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Mobilisation à Rennes  contre la venue de Valls

Jeudi 18 décembre

Manifestation contre la venue de Valls, l’ami des patrons et des forces de l’ordre, le 18 décembre – RDV 18H30 place de la mairie

 

vendredi 19 décembre.

Un rassemblement est initié par plusieurs organisations à 9h00 devant le siège de Rennes Métropole (angle avenue Fréville et bd Clémenceau – Métro Clémenceau).

 

Après deux ans et demi de gouvernement « socialiste » on peut déjà dire que le duo Hollande­ Valls restera dans l’histoire pour son énergie à trouver des moyens de satisfaire toujours plus le patronat mais aussi pour sa hargne à réprimer le mouvement social. Ce vendredi Valls vient faire son petit numéro médiatique à Rennes, il signera au passage le projet de métropolisation capitaliste de la ville.

Violence d’État et répression…

De Sivens à Notre Dame des Landes le gouvernement ne cesse de s’entêter à défendre les grands projets inutiles et imposés pour remplir les poches des bétonneurs en tout genre, au mépris des réalités écologiques et sociales. Le problème, c’est que la résistance à ces projets ne cesse de s’amplifier, ce qui ne manque pas d’effrayer le gouvernement. Sa solution ? Interdire les manifestations, réprimer, emprisonner et mutiler et ce désormais de manière systématique. Le crime d’État que constitue la mort de Rémi Fraisse s’inscrit dans cette gestion hyper répressive de la contestation. Cette répression ne vise bien sûr pas les apprentis fascistes écervelés qui se sentent pousser des ailes dans le climat actuel. Elle ne vise pas non plus les agriculteurs de droite productiviste qui comme à Morlaix ont brûlé le centre des impôts, sans être inquiétés une seule seconde. Enguerrand lui, militant contre l’aéroport de NDDL nantais, à été condamné à un an de prisons pour des fumigènes ! Deux poids deux mesures.

….Un gouvernement au service des riches

Pendant qu’on bâillonne et grenade ceux qui osent résister, les milliards pleuvent sur la tête des grands patrons ! Ils peuvent dire merci au « pacte de compétitivité » et « pacte de responsabilité », qui consistent à distribuer des milliards d’euros aux entreprises sous forme de réductions d’impôts. Comment payer de tels cadeaux ? En nous imposant l’austérité voyons ! Pour la seule année 2015, ce sont 21 milliards d’euros qui vont être économisés sur les services publics, dont plus de 9 milliards d’euros sur le dos de la Sécurité sociale. Le Medef n’oublie bien sur pas d’en profiter, multipliant ses « propositions » : seuils sociaux, 35 heures, code du travail, travail du dimanche… Miam ! Tout est bon pour remplir les poches des actionnaires parasites !

RASSEMBLEMENT VENDREDI 19/12 à 12H30 9H00 DEVANT RENNES MÉTROPOLE (M° CLÉMENCEAU)

Métropolisation et réforme territoriale contre le droit à l’autodétermination.

La métropolisation, c’est à dire la mise en concurrence des territoires et des villes est un projet porté à bout de bras par le PS localement et au gouvernement. Il contribuera à renforcer le déséquilibre villes/Campagne, et celui entre l’ouest et l’est de la Bretagne, comme en témoigne la volonté de fermer les service publiques de santé jugés non rentables comme à Douarnenez récemment ou hier à Carhaix. L’adoption de la réforme territoriale au parlement relève de la même logique, celle de l’économie de coûts de gestion des collectivités territoriales et non le respect du droit à l’autodétermination des peuples, et singulièrement du peuple breton. Nous affirmons que le peuple et les travailleurs de Bretagne ont le droit de librement se déterminer sur leurs institutions afin de construire de Brest à Clisson un projet politique, économique, sociale et environnementale au service du plus grand nombre et non d’une minorité.

S’organiser et lutter !

Nous n’avons à attendre de ces « socialistes » que des mauvais coups. Ce gouvernement n’a aucune légitimité. C’est à nous de construire l’alternative à ce système moribond, à nous de reprendre nos vies en main.

…Pour un vrai front anticapitaliste !

Licenciements, précarité, reculs sociaux, répression quotidienne : nous n’avons rien à attendre du capitalisme. Nous n’avons pas plus à attendre des « solutions » réformistes, électoralistes et nationalistes, qui nous enchaînent à sa logique destructrice. L’urgence, c’est une société qui réponde aux besoins des travailleur­-euses, débarrassée de l’exploitation, de la domination de l’État et des oppressions racistes, sexistes et homophobes.

Les organisations signataires de ce tract souhaitent construire un collectif rassemblant les individus et organisations décidés à construire et organiser les résistances, à renforcer les solidarités dans une perspective de convergence des luttes, indispensable à la construction d’un rapport de force. Un outil de lutte, de réflexions et d’organisation, répondant aux réalités locales que nous pourrions appeler un Front Anticapitaliste.

Alternative Libertaire – NPA – Breizhistance.

En solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, ce mercredi 17 décembre, une trentaine de militants ont occupé l’institut franco-américain de Rennes, vitrine culturelle du consulat des Etats-Unis en Bretagne. Leur intervention appelle aussi à se joindre à la manifestation du jeudi 18 novembre contre la venue de Manuel Valls à Rennes. Voici le texte du tract distribué à l’occasion de cette action.

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En 1982, Israël envahissait le Liban. L’organisation de Georges Ibrahim Abdallah, les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), décidait de mener la lutte contre l’agresseur et ses soutiens en Europe : l’attaché militaire adjoint à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Paris et le responsable du Mossad en France étaient exécutés. Accusé pour ces faits, Georges Ibrahim Abdallah fut condamné à la réclusion à perpétuité en 1987 après de nombreuses manipulations politico-judiciaires et avec l’aval du gouvernement étasunien de Reagan.

Alors que Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 2007, il est maintenu en détention au seul motif de son non repentir, de sa fidélité à son engagement communiste de résistant à l’occupation sioniste au Liban et en Palestine et du fait, selon le procureur, que sa libération serait perçue comme une victoire par la résistance anti-impérialiste dans cette région du monde. Le 6 novembre dernier, une nouvelle demande de libération a encore été jugée « irrecevable ». L’audience en appel quant à sa demande de libération, qui devait se tenir demain à Paris, vient aussi d’être reportée à une date ultérieure.

Si nous sommes solidaires de Georges Ibrahim Abadallah ce n’est pas par ce qu’il serait « grand temps de le libérer », mais par ce que nous ne pouvons prétendre soutenir le peuple palestinien sans dénoncer la vengeance sans fin auquel il est soumis par ceux qui soutiennent l’Etat israélien, à savoir : Hollande, Valls et le PS.

Représentés par leur ambassadeur, les États-Unis s’étaient portés partie civile au moment du procès et font aujourd’hui encore pression contre la libération de Georges Ibrahim Abadallah. Nous connaissons la solidarité des Etats dans l’oppression. A l’heure où, dans des contextes parfois très différents, les luttes contre les différentes formes de répression se renforcent en Palestine, aux Etats-Unis, et en France, nous tenons à rappeler que les gouvernements israélien, américain, et français ont en commun la volonté de neutraliser tous ceux considérés comme « ennemis intérieur ».

Le fait que la police de Ferguson qui a tué Michael Brown a été formée par l’armée israélienne est l’un des signes de la continuité policière des régimes, et les Palestiniens qui conseillaient sur twitter les émeutiers des différentes villes des Etats-Unis quant à la manière de se protéger des gaz lacrymogènes ne s’y sont pas trompés.

Nous exigeons que la demande de libération de Georges Ibrahim Abdallah soit acceptée, et que sa libération s’effectue dans les plus brefs délais. En soutien à la résistance palestinienne, nous exigeons aussi la libération des 7000 prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes.

Demain, jeudi 18 décembre, la manifestation contre la venue de Manuel Valls à Rennes, qui partira à 18h30 de la place de la mairie sera pour nous l’occasion de nous opposer à la répression policière et judiciaire menée par l’Etat français. Nous appelons l’ensemble des rennais à se rendre à cette manifestation, ainsi qu’aux autre initiatives contre la venue de Valls à Rennes.

Degemeret hon eus ur gemenadenn a-berzh kevrenn Roazhon 2 SLB SKol-Veur.Da lenn amañ dindan.

D’an 18 ha d’an 19 a viz Kerzu a zeu e teuio en-dro da Vreizh Manuel Valls, ministr kentañ ar Stad c’hall, goude bezañ bet gwelet e Naoned e penn-kentañ ar miz. Dont a raio da vBrest ha da Roazhon lerc’h-ouzh-lerc’h.
O tont da Vreizh e-giz-se e kred da Valls e c’hello lorc’hajiñ en ul lec’h kreñv evit ar PS hag an demokratelezh sokial. Ne oar ket marteze ez eo aet poazh an dud e Breizh gant an treitourajoù ar strollad « sokialour » ouzh ar bobl hag ouzh al labourerien-ezed. Ne oar ket ivez pegen fuloret eo ar vretoned pa ne vez ket doujet c’hoazh o gwirioù evel pobl : brezhoneg ofisiel, adunvaniñ Breizh, dibab planedenn ar vro. Ar gwirioù-mañ en deus graet ar PS e vad diwarno meur a wech, en ur ober promesaoù toull.

Koulskoude e vefe ret dezhañ bezañ dall evit chom hep gwelet ez eus muioc’h-mui a dud o vont kontroll d’ar politikerezh enepsokial ha suj d’ar batroned vras kaset gant e c’houarnamant. Rak an distaol-mañ a zegas manifestadegoù bras, poblek hag argadus, gant ar pal lakaat ar c’halloudezhoù ekonomikel hag ar galloud e plas a servij anezho da blegañ. Ar stourm hardi a-enep aerborzh Kernitron al Lann hag adperc’hennañ an tachennoù labour douar gant ar re a vev er ZAD, distruj ar porchedoù evit miret an ekotaos a vezañ lakaet e pleustr, ar manifestadegoù niverus e Breizh a-enep feulster ar polis war lerc’h drouklazh Remi Fraisse, pe c’hoazh ar votadegoù keodedel a zle reiñ ar tu da Vreizh da zibab he flanedennl (evel e Bro Skos pe e Katalunya) lañset gant ar gensavenn « Dibab », a zo kement-all a skouerioù a ziskouez ez eus muioc’h-mui a vretoned  o kompren n’eus netra da c’hortoz deus ar gouarnamant Hollande-Valls, hag eus ar bed a zilfennont.

Gervel a reomp an dud da gemer perzh er vanifestadeg a vo e Roazhon d’ar yaou 18 a viz Kerzu da 6e30.

Chom e Pariz lorgnez ! N’out ket deuet mat e Breizh !!!

Sed aze ur skrid diwar-benn istor ar stourm evit ma vo  ofisiel ar brezhoneg, kinniget gant ur studier ( Tomaz Laquaine-Jacq). Displeg a ra amañ dindan an emdraodurioù a oa bet e deroù ar bloavezhioù 80 e bed ar c’hevredigezhioù brezhonek hag o darempred gant ar galloud nevez bet staliet e Pariz e 1981, hini ar PS.

Klasket e vo kinnig reoù all da dennañ kentel eus ar stourmoù bet betek bremañ evit ma vo tizhet ar pal se, unan pouezus meurbet war hent ar stourm a zieubidigezh vroadel ha sokial e Breizh.

Keleier Breizh Dieub ha Sokialour

Pigosat furnez hag awen en amzer-dremenet a zo un dra vat. Dedennet ma ‘z on gant istor ar stourm(où) evit ar brezhoneg em eus lakaet e-barzh ma soñj sevel un tamm studiadenn diwar-benn istor al luskad Stourm ar Brezhoneg (SAB), bet ganet e 1984 e-kreiz ur poullad koltar. E-skeud al labour-se e vo kinniget deoc’h, gwezh ha gwezh, pennadoù diwar-bouez istor SAB. Gant ma vefont un digarez evit ar brezhonegerezed hag ar vrezhonegerien da gaozeal eus o amzer-dremenet, eus o amzer-vremañ hag eus o amzer-da-zont…

Penaos ha perak e oa bet ganet Stourm ar Brezhoneg (SAB) ?

10 a viz Kerzu 1983. En em dolpañ a ra izili Skol an Emsav e Pondi da geñver un « Dael » dreistordinal, un emvod-meur. Dizemglev a sav etre an dud hag e tiviz un darn anezhe kuitaat ar gevredigezh ha mont da sevel ur strollad stourm nevez : Stourm ar Brezhoneg. A-benn tri miz goude-se e vo koltaret un toullad panelloù-hent gante e-pad « nozvezh du » kentañ SAB (17/03/1984). Met abalamour da betra e c’hoarvez un disrann e diabarzh Skol an Emsav ? En ul lizher, embannet e-barzh ar gelaouenn Bremañ, e tispleg an disrannerien perak ez eont kuit :

« War-lerc’h an Dael ispisial a zo bet bodet e Pondi d’an 10 a viz Kerzu hon eus graet hor soñj kuitaat Skol an Emsav. Petra zo kaoz ? En hon touez ez eus lod o deus bet kemeret perzh, hag a-zevri, e-barzh buhez hag ober Skol an Emsav, abaoe un toullad bloavezhioù. Ma n’eo ket abaoe dek vloaz evit darn (…) Perak ne chomomp ket ken e-barzh S.A.E. neuze ? N’eo ket tamm ebet dre ma kav deomp omp bet faziet, ha n’hon eus keuz ebet d’ar pezh hon eus graet evel izili eus SAE, met dre ma ne soñj ket deomp ken emañ ar vag o skeiñ war an tu mat. Da geñver Dael An Oriant d’an 19 ha d’an 20 a viz Du, hon doa graet kinnigoù resis war dachenn an diazezoù, ar politikerezh diavaez hag ar stourmoù (…) Nac’het eo bet gant an Dael votiñ war ar mennadoù kinniget dre ma ne oamp ket niverus awalc’h, ha divizet bodañ un Dael all e Pondi d’an 10 a viz Kerzu. Eno hon eus graet hon c’hinnigoù adarre, ha dreist-holl : resisaat diazezoù S.A.E en ur embann sklaer e kemer perzh SAE e stourm dieubidigezh vroadel Pobl Vreizh, kuitaat an Talbenn (F.P.C.B.) dre ma n’hellomp ket chom en un aozadur m’eo ar PS ezel anezhañ, abalamour da bolitikerezh ar strollad-se (…) O vezañ m’eo bet gwelloc’h d’ar brasañ niver (70%) chom hep resisaat ster hon stourm ha chom hep kuitaat an Talbenn (war an digarez ma vefe bet « asantet gant ar P.S d’ar pep pouezusañ ». Sur a-walc’h n’o deus ket lennet rak-danvez-lezenn ar P.S.) e rankomp, n’eo ket chom da « vihan niver » (30%) e-diabarzh SAE ha reiñ kred d’ur politikerezh a gasfe ac’hanomp war an hent-sac’h, met kuitaat SAE ha sevel ur gevredigezh-stourm nevez. » (1)

Bremañ, n°15, Du-Kerzu 1982 evit skeudenn ar vanif gant SAE hag ar PS
Bremañ, n°15, Du-Kerzu 1982

Eus an Talbenn Sevenadurel da drec’h an tu kleiz

En nevez-hañv 1977 e oa bet savet Talbenn Sevenadurel Araokour Breizh – Front Culturel Progressiste Breton (FCPB) – gant Ar Falz, an UDB, ar PS hag ar PSU (Parti Socialiste Unifié). Diwezhatoc’hik e oa deut ivez sindikadoù evel ar SGEN-CFDT ha strolladoù sevenadurel evel Skol an Emsav. Goulenn a raent holl « ur statud ofisiel evit yezh ha kultur Breizh ».(2) Manifestiñ a veze graet gant strolladoù an Talbenn dreist-holl ha ren ur stourm habask ha fur. Dibunañ a ra 400 a dud e straedoù Roazhon d’ar 7 a viz Meurzh 1981 da skouer, « ur brosesion-gañv o vont da interiñ ar c’hultur hag ar yezh » eme unan e-barzh kolonennoù Bremañ ! (3)

Mae 1981. Aet ar maout gant an tu kleiz. Ha kalz esperañs gant stourmerien ar yezh : « morse, sur-awalc’h ne oa bet kement a spi er c’halonoù. N’eo ket eus spi an huñvreoù kaer e fell din komz, met eus ar fiziañs er pezh a c’hell, a rank c’hoarvezout warc’hoazh kentañ (…) En un taol eo bet distanket an hent gant trec’h an tu kleiz » (4) eme Lukian Kergoat, startijenn ennañ, un nebeut deizioù war-lerc’h eil tro an dilennadeg. Gwir eo n’eo ket bet didalvez an traoù bet gounezet war-lerc’h donedigezh an tu kleiz d’ar galloud : dilez raktres ar greizenn nukleel e Plougoñ, un aotreegezh war ar brezhoneg, dieubidigezh ar vretoned bac’het e Pariz. Met n’haller ket lâret eo bet gwellaet a galz keusteurenn ar brezhoneg war-lerzh an dilennadeg. Daou vloaz goude n’eus ket gant ar yezh an disterañ statud daoust d’ar promesaoù kaer embannet gant an tu-kleiz.

« Diouzh ret mont a-enep al lezenn »

E 1983 e oa staget en-dro an FLB gant e oberoù (5)  Er memes bloavezh e oa bet savet ar strollad Emgann, merket en tu kleiz pellañ, a oa aet d’ober lodenn radikal ar stourm politikel evit Breizh. Hag e miz Kerzu neuze e oa savet kroz e diabarzh Skol an Emsav peogwir ne felle ket d’ul lodenn eus ar stourmerien kenderc’hel d’ober chistroù e-barzh an Talbenn kichen-ha-kichen gant ar PS.

Logo Skol an Emsav
Logo Skol an Emsav

Met dreist pep tra, hag evel a lavar Charlie Grall, ne oa ket akord an holl e-barzh Skol an Emsav war ar mod da gas ar stourm (hini ar panelloù-hent peurgetket). Lod a felle dezhe reutaat ar stourm. « Rann ar stourmoù » a oa bet savet e-barzh ar gevredigezh diwar youl un dornad izili e miz Mezheven 1982 (6)  (diwar intrudu daou stourmer eus an FLB a oa bet didoullbac’het ur bloaz a-raok dreist-holl !). Ar re-se a felle dezhe mont pelloc’h ganti ha kas da vat stourm ar panelloù-hent :

“SAB est né d’un constat et d’une divergence stratégique au sein de l’association Skol an Emsav. Quelques militants motivés avaient déjà réussi à imposer à l’intérieur de cette association de défense du breton Rann ar stourmoù, la section des luttes. Skol an Emsav revendiquait une signalisation bilingue, notamment aux entrées de ville. Ses militants collaient des lettres autocollantes sur le français pour bretonniser les panneaux. Quimper devenait Kemper sans trop de difficulté, mais il n’en était pas de même pour Pont-de-Buis par exemple, qui devait être transformé en Pont-ar-Veuzenn. La méthode était fastidieuse et peu efficace et ne semblait guère déranger l’administration. Elle avait néanmoins le mérite d’éveiller les consciences et de faire parler de la langue bretonne sans trop déranger le public ni les élus.
En 1984, une poignée de militants de Skol an Emsav tire un bilan d’échec de cette méthode « soft » et, en désaccord avec la direction, où l’on trouvait à l’époque Tangi Louarn aujourd’hui président de Kevre Breizh, mais aussi Léna Louarn, vice-présidente du conseil régional de Bretagne depuis 2010, en charge de la langue bretonne, ils préconisent de passer à un niveau supérieur dans la lutte. Devant le refus de Skol an Emsav d’avaliser cette nouvelle stratégie, SAB est rapidement créé avec, comme premier objectif, décrocher rapidement une signalisation routière. Des dizaines de militants se mettent à « coltarer » les panneaux sans retenue.” (7)

Diwar lenn niverennoù kentañ Bremañ ez eo sklaer avat e oa bet lakaet an toaz e go araok ma vije savet Rann ar stourmoù. Sed a lenner e 1981 diwar bluenn unan a vo adkavet e-barzh SAB :

« Ret deomp dibab krafoù resis ha lakaat hon holl nerzh da dizhout hon fal. E-pad pell ez eus bet kaoz eus ar panelloù-lec’h, da skwer. Traouigoù zo bet kaset da benn met al labour ‘zo da adkregiñ penn-da-benn. N’eo nemet dre zibab palioù resis, war verr-dermen e vimp efedus (pezh ne dalv ket n’eo ket ret kaout ur politikerezh war hir-dermen evel-just). N’eo nemet dre zibab seurt stourmoù e vimp gouest da zegas tud a-du ganimp, da greñvaat Skol an Emsav ha da drec’hiñ a-benn ar fin (…) Ha diouzh ret mont a-enep al lezenn, ma ne vez ket asantet da bezh a c’houlennomp. Hep mont da guzhat, hep feulster mar bez posubl, en ur zisplegañ perak e stourmomp d’hon c’henvroidi. Ha mar bez “prizonidi sevenadurel” goude ar “brizonidi bolitikel”, arabat deomp kaout aon.»

Ar « saberien » az aio d’ober lodenn radikal ar stourm sevenadurel adalek 1984 eta.

Tomaz Laquaine-Jakez, studier war ar brezhoneg e skol-veur Roazhon 2.

1  Herve ar Beg, Mark Kerrain, Iwan Kadored, Herve ar Bihan, Yann-Bêr Delisle hag Andre Daniel, « Kimiad », Bremañ n. 28, p.3, Genver 1984.

2  C. Geslin, P. Gourlay, J.-J. Monnier, M. Denis, ha R. L. Coadic, Histoire d’un siècle : Bretagne 1901-2001 : L’émancipation d’un monde. Montroulez, Skol Vreizh, 2010, p. 293.

3  Ar Farouell Masklet, « Selaouit ‘ta farouelled… », Bremañ n. 5, p.8, Even 1981.

4  An Arvester, « Skol an Emsav : Dael 1981, war-du an trec’h !», Bremañ n. 6-7, p.5, Eost-Gwengolo 1981.

5  Michel Nicolas, Histoire de la revendication bretonne. Speied, Coop Breizh, 2007, p. 289.

6  Skol an Emsav, « Evit mont war-raok », Bremañ n. 12-13, p.5, Even-Gouere-Eost 1982.

7  Charlie Grall, Le probleme breton en 20 questions. Gourin, Montagnes noires, 2012, p.99-102

N’eo ket chomet diseblant yaounkizoù Breizh dirak marv Remi Fraisse bet lazhet gant ar polis gall e Sivens (Okitania ).

Splann eo kement se pa weler ar manifestadegoù bet dalc’het evit goulenn ma chomo ar polis a-sav gant e doareoù feulst e pep korn hor bro.

Ur vanif all ‘vo dalc’het d’ar sadorn 22 a viz Du e Naoned dirak al lezvarn evit enebiñ ouzh feulster ar polis hag ar gwaskerezh.

Emichañs ‘vo tud !

Da glozañ e embannomp amañ un droidigezh vrezhonek eus testenn vrudet Paul Eluard “Un homme est mort” graet gant ur studier yaouank eus skol-veur Roazhon 2.

Trugarez dezhañ.

 

MARVET ZO UN DEN

Marvet zo un den n’en doa ‘vit ‘n em zifenn
‘Met e zivrec’h digor d’ar vuhez

Marvet zo un den n’en doa e-giz heñchoù
‘Met ar re ma vager kaz ouzh ar fuzuilhoù

Marvet zo un den a gendalc’h da stourm
Enep an Ankou hag an ankoun

Rak kement tra a felle dezhañ
A felle dimp ivez

A fell dimp hirie

Ma vo eus al levenez
Ar sklêrijenn
E goueled an daoulagad
E goueled ar galon

Hag ar justis war an douar

Bez’ zo gerioù a zegas buhez
Ha gerioù direbech dioute
Ar ger tommder ar ger fiziañs
Karantez justis hag ar ger frankiz
Ar ger bugel hag ar ger koantiri

Ha lod anvioù bleunioù ha lod anvioù frouezh
Ar ger kouraj hag ar ger diskoachañ
Hag ar ger breur hag ar ger kamarad
Ha lod anvioù broioù anvioù kêrioù
Ha lod anvioù merc’hed ha mignonezed

Lakomp anv Remi ouzhpenn

Remi zo marvet ‘vit pezh ‘ra dimp bevañ
Deomp dre « te » gantañ toullet eo e vruched
Met gras dezhañ ‘n em anveomp gwell
Deomp dre « te » an eil gant egile
Bev eo e esperañs

***

paulACABéluard

E koun Rémi Fraisse, 21 bloaz, lazhet gant ar fliked e Sivens (Tarn) d’ar 26 a viz Here 2014.

 

Nous reproduisons ici un appel émanant de camarades de divers horizons souhaitant offrir des perspectives à la solidarité avec le peuple palestinien, qui en Bretagne comme ailleurs s’est maintenue dans la rue tout au long de l’été.

Bretagne Info

Depuis plus d’un mois, nous sommes témoins d’un nouveau massacre en Palestine occupée. Après avoir raflé et emprisonné 1 600 personne en Cisjordanie occupée et réprimé violemment celles et ceux qui manifestaient pour défendre leur doit à l’autodétermination, l’armée sioniste bombarde maintenant nuit et jour toutes les localités de la bande de Gaza. A ce jour, plus de 2 000 Palestiniens y ont été tués, plus de 10 000 blessés et 365 000 ont dû fuir leurs maisons.

Les demandes de toutes les factions de la résistance palestinienne (Hamas, Djihad Islamique, Fatah, Front Populaire de Libération de la Palestine, etc) sont pourtant claires et simples : la fin des attaques sous toutes leurs formes, la levée du siège et la création d’un port à Gaza, ainsi que la libération des prisonniers palestiniens.

Pour l’heure, malgré les tentatives de négociations, la situation reste inchangée et les gazaouïs étouffent toujours sous le blocus. La discussion qui aura lieu le samedi 30 août avec Amir Hassan, auteur gazaoui résidant à Paris depuis un an, sera l’occasion de répondre à la propagande sioniste, et d’avoir une idée des conditions de vie à Gaza pendant les massacres. Mais il s’agira aussi de comprendre les mécaniques d’étouffement du peuple palestinien mise en place par l’occupant sioniste (occupation, siège, pénuries …) dont le massacre en cours est le prolongement directe.

La discussion pourra aussi permettre de revenir sur les différentes mobilisations qui ont eu lieu durant tout l’été en soutien au peuple palestinien, et d’envisager les suites possibles à donner à ces élans de solidarité.

Samedi 30 août à 18:00 au 1675 44 rue Legraverend RENNES/ROAZHON

Hervez ar gelaouenn euskarat divyezhek NAIZ (GARA) eo bet laosket da vont Ane Miren Alberdi eus toull-bac’h ar merc’hed e Roazhon d’ar 5 a viz Eost.

Kondaonet e oa bet gant lezvarn Pariz da 15 vloaz toull-bac’h evit he stourm er strollad armet dizalc’hour Euskarat ETA. Tapet e oa bet e-kichen DAX e 2003.

Degouezhet eo e Madrid dre garr-nij ha n’eo ket bet harzet gant ar Guardia Civil, setu m’eo gortozet en he c’humun eus Bergara evit adkregiñ gant ar frankiz.

Berzhet eo dezhi distreiñ d’ar c’hwec’hkorn e-pad dek vloaz.

Toull-bac’h Roazhon zo unan eus an div greizenn nemeto gant hini Bapaume e hanter-noz ar Frañs e lec’h ma c’hell ar maouezed kondaonet da veur a vloavezh tremen o c’hastiz.

Hiziv-an-deiz e chom teir frizoniadez politikel eus ETA etre mogerioù uhel prizon Roazhon :

  • Areitio Azpiri, Alaitz (7 992)
  • Gimon, Lorentxa (7 228)
  • Lopez Resina, Maria Dolores (7 075)

18 bis, Rue de ChâtillonB.P. 3.107
35031 Roazhon Cedex

Plusieurs rassemblements contre les bombardements à Gaza ont eu lieu ces deniers jours en Bretagne, dans de nombreuses villes comme Rennes, Nantes, Kemper, Morlaix, Lorient. Malgré la période estivale elles ont toutes connues un succès certain.

Le mercredi 23/07 prés de 400 personnes parcouraient les rues de Nantes, 250 à Brest, un rassemblement a eu lieu à St Malo, et prés de 700 personnes ont défilées dans Rennes.

Pour ce dernier rassemblement initié notamment par l’AFPS a pris son départ dans le quartier du Blosne. C’est un choix pertinent des organisateurs qui a permis a de nombreuses personnes de ce quartier populaire de se joindre à l’initiative. C’est un cortège jeune, féminin, métissé et populaire qui marché jusqu’à la mairie.

Pour autant d’autres animateurs (notamment le Mouvement de la Paix notoirement proche du PCF) du cortège semblaient gênés par les slogans tel « Israel Assassin, Hollande complice » et tentaient de les recouvrir grâce à leurs mégaphone en appelant au respect du droit international et sans jamais exalter la résistance.

Pour notre part nous avons observé que nos banderoles en breton et en arabe ont connues un succès certains tout comme celle en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah militant communiste Libanais incarcéré en France depuis 30 ans pour avoir participé à la lutte armée contre l’armée sioniste et ses complices en Europe.

Si nous partageons les objectifs des organisateurs : arrêt des bombardements, stop à la colonisation et boycott des produits israéliens, nous pensons que les forces internationalistes dans les initiatives à venir en solidarité avec la Palestine se doivent de critiquer la complicité de l’impérialisme français avec l’état sioniste, soutenir en priorité les composantes progressistes de la résistance Palestinienne (à savoir le FPLP), exiger la libération des prisonniers politiques sans oublier Georges Ibrahim Abdallah.

Des militantEs de la Gauche Indépendantiste présents dans les mobilisations.

Brest soutient Gaza !
Brest soutient Gaza !

 

Prochaines initiatives de solidarité avec la Palestine en Bretagne :

 

Lannion/Lannuon: jeudi 24 juillet à 11h30,  parvis des halles à 11h30.

Carhaix/Karaez : samedi 26 juillet à 11h00, place des droits de l’homme.

Vannes/Gwened : Samedi 26 juillet 15h00 Mairie.

Naoned/Nantes : samedi 26 juillet à 15h00, à l’angle du cours des Cinquante-otages et de la rue de la Barillerie.

Rennes/Roazhon : samedi 26 juillet départ 15h00 Villejean.

Dre ar bed holl ne zihan ket morioù a dud da ziskenn er straedoù evit ma paouezo stad Israel da vonbezenniñ poblañs Gaza.

E Breizh evel e kalz a vroioù all ez eus bet aozet manifestadegoù liesseurt en deizioù tremenet evit embann kengred ar vretoned gant pobl Palestina en he stourm a zieubidigezh vroadel.

Kement mañ zo bet gwir e Kemper, Brest, Naoned, Roazhon, Sant Maloù…

Manifestadegoù all a vo dalc’het ar sizhun mañ , galvet oc’h da vont niverus gant ho pannieloù !

E Roazhon d’ar merc’her 16 a viz Gouere da 6e noz dirak an ti-kêr.

E Gwened  d’ar merc’her 16  da 7e noz ha d’ar sadorn 19 a viz Gouere  da 3e goude merenn war ar porzh mor.

 E Montroulez d’ar merc’her 16 a viz Gouere dirak an ti-kêr da 6e noz.

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A la veille de la manifestation de Nantes en faveur d’une Bretagne réunifiée  nous tenons à renouveler notre invitation aux syndicalistes, féministes, et acteurs des mouvements sociaux à défiler  dans le cortège anticapitaliste qui se constituera à 14H30 devant le magasin Go Sport Place de Bretagne.

Nous tenons à informer le plus grand nombre qu’outre le soutien des camarades de Republican Sinn Fein (Irlande) ,  Yr Aflonyddwch Mawr » . (Pays de Galles) nous avons reçu en soutien des l’organisation de jeunesse de la Gauche Asturienne DARREU.

Par ailleurs, nos camarades de l’organisation révolutionnaire Occitane Libertat et de la Gauche Indépendantiste catalane (C.U.P) défileront à nos côtés.

Nous réaffirmons notre entière solidarité avec les organisateurs de la manifestation en partageons leurs préoccupations quant à la présence de provocateurs fascistes.

Enfin nous souhaitons réaffirmer au moment ou certains politiciens parlent d’Assemblée de Bretagne ou placent encore des espoirs dans les éventuelles réformes territoriales du gouvernement central que comme en Ecosse ou en Catalogne nous ne pourrons espérer des avancées significatives en faveur du droit à l’autodétermination que si nous savons porter ces revendications à travers des initiatives locales ( référendums organisés localement ) et non en quémandant ou marchandant  quoique ce soit auprès de Paris.

La liberté ne se quémande pas, elle se prend !

Breizh Dieub ha sokialour !