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Aotrou Prezidant  , Aotrounez, Itronezed kuzulierien ha kuzulierezed Rannvro Breizh

E miz Even 2023 en doa distanket Rannvro Breizh 24 miliard a eurioù evit an diorren ekonomikel, an neveziñ hag an implij.

Er budjed se dilennidi Breizh o doa votet un donezon par da 150 000 euro d’ar strollad gall Thalès, un embregerezh arbennik war teknologiezhioù an armañ, a rann e genwerzh a varo gant Israel. E-mesk produioù Thalès e kaver un dron savet evit evezhiañ ha stourm, kensavet gant teknologiezh ar brasañ embregerezh a ra war dro an teknologiezh milourel  a gaver e Israel «  Elbit Systems ».

Implijet eo bet an dron e Afghanistan, en Irak hag e Gaza.E Gouere 2023 e adprene Thalès an embregerezh Israelad « Imperva » arbennik war ar surentez ar roadennoù evit 3,6 miliard dollards. Perc’henn eo Thales neuze war iskevredadoù staliet war-eeun en Israel. Goude argad a r 7 a viz Here pa groge Israel gant ar gorventenn tan war Gaza e embanne Thales ar c’hresk uhelañ er c’hCAC 40 hervez ar gelaouenn Capital. An embregerezh Thales zo e sell da grouiñ 220 post-labour e Stredell e departamant Il-ha-Gwilen evit sevel kirri-nij brezel. Evit an abeg se e oa bet divizet da reiñ 150 000 euro gant Rannvro Breizh.

Fellout a ra deomp gouzout hag e vo ur skoazell a-seurt se e raktresoù Kuzul Rannvro Breizh e 2024 en desped d’an 30 000 den marvet e Gaza, lazhet evit lod gant teknologiezh Thales bet arc’hantaouet gant ar vretoned ?

Karout a rafemp gouzout hag ez eus bet labouret da reiñ ur yalc’had bennak d’an embregerezh se , ha kement se daoust da ali Lez-varn etrebroadel ar justis a ra anv deus « ur riskl a ouennlazh » e Gaza ?

Emskiant oc’h e c’hellfec’h bezañ kaset dirak al lezvarn evel kendorfedour ?

Fellout a ra deomp gouzout hag e vez graet war-dro goulennoù yalc’had all evit embregerezhioù a ra kenwerzh gant Israel war dachenn ar surentez hag an difenn ? 

E broioù zo e vez arc’hantaouet ar skoazell denel hag ar peoc’h, n’omp ket evit asantiñ e vefe roet gant Breizh peadra da vagañ mekanikoù lazhañ gant arc’hant publik. 

Aliañ a reomp deoc’h reiñ dre un donezon ar sammad se par da 150 000 euro d’an URNWA , ur framm a ra war-dro repuidi Palestin skarzhet deus o douar abaoe 1948.

Un ober enorus e vefe evitoc’h hag evit Breizh.

Da c’hortoz ho respont , degemerit ni ho ped hor gwellañ soñjoù evit ar peoc’h ha nanndrevandennour.

 

War-Sav, dizalc’hourien ha dizalc’hourezed an tu-kleiz.

 

M. le Président de la Région Bretagne, Messieurs, Mesdames les conseillers régionaux

Au mois de juin 2023, la Région Bretagne débloquait 24 millions d’euros pour le « développement économique, l’innovation et l’emploi » de la région. Dans ce budget, les élus bretons ont voté un don de 150.000 euros au groupe français Thalès, une firme spécialisée dans les technologies de l’armement, qui partage son commerce de mort avec Israël. Parmi les productions de Thalès, un drone destiné à la surveillance et au combat, élaboré conjointement avec la plus grande société de technologie militaire d’Israël « Elbit Systems ». L’engin volant a été utilisé en Afganistan, en Irak et… à Gaza. En juillet 2023, Thalès rachetait l’entreprise israélienne « Imperva » spécialisée dans la sécurité des données pour 3,6 milliards de dollars. Thalès possède donc des succursales directement en Israël. Après l’attaque du 7 octobre et alors qu’Israël déclenchait un déluge de feu sur Gaza, Thalès affichait la plus forte hausse du CAC 40 selon le magazine Capital. La firme va créer 220 emplois à Etrelles en Ille-et-Vilaine pour produire des avions de guerre. C’est à ce titre que la Région Bretagne a décidé d’une aide de 150.000 euros.

Nous souhaiterions savoir si un telle aide est dans les projets 2024 du Conseil Régional de Bretagne, malgré les 30.000 morts de Gaza, dont certains tués par la technologie de Thales financée par l’argent des bretons ?

Nous voulons savoir si en catimini une aide à cette entreprise a été instruite par vos services malgré l’avis de la Cour internationale de justice évoque un «risque de génocide » à Gaza ?

Avez-vous conscience que vous pourriez être poursuivis pour complicité ? Nous voulons savoir si vos services instruisent des demandes de subventions auprès d’autres entreprises commerçant avec Israël, notamment dans le domaine de la sécurité et de la défense ?

Il existe des endroits où les autorités débloquent des fonds pour l’aide humanitaire et la paix, nous n’acceptons pas qu’en Bretagne on finance des machines à tuer avec l’argent public. Nous vous suggérons de verser ces 150.000 euros à l’URNWA, l’agence d’aide aux réfugiés Palestiniens, chassés de leur terre depuis 1948. Ce geste vous honorerait et honorerait la Bretagne.

Dans l’attente d’une réponse, veuillez agréer l’expression de nos salutations anticolonialistes et pacifistes.

La Gauche Indépendantiste Bretonne War-Sav.

Sur le modèle d’autres œuvres connues et détournées, Anne de Bretagne et son Keffieh…

Nous avons consacré de nombreux articles et communiqués au projet de ferme usine à saumons prés de Guingamp sur la commune de Plouisy.

Le dossier vient de connaitre un rebondissement important. Le 2 février la majorité des élus de l’Agglomération de Guingamp-Paimpol vient de se prononcer contre le projet. Cette même assemblée avait pourtant en juin 2021 accepté de vendre du terrain à la multinationale se cachant derrière le projet. Le conseil d’agglo s’est engagé à émettre un avis défavorable lors de l’enquête publique. Par ailleurs de nombreuses communes de l’agglomération ont voté contre le projet en conseil municipal.

Le collectif Dourioù Gouez souligne avec justesse que la lutte n’est pas finie : “Le collectif Dourioù Gouez ne peut que se réjouir de la décision du conseil de GPA de ne pas soutenir le projet Smart Salmon de Plouisy. Lors du débat du 2 février de nombreux intervenants ont, par la richesse de leur argumentation, balayé les thèses des soutiens de ce projet. Bien qu’elle ne bénéficie plus d’aucun soutien ni dans la société civile ni dans les collectivités, la procédure d’installation de Smart Salmon est toujours en cours. Dourioù Gouez ne cessera ses actions que lorsqu’elle sera définitivement abandonnée.”

 

Les militants indépendantistes de gauche du pays de Guingamp étaient trés investis contre ce projet et ont livré leurs ressentis et analyse après ce vote.

Nous nous réjouissons du vote du conseil d’agglomération démontrant que désormais une large majorité sociale refuse ce projet néfaste pour l’environnement. En juin 2021 nous avions été les premiers lors de la campagne des élections départementales à dénoncer la folie de ce projet. Nous avions le 12 juin 2021 organisé la première réunion publique d’information sur ce thème. Le 28 juin 2021 Gael Roblin conseiller municipal avait le premier élu du territoire à contester le projet lors d’un conseil municipal à Guingamp. Il avait dressé l’inventaire des questions et oppositions qui ne manqueraient pas d’émerger.

 

La mobilisation pédagogique de Douriou Gouez, d’Eau et Rivières de Bretagne , de la Confédération Paysanne ont permis de faire comprendre à la population et aux élus les risques majeurs du projet de Smart Salmond.

Le vote largement majoritaire d’hier soir vient démontrer que les opposants à ce projet dans leur diversité ont su tels des saumons, remonter le courant et porté un coup à la logique de prédation environnementale des desseins de Smart Salmond et Aquamaof, l’entreprise Israelienne partie prenante du projet qui voulait blanchir ici grâce à sa technologie l’argent de l’apartheid que subit le peuple palestinien. C’est une victoire d’étape importante pour les opposants, la Bretagne n’a pas vocation à servir de terre d’expérimentation permanente aux projets délirants du lobby de l’agrobusiness , fussent-ils repeints des couleurs du “Greenwashing” qui veulent nous faire croire que les capitalistes se soucient de l’avenir de la planète.

Les militants de la gauche indépendantiste ( War-Sav ) :  Gael Roblin et Maiwenn Salomon.

 

La Gauche Indépendantiste ( War-Sav ) appelle bien entendu à la mobilisation du samedi 10 décembre à Guingamp contre le projet de ferme usine à saumons.

Nous tenons à rappeler que nous avons été la première organisation politique à tirer la sonnette d’alarme sur ce projet irrationnel lors des élections départementales en juin 2021. Lire aussi ici.

Depuis notre adhérent élu à Guingamp , Gael Roblin, a interpellé à de nombreuses reprises le maire de Guingamp ( par ailleurs VP à l’économie du conseil d’agglomération ) sur ce projet qui incarne la folie de la logique de prédation capitaliste des multinationales, en se faisant ainsi conformément à notre ligne politique le cheval de Troie des mouvements sociaux dans les institutions.

Ce projet concentre toutes les contradictions, limites et horreurs du capitalisme sauvage à l’échelle planétaire, les limites d’un modèle d’exploitation agro-industrielle dont toute une partie de la population en Bretagne ne veut plus car il va briser notre tissu économique local, polluer nos rivières, mettre en danger notre santé, et cliver la population locale qui grâce à la vigilance des opposants se pose des questions légitimes.

Comme beaucoup nous sommes choqués qu’une majorité d’élus de l’Agglo GPA ( Guingamp Paimpol Agglomération ) aient voté une promesse de vente de terres communautaires au profit d’une multinationale Nous devrions réserver la vente de terres appartenant à la collectivité à des projets durables, solidaires et renforçant l’économie relocalisée, protégeant l’environnement. Ce projet là c’est tout le contraire.

A l’heure où les ressources en eaux de la Bretagne sont bien éprouvées par le changement climatique singulièrement dans les Cotes d’Armor s’acharner à défendre un tel projet est irresponsable.

C’est un projet aberrant en terme de solidarité internationale : pour nourrir ces saumons on va avoir recours à d’autres poissons ou plutôt de la farine de poissons. Pour en fabriquer on va pécher et ravager des pays comme la Gambie et c’est  sans doute des entreprises chinoises qui vont l’acheminer.

Cela vient s’ajouter au bilan carbone délirant de ce projet qui consiste à faire venir des œufs d’ailleurs pour les faire éclore en Bretagne et vendre du saumon à l’international…Car jamais le marché breton n’absorbera les quantités prévues en production à Plouisy.

 

De surcroit le recours à la technologie de Aquamaof au bénéfice du projet Smart Salmon entreprise Israelienne pour mener à bien ce projet va forcément donner une autre dimension au mouvement d’opposition.

AQUAMAOF s’est développée dans la région de Beisan/Bet Shean nettoyée ethniquement au moment de la création d’Israël : les Palestiniens ont été chassés ou tués, leurs terres volées ; les habitants ont été remplacés exclusivement par des colons juifs. Les réfugiés exilés palestiniens sont – comme sur tout le territoire d’Israël, privés de leur droit au retour.

Aujourd’hui, les plus grandes associations des Droits Humains comme Human Rights Watch et l’organisation israélienne B’Tselem qualifient le système israélien d’apartheid. Historiquement, en Afrique du Sud, l’apartheid a été combattu par le boycott : il n’y a pas de place pour une entreprise coloniale en Bretagne.

Nous invitons les militants de la gauche extraparlementaire à un cortège sur ces bases à Guingamp à partir de 15h.

Cette raison s’ajoute à celles qui sont avancées par ailleurs : financement opaque, aventurisme technique, énormes consommations de ressources – eau, énergie, pollution et élevage intensif.

Nous ne voulons pas être complices de la politique coloniale et raciste d’Israël.

Nous ne voulons pas de Smart Salmon et d’Aquamaof en Bretagne.

 

Pour la Gauche Indépendantiste-War Sav : Maiwenn Salomon.

Le saumon est un poisson anadrome, c’est à dire qu’il remonte les rivières après avoir quitté l’eau salé pour se reproduire…Enfin ça c’était avant…Avant l’industrialisation à outrance de notre planète et l’exploitation éhontée des ressources naturelles. Il a quasiment disparu de l’océan atlantique.

Une entreprise norvégienne, Smart Salmon veut implanter une ferme usine à saumons à Plouisy prés de Guingamp.

Le conseil d’agglomération de Guingamp Paimpol , dominé par le PS mais cogéré avec un vice président ( maire de Plouisy ) Remy Guillou notoirement proche de la galaxie LREM a acté de vendre des terres à cette entreprise. On notera parmi les promotrices de ce projet, le nom de Fanny Chappé, maire PS de Paimpol et proche de Loig Chesnais Girard au Conseil Régional

Aussitôt les animatrices et animateurs de Eaux et Rivieres de Bretagne ont tiré la sonnette d’alarme :

“Guingamp-Paimpol agglomération se félicite d’accueillir prochainement sur son territoire un élevage hors-sol de saumons. Sur la commune de Plouisy (22), le groupe norvégien Smart Salmon prévoit en effet l’installation d’une ferme de 56 000m² (5,6 ha) sur une parcelle de 10ha de la zone industrielle de Kérizac. Un projet qui suscite l’inquiétude d’Eau & Rivières de Bretagne C’est un symbole cruel : alors que depuis début mars, le Trieux voit ses saumons sauvages mourir les uns après les autres, les élus de Guingamp Paimpol Agglomération (GPA) accueillent à bras ouverts le projet d’implantation à Plouisy d’un élevage industriel de saumon et d’une usine d’abattage et de transformation, pour une production de 10 000 tonnes/an. Ce projet, d’ailleurs instruit dans la plus grande opacité, est porté par la société Smart Salmon. Ce groupe norvégien est, avec d’autres, à l’origine de la pollution organique et médicamenteuse par les fermes aquacoles des estuaires norvégiens, et de la dissémination dans les cours d’eau de parasites (pou du saumon) qui ont progressivement contaminé le cheptel sauvage. Une concentration aussi importante de saumons d’élevages augmente dangereusement les risques sanitaires pour les saumons sauvages. Elle peut impacter de façon irréversible le patrimoine piscicole du Trieux.

 

Credit Photo Smart Salmon

Des rejets supplémentaires sur un territoire déjà saturé?

Alors que GPA est déjà confrontée à l’insuffisance de ses stations d’épuration et rejette fréquemment  des eaux usées non traitées, il n’est pas concevable que des rejets supplémentaires, directs ou indirects, viennent aggraver une situation dégradant la qualité des eaux du Trieux. L’argument d’un élevage fonctionnant en circuit intégralement fermé est un mythe, les rejets organiques et médicamenteux produits devront bien être traités quelque part.

 

Des consommations d’eau dans un territoire déjà en tension?

Le contexte actuel de dérèglement climatique affecte déjà concrètement nos rivières et réduit les débits en période estivale et automnale. Il nous oblige déjà à réduire les consommations d’eau de toutes origines, pour garantir le bon état écologique de nos rivières et garantir l’alimentation en eau potable des populations. Aller chercher de l’eau ailleurs comme le suggère le maire de Plouisy pour approvisionner l’usine, ne peut constituer une solution durable. Puiser l’eau et traiter les déchets ailleurs ne constituent pas une argumentation sérieuse.

 

C’est peu dire que ce projet suscite de fortes inquiétudes pour notre association qui demande publiquement aux élus de GPA d’indiquer précisément quelles sont les garanties qui ont été demandées pour éviter toute dégradation supplémentaire de notre environnement local et de la biodiversité.”

 

Campagne électorale…

Mais ce n’est pas tout les militants de la Gauche Independantiste en ont fait un thème de campagne pendant le scrutin des départementales dans le canton de Guingamp. On notera qu’en plus d’un score très honorable de 8,3 % des suffrages c’est dans la commune de Plouisy qu’ils obtiennent leur meilleur score : 14 %.

Et c’est ainsi qu’ils ont fait part de leurs non consignes pour le deuxième tour.

Le score de notre candidature est un motif de satisfaction. Plus de 8 % des suffrages pour une liste de candidats assumant pleinement leur identité politique indépendantiste, écologiste et anticapitaliste ;revendiquant sa solidarité active avec les réfugiés est loin d’être anodin.

La perte de voix du RN sur le canton est aussi significative , tout comme le retard de la liste de droite proche du député Macroniste Yannick Kerlogot menée par Guilda Guillaumin et Thierry Buhé sur leurs adversaires PS pour le deuxieme tour, ainsi que la très faible prestation de Madame Garcia.
Pour autant nous avons été les seuls candidats à s’inquiéter du dantesque projet de ferme usine à saumons à Plouisy qui est un chantier inutile et dangereux pour l’environnement et qui est porté et promu par la famille politique d’Anne-Marie Pasquiet et de Guillaume Louis, c’est à dire le Parti Socialiste.
Les suffrages qui se sont portés sur nos noms ne nous appartiennent pas et ceux qui voudraient en bénéficier se doivent de s’expliquer dans l’entre deux tours sur ce projet qui va gravement nuire à la qualité de l’eau , sans oublier de prendre des engagements contre l’habitat indigne en taxant les logements vacants et pour la co-officalisation de la langue bretonne. Maiwenn Salomon, Gael Roblin, Anna Kerrain, Mickael Sauvage.

Gael Roblin , conseiller municipal a renchéri dans le cadre de sa tribune transmise pour parution dans le bulletin municipal :

Le Conseil d’Agglomération de Guingamp-Paimpol a acté la vente de terres pour construire une ferme usine à saumon. Les délégués de la ville de Guingamp ont voté cette délibération au bénéfice d’entreprises Norvégienne et Israélienne impliquée pour cette dernière dans la situation d’apartheid que subit le peuple palestinien.

Les membres du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat tirent la sonnette d’alarme sur notre modèle économique et ses conséquences sur l’environnement et la planète mais nos élus bradent le foncier au profit des capitalistes.

Le projet consiste à faire venir des œufs de saumons depuis l’Écosse pour éclore dans une ferme usine en Bretagne sur la zone de Kerizac à Plouisy et bien sur exporter la production loin d’ici.

Les promesses en terme d’emplois sont invérifiables et n’évoquent pas les emplois détruits dans les entreprises existantes déjà dans le même secteur qui seront en concurrence avec ce projet dantesque.

La communication pour nous vendre ce projet est bien cafouilleuse, puisque l’on nous parle dans un premier temps d’un circuit fermé sans rejet dans la nappe phréatique alors qu’il s’agit de produire 5 millions de saumons en batterie nourris avec du poissons et des médicaments. Heureusement la presse locale a vite découvert que le projet consistait à construire des forages souterrains pour prélever de l’eau mais aussi à rejeter après filtrage des eaux usagées. Alors que le pays de Guingamp connaît de nombreuses polémiques sur la qualité de l’eau et que les ressources en eau baissent dramatiquement est ce bien le rôle de la puissance publique que de céder à des capitalistes avides de profit des terres appartenant aux 57 communes de GPA et à ses habitants ?

L’implication d’une entreprise ( Aquamaof )  liée à l’état colonial Israélien en Palestine risque de donner un autre relief à ce dossier, une entreprise déjà impliquée dans un autre projet du même type à Boulogne et cela a suscité des interpellations diverses.

Par ailleurs le site ReporTerre a souligné combien était nocives les fermes usines pour les poissons en raison des densités de peuplement  insensées liés à la concentration industrielle de ce type d’exploitation.

Enfin sur les substrats filtrés l’entreprise Smart Salmon envisage de cultiver des légumes sous serres qui entreront en concurrence directe avec ceux déjà produits en Bretagne.

Chacun a en mémoire que c’est à Plouisy que l’entreprise Nutrea/Triskalia/Eureden spécialisée dans la nourriture animale a été condamnée pour avoir empoisonnés des salariés avec des pesticides. Une entreprise dont la Région Bretagne est actionnaire. A ceux et celles qui nous parleront des emplois induits par le projet nous conseillons vivement d’observer avec attention comment sont habillés les ouvriers chargés de nourrir des saumons en Norvege dans une ferme usine dans ce film.

Et surtout qu’ils nous expliquent alors que Aquamaof se vante d’automatiser au maximum la production où se trouveront les emplois ?

La liste des opposants potentiels s’élargit de jour en jour et déjà sur le terrain plusieurs sensibilités politiques et associatives ont fait connaitre leurs disponibilités pour opposer à un projet qui illustre le fossé entre les déclarations du PS Breton à la Région sur sa compréhension des question climatiques et environnementales et sa propension à défendre un projet qui saccage la Bretagne et la planète au profit d’une minorité.

Dans un secteur où les mobilisations contre les projets miniers avaient connu un niveau assez élevé qui avait conduit à l’abandon du projet, la motivation reste importante, la fin de la campagne des Régionales va-t-elle permettre de mettre sous les yeux de l’ensemble des bretons ce projet stupéfiant ?

Il y a une vie politique entre les scrutins plus trépidante que le cirque électoral, et un potentiel pour une ZAD qui cristallisera à Plouisy les oppositions à l’agro-business…Les élus locaux y ont ils seulement pensé ?

Des militants de la Gauche Indépendantiste du Pays de Guingamp.

 

 

Nos militantEs s’associent à cet appel et y prendrons la parole pour rappeler le cas de Georges Ibrahim Abdallah incarcéré en France depuis 1984 en raison de son combat en tant que communiste Libanais pour la Palestine. Un autre rendez vous est prévu à Morlaix

Stop à l’agression israélienne contre les Palestinien-ne-s de Jérusalem !
Stop au nettoyage ethnique et à la dépossession!
Solidaires de la résistance du peuple palestinien !

Depuis plusieurs semaines l’armée israélienne, les colons, les bandes fascistes et racistes des suprémacistes israéliens, multiplient les agressions à l’encontre des Palestinien.ne.s de Jérusalem : interdiction d’accès à la vieille ville de Jérusalem et aux lieux saints en ce mois de ramadan, provocations et agressions permanentes de la part des colons, appels au meurtre… 

Dans le même temps, des dizaines d’habitant.e.s palestinien.ne.s du quartier de Sheikh Jarrah sont menacé.e.s d’une expulsion imminente de leurs maisons, plusieurs familles du quartier de Silwan ont vu leurs maisons détruites, alors que des centaines d’autres menaces de destruction de maisons pèsent sur les familles palestiniennes de Jérusalem.

Vendredi 7 mai/ lundi 10 Mai, l’armée israélienne a (encore) pénétré sur l’Esplanade de mosquées alors que 70 000 fidèles étaient rassemblé.e.s, provoquant des mouvements de panique. Le Croissant rouge a annoncé que 178 personnes ont été blessées, dont 88 ont dû être hospitalisées, la plupart blessées à la tête par les balles métalliques enrobées de caoutchouc. L’armée d’occupation n’a pas hésité à pénétrer dans une clinique du Croissant rouge et à tirer des gaz lacrymogènes dans les salles de soins.
Ces derniers jours, la police israélienne a violemment attaqué les Palestinien.ne.s de Jérusalem jusque dans la mosquée Al-Aqsa : plus de 500 blessé.e.s ce lundi 10 mai selon le Croissant-Rouge palestinien. 

Lundi 10 Mai, l’horreur: plus de vingt palestinien.ne.s ont été assassiné.e.s par l’armée israélienne dans la bande de Gaza dont neuf enfants tandis que l’armée israélienne noyait l’esplanade des mosquées dans les gaz, lançait des grenade explosives dans les salles de prières et tirait tout azimut. Alors que le feu faisait rage sur l’esplanade des mosquées, des dizaines de manifestant-e-s d’extrême-droite israélien-ne-s criaient leur joie et leur haine. 

Ces chiffres atroces ne sont malheureusement pas définitifs et sont ceux que nous connaissons à cette heure.

Dans le même temps l’armée continuait à occuper la porte de Damas, interdisant son accès à la population palestinienne, et le quartier de Sheikh Jarrah était envahi, bouclé par l’armée et livré aux bandes de colons, faisant là aussi plusieurs blessés. De nombreux Palestiniens ont été arrêtés dont certains expulsés de la ville pour deux ou trois semaines sans aucune forme de procès.

Jérusalem est sous occupation militaire depuis 73 ans. Son annexion par Israël est condamnée par toutes les instances internationales, et c’est un plan de colonisation, de dépossession et de nettoyage ethnique qui est à l’œuvre.

– 73 ans d’occupation et de colonisation par l’Etat colonial Israël,
– 73 ans de résistance du peuple palestinien contre les politiques d’apartheid israéliennes, contre le nettoyage ethnique de la Palestine historique de la mer méditerranée au fleuve Jourdain,
– 73 ans de résistance pour le droit au retour sur leurs terres et dans leurs foyers de toutes les personnes réfugiées et expulsées depuis 1948,
– 73 ans de résistance pour le droit à l’autodétermination 
– 73 ans de résistance contre le partage de la Palestine par l’ONU établissant un système colonial et d’apartheid qu’est Israël. 

En ce 15 Mai, jour de commémoration de la Nakba ( processus continu en Palestine), rejoignons nous pour manifester notre solidarité au peuple palestinien!

 
SAMEDI 15 MAI à 11h00 devant la sous préfecture de GUINGAMP.

Des prises de paroles sont prévues. 

Boycott de l’état colonial
Soutien aux résistances populaires palestiniennes 

Signataires: UL CGT, FSU, SOLIDAIRES,APFS, NPA, PCF, GAUCHE INDEPENDANTISTE.

 

 

Depuis Vendredi des événements d’une extrême violence se déroulent à Jérusalem et également à Gaza. Depuis plusieurs semaines l’armée israélienne, les colons, les bandes fascistes et racistes des suprématistes israéliens, multiplient les agressions à l’encontre des Palestiniens de Jérusalem : interdiction d’accès à la vieille ville de Jérusalem et aux lieux saints en ce mois de ramadan, provocations et agressions permanentes de la part des colons sur l’Esplanade des mosquées.

Dans le même temps, des dizaines d’habitants palestiniens du quartier de Sheikh Jarrah sont menacés d’une expulsion imminente de leurs maisons, plusieurs familles du quartier de Silwan ont vu leurs maisons détruites, alors que des centaines d’autres menaces de destruction de maisons pèsent sur les familles palestiniennes de Jérusalem.

Vendredi 7 mai, l’armée israélienne a pénétré sur l’Esplanade de mosquées alors que 70 000 fidèles étaient rassemblés, provoquant des mouvements de panique. Le Croissant rouge a annoncé que 178 personnes ont été blessées dont 88 ont dû être hospitalisées, la plupart blessées à la tête par les balles métalliques enrobées de caoutchouc. L’armée d’occupation n’a pas hésité à pénétrer dans une clinique du Croissant rouge et à tirer des gaz lacrymogènes dans les salles de soins.

Depuis Lundi, la situation ne cesse d’empirer : de nouvelles agressions de la police d’occupation ont fait, à nouveau, plus d’une centaine de blessés. En représailles à des tirs de roquettes, l’armée israélienne a procédé à des bombardements sauvages et aveugles à Gaza causant la mort de 26 palestiniens dont 9 enfants.

Les États ont l’obligation d’empêcher ces crimes ; il faut en finir avec l’impunité d’Israël.
Ce sont les victimes qu’il faut protéger ; les criminels doivent être dénoncés. La France doit cesser de renvoyer dos à dos l’oppresseur et l’opprimé, elle doit, enfin, s’exprimer de manière claire et nette et poser des actes sanctionnant les crimes de l’occupant.

Pour dénoncer ces nouveaux crimes d’Israël qui trouvent leur origine dans la politique d’apartheid et de colonisation et pour exiger que le gouvernement de la France agisse, enfin, nous invitons tous les citoyens sensibles à la cause de la Paix et de la justice, à se rassembler SAMEDI 15 MAI à 10H 30 Square de la Résistance à MORLAIX.

Port du masque obligatoire.

 

L’AFPS pays de Morlaix – Amnesty International – Association Morlaix/Wavel – PCF – le PS – EELV – GENERATION.S – UDB – NPA – Ensemble – La Gauche indépendantiste – UL CGT.

Nous publions avec l’autorisation d’ ACTA  qui  est un média autonome et partisan qui produit depuis Paris, vidéos, interviews et articles d’intervention – de l’intérieur des luttes,  l’entretien de LEA El AZZI. Cette journaliste Libanaise du quotidien Al Akhbar revient sur la genèse du Hirak ( le soulèvement populaire ), le rôle de la gauche libanaise, notamment des communistes. Elle souligne aussi la quête de réelle souveraineté nationale du peuple Libanais  et le rôle néfaste de l’impérialisme dans l’instabilité chronique du pays. C’est bien sur avec un intérêt particulier que les bretons doivent lire ce texte. C’est leur ancien président de Région Jean-Yves Le Drian qui a rejoint la start-up Nation de Macron pour se mettre au service du lobby militaro-industriel et du néo-colonialisme français notamment dans cette partie du monde. L’impact du lobby militaro-industriel est énorme en Bretagne, personne n’ose le remettre en cause ( Arsenaux, cybersécurité ) et il est largement subventionné par de l’argent public. La voix de la France l’étranger , de son impérialisme destructeur c’est Le Drian. 

Bretagne Info.

Nous publions une discussion avec Léa El Azzi, journaliste libanaise à Al Akhbar, quotidien de gauche créé par l’intellectuel militant Joseph Samaha en réaction à l’agression israélienne sur le Liban en 2006. Marqué par son fort positionnement anti-impérialiste, le journal dénonce depuis sa création le colonialisme sioniste en Palestine et au Liban, mais aussi la politique occidentale et américaine dans l’ensemble du Moyen-Orient. Récemment au Liban, le journal a mené un important travail d’analyse et de dénonciation du système bancaire et de l’oligarchie financière.

Dans ce bref entretien, Léa El Azzi revient sur la crise économique, sur la mobilisation populaire au sein du Hirak contre le système bancaire, sur les contradictions qui ont traversé le mouvement ou encore sur la politique française au Liban suite à la crise financière.

ACTA : Pouvez-vous revenir sur les causes profondes qui ont déclenché le soulèvement populaire qui a débuté en 2019 ?

Léa El Azzi : Le soulèvement populaire a été le produit d’une accumulation de facteurs :

À l’été 2019, et pour la première fois depuis 1997, la livre libanaise a commencé à perdre de sa valeur, le dollar s’échange entre 1600 et 1610 livres libanaises (le taux de change était fixé à 1515/dollar). C’était l’un des indices d’indisponibilité du dollar. La Banque du Liban (BDL) continuait d’ignorer ce problème et le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a annoncé que le taux de change élevé était le résultat d’un problème entre les changeurs de monnaie et certaines entreprises.

La BDL et les banques commerciales ont refusé d’ouvrir les lettres de crédit pour importer le blé, les médicaments, et le pétrole. Après que les distributeurs ont annoncé la grève, on voyait des colonnes de voitures devant les stations-service, devant les fours à la recherche du pain. Le problème était partout le même : la crise du change du dollar.  

Le Parti communiste libanais et différents groupes de gauche ont organisé des manifestations pour le changement du régime, contre les politiques du gouvernement et de la BDL, et pour des politiques sociales équitables.

– À l’aube des 13 et 14 Octobre, des incendies ont éclaté partout au Liban, c’était une vraie catastrophe avec la disparition de vastes zones vertes, de pins, mollusques… le feu a atteint les maisons. Ça a duré plusieurs jours, mais ce qui était stupéfiant, c’est que tous les fonctionnaires, ministres, parlementaires, sont restés endormis la nuit des incendies. Cet incident a montré la fragilité du système, le manque des ressources humaines et technologiques pour faire face à ce genre de problème.

Le cabinet discutait des « réformes économiques » et le premier ministre Saad Hariri a proposé d’augmenter la taxe sur la valeur à 12%, en plus d’augmenter la même taxe sur les produits de luxe. Le ministre des télécommunications Mohammed Choukair a proposé que l’application WhatsApp devienne payante. En réaction à cette dernière proposition, il y a eu des appels à manifester dans le centre-ville. Lors d’un déplacement, le personnel de sécurité du député Akram Chehayeb (membre du parti socialiste progressiste, dirigé par Walid Junblat) a violemment repoussé certains manifestants afin de pouvoir passer, ce qui a redoublé la colère des gens. Et voilà, le soulèvement a éclaté.

Le Hirak semblait avoir une composition sociale multiple, des revendications et des objectifs contradictoires, parfois antagonistes. Pouvez-nous en dire plus ?

C’est vrai, il n’y avait pas « un » Hirak, « un » objectif, « un » slogan, mais une mosaïque. Aux premiers jours, un très grand nombre de gens y ont participé : ceux qui appartiennent à la classe moyenne et qui se sont soudainement vus en train de tout perdre, les classes populaires et pauvres, des jeunes lycéens, et même des partisans des partis politiques pro-système. Les organisations de la société civile, les partis de gauche, et tous les groupes organisés, ont décidé que le « soulèvement » ne devait pas avoir de « tête », pour ne pas échouer. Ils ont essayé de ne pas brandir des slogans politiques qui pourraient diviser l’ensemble des manifestants.

Quelques jours plus tard, les interventions politiques ont commencé. Le Parti des Forces Libanaises (dirigé par Samir Geagea) et le Parti socialiste Progressiste1, qui étaient membres du gouvernement, ont annoncé leur participation aux manifestations, s’attaquant au président de la république et au gouvernement de Saad Hariri, en faisant pression sur ce dernier pour qu’il démissionne.

Petit à petit, chacun a tenté de manipuler le « Hirak », et on ne peut pas oublier les interventions des pays occidentaux, notamment les États-Unis, l’Angleterre, la France, ainsi que certains pays arabes. Il y avait ceux qui voulaient le désarmement du Hezbollah, la démission du Président Michel Aoun, la formation d’un nouveau gouvernement avec des ministres « technocrates », le renversement de tout le système, quand d’autres se dressaient contre la banque centrale et le pouvoir de l’oligarchie libanaise. Cette diversité de la société libanaise, et les profondes divisions entre les composantes communautaires et le poids du sectarisme, ont empêché la formation d’un front uni avec un programme commun pour affronter « l’establishment ». Sans parler des rivalités internes et des guerres d’ego entre les organisations issues de la société civile.

Qui est à l’origine de la mobilisation contre les banques et qu’en est-il aujourd’hui de la lutte pour les revendications sociales, à l’heure où des émeutes de la faim semblent reprendre, notamment à Tripoli ?

Le Parti communiste libanais, le « Mouvement des jeunes pour le changement » (un groupe de gauche fondé en 2015, leur objectif est la justice sociale et la libération nationale) et un certain nombre de forces de gauche ont été les principaux éléments qui se sont déplacés devant la Banque centrale du Liban. Le journal Al-Akhbar a joué aussi un rôle très important pendant des années pour expliquer les problèmes économiques, financiers et monétaires aux masses et leur présenter la vérité sur ce qu’il se passe.

Il y avait des groupes et personnes qui ne voulaient pas participer aux manifestations organisées devant la BDL ou les banques privées, car ils ne considéraient pas le dossier économique comme fondamental, et préféraient plutôt les slogans purement politiques, et il y avait ceux qui ont estimé que le Hezbollah bénéficierait des manifestations devant les banques et la Banque du Liban, et n’ont donc pas participé (il n’en bénéficiait pas, mais certains croyaient cela à cause des sanctions américaines).

Actuellement, le contexte à Tripoli est un peu différent. Il est vrai qu’il y a des conditions socio-économiques très difficiles à Tripoli. Tripoli est l’une des régions libanaises les plus pauvres, alors que ses politiciens sont parmi les plus riches du monde, comme l’ancien Premier ministre Najib Mikati. La colère des gens est très forte. Cependant, des « sources » affirment que des pays du Golfe, par l’intermédiaire de groupes locaux qui leur sont affiliés, ont profité de la misère à Tripoli pour des raisons politiques, et veulent peut-être pousser le premier ministre désigné Saad Hariri à ne plus former son cabinet. Bien sûr, on ne peut nier que beaucoup de manifestants aient participé en toute sincérité, sans avoir d’ « agenda » politique.

En ce qui concerne la lutte pour améliorer la vie des gens, socialement et économiquement, malheureusement, il n’y a actuellement aucune lutte organisée à l’échelle du pays, alors que la situation empire et que l’État n’a pas de programme de protection sociale.

Quelle est l’importance et l’actualité des idées nationalistes arabes, anti-impérialistes mais aussi communistes au sein du Hirak ?

Le problème au Liban n’est pas seulement une question de corruption ou de mauvaise gestion, etc. Le vrai problème est que le pays n’est pas indépendant ni politiquement ni économiquement, les interférences externes empêchent l’établissement d’un État. En outre, il y a le mariage entre le pouvoir politique et le pouvoir du capital, qui au cours des trente dernières années, au moins, a accumulé des profits et des richesses personnelles aux dépens du peuple. Le secteur public a été détruit, les infrastructures des services publics aussi, on n’a pas de système sanitaire public comme à Cuba par exemple, de même pour le système éducatif, les prestations sociales et les transports en commun. On nous a dit que le « système rentier » était la « solution » du « développement » au Liban. La ville, le pays et les plus pauvres étaient détruits, alors que seul le secteur bancaire et immobilier prospérait. L’industrie et la production nationale ont été détruites au profit des importations. Les taux d’intérêt des banques ont été augmentés afin d’attirer les dépôts de l’étranger, car notre système était basé sur la « mendicité » : mendier des dollars et emprunter aux autres pays.

Aujourd’hui, plus de la moitié de la population (selon ESCWA) vit en dessous du seuil de pauvreté. La première cause est interne, venant de la nature du régime, mais il y a aussi les pressions politiques américaines, européennes et du Golfe imposées au Liban. Alors je pense que la base de tout mouvement doit se faire sur des revendications socialistes qui donnent la priorité à la construction d’une véritable économie productive en protégeant les classes populaires, et d’un système politique résistant.

Quelle est la stratégie du Hezbollah par rapport au Hirak et qu’en pensez-vous ? Y’a-t-il eu des divergences de stratégies entre des mouvements communistes et le Hezb ?

Le Parti communiste libanais et le Hezbollah ne se retrouvent que sur la résistance contre « Israël » et la défense de la cause palestinienne. À part ça, il y a un désaccord total entre les deux partis sur toutes les questions internes, dont la plus importante est la vision du système confessionnel libanais. Comme on le sait, les divisions confessionnelles au Liban sont les plus fortes, tous les postes publics sont divisés sectairement. 

Quant au Hezbollah, son secrétaire général, Sayyed Hassan Nasrallah, a averti plusieurs fois des interventions étrangères au sein du Hirak et la mise en œuvre d’un agenda occidental, tout en reconnaissant la souffrance du peuple et ses revendications. Lors de certaines attaques contre les manifestants, le Hezbollah a été accusé, mais il a démenti toutes responsabilités.

Le Hezbollah veut, et c’est dans son intérêt, modifier le système existant, améliorer la vie des gens et renforcer l’arène interne face aux pressions extérieures, mais il ne permettra pas qu’aucun genre de Hirak soit déclencheur d’un conflit interne, vu les pressions étrangères. 

Quelles formes prennent aujourd’hui les pressions étrangères exercées sur le Hezbollah et ses représentants ? Et peut-on espérer des récentes élections aux USA un changement de politique à ce sujet ?

La pression exercée sur le Hezbollah par les États-Unis et ses alliés est d’ordre économique, politique et sécuritaire. Le Hezbollah est une très grande puissance régionale, et pour les États-Unis cela met en danger la sécurité d’« Israël ». Cependant, alors que l’Amérique dit qu’elle impose des sanctions sur le Hezbollah, en fait elle détruit toute la société libanaise. Pratiquement, le public du Hezbollah a été peu affecté par les sanctions, parce que le Hezbollah a continué de subvenir à tous leur besoins.

Selon les informations, il n’y aura pas un changement de la politique étrangère américaine envers le Moyen-Orient, et notamment le Liban, surtout que l’administration Biden ne sépare pas la question du Hezbollah du dossier iranien.

Selon vous, à quel jeu joue la France dans le cadre de la crise économique qui frappe le Liban actuellement ?

Pendant qu’Emmanuel Macron a de nombreux problèmes de nature sanitaire, économique et sociale en France, il se donne le droit d’agir en tant que « gouverneur » du Liban, et de diffuser des conseils sur la gestion de la crise. Macron estime que le Liban est toujours sous mandat français, tout comme il se comporte en Afrique et dans le reste du monde avec les pays de l’OTAN. La France ne s’intéresse au Liban que pour son influence et l’extension de son contrôle sur les pays de la Méditerranée orientale. De là, un document français de « réforme » (!) est présenté et des conférences d’aide sont organisées. Mais, par exemple, après l’explosion du port le 4 août, deux conférences ont été organisées pour aider le Liban. L’argent n’est pas parvenu au Liban jusqu’à maintenant. Macron a déclaré aux politiciens libanais que la reconstruction de Beyrouth n’aura pas lieu tant qu’un gouvernement ne sera pas formé avec le consentement des États-Unis et avec un programme d’action prédéterminé.

La France veut achever l’audit légal des comptes de la Banque du Liban, nommer un nouveau gouverneur de banque et s’ingérer dans la nomination des ministres libanais. La France aurait-elle accepté que Washington choisisse ses ministres ou que la Belgique nomme le gouverneur de la Banque centrale française ?

La France ne joue pas actuellement un véritable rôle au niveau de la crise économique, sauf pour tenir le bâton contre les politiciens libanais et les menacer de dossiers de corruption et les contraindre à mettre en œuvre des « réformes » appropriées afin d’étendre le contrôle français politique et d’exploiter les ressources du Liban.

Quelles sont les réactions de la classe politique et d’autre part, de la rue libanaise au « réchauffement » entre Israël et des États arabes tels que les Emirats arabes unis ou Bahreïn ? Pensez-vous que cela changera à l’avenir les rapports entre Israël et le Liban ?

Nombreuses sont les personnes au Liban qui croient en la cause palestinienne et le droit du peuple palestinien à regagner sa souveraineté sur tout son territoire, à libérer tous les pays arabes et à résister à l’ennemi sioniste et à ne jamais accepter ces alliances arabes. La normalisation des relations entre certains régimes arabes avec l’ennemi, et leurs accords stratégiques avec lui (notamment UAE), ne signifie pas que les peuples arabes y consentent.

Au Liban, tant que nous aurons une Résistance, d’une très grande puissance régionale et d’énormes capacités militaires, rien ne changera, et le Liban ne cessera pas d’être dans la ligne de défense de la Palestine, car par cela il défend aussi la souveraineté libanaise et ses ressources naturelles.

Le combat pour Georges Ibrahim Abdallah est toujours d’actualité en France mais au-delà de cette cause importante, sous quelle modalités pourrions-nous selon vous tisser de nouveaux liens entre les forces progressistes au Liban et en France, de façon actuelle et concrète ?

C’est une honte pour un pays comme la France, qui prétend préserver les droits de l’homme, de maintenir la détention du combattant internationaliste Georges Ibrahim Abdallah, alors qu’il fallait le libérer en 1999, selon les conditions requises pour sa libération, spécifiées par le code pénal français.

La France, en refusant de libérer Abdallah, exécute les ordres des américains et des israéliens. Alors tous les progressistes du monde doivent unir leurs efforts pour sa libération, en utilisant d’autres méthodes que la solidarité et des déclarations de soutien. Georges est détenu en France, donc le travail pour obtenir sa libération doit prendre une autre tournure, et le début est le rassemblement des forces des progressistes internationaux, pour exercer une pression maximale sur l’État français et pour le forcer à libérer Georges, peut-être qu’il s’agit d’organiser une conférence internationale pour commencer.

  1. Ces deux formations sont membres de « L’Alliance du 14-Mars », proche des puissances occidentales et de l’Arabie saoudite.

 

Jean-Do Robin, connu pour son engagement de longue date pour l’enseignement public bilingue, la langue bretonne, la justice sociale et la solidarité internationaliste avec notamment la Palestine au sein de l’AFPS et le Pays Basque a écrit cette tribune pour réagir à l’actualité.

Nous la publions avec son autorisation… en toute complicité !

Bretagne-Info

Dénoncer le sionisme, c’est combattre l’antisémitisme

et le racisme sous toutes ses formes

Le conflit « israélo-palestinien » n’est pas un problème proche-oriental. L’occupation de la Palestine symbolise le discrédit dont souffre le droit international. C’est donc un dossier international. Enfin, le projet sioniste à l’origine de ce fait colonial est né à Rennes en 1899, lorsque Theodore Herzl vint y assister au procès Dreyfus. C’est donc aussi un avatar de “l’histoire de France” (et de Bretagne NDLR).

Le conflit « israélo-palestinien » n’est pas un problème proche-oriental qui s’importerait en Europe.

Il n’y a d’ailleurs pas de « conflit israélo-palestinien », mais une résistance légitime du peuple palestinien à l’occupation militaire et à la colonisation de sa terre par une population d’origine majoritairement européenne, y compris française.

De plus, l’occupation de la Palestine par cette entité coloniale est, depuis 1947, fondée sur une violation du droit international, à commencer par la seconde convention de Genève, de manière si constante, si répétée et si totalement impunie qu’elle symbolise à elle seule le discrédit qui ne cesse d’entraver une mise en œuvre équitable du droit international dans le monde entier. C’est donc bien un dossier de portée éminemment internationale.

Enfin, le projet sioniste qui est à l’origine de ce fait colonial n’est pas né à Jérusalem : il est né ici : d’abord à Rennes en 1899, lorsque Theodore Herzl vint y assister au procès Dreyfus. Herzl en fut tellement écœuré qu’il abandonna son combat pour que les États européens reconnaissent enfin les juifs comme des citoyens à part entière… Il mit alors toute son énergie dans le projet de création d’un foyer national où ceux-ci seraient à l’abri des persécutions dont ils souffraient en Europe. C’est donc aussi un avatar de “l’histoire de France”.

Vint alors l’humiliant traité de Versailles imposé en 1919 par la France et ses alliés à l’Allemagne vaincue, l’occupation de la Ruhr et la surexploitation des ouvriers allemands par les vainqueurs. Cette humiliation et le ressentiment qu’elle généra furent le terreau du nazisme. Les exterminations de masse, dont le massacre des juifs d’Europe, qui résultèrent du triomphe nazi, vint conforter et donner corps au projet sioniste. Et ce d’autant plus qu’après la libération des camps, les USA et la Grande-Bretagne s’empressèrent de renvoyer vers les côtes de Palestine, les milliers de juifs européens qui, eux, demandaient à trouver refuge dans un pays de culture occidentale, comme la leur.

Dès lors, et de plus en plus, l’idéal sioniste originel devint un instrument aux mains des puissances impérialistes pour défendre leurs intérêts au Proche Orient.  Une idéologie colonialiste. Un projet colonial. Bien peu à voir avec le judaïsme et encore moins avec les héritages culturels et linguistiques, yiddish et ladino, des juifs d’Europe, puis ceux des juifs du Maghreb et de la riche tradition judéo-arabo-andalouse… dont l’éradication fut une des pierres d’angle du nouvel État et de son projet nationaliste et raciste : la fabrication d’un être nouveau, total et conquérant. Non pas un citoyen israélien, mais une sorte d’Hébreu moderne complètement mythique.

 Voici ce qu’en disait, le 17 mars 2015, Avraham Burg, ancien président de la Knesset, ancien président de l’Agence Juive Mondiale, et soutien de la liste commune judéo-arabe des élections israéliennes de mars 2015 :

« Le sionisme a été un mouvement national gagnant pour les juifs qui a créé une révolution fantastique dans l’existence juive, a donné naissance à une horrible tragédie pour les Palestiniens et a expiré en 1948. Le but du sionisme a été de transformer le peuple juif d’une structure de diaspora en une structure souveraine. Cela n’a été qu’un échafaudage. À partir de 1948, nous aurions dû n’être que des Israéliens, quelle que soit l’origine. Mais si ce n’est pas suffisant et que vous avez besoin du sionisme pour définir quelque chose, cela signifie que vous discriminez quelqu’un. Oui, aujourd’hui, en Israël, le sionisme est un outil de discrimination ».

Et du même auteur : « Que celui qui refuse de voir et d’entendre ne s’étonne pas de découvrir un jour qu’Israël ressemble déjà à l’Allemagne qui trompa son peuple et permit à nos exterminateurs de faire aboutir leurs projets diaboliques. En effet, notre situation rappelle étrangement l’Allemagne – durant la période qui va de l’humiliation de la défaite de la 1e guerre mondiale à la conquête du pouvoir par Hitler et les nazis » (« Vaincre Hitler », p.108). Burg qui a dit aussi que les Palestiniens d’aujourd’hui sont les juifs d’hier.

 L’État d’Israël n’est pas ce foyer national juif espéré par Herzl et évoqué dans le projet de l’ONU de partition de la Palestine en 1947.

C’est une entité militaro-étatique qui refuse de définir ses frontières une fois pour toutes et qui n’a pour seule constitution qu’une compilation de lois religieuses ; un état d’apartheid qui ne reconnaît de citoyenneté pleine et entière qu’à ceux de ses ressortissants auxquels il attribue la « nationalité juive »… et plus encore, un État qui prétend désormais unilatéralement  être « l’État des Juifs » du monde entier, auxquels il reconnaît le droit d’accéder à la propriété sur les terres qu’il occupe en toute illégalité… tandis qu’il refuse ce même droit à ceux qui y habitent depuis toujours, comme leurs aïeux avant eux.

Pour autant, Israël existe désormais, selon le « principe d’effectivité » invoqué par les instances de l’ONU elles-mêmes.

Nier l’existence d’Israël n’a donc aucun sens.

Mais invoquer la menace de « destruction » qui pèserait sur Israël et ses habitants pour tenter de justifier la poursuite de ses exactions contre les droits fondamentaux est tout aussi vain : aucun État, aucune puissance n’a jamais réellement mis Israël en danger, ni ne le menace aujourd’hui : pas même l’Iran où les fulminations apocalyptiques de quelques mollahs n’ont d’autre portée que de faire vibrer la corde nationale pour tenter d’occulter l’urgence démocratique exprimée par la société iranienne.

En revanche, il n’existe pas, en droit international, de « droit à l’existence » d’un État, et ceci vaut pour Israël comme pour tout autre État. La légitimité d’un État n’est pas seulement fragile : elle est aussi relative et ne peut donc se décréter. Elle dépend totalement de la synergie entre ses propres ressortissants et ses voisins dans le niveau de reconnaissance qu’ils lui  accordent.

C’est ainsi que l’État d’apartheid d’Afrique du sud a aujourd’hui disparu.

C’est ainsi que l’État d’apartheid d’Israël doit disparaître afin qu’Israël  – ou quelque autre nom que prendra tout ou partie de l’ancien pays de Canaan – ne soit pas plus « L’État des Juifs » que l’État de toute autre confession religieuse, mais l’État de tous ses citoyens et citoyennes.

Ce qui menace réellement Israël, c’est la fuite en avant de ses institutions : militariste, colonialiste, et de plus en plus ségrégationniste, envers les Palestiniens bien-sûr et envers ses « protégés » druzes aussi, mais même envers les juifs non-européens : falashas, mizrahim et séfarades… ou pauvres, comme ces survivants de la Shoah, abandonnés à la misère dans  les immeubles décrépis des années 50 de Akkà.

Ce qui menace d’abord Israël, c’est l’implosion de sa société : celle à laquelle conduisent inexorablement l’état de guerre permanente, la paranoïa envers l’étranger, ou « l’autre » de manière générale, ainsi que le manque d’empathie envers les plus démunis.

Quant à l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien pour attiser les conflits « intercommunautaires » en France, voici ce qu’en écrivait Rony Brauman – ex-président de MSF – dans Siné Mensuel d’avril 2015 :

« Il (le CRIF), ne cesse d’affirmer le soutien inconditionnel des Juifs français à Israël tout en faisant vibrer la corde antisémite jusqu’à l’extrême. Il a franchi un degré supplémentaire en faisant campagne contre l’appel à la reconnaissance d’un État palestinien voté au Parlement français. Soudainement, la reconnaissance d’un État Palestinien était un acte antisémite. Le CRIF vide de son sens-même la notion d’antisémitisme en l’assimilant à une critique ou à une attitude politique. Ces gens-là mettent les juifs en danger. »

Plus qu’une expression particulière du racisme, le sionisme est donc devenu un des principaux pourvoyeurs de l’antisémitisme dont le CRIF a fait son fond de commerce pour peser sur la politique proche-orientale de la France.

Dénoncer l’idéologie sioniste, c’est combattre le racisme sous toutes ses formes, à commencer par l’antisémitisme.

Plus qu’un délit, l’antisémitisme est un crime. À ce titre, il doit être poursuivi et condamné sans ambiguïté aucune.

L’antisionisme, lui, est une opinion et une composante du combat antiraciste : prétendre en faire un délit revient à mettre en cause la liberté d’expression et constituerait une étape supplémentaire et fort significative dans la régression des droits démocratiques en France.

C’est pourquoi, n’en déplaise aux dirigeants du CRIF et à leurs affidés, Emmanuel Macron en tête, je suis antisioniste et le revendique, tout comme mon grand-père, officier FTPF et mon grand-oncle, combattant FTPF tombé au maquis, étaient antinazis et le revendiquaient… face aux sbires de Pétain… auquel Macron rendait hommage en novembre dernier.

Jean-Do ROBIN

21 février 2019

La veille de la manif pour l’unité de la Bretagne la Gauche Indépendantiste tenait une session de formation pour sa 4eme université de rentrée organisée pour la première fois en pays Nantais. Prés de 40 personnes y ont prit part pour écouter les délégués Irlandais et Kanaks venus parler de leur combat pour l’indépendance de leur pays et leur position sur le référendums. Les camarades de la CUP Catalane avaient fait parvenir une vidéo car retenus par d’importantes mobilisations antifascistes en cette veille de d’anniversaire du référendum d’indépendance.

Pour les Kanaks du Parti Travailliste et de l’USTKE ( Union Syndical des Travailleurs Kanaks et Exploités ) le référendum du 4 novembre prochain ne correspond pas à leur conception de la démocratie. Mina Kherfi représentante du PT a expliqué la position de non participation de ces deux formations pour ce référendum en détaillant des faits sociaux :

  • taux de chômage chez les Kanaks : 26 % contre 7 % chez les non-Kanaks ;
  • 57 % des non-diplômés sont kanak : on compte seulement 6 % de diplômés de l’enseignement supérieur chez les Kanaks
  • 85 % des chefs d’entreprise et 75 % des cadres supérieurs sont des métropolitains ; par contre 75 % des ouvriers sont kanak.
  • Une violence sociale forte envoyant des jeunes kanaks en nombre derrière les barreaux (90 % de la population carcérale est d’origine kanak, des faits principalement dus à l’alcool), un taux de suicide inquiétant, l’échec scolaire, le chômage, les jeunes sont écartelés entre les valeurs coutumières et le monde occidental et peinent à trouver leur place dans une société dominée par les Européens et l’argent.

Pour toute ces raisons et par ce que c’est la puissance coloniale française qui délimite le corps électoral, et qui détermine la question posé en imposant le concept de Calédonie à celui de Kanaky notre camarade a justifié la non participation. Le FLNKS ( Front Libération National Kanak Socialiste ) importante composante historique du mouvement national Kanak appelle lui a y participer et à voter “OUI”. Elle nous a fait part de l’émergence d’une réflexion sur la mise en place d’un référendum auto-organisé dans le mouvement de libération Kanak.

Son témoignage simple et directe a été une parole anticolonialiste appréciée et ce d’autant plus qu’elle se fait rare tant les médias métropolitains ne parlent pas de la situation en Kanaky.

Puis l’IRSP , le Parti Républicain Socialiste Irlandais représenté notamment par Ciaran Cunnimgham nous a fait aprt de la situation en Irlande. La perspective du retour d’une frontière entre le sud et le nord de l’Ile comme conséquence du Brexit a remis au gout du jour le débat sur l’unité de l’Irlande. Depuis 1998 les accords du Vendredi Saint que l’IRSP et l’INLA ( Armée Nationale de Libération Irlandaise ) l’autre composante du mouvement socialiste républicain Irlandais ont refusé de soutenir prévoient néanmoins la possibilité d’un référendum «sur la frontière»  inscrite dans l’accord de paix. Il devrait être organiser s’il devenait incontestable qu’une majorité dans les deux Irlandes penchait pour la fin de la partition. Tous les sondages suite au référendum pro Brexit donne une majorité large au maintien de l’Irlande dans L’UE au sud comme au nord de la frontière. Pour cette raison et par ce que la démographie est favorable à la communauté qui vote républicain au nord au détriment des unionistes l’IRSP et le Provisional Sinn Fein ont choisi de faire campagne pour la tenue de ce référendum transfrontalier.

L’IRSP radicalement anticapitaliste veut que la gauche la plus décomplexée soit à l’avant-garde de ce mouvement démocratique qui permettrait de remettre à l’agenda politique la question de la souveraineté Irlandaise, de l’unité de l’ile et celle du départ des troupes britanniques dans le cadre d’un grand mouvement citoyen.

Les échanges avec le public ont permis d’aborder plus la position originale de l’IRSP sur cette campagne ” Yes For Unity” ainsi que celle du maintien en détention sans procès de prisonniers politiques comme Tony Taylor et sur la répression en général.

Le lendemain , aprés un hommage à Bobby Sands nos camarades Kanaks et Irlandais furent reçus en mairie de Saint-Herblain par Eric Bainvel militant de la Gauche Indépendantiste et élu pour la coalition Saint-Herblain à Gauche Toute. Ce fut l’occasion d’échanger sur le municipalisme , la solidarité internationale et la solidarité avec les détenus politiques en France tel Georges Ibrahim Abdallah détenu depuis 1984 pour son action dans la résistance Palestinienne.

Dans l’après-midi les militants de l’IRSP et du PT Kanak et du Mouvement des Jeunes Kanaks en France ont pris part au cortège internationaliste dans la manif de Nantes pour l’unité de la Bretagne et le droit à l’autodétermination. Une présence remarquée et appréciée de tous et toutes et  chaleureusement applaudie par les 3000 personnes présentes.

Bien évidemment ils prirent toutes leur place dans la minute d’hommage aux prisonniers et exilés Catalans.

Dans quelques semaines la Gauche Indépendantiste présentera son cycle de formation pour l’année 2018-2019.