Tag

rennes

Browsing

Une quarantaine de personnes se sont rassemblées pour soutenir Jonathan Guillaume, porte parole de Breizhistance, et Josselin Liotard, lui aussi militant de Breizhistance, qui passaient en appel de leur procès du 16 juin 2010. Accusés sans preuves réellement tangibles d’avoir inscrit un «44=BZH» à la bombe de peinture sur un panneau Pays de la Loire à Nozay.

Après avoir défendu ce mode d’action tout en remettant en cause leur implication dans cette action précise, ceux-ci ont dénoncé devant le parquet le caractère anti-démocratique de la partition administrative de la Bretagne. En effet ni les représentants des collectivités, ni l’Etat, comme le rappelait la semaine dernière Nicolas Sarkozy à Josselin, ne souhaitent avancer sur la résolution de la partition de la Bretagne.

Le plus surprenant et révoltant dans ce procès aura sans doute été le caractère injurieux des propos du juge Pierre Dillange renvoyant le témoin des prévenus, Gael Roblin, s’exprimant en breton par un « votre déposition s’arrête là, je n’entends point votre baragoin ». Une attitude digne d’un tribunal colonial ! Alors que le Breton est enseigné de la maternelle au doctorat à Rennes, que de nombreuses revues et publications en breton sont éditées chaque jour en Bretagne, ne pas reconnaître l’existence propre de cette langue et la traiter de cette manière n’est pas tolérable. De nombreux élus dans l’Hexagone s’offusquent légitimement des discriminations des tribunaux turcs à l’encontre des kurdophones, nous attendons qu’ils fassent de même dans cette affaire.

Dans ces conditions, et au delà du soutien évident à Jonathan et Josselin, nous appelons à faire du mercredi 13 avril, date du délibéré, une journée d’action et de mobilisation contre les propos injurieux de l’administartion judiciaire française à l’encontre de la langue bretonne.

Tous ensemble devant le Parlement le 13 avril pour défendre notre langue !

Ur « baragouin » zo eus ar brezhoneg hervez ar barner Pierre Dillange

Un daou-ugent den bennak a oa bodet evit skoazell Jonathan Guillaume, mouezh-aotreet Breizhistance, ha Josselin Liotard, ur stourmer eus Breizhistance eñ-ivez, pa oant galvet dirak lez-varn galv Roazhon da c’houde ur prosez kentañ bet d’ar 16 a viz Even 2010. Tamallet e oa dezho, hep prouenn, bezañ bet skrivet «44=BZH» gant ur bombezenn livaj ouzh ur panell Broioù al Liger e Nozieg.

Goude bezañ difennet an doare-mañ d’ober ha lâret ne oant ket kablus ar wezh-mañ o deus freuzet lodennadur melestradurel Breizh dirak ar parked, dezhañ perzhioù enep-demokratel. Evit gwir, evel m’en embanne Sarkozy e Josilin ar sizhun dremenet, na dileuridi ar strollegezhioù, na re ar Stad n’o deus c’hoant diskoulmañ kudenn lodennadur Breizh.

Ar pep souezhusañ ha direishañ er prosez-mañ zo bet ar gunujenn n’eus lâret ar barner Pierre Dillange ouzh ar brezhoneg, p’en deus digouviet Gael Roblin, den-test an enkablidi, a oa kroget da gomz e brezhoneg : «Echu eo gant ho testeni, n’on ket evit kompren ho paragouin». Gwir emzalc’h ul lez-varn trevadennel ! Pa vez kelennet ar brezhoneg eus ar skol-vamm d’an doktorelezh e Roazhon, pa vez kelaouennoù hag embannadurioù e brezhoneg, n’haller ket gouzañv seurt doareoù hag ar fed ne vije ket anavezet bezañs hor yezh. Kalz a gannaded gall a vroueza ruz rak an disparzhioù el lezioù-barn turkat diwar-goust ar Gurded. Emaomp o c’hortoz un ersav a-seurt-se evit ar brezhoneg.

M’emañ kont ar c’hiz-se, ha dreist d’ar skoazell ar roomp da Jonathan ha Josselin, e galvomp d’en em vodañ d’ar Merc’her 13 a viz Ebrel, deiziad an diviz, a-benn ober eus an devezh-se un devezh oberennoù da dalañ ouzh lavaroù kunujus ar velestradurezh justis gall ouzh ar brezhoneg.

Holl a-gevret dirak ar Parlamant d’an 13 a viz Ebrel evit difenn hor yezh !

Alors que le PS aux commandes dans les principales villes et collectivités bretonnes octroient depuis plusieurs années des délégations de service public au grand groupe privé Véolia (les services de l’eau à Quimper ou à Rennes, le traitement des déchets à Brest ou Nantes, ou les transports dans les régions Bretagne et PdL et les départements, … ), nous constatons que les édiles du Parti Socialiste français n’ont pas besoin de l’UMP pour privatiser en Bretagne. Pourquoi ?

Michèle Alliot-Marie part en vacances avec le jet d’un homme d’affaire proche du dictateur Ben Ali, Sarkozy bronze sur les yachts de Bolloré, … et il semblerait que le PS prennent lui ses vacances sur des bateaux achetés par ceux à qui il octroie certains services en Bretagne, Véolia. C’est en tout cas sur des soupçons de malversations et d’abus de bien sociaux que les sièges de Véolia Eau à Rennes/Roazhon et Saint-Malo/Sant-Maloù ont été perquisitionnés sur ordre du parquet. Ceci faisant suite à des documents portés en 2009 à la connaissance de la Justice par des syndicalistes de l’entreprise, où l’on apprenait notamment que certains fonctionnaires hauts placés se seraient vus offrir un bateau contre certaines délégations de service public.

Illégal ou non, les transferts d’argents publics à certains groupes privés en Bretagne ne nous permettre plus de croire à un PS qui serait encore de gauche. Rappelons par exemple que c’est plus de 120 millions d’euro d’argent public que Nantes Métropole, le Conseil Général de Loire-Atlantique, les régions Bretagne et Pays de la Loire, viennent de décider d’octroyer à Vinci pour la construction et la gestion 100% privée du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. A force de se compromettre, il arrive même que le PS se fasse doubler sur sa gauche, par l’UMP ! Le choix de la majorité de droite à Saint-Malo de remunicipaliser certains services autrefois gérés par Véolia l’illustre bien.

Si le désir orgueilleux de marquer physiquement le territoire de sa présence au pouvoir pouvait permettre de comprendre les choix mégalomaniaques d’un Jean-Marc Ayrault, avec cette affaire de perquisition, il se pourrait que l’avidité puisse être un autre motif de l’accointance entre élus PS et groupes privés. Il est donc clair que lorsque les candidats et candidates soutenus par BREIZHISTANCE lors des élections des 20 et 27 mars prochain, affirmerons qu’il faut battre la droite il faudra comprendre que le PSF en Bretagne en fait parti !

quand_les_femmes

A l’occasion du 8 mars 2011, BREIZHISTANCE organisera une projection-débat du film “Quand les femmes ont pris la colère”., à Rennes au comptoir Basque, place Sainte-Anne, à partir de 20 h 30. Tournée en 1976 à Couëron en pays nantais, le film suit l’histoire des douze femmes jugées pour leur action de solidarité avec les grévistes de Tréfimetaux. A travers les images prises par Soazig Chapdelaine et Réné Vautier transparait l’image d’une conscience collective féministe et ouvrière. 35 ans après, que peut nous apprendre ce combat emblématique de l’histoire ouvrière en Bretagne ?

174740_149653651758405_4576212_nFEST-NOZ

D’AN 18 A VIZ MEURZH, SAL AR CITE e ROAZHON

LE 18 MARS, SALLE DE LA CITE à RENNES

Aozet gant Breizhistance.
Deuit da gejiñ ganeomp, da zañsal, da riboulat ! Deuit niverus tudoù !
Startijenn, Digresk, John le Barzhek (souezhadenn !!!), Duos Lebreton/Le Bozec ha Girard/Le Bozec
a vo war al leurenn etre 8e hag 1e.
Prezegenn Breizhistance adalek 7e30.
Dorioù digor adalek 7e.
6 euros.

Boued war al lec’h

Organisé par Breizhistance.
Venez nous rencontrer, danser et faire la fête ! Venez nombreux !
Startijenn, Digresk, John le Barzhek (surprise !!!), Duos Lebreton/Le Bozec ha Girard/Le Bozec
sur scène à partir de 20H.
Intervention Breizhistance à partir de 19h30.
Ouverture des portes à 19h.
6 euros.
Restauration sur place.

Les adhérents du comité Breizhistance (Indépendance et Socialisme) de Rennes ont été sollicités par une syndicaliste de Solidaires Transport en but à la direction de Keolys Rennes qui dénonce au tribunal la représentativité de l’Union Solidaire des transports. Dans ce cadre et tout en respectant  l’indépendance syndicale nous tenons à affirmer notre totale solidarité avec ceux et celles qui tentent au sein de cette entreprise de monter des sections syndicales combatives. Comme ce syndicat le rappelle 99% du bénéfice annuel de Keolys est reversé aux actionnaires, on comprend mieux pourquoi la direction s’oppose à l’apparition d’un syndicat revendicatif au sein de cette entreprise. Quelque soit les choix d’affiliation syndicale de chacun le dévellopement de Solidaires est acté à nos yeux de part la participation de ses adhérents aux luttes syndicales , mais aussi par les institutions puisque le CESER (Conseil Economique et Sociale Et Environnemental Régional) est obligé d’accueillir Solidaires en son sein suite à un jugement du conseil d’état le jugeant représentatif.

C’est pourquoi nous invitons nos adhérents à se solidariser avec Solidaires Transports Rennes  notamment lors du passage en justice de Solidaires Transports le vendredi 3 décembre prochain à 14 heures à la cité judiciaire.

Pour Breizhistance-IS Rennes/Roazhon. Gael Roblin

ci joint le communiqué de Solidaires : SUD

Nous avons appris que la maison de la grève (créée suite à la mobilisation contre la réforme des retraites) a été expulsée par les forces de police sur demande de la mairie socialiste ce matin à 6 heures. Les prétendus socialistes et leurs alliés UDB PC PRG qui disent avoir suppliés les occupants de quitter ce lieu ont agit en vérité comme de véritables élus de la droite la plus extrême.

A aucun moment elle n’a tenté de dialoguer avec les occupants et l’assemblée générale interprofessionnelle qui désirait poursuivre le mouvement de lutte contre la réforme des retraites. Elle préfère jeter à la rue par grand froid des militants politiques, dont certains ont été frappés et emmenés au commissariat….disons le franchement l’ex préfète Malgorn n’aurait pas fait mieux ! Par ce que nous en avons marre de voir notre ville livrer aux spéculateurs, aux hôteliers de luxe aux multinationales par des gens qui salissent les idéaux de gauche en répondant par la répression à ceux qui ont construit dans l’ouverture un projet collectif s’inscrivant dans la tradition des bourses du travail, nous invitons chacun et chacune à participer au rassemblement de solidarité avec la maison de la grève à 17 heures place de la mairie ce soir, ainsi qu’aux éventuelles autres initiatives de solidarité.

ROAZHON/RENNES le 02 décembre 2010, rassemblement devant la mairie 17h !

Pour BREIZHISTANCE – Indépendance et Socialisme,

Gael Roblin

Ci-suit : Communiqué de l’assemblée générale interprofessionnelle de Rennes

Ce matin à six heures un imposant dispositif policier (gendarmerie mobile, police nationale, GIPN…) s’est déployé rue de la Barbotière. La police est entrée par effraction dans la Maison de la Grève où une dizaine de personne passait la nuit, elles devaient passer le reste de la matinée au commissariat. Dans la précipitation, une quarantaine de membres de la Maison de la Grève se sont rassemblés devant le lieu. Ils n’ont pu que constater les faits. Les forces de l’ordre avaient déjà embarqué nos camarades tout en nous empêchant de récupérer le matériel et nos effets personnels. A l’heure qu’il est, sous la neige, la Ville de Rennes fait murer ce lieu qui nous réunissait à plusieurs centaines tous les jours.

La Maison de la Grève avait été ouverte fin octobre, dans le cadre du mouvement social et à l’initiative de l’Assemblée Générale Interprofessionnelle (AGI). Depuis un mois, s’y organisaient une cantine (au moins 70 couverts quatre fois par semaine), plusieurs ateliers (vélo, informatique, sérigraphie…), de nombreux concerts, des permanences d’organisations (MCPL, Sud Rail…), des discussions, des actions… Ce sont des centaines de personnes de tous âges, de tous horizons, qui tout au long de ce mois ont fait vivre une autre idée de la grève, et qui se retrouvent aujourd’hui spoliées de leur capacité d’organisation. Précisons que de nombreuses demandes avaient été faites auprès de la Mairie pour qu’elle clarifie sa position et que nous puissions entamer un dialogue en vue de pérenniser l’existence de ce lieu. Contre toute attente, celle-ci a préféré nous opposer un projet ad hoc d’accueil des plus démunis, sans hésiter, pour le mener à bien, à nous chasser dans le froid et la neige. Encore une fois le mépris, la violence et l’abus d’autorité sont les seules réponses d’une majorité prétendument de gauche, qui soutenait la mobilisation contre la réforme des retraites, et qui préfère pourtant tuer toute forme d’initiative politique qui n’abonde pas dans sons sens.

Qu’adviendra-t-il de la Caisse de Grève (1500 euros), restée sur place, de la vingtaine de vélos en réparation de l’atelier vélo, du matériel informatique, de bricolage, de cantine… ? C’est bien à plusieurs milliers d’euros que s’évaluent les dommages matériels et le préjudice financier de cette opération scélérate menée contre la Maison de la Grève. Cette attaque ne restera pas sans réponse.

Forts de nos nombreux soutiens (syndicats, associations, collectifs, partis politiques, institutions culturelles…) nous appelons à un rassemblement ce soir à 17 heures place de la Mairie pour faire part de notre colère et exiger une réponse immédiate.

Venez tous et toutes.          La Maison de la Grève vivra.         contact : agi-rennes@riseup.net

Les possibilités de faire céder l’Etat Français sur la réforme des retraites progressent. Les annonces de grève reconductible (SNCF, Total, Ports, … ) dans plusieurs secteurs permettent d’entrevoir une grève générale seule à même d’obtenir le retrait du projet de réforme. C’est sans doute cet espoir qui aura permis la mobilisation de mardi plus importante que les autres fois. De même les actions de blocages se sont multipliées ces derniers jours, notamment à Rennes où des militants de la Gauche Indépendantiste ont activement participé à la formation de piquets de grèves en fin de manifestation. La jeunesse vient de démontrer qu’elle venait de prendre sa place dans la lutte, aujourd’hui la L’assemblée générale des étudiants de Rennes 2 à voter le blocus. Aujourd’hui des actions de barrage et de distribution de tracts appelant à la grève se sont multipliés, et beaucoup sont prévus d’ici la manifestation de samedi. Plusieurs grèves sont reconduites dans l’Education, ainsi qu’à la SNCF à Rennes jusqu’à demain, et jusqu’à lundi à la raffinerie de Donges. Il faut maintenant maintenir ce cap et le faire progresser pour amplifier la mobilisation de samedi et permettre d’enchaîner sur grève dure d’ici ces prochains jours.

Tous dans la rue les samedi 16 octobre et mardi 19 octobre pour le retrait de la réforme !

Par ailleurs BREIZHISTANCE apporte son soutien aux jeunes travailleurs arrétés notamment à Saint-Nazaire suite aux manifestions de mardi. Deux d’entre eux se sont vus condamnés à des peines de 2 mois de prison ferme, et un autre placé en détention pour avoir refusé la comparution immédiate. Nous condamnons vivement ces peines anormalement élevées et clairement politique. Nous déclarons prêts à répondre à toute initiative de soutien.

Emañ an enluskerezh o vont war-gresk

Emañ posubldedoù lakaat ar stad da blegañ o vont war-raok, evit pezh a sell adreizhad al leveoù. Kemmennadennoù harz-labour da genderc’hel zo bet e meur a lec’h (SNCF, Total pe c’hoarzh er porzhioù), peadra da soñjal en un harz-labour hollek hepken, da c’hellout lemel an adreizhad kuit. A-drugarez d’ar spi-se emeur deuet a-benn da dizhout kement a dud e manifestadeg dimeurzh tremenet, muioc’h zoken ‘vit ar bodadegoù kent. En tu-hont da-se ez eus bet lakaet obererezhioù-stankañ e pleustr, e Roazhon da skouer, m’eo bet stourmerien an tu kleiz-dizalc’her o harpañ hardizh ar bikerien arsav-labour e dibenn ar vanifestadeg. Emañ ar yaouankizoù o paouez kadarnaat o flas hag o c’hemer perzh er stourm hirie, o votiñ ar blokus e-kerzh Emvod-Meur ar studierien e Roazhon 2. Obererezhioù stankañ hag ingalañ traktoù da c’hervel d’an harz-labour zo bet nouspet gwech, ha nouspet all zo raktreset ac’hann da zisadorn. Derc’hel penn zo d’ober eta, derc’hel da roeñvañ war an hevelep tu, hag ober ma vo manifestadeg disadorn ur pezh tra, gant ar soñj evel-just mont war-zu un harz-labour kalet evit an devezhioù da zont.

Bezomp holl er straedoù d’ar Sadorn 16 a viz Here evit ma vo skarzhet an adreizhad !

La mobilisation du 23 septembre est une réussite, comme le fût celle du 7 septembre, mais aussi comme le fût celle du 24 juin ! De même rappelons les grèves du 27 mai et du 23 mars 2010 qui portaient déjà sur le réforme des retraites… 5 jours de grèves et de manifestations contre un gouvernement qui très clairement ne compte pas céder, et maintenant deux autres journées annoncées par l’intersyndicale parisienne pour le samedi 2 octobre et le jeudi 12 octobre.

Si la mobilisation était comparable entre le 7 septembre et le 23 septembre en France comme en Bretagne, il faut selon nous y ajouter plusieurs éléments.

Depuis déjà plusieurs semaines l’Union Syndicale Solidaires, la CGT-FO, la FSU Loire-Atlantique et la CNT soutiennent la reconduction de la grève. Tout comme l’intersyndicale-Culture (CFTC, CFDT, CGT, FSU, SUD, UNSA), la CGT-services publics, la CGT-organismes sociaux, la CGT- Education, le SNUAS-FSU (assistants sociaux), la CGT-Chimie, CFTC-SNCF, le SNETAP FSU (enseignement agricole). A France-Télévision CGT, FO et CFTC ont déposés le 23 septembre un préavis de grève reconductible… Et sans oublier celui déposé en Loire-Atlantique dés le 13 septembre au niveau de l’éducation nationale.

De plus jeudi dernier ce sont les actions de blocages qui se sont multipliées en Bretagne à Ancenis (RN 23), Nantes (Pont de Pirmil) , Pont de Saint-Nazaire, Lorient (RN 165), et parfois des actions de barbouillage des permanences de députés UMP, comme à Chateaubriant et à Vertou . On notera aussi la mobilisation ce jeudi des habitants de l’île d’Ouessant pour la première fois, sans oublier la population d’autres îles bretonnes comme Groix et Belle-Ile. L’entrée en grève illimitée dans certaines entreprises comme à la raffinerie de Donges. Sans oublier les incidents survenues suite aux manifestations de et Saint-Nazaire, où des affrontements ont été éclatés avec les forces de l’ordre devant la préfecture, qui témoignent évidemment de la colère et du climat social.

Il faut aussi ajouter à ce constat l’exemple des manifestations de Saint-Nazaire ou de Rennes, où la divergence des points de vue sur la forme et le fond de ces mobilisations se sont matérialisées. A Rennes par exemple où un cortège de quelques milliers de personnes et mené par les syndicats CGT-FO, SUD, CNT et SLB, a su se démarquer pour proposer une alternative différente de celle proposée par l’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC/FSU/UNSA.

60558_1613275613475_1283825147_31704717_2022808_n Dans les cortèges les mots de « grève générale » et de « retrait total » de la réforme, se sont fait de plus en plus importants. Pourquoi ? Parce qu’il est clair que Sarkozy ne nous laissera jamais récrire les lignes les plus importantes du projet. De même qu’il ne cédera pas sans qu’en soit inquiétées les ressources économiques de ses amis du CAC 40 et son pouvoir politique. Face à l’attitude du gouvernement et au vue de ces éléments nous constatons que le mode d’action doit monter en grade. Il est bien question de la reconduction générale de la grève. Nous redoutons cependant qu’au sein de l’intersyndicale majoritaire certaines centrales s’y opposent par principe. La mise en place de coordinations « régionales » afin de faire émerger de nouvelles dynamiques de lutte permettant de faire faillir le gouvernement s’imposent à nous. De n’importe quel endroit où des victoires peuvent être concrétisées, elles profiteront de toute manière à l’ensemble des travailleurs de l’Hexagone. Ceci nous paraît notamment judicieux à mettre en place en Bretagne (Loire-Atlantique incluse biensûr) où le degrés de mobilisation par rapport à la moyenne hexagonale apparaît important. Nous devons faire remonter ces revendications auprès des représentants des intersyndicales locales et dans certains endroits amener si nécessaire à dépasser le cadre de l’intersyndicale majoritaire. Les exemples de la lutte contre le CPE du LKP et du collectif du 5 février dans les Caraïbes en 2008, qui représentent les dernières victoires sociales obtenues dans le cadre de l’Etat français, sont selon nous à regarder de près. Nous invitons nos camarades à s’investir en priorité pour construire une grève de masse, de classe et populaire autogérée par la base ici en Bretagne.

Les manifestants se réunissant avant que les gendarmes ne se mettent en tenu et lancent les premières lacrymo
Les manifestants se réunissant avant que les gendarmes ne se mettent en tenu et lancent les premières lacrymo

BREIZHISTANCE-Indépendance et Socialisme tient à apporter son soutien et l’expression de sa solidarité face à l’arrestation hier au SPACE de deux syndicalistes paysans, Gérard Durand et Dominique Lebreton représentants de la Confédération Paysanne de Loire-Atlantique.

Hier devant le hall 5, où la FNSEA accueillait le ministre de l’agriculture venu annoncer les « mesures » d’aide mesurées du gouvernement face à la crise que subissent les éleveurs, 600 membres de la Coordination Rurale, de l’APLI et de la Confédération Paysanne, manifestaient d’une part pour un réel accord sur les prix face aux grandes industries agroalimentaires et non des aides qui ne règlent pas le problème, et, d’autres part, pour une représentation démocratique des paysans dans les intreprofessions.

En effet après la grave crise du prix du lait qu’ont traversé les producteurs, les accords aux rabais sur le prix du lait signés avec l’Etat l’avaient été exclusivement avec la FNSEA. De plus, au début de l’été le parlement français votait très majoritairement la Loi de Modernisation de l’Agriculture qui confortait la gestion unique d’un système de contractualisation et d’assurance par les interprofessions aux mains de la seule FNSEA. Pourtant l’ensemble des producteurs sont cotisants dans leur interprofession. C’est bien pour dénoncer ce système de représentation injuste que la Confédération Paysanne occupe la maison du Lait à Paris depuis cet été.

 SPACE_2010_024

Les incidents d’hier ne sont que la suite logique de ces décisions accompagnées de consort par l’Etat français et la FNSEA, et ce n’est pas un hasard si ce sont les stands du Ministère de l’Agriculture, du Centre Nationale Interprofessionel de l’Economie Laitière et de la FNSEA qui ont été saccagés par les manifestants. D’autant que le matin les interventions policières violentes avaient chauffés les esprits. C’est dans ce contexte que G. Durand et D. Lebreton ont été violemment arrêté alors qu’ils occupaient pacifiquement le stand du Ministère juchés sur un pylone. Les poursuites dont ils font aujourd’hui l’objet ne visent qu’a discréditer le mouvement paysan et sont injustifiées. C’est l’ensemble de ce mouvement ainsi que toute la population bretonne doivent maintenant les soutenir.

Gérard Durand
Gérard Durand

Il est clair que les FDSEA sont loin d’avoir une majorité évidente dans les chambres d’agricultures bretonnes, et que seul un pouvoir politique et représentation démocratique des paysans Bretons, tout comme de l’ensemble du peuple Breton, nous permettra de défendre ici, en Bretagne, l’agriculture paysanne et une production au service de la société et non de grands groupes privés.

Après la campagne médiatique estivale du gouvernement de Sarkozy sur sa politique anti-Roms, quasiment l’ensemble de la « gauche » française s’est décidée à répondre au discours des Hortefeux et consort par une manifestation le samedi 04 septembre.

Les déclarations de cet été de Sarkozy ou Hortefeux vis à vis des Roms sont une des mesures de la partition xénophobe et raciste que nous joue le gouvernement UMP depuis qu’il est au pouvoir. Entre le « karcher » sarkozyste de 2005 qui « nettoyait » les délinquants « plus blanc que blanc », les rafles « d’étrangers » à proximité des écoles et ces derniers déglutissements haineux, il y a une trame, le ministère de « l’immigration, de l’intégration, du co-dévoloppement et de l’identité nationale ». C’est à dire la mise en lumière d’une politique et d’une communication clairement impérialiste et xénophobe, qui ramasse les voix de l’extrême droite tout en consolidant la fondation de ses valeurs, qui assure la continuité d’une vision nationale de la République française.

Les signataires de l’appel à la manifestation de samedi, plutôt que de s’opposer à la politique de l’Etat envers les « gens du voyages » et « pas de souches », ou plus globalement de condamner l’idéologie nationale du gouvernement, appellent « à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun. ». Au Sarkozy mis en porte à faux car il drague l’électorat nationaliste français de Jean-Marie Le Pen, les grandes organisations nationales françaises de gauche comptent donc nous appeler à répondre par une grande démonstration nationaliste française.

lepen_meeting432

Pas très étonnant quand le Parti Socialiste Français et ceux avec qui il siège dans les conseils municipaux procèdent déjà à des expulsions de camps roms aux petits matins. Quelques exemples pris en en pays nantais sont significatifs:

– Au mois de février dernier, c’est le maire PSF de Saint-Herblain, Charles Gautier, qui se déplaçait devant les caméras

expulsion de roms dans l'agglomération nantaise
expulsion de roms dans l’agglomération nantaise

 locales pour exprimer son exaspération des « gens du voyage », avant de les faire évacuer par la police », car ils s’étaient installés trop près du neuf et flamboyant Zénith. En attendant les représentants de ces derniers n’auront jamais vu Charles se déplacer jusqu’à eux pour trouver une solution de rechange.

 – En décembre 2008, Nantes Métropole, enfermait une femme et ses quatre enfants sur son terrain avec plusieurs rochers, après qu’elle ait reçu un avis d’expulsion. Alors qu’elle ne pouvait plus partir, Nantes Métropole la condamnait à 30 euros d’astreinte par jour de présence sur le site. Elle était installée sur ce terrain avec sa caravane depuis plus d’un an.

 – En terme de déclarations stigmatisantes on ne peut pas dire non plus que les élus du PSF soient à discriminer face à leurs homologues du camp d’en face. En septembre 2008 le maire de Rezé (44), Gilles Retière, avait parlé « d’invasion » à propos de plusieurs dizaines de familles de Roms venus s’installer (sur une population de 40 000 hab.).

fichage anthropométrique des tziganes sous la IIIe république
fichage anthropométrique des tziganes sous la IIIe république

– Plus récemment c’est le conseiller général PSF, Gérard Allard, qui, excédé par le fait que les gens du voyage de Rezé aient revendiqué une place dans la commune en colorant leurs caravanes lors de la fête des couleurs*, s’était offusqué de cette méthode et écrivait sur son blog à propos de l’installation de Roms sur la commune « arrivée organisée (passeurs ? Réseaux mafieux ?); installation visible et provocante en entrée de ville; comportement asocial parfois dans certains quartiers ». On voudrait criminaliser toute une population qu’on ne s’y prendrait pas mieux.

*(fête organisée par la ville de Rezé où chaque quartier est décorée d’une couleur différente)

Donc, pourquoi ces personnes nous proposent de manifester samedi ? Derrière tout ceci se cache en réalité une stratégie visant à créer « un front républicain » pour 2012. En fait une stratégie de reconquête du pouvoir beaucoup plus qu’une stratégie pour changer la société. En plus, Sarkozy doit être content, il a occupé le terrain tout l’été avec ces déclarations et on n’a pas parlé de la « rentrée sociale », du 7 septembre et de la grève contre la réforme du système des retraites. Et autre bonus pour Sarkozy, la manifestation du 4 septembre célébrera une République, la IIIe, née par le massacre sanguinaire d’un immense mouvement social, la Commune de Paris. Cette anniversaire célèbrera la naissance d’une dictature militaire menée par de vrais criminels, comme Gambetta, qui inventera les premiers camps de concentration, où périre près de 10 000 Bretons en trois mois. On savait le Parti Socialiste Français plus très socialiste, mais là il entraîne dans cette mascarade jusqu’au NPA et aux Verts, en passant inévitablement par le Parti de Gauche, et même l’UDB !

Affiche du PCF (signataire de l'appel) dénonçant à l'époque les colonies de la IIIe répubique
Affiche du PCF (signataire de l’appel) dénonçant à l’époque les colonies de la IIIe répubique

Immigration : C’est sous la IIIe république française que sont créés les premiers « carnets anthropométriques » pour les « gens du voyage », ou le régime spécial de « l’indigène ». C’est aussi sous cette république que se manifeste la première « immigration choisie », selon le terme Sarkozyste. Puisque dans les années 1920 des milliers de polonais sont amenés pour travailler dans les usines avant d’être ramenés de force en Pologne par cette même république en 1935.

Intégration : C’est aussi sous cette république que prend corps la grande oeuvre de civilisation républicaine. On pratique dans les écoles de Ferry la pédagogie discriminatoire qui vise à accrocher sabot ou bout de ferraille à tous petits basques ou bretons qui parlera une langue « non civilisée », on mène une politique de francisation des noms de familles et de lieux, de Sétis à Brest et de Nouméa à Bayonne. Pour s’intégrer il faut se plier !

Co-développement : La IIIe république française c’est aussi la création d’un vrai empire colonial ! L’envoi des troupes en Indochine, à Madagascar, en Afrique noire,… Des dizaines de milliers de morts pour sous couvert d’une oeuvre de civilisation française, qui sentait bon le racisme. Mais PSF comme UMP ne peuvent que célébrer cet empire colonial, sans lui il n ‘y aurait pas aujourd’hui cette notion de « co-développement », qui permet aux entreprises françaises et à la république « faire de l’argent » et d’avoir de l’uranium sur le dos des africains.

la IIIe république apportant "paix et la civilisation pour ses 65 millions d'indigènes"
la IIIe république apportant “paix et la civilisation pour ses 65 millions d’indigènes”

L’identité nationale : L’identité nationale c’est ce qui permet aujourd’hui à l’extrême droite, la droite et la gauche française de célébrer une république qui a commis des massacres, mené une politique impérialiste à travers le monde, accompagné le capitalisme à travers les krachs de l’histoire financière en enfermant des syndicalistes, mené une politique ostracisante des peuples entiers. L’identité nationale, c’est ce qui permet d’envoyer des tirailleurs sénégalais se faire massacrer loin de chez eux dans une guerre qui ne les concerne pas et de reconnaître ensuite le « rôle positif » de la colonisation.

 27266953_p

Le rassemblement de samedi se fait donc sur des bases qui ne permettront jamais de remettre en cause le caractère xénophobe et impérialiste de la république française. Loin de poser les bonnes questions il s’enfonce dans la surenchère nationaliste française. Que ce soit sur des questions d’immigration ou autre, la construction d’une vraie alternative sociale et solidaire doit se faire à gauche de tout ceux qui voit quoi ce soit à célébrer dans la république française. La France est un état plurinational, la Bretagne est une ce nation, ce texte d’appel ultrajacobin le nie. Nous ne pouvons nous y associer donc ni comme indépendantistes Bretons ni comme socialistes, car il veut faire l’unité autour du mythe républicain français qui n’a jamais contribuer à garantir une juste répartition des richesses produites, et encore moins comme internationalistes solidaires des peuples qui luttent toujours contre l’impérialisme français. Pour combattre les préjugés, l’assimilation, le racisme  et les discriminations : Bretagne Libre et Solidaire !