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Nous avions déjà publié les grands axes programmatiques qui sont les objectifs de notre campagne électorale.

Voici maintenant les 20 propositions d’urgence démocratique sociale et environnementale que recevrons tous les électeurs et électrices de la “région” Bretagne.

Nous nous engageons à défendre la mise en place d’un programme en 20 points et applicable immédiatement. Un programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique.

 

  1. Annuler la subvention de 29 millions d’euros du conseil régional de Bretagne attribuée au syndicat d’exploitation de l’aéroport de NDDL. Cet argent doit servir aux associations de lutte contre les projets d’extractions de sables, de minerais, de centrale à gaz et d’aéroport.
  2. Créer un vrai service ferroviaire public régional et annuler les délibérations des subventions au plan : Ligne Grande Vitesse Le Mans-Rennes, Bretagne Grande Vitesse, TGV État-région qui force la région à subventionner les Trains Grande vitesse.
    Rénover des lignes TER (les gares et les passages à niveaux). Nous refusons l’abandon et la subvention des lignes de fret au privé (Combiwest depuis Morlaix ou Rennes, et ECR sur Pontivy-Auray). Ils renforcent le transport routier et tirent vers le bas les droits des travailleurs du rail. Il faut développer la gratuité des transports, un juste accès au train dans les territoires ruraux et la réouverture d’une ligne nord-sud en Bretagne.
  1. Proposer des alternatives à la spéculation en augmentant le budget de l’établissement public foncier de Bretagne pour aider les petites communes à préempter terres et bâtiments.
  2. Exiger du gouvernement, au nom des travailleurs de Bretagne :
  • L’interdiction des licenciements
  • La mise en place d’un smic européen pour briser le dumping social.
  • L’obligation de l’égalité de salaires entre hommes et femmes.
  1. Expérimenter la mise en place d’un revenu de base.
  2. Exiger un audit de l’utilisation des 2 milliards du pacte d’avenir pour la Bretagne octroyés par l’état au lendemain du mouvement des bonnets rouges pour savoir qui vraiment a bénéficié de cette somme.
  3. Plafonner les salaires des conseillers régionaux au niveau de celui d’ouvriers de l’agroalimentaire.
  4. Créer une régie régionale publique de l’eau en mutualisant les compétences dans ce domaine pour que la gestion de l’eau redevienne publique sur l’ensemble de notre territoire.
  5. Augmenter les subventions aux associations féministes et LGBT pour lutter contre le sexisme et l’homophobie à grande échelle. Pour permettre au planning familial d’intervenir dans les territoires ruraux et dans tous les établissements secondaires.
  6. Développer un service public de la petite enfance à grande échelle y compris dans les zones rurales.
  7. Renégocier la convention spécifique sur les langues de Bretagne entre l’État et la région Bretagne pour une politique linguistique cohérente en faveur de la langue bretonne dans l’enseignement en intégrant les établissements immersifs Diwan dans un service public local avec un lycée Diwan dans chaque département. Renforcer la formation professionnelle et la présence de la langue bretonne dans les médias et dans la vie publique pour construire l’officialisation de la langue bretonne. Brezhoneg ofisiel eus Brest betek Klison !
  8. Organiser (avec ou sans l’autorisation de Paris !) un référendum sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne (pays nantais inclus) pour consulter le peuple breton par l’exercice de son droit à l’autodétermination (y compris sur l’indépendance).
  9. Impulser un processus constitutionnel participatif impliquant le peuple et les travailleurs de Bretagne pour construire un modèle social, environnemental et économique, au bénéfice du plus grand nombre et non d’une minorité. Rompre avec Paris, l’Union Européenne, le FMI et la banque mondiale et en finir avec la constitution française de 1958.
  10. Proclamer la Bretagne « Terre d’accueil pour les réfugiés » en impulsant la création d’un réseau de villes refuges avec Nantes, Rennes, Brest et d’autres communes.
  11. Organiser la dénucléarisation (civile et militaire). Il faut démilitariser la Bretagne pour la sortir de l’influence du lobby militaro-industriel.
  12. Déclarer la Bretagne « Zone hors TAFTA », mesure symbolique forte pour informer les Bretons sur les conséquences graves de ce traité de libre-échange néolibéral antidémocratique.
  13. Fermer l’Agence Régionale Hospitalière et la remplacer par une Agence Bretonne Hospitalière pour maintenir un service de santé public de proximité, y compris en milieu rural, par l’ouverture de maisons de santé cantonales.
  14. Accorder un statut aux habitants des Iles et leurs garantir la continuité territoriale des services publics de transports.
  15. Œuvrer au maintien d’une pêche vivrière à échelle humaine, respectueuse de la ressource pour maintenir le tissu social dans tous les petits ports comme alternative aux bateaux usines pollueurs et destructeurs.
  16. Impulser une sélection de football bretonne présente dans les championnats internationaux et l’intégration des équipes de Loire-Atlantique dans la coupe de Bretagne. Œuvrer à la diffusion du Gouren, la lutte bretonne, comme sport national breton et de tous les jeux/sports bretons.

Le 6 et le 13 décembre : votons pour la Bretagne en Luttes !

Stourmomp, hag e vimp trec’h ! Luttons, et nous vaincrons !

Liste soutenue par La Gauche Indépendantiste (Breizhistance)

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La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS) se félicite vivement de la mobilisation historique de la manifestation en faveur de la réunification hier samedi 27 septembre à Nantes qui a réunit entre 13000 (source Préfecture) et 40000 personnes selon Bretagne Réunie.

Ce succès, à mettre au service des principaux organisateurs Bretagne Réunie et Kevre Breizh, doit renforcer la responsabilité des acteurs de la réunification sous peine de ne pas répondre à l’attente du peuple breton qui s’exprime avec force. Après avoir mobilisé près de 10000 personnes le 19  avril dernier, 15000 le 28 juin 3 semaines après l’annonce de la réforme territoriale technocratique décidée sur un coin de table entre barons locaux socialistes et le gouvernement français, la mobilisation a cette fois-ci atteint un niveau jamais atteint depuis le début de la lutte en 1973.

Et maintenant ?

Non, les multiples mobilisations et l’énergie grandissante dépensée sans compter depuis 40 ans n’a pas fait bouger l’État français d’un pouce, non les plus de 900 vœux déposés en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne n’ont été un levier suffisant dans le rapport de force que nous devons véritablement instaurer avec l’État français pour gagner cette lutte.

Oui, nous faisons le constat que nous sommes dans une situation de blocage institutionnel. La majorité autour de la réforme territoriale étant telle au Sénat comme à l’Assemblée, nous sommes aussi, à l’instar du collectif 44=Breizh, “très sceptique sur l’éventualité d’une réunification par le biais parlementaire dans les mois à venir”.

Oui, nous pouvons sortir de l’impasse. Dans le rapport de force qu’ils entretiennent avec Madrid, les Pays Catalans en sont eux sortis en s’auto-organisant à la base pour créer des votations sur l’indépendance. En 2009, dans une commune tout d’abord, à Arenys de Munt, puis dans 168 autres jusqu’en 2011. Ce travail  a aussi été un des ciments de la confiance qu’a aujourd’hui le peuple catalan en sa volonté d’émancipation. Hier, le président du gouvernement catalan Artur Mas, a signé le décret sur l’autorisation du référendum sur l’ensemble de la Généralité de Catalogne, le 9 novembre 2014.

Oui, il y a donc bien une solution à cette impasse, quand aujourd’hui la moitié des électeurs ne vote plus, quand aujourd’hui la défiance envers le système politique est dangereuse pour la démocratie : cette solution c’est la réappropriation de la démocratie par le peuple breton, c’est l’auto-organisation. Celle-là même qui a permis, par exemple, aux écoles Diwan de voir le jour en 1977.

C’est pourquoi, nous appelons à rejoindre la nouvelle plateforme Dibab-Décidez la Bretagne gui sera présentée à l’occasion d’un forum international le 25 octobre à la salle de la Cité à Rennes. Conscients d’un blocage institutionnel, plusieurs actrices et acteurs du mouvement en faveur de la réunification se sont réunis pour proposer une solution possible et démocratique à la question de l’unité administrative de la Bretagne afin de  proposer de mettre en place des votations citoyennes sur la réunification et le projet d’Assemblée de Bretagne dans le maximum de communes. Une première votation aura lieu en Loire-Atlantique au mois de novembre 2014.

Forum international Plateforme Dibab-Décidez la Bretagne @crédit Dibab
Forum international de la plateforme Dibab-Décidez la Bretagne
@crédit Dibab

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS).

 

La Gauche Indépendantiste bretonne (BREIZHISTANCE-IS) appelle à manifester à Nantes le samedi 27 septembre pour la réunification de la Bretagne.

Nous regrettons cependant vivement que des revendications essentielles, comme l’Assemblée de Bretagne ou le référendum, aient disparu des mots d’ordres officiels.

@crédit 44=Breizh
@crédit 44=Breizh

En axant son discours sur la peur de « l’éradication de la Bretagne et de son identité », Bretagne Réunie, principal organisateur, souhaite avant tout mobiliser les mouvements politiques et culturels breton, au risque de se couper d’une grande partie de la société bretonne. En prenant pour mots d’ordre « l’histoire, le sentiment d’appartenance, l’identité, la culture, … », elle prête le dos aux détracteurs de la réunification qui jugent le projet « passéiste et identitaire ». En présentant le pays nantais comme « un dû historique à la Bretagne », ou en écrivant « le gouvernement refuse (aux bretons) la force et l’environnement nécessaire pour vivre (…) », Bretagne Réunie légitime ceux qui présentent la réunification comme une « annexion » ou un « Anschluss » breton.

En se retrouvant seul véritable organisateur de la manifestation du 27 septembre, Bretagne Réunie, se coupe donc d’un travail collectif et de revendications qui ont pourtant construit l’unité et proposés une stratégie commune depuis maintenant deux ans en Bretagne.

En effet, c’est en 2012 que la Gauche indépendantiste s’est retrouvée autour de « l’appel de Pontivy » avec Bretagne Réunie, le collectif 44=Breizh, Ai’ta, Kevre Breizh, le Parti Breton, le MBP, l’UDB et EELV Bretagne autour de 4 revendications fondatrices. Parmi celles-ci, outre la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires, un service public télévisuel régional en breton et la réunification, se trouvait celle d’une Assemblée de Bretagne dans le cadre d’une nouvelle collectivité unique. D’ailleurs, cette dernière revendication disposait jusqu’alors d’une certaine assise politique, puisque reprise par la majorité du Conseil Régional de Bretagne et des personnalités influentes du parti au pouvoir tel que Jean-Jacques Urvoas auteur d’un ouvrage récent intitulé « Pour l’Assemblée de Bretagne ».

Suite à cet « appel de Pontivy » fut constituée une plateforme appelée « Libérons les énergies en Bretagne » qui organisait un premier et unique forum en juin 2013 à Nantes. Ce forum proposait une stratégie commune autour des exemples des référendums citoyens organisés en Catalogne et au Pays Basque nord.

C’est donc avec une certaine cohérence que nous nous retrouvions à défiler en décembre 2012 à Morlaix et en avril 2014 à Nantes, derrière les mots d’ordre unitaires : « Démocratie et Réunification ». Cette stratégie s’affinant même en juin 2014 autour de la revendication d’un référendum proposé quelques semaines plutôt, mais sans conviction, par le président du Conseil Général de Loire-Atlantique lui-même, Philippe Grosvalet. Le contexte actuel des référendums en Écosse et en Catalogne offre d’ailleurs de formidables exemples pour conscientiser la société bretonne et construire le rapport de force nécessaire à une possible réunification de la Bretagne, premier pas sur la voie de l’autodétermination du peuple breton.

La réunification ne surviendra jamais d’un simple décret tombé d’on se sait où. Elle est légitime et se construit, non dans des positions de repli, mais par l’édification d’un projet politique et démocratique rassembleur. La revendication d’un référendum, l’appel à des votations auto-organisées, doivent être le ferment d’une proposition qui donnera aux bretonnes et bretons l’espérance d’une alternative face au sentiment généralisé d’impuissance et de dégoût du système politique actuel.

La manifestation du 27 septembre, même si beaucoup pensent qu’elle ne pourra changer le cours des choses, sera une mobilisation peut-être réussie d’un point de vue quantitatif, ceci, grâce au travail de mobilisation de Bretagne Réunie et à une réelle volonté populaire en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne, mais elle ne pourra inverser rapport de force. Nous avons un besoin irrémédiable d’une stratégie commune pour le futur.

Une stratégie qui se construise sur la base de notre agenda politique en tant que bretons et non en se basant sur le calendrier parlementaire français.

Une stratégie inclusive et s’adressant au plus grand nombre sans rabaisser le débat à une simple défense d’une certaine vision de l’identité bretonne.

La Gauche Indépendantiste bretonne (BREIZHISTANCE-IS) appelle donc à se mobiliser pour le droit à décider en Bretagne, pour la démocratie, pour une alternative politique bretonne. La Gauche Indépendantiste appelle toutes celles et ceux qui se retrouvent dans nos revendications à les reprendre à leur compte, sur des panneaux, par des slogans, etc… Les revendications démocratiques pour lesquelles nous défilions le 28 juin dernier, pour un referendum auto-organisé sur la réunification, pour une Assemblée de Bretagne.

Réunification de la Bretagne,
JE VEUX DÉCIDER,
JE VEUX VOTER !

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS)

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Dans le cadre de la réforme territoriale, la Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS) a apposé plusieurs banderoles sur  les rocades rennaises le mercredi 25 juin appelant à manifester le samedi 28 juin à Nantes à 14h devant la préfecture.
@Bretagne-info
@Bretagne-info
Nous relayons ainsi l’appel du collectif 44=Breizh, organisateur de la manifestation.
Nous sommes fermement opposés à la réforme territoriale proposée le 2 juin dernier par François Hollande, fermement opposés aussi à toute idée de fusion de la Bretagne administrative avec les Pays-de-la-Loire dont les partisans de la métropolisation se font les chantres: N.Appéré, F.Cuillandre, D.Samzun, J.Rolland (maires PS de Nantes,Brest,St Nazaire et Nantes), ainsi que E.Couet (PS) président de Rennes Métropole. Nous sommes aussi fermement opposés à l’idée d’une Assemblée de Bretagne dans une région Bretagne/Loire comme le souhaite des sénateurs EELV dont Ronan Dantec et Joel Labbé.
Nous sommes depuis longtemps partisans de la réunification de la Bretagne avec en son sein une Assemblée dotée de compétences législatives et économiques.
A l’occasion de la manifestation du 28 juin, nous souhaitons rappeler ces revendications et insister sur le fait qu’un référundum organisé à la base par les bretons pour savoir si oui ou non les bretons souhaitent un tel cadre de vie est premièrement  un est des mots d’ordres de la manifestation et  qu’il permettra deuxièmement de sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons depuis  plus de 40 ans. Car oui le peuple doit être consulté sur l’organisation de son cadre de vie !
@Bretagne-Info
@Bretagne-Info
La Gauche Indépendantiste

 

 

 

Le 2 juin dernier, le président de la République française, François Hollande a présenté la réforme territoriale après moult rebondissements rocambolesques signes d’une précipitation et d’une évidente approximation d’une méthode bâillonnant la démocratie populaire pour privilégier la petite cuisine entre barons locaux socialistes.

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Après avoir suscité de l’espoir, la réforme territoriale, comme lors des précédentes réformes sur la décentralisation, laisse une amère déception dans la bouche des bretonnes et des bretons qui se sont mobilisés ces dernières années pour l’unité administrative de notre pays. Les silences de certains ou le radical changement de position d’autres élus témoignent d’une classe politique bretonne trop faiblement mobilisée face au pouvoir central. La responsabilité du PS, de ses barons locaux comme de ses jeunes apparatchiks dirigeants, est bien sûr de taille. On peut citer pêle-mêle, Auxiette l’éternel ennemi de la Bretagne, mais aussi les tenants de la métropolisation comme les maires de Brest, Nantes, St Nazaire et Rennes (François Cuillandre, Johanna Rolland, David Samzun, Nathalie Appéré) en passant par Emmanuel Couet, le président de Rennes Métropole. Tous défendent la fusion Bretagne-Pays de la Loire et profitent de la réforme territoriale pour tenter d’élargir leurs prérogatives et accomplir ainsi le rêve de nombreux élus, c’est-à-dire prendre le pouvoir dans la hiérarchie des oligarques locaux, oubliant au passage leurs vœux en faveur de la réunification et bien sûr toute notion d’intérêt général. La bataille des barons voit se dessiner une alliance de circonstance entre les défenseurs des conseils généraux et ceux qui souhaitent la prise de pouvoir des grandes villes. En attendant la suite des hostilités dans cette lutte fratricide ils ont trouvé une alliée de poids en la personne de la ministre morlaisienne de la décentralisation, Marylise Lebranchu, qui a été jusqu’à insulter son propre camarade Pierrick Massiot par voie de presse.

Tous ces élus soit disant représentants du peuple ont ainsi complètement confisqué le débat sans jamais donner la parole à la société civile, tombant enfin les masques de leur adhésion à l’aristocratie technocratique. De petits arrangements entre amis voulant préserver leur pré carré, se fichant bien du message de défiance, pourtant très clairement exprimé par leurs électeurs, en mars et mai dernier.

Dans ce contexte de déni de démocratie assumée, force est de constater que les démonstrations populaires et les sollicitations auprès des élus de ces dernières années en faveur de la réunification n’ont pas suffit à convaincre. On peut bien sûr être sincèrement persuadé que la réunification est un dû, une erreur historique à réparer mais on doit aussi se poser la question du chemin à mettre en place pour y parvenir. Pour se faire nous pensons qu’il est temps de redonner la parole aux bretons. Ce débat que le pouvoir central confisque nous devons le rendre à la population. Face au refus des institutions de nous consulter, nous devons nous organiser nous même.

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Comment s’organiser ?

En Europe les exemples ne manquent pas. Les écossais ont un parlement disposant d’une très large autonomie depuis 1999, gagné grace à un référundum . Ils ont voulu aller plus loin en donnant la majorité des suffrages au SNP/PNE d’Alex Salmon lors des élections au parlement écossais de 2011 ont ainsi obtenu des autorités l’organisation d’un référendum portant sur l’indépendance de l’Ecosse qui aura lieu le 18 septembre 2014.

En Catalogne, des référendums sur l’indépendance catalane en 2009-2011 ont été organisés. Il s’agit d’une série de consultations populaires organisées par des associations et non reconnues par Madrid qui se sont tenues dans 168 municipalités de Catalogne sur l’indépendance de la Catalogne vis-à-vis de l’Espagne. Le premier vote a eu lieu à Arenys de Munt, le 13 septembre 2009. 166 autres municipalités ont voté le 13 décembre. Le vote a prit fin en 2011 avec entre autres la ville de Barcelone. Les électeurs appelés aux urnes étaient les personnes inscrites dans les listes électorales des communes concernées, les habitants de ces communes âgés d’entre 16 et 18 ans et les immigrés non-communautaires vivant dans ces communes. Les bureaux de vote étaient contrôlés par des représentants d’associations locales, des élus municipaux ainsi que des observateurs internationaux. Les résultats du vote du 13 décembre montrent un taux de participation d’environ 30 % des listes électorales, soit environ 200 000 personnes. Le « oui » à l’indépendance est largement majoritaire, dépassant les neuf dixième des votes, le « non » n’obtenant qu’un infime pourcentage. Ces référendums auto-organisés sont sur le point d’aboutir à une consultation institutionnelle qui aura lieu à l’automne 2014. 

Les situations de l’Écosse et de la Catalogne ne sont certes pas celle de la Bretagne. Cependant des exemples existent aussi dans l’État français. Outre les référendums populaires portant sur une collectivité basque autour de Bayonne, le maintien du statut public de la poste ou encore le droit de vote des étrangers, les départements alsaciens ont pu se prononcer sur la réunification de leur Région en 2013 et le conseil général de l’Oise a annoncé lui un vote référendaire sur le rattachement de la Picardie à la Champagne-Ardenne en juin 2014. Le dernier exemple de consultation auto-organisée nous vient du…parti socialiste. En effet les primaires citoyennes peuvent servir de base d’organisation à un référendum sur la réunification sur plusieurs aspects. D’abord juridiquement, le ministère de l’intérieur ayant validé le fait que les partis politiques puissent obtenir une copie des listes électorales. Ensuite sur le plan logistique, les mairies ayant l’obligation de mettre à disposition les locaux et le matériel de manière gracieuse ou payante. Enfin sur le plan démocratique, personne n’ayant contesté le résultat du vote et le déroulement des opérations. Il serait inconcevable que les autorités refusent aux bretons ce qu’ils ont autorisé pour le PS.

Il y a tout juste un an, le 15 juin 2013, nous avions déjà posé les jalons de cette consultation populaire. Dans le cadre de la plateforme « Libérons les énergies en Bretagne », 150 personnes avaient pris part au forum sur ce thème en présence de camarades catalans de la CUP et de l’avocat breton Yann Choucq, observateur international de la consultation catalane.

Alors pour creuser le sillon, sortir de l’ornière et des incantations, prenons nos affaires en main et auto-organisons un référendum pour savoir si oui ou non les bretons veulent une Assemblée de Bretagne dotée de compétences législatives de Brest à Clisson.

 

 

La Gauche Indépendantiste Bretonne.