et nombreux le samedi 10 septembre à 15h, place Catalunya, dans le cortège du collectif SEM !

La suite de leur communiqué est là :

cup-perpinya

Après s’être nommé “Anaram au Patac” puis “Courant Révolutionnaire Occitan” et enfin Libertat, les militantEs de la gauche anticapitaliste qui luttent pour le droit du peuple occitan à l’autodétermination donnent rendez-vous à leurs sympathisants le 1er mai à Pau, où le mouvement est bien implanté. Et ce afin de construire le plus largement possible une nouvelle étape de l’occitanisme révolutionnaire ouverte aux jeunes sympathisants.

Voici le communiqué : (ici en Occitan)

La situation économique, sociale, culturelle se dégrade chaque jour un peu plus, et la gauche est complètement paralysée. La droite la plus dure est à l’offensive, les pensées réactionnaires dominent nos sociétés. Sous prétexte de protéger la population l’État révèle sa vraie nature, celle d’un appareil répressif se rapprochant du fascisme. 
Les militants et activistes progressistes sont déboussolés, ne sachant plus où donner de la tête. Si pour certain(e)s l’extrémisme est la seule issue, pour d’autres le seul moyen d’action (qu’ils ne peuvent d’ailleurs dépasser) est le pacifisme. Le fait que le mouvement progressiste soit écrasé alors que les classes populaires et intermédiaires sont touchées de plein fouet par la crise peut sembler paradoxal. Il n’en est rien, ce n’est pas un paradoxe, mais une mauvaise conception et une mauvaise compréhension de l’Histoire dont est emprunt la gauche dans l’État français. Nous y avons aussi participé. En parallèle la question occitane n’a jamais été aussi présente dans la société mais l’état français continue à nier nos droits culturels et politiques les plus fondamentaux. 
L’analyse de cette situation et notre propre histoire, nous ont conduit à nous remettre en question sur de nombreux sujets et pratiques. Depuis plusieurs mois nous avons amorcé, dans Libertat !, une réflexion sur la situation de notre mouvement et sur la question révolutionnaire en Occitanie. Nous avons établis un bilan de notre action politique, de nos pratiques militantes depuis la création du mouvement à l’automne 2009. Nous sommes repartis à la source pour repenser notre action et notre idée politique. Le but d’un révolutionnaire c’est de faire la révolution sans attendre qu’elle arrive mais bien en la construisant jour après jour. Ce moment charnière de l’Histoire de l’humanité avec les années difficiles à venir, la crise s’accentuant, est également un moment clé pour le peuple d’Occitanie. C’est le moment où va renaître le processus révolutionnaire au niveau mondial.

La période Libertat ! se ferme et nous en ouvrons une nouvelle avec la mise en place d’ un comité de construction visant à faire naître un mouvement à même de :

  • Défendre les droits démocratique du peuple (travail, logement, santé, droits linguistiques, culturels etc) en Occitanie en lien avec les autres peuples de l’État français, en Europe et dans le monde.
  • Organiser un mouvement sur toute l’Occitanie en liant la question politique (autodétermination et reconnaissance de l’Occitanie) à la question des droits culturels (officialisation de la langue occitane).
  • Lutter pour la révolution socialiste.

Le 1er mai 2016, nous organiserons un meeting à Pau (Béarn) pour présenter le projet du comité de construction. Nous vous invitons à participer et à rejoindre le comité de construction dans le but de bâtir un nouveau mouvement révolutionnaire dans les années à venir.”