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Samedi 2 juin se sont tenues à Vannes les “assises bretonnes sur l’immigration”, organisées par les identitaires « Jeunes Bretagne », le parti « Adsav » et des groupuscules tels que « Riposte Laïque ». Selon des personnes y ayant assisté cette réunion sur l’immigration était bien un prétexte à une stigmatisation raciste et haineuse de certaines communautés immigrées et/ou religieuses.

les saluts nazis de Jeune Bretagne et Adsav, à retrouver en vidéo sur le lien du Mensuel de rennes
les saluts nazis de Jeune Bretagne et Adsav, à retrouver en vidéo sur ce lien

Lors de cette réunion une confrontation a eu lieu entre des jeunes vannetais, rassemblés pour exprimer leur refus d’un tel discours raciste en Bretagne, et les identitaires qui les ont « accueillis » par des salut nazis et des barres de fer. Il en résulte deux blessés du coté des opposants à la réunion. Breizhistance-IS dénonce la complaisance de la direction du groupe Accor et de l’hôtel Mercure, où se déroulait la réunion, vis à vis de ces groupuscules néo-nazis et fascistes. De même la mairie de Vannes, alertée de ce rassemblement d’extrême droite, aurait du, comme elle l’a fait pour la venue de Dieudonné dans un bar, prendre un arrêté pour interdire l’évènement pour risque de trouble à l’ordre publique.

Saluts nazis, barres de fer, haine de l’étranger et discours violents, voilà le vrai visage de cette extrême droite bretonne qui présente des candidats aux législatives sous l’étiquette “Bretagne nous avons foi en toi”. Il est important que chaque électeur et électrices puisse ne pas se faire berner par le discours régionaliste et écologiste volontairement consensuel de ces candidatures. Cette stratégie adoptée notamment par le bloc identitaire, principale composante de cette liste sous le sigle “Jeune Bretagne”, est directement issue de la stratégie des néo-fascistes italiens dont ils sont proches. Nous pouvons la voir clairement exprimée sur ce reportage télévisée entre le 7e et la 8e minute.  De la même manière manière Yann Vallérie et Mickael Prima, dirigeants de la branche bretonne du bloc identitaire, “Jeune Bretagne”, semblent perdre leurs velléités indépendantistes lorsqu’ils sont hors de Bretagne, comme le montre cet extrait

La liste de leurs candidats en Bretagne :

Yann Vallerie, 4e circonscription du Finistère ; Mickael Lo Verso, 5e circonscription du Finistère ; Anne-Marie Rimbault, 8e circonscription du Finistère ; Marie Ollivier, 3e  circonscription du Morbihan ; Claude Guillemain, 5e circonscription des Côtes d’Armor ; Marie Pêcheul, 3e circonscription des Côtes d’Armor ; Valérie Mereau, 8e circonscription de Loire-Atlantique ; Christophe Daniou, 1e circonscription d’Ile et Vilaine ; Simon Danjou, 2e circonscription d’Ile et Vilaine ; Emeline Berhault, 7e circonscription d’Ile et Vilaine.

Breizhistance Bro Wened

En grève de la faim depuis Mercredi 11 avril, Françoise Verchère, Marcel Thébault et Michel Tarin réclament l’annulation de la Déclaration d’utilité publique, et surtout la suspension des procédures d’expropriations et d’expulsions par les décideurs politiques le temps que les recours juridiques, au nombre de quatre, arrivent à leurs termes.

voir la video : notre-dame-des-landes-avec-les-grevistes-de-la-faim

Le mois de juin aura vu deux manifestations importantes en faveur des droits démocratiques et linguistiques du peuple breton. D’une part la fête nationale de la langue bretonne (GBB, Gouel Broadel ar brezhoneg) à Cavan, qui a réuni plus de 7 000 personnes sur un week-end, et la manifestation «Bretagne en résistances» du 18 juin à Nantes, avec comme axe prioritaire l’unité administrative de la Bretagne.

Après plus de 10 ans d’interruption, GBB nouvelle version aura réussi et confirmé son pari pour sa deuxième année. Celui de réunir des milliers de personnes dans un festival autour de la revendication d’un statut d’officialité pour la langue bretonne. Ce nouvel élan populaire est parallèle à la résurgence de groupes se revendiquant de Stourm Ar Brezhoneg, qui avait obtenu la signalisation en breton dans trois départements breton durant les années 1990. A Cavan comme à Nantes des militants auront profité des concerts pour montrer et restituer les panneaux volés à Sablé-sur-Sarthe (ville du premier ministre F. Fillon) et la Roche-sur-Yon (ville du président du conseil régional des Pays de la Loire J. Auxiette). La «Bretagne en résistances» restera sans doute dans les esprits comme une mobilisation des plus jeunes au niveau de sa composition et surtout la plus déterminée avec ses 10 km de marche vers le palais de région et ses actions de peinturlurage du palais, des rues nantaises, et des forces de l’orde gardant l’hôtel des Pays de la Loire.

De la manifestation pour l’unité territoriale nous retenons aussi la politisation grandissante de la revendication, malgré un refus d’une réelle analyse politique de la situation par certains élus et la plupart des médias. La volonté de constituer un pôle unitaire et anticapitaliste, et sa réussite, sous l’étiquette «Breizh unvan, disuj ha kengret», témoigne d’ailleurs de ce lien qui doit toujours exister entre revendication sociale, projet politique et revendication territoriale. De même, nous notons qu’un des principal mot d’ordre de la manifestation était le terme «démocratie», assumé par l’ensemble des participants, même les plus frileux. Celui-ci, qui figurait en grand sur l’affiche «Bretagne en résistances», est à retenir et à noter dans un contexte international où il est repris par les jeunesses de Tunis à Deraa et de Barcelone à Athènes, pour dénoncer les classes dominantes qui confisquent le pouvoir populaire. La question qui est posée aujourd’hui à travers la réunification, mais aussi celle du statut de la langue bretonne, c’est bien celle d’une véritable démocratie en Bretagne, c’est à dire celle des outils institutionnels adaptés à la population bretonne et permettant une application réelle de ses aspirations politiques. Le droit de pouvoir décider si oui ou non nous voulons l’unité administrative de la Bretagne, si oui ou non nous voulons une collectivité particulière à l’image de ce qu’est la Bretagne, un pays.

Les réponses politiques à ces mobilisations sont encore trop faibles et en décalage. La vice-présidente de la région Bretagne, Lena Louarn, présente le 18 juin à Nantes, a annoncé la mise en place d’un prochain comité de suivi du dossier de la réunification … en réalité déjà acté depuis plusieurs mois au sein du Conseil Régional. Cette annonce peut laisser perplexe quant à son efficacité quand on connaît le bilan déjà très maigre de la commission mixte Bretagne-Loire-Atlantique. Mis à part sur des événements ponctuels et très généralement culturels, le Conseil Régional sort sans avancée réelle sur le dossier, et la nouvelle mandature déjà entamée ne semble pas annoncer de mesures ambitieuses.

La réponse faite par Philippe Grosvalet (président du CG 44) aux milliers de «bretonnes et bretons en résistance», réponse qui ressort de la rencontre du mois dernier avec son homologue JL Tourenne (CG 35), témoigne d’un décalage et même d’un point de clivage important. Celui qui se présente comme «ni pour ni contre»* n’a pas des propos différents de ceux du président de région PdL Jacques Auxiette. Il souhaite «une nouvelle étape de la décentralisation» avant de parler «de la question des limites géographiques» (ndlr : il veut dire «administratives»). Pour «l’autonomie des régions», le nazairien affiche surtout une posture vis-à-vis de la réforme territoriale et un refus de l’intégrité territoriale de la Bretagne. Pour lui, «on peut envisager d’adjoindre à la Bretagne un, deux voire trois départements (…) dans tous les cas le choix ne peut s’opérer que dans un cadre démocratique et avec l’assentiment de toutes les populations concernées par un redécoupage», c’est à dire en consultant les habitants des départements de la région Pays de la Loire non concernés par le projet de réunification de la Bretagne.

C’est justement là qu’est le point de clivage, entre ceux qui ont une position attentiste et voient l’évolution institutionnelle de la Bretagne dans le cadre d’un projet centralisé et uniforme, et les autres qui considèrent que c’est aux populations et à leurs représentant de décider de cette évolution. Il est évident que la solution offrant à un réel «cadre démocratique» est la seconde. La question du «redécoupage», n’est posé que par le problème de la partition de la Bretagne et lié à ce que certains appellent «caractère spécifique» ou «particularité» de notre territoire, c’est à dire sa vocation nationale. Éviter de poser la question dans cette forme, c’est refuser de vouloir répondre de manière démocratique au «problème du redécoupage». Tout renforcement des compétences des structures administratives reproduisant la partition de la Bretagne ne rendra que plus difficile la réunification. L’unité territoriale doit être partie intégrante de tout projet qui vise à faire progresser la collectivité bretonne vers plus de démocratie.

C’est donc aussi à nous, à la majeure partie des organisations présentes le 12 juin à Kavan et le 18 juin à Nantes, de nous rassembler lors de ce type d’événements et de passer un cap, pour défendre un projet institutionnel nouveau, décidé collectivement en Bretagne, et de toutes les façons, indispensable pour l’obtention des revendications linguistique et territoriale. Alors que se profilent les élections territoriales de 2014 sans réelles perspectives d’avancées démocratiques, il devient chaque jour plus important de travailler à la construction d’un mouvement populaire autour de la revendication d’un statut d’autonomie qui mette la Bretagne sur la voie de l’indépendance. A nous de décider de notre avenir.


Après la manifestation pour l’unité territoriale du 18 juin à Nantes, la Bretagne est toujours en résistance, elle donne rendez-vous les 8, 9 et 10 juillet à Notre-Dame-des-Landes.

L’aéroport c’est nous qui le paieront c’est Vinci qui en profitera.2011_06_03_FLYER_couleur_3pjours_resistance

Alors qu’il y a quelques jours nous nous retrouvions dans les rues de Nantes pour avancer vers l’unité administrative de la Bretagne, il est très amusant de voire certaines personnes résolus à défendre le projet d’aéroport sur le fait qu’il participerait «à la Réunification de la Bretagne» … (l’UDB, la majorité régionale B4, … ). Ceci sur le principe qu’il contribuerait à souder les relations entre Nantes et Rennes. On en attendait pas tant de Jean-Marc Ayrault ! Si cet aéroport à quelque chose à voir avec la question territoriale c’est bien dans le renforcement de l’idée «d’inter-régionalité» comme suffisante par rapport à l’unité administrative de la Bretagne. Et surtout, ce projet est un coup de pouce définitif à la «métropolisation» de l’est de la Bretagne. Il renforce l’argument de tout ceux qui à l’Ouest de celle-ci voient dans la Réunification une concentration des pouvoirs et des richesses à l’Est. Encourager le phénomène de concentration urbaine que représente cet aéroport, c’est aussi refuser l’idée d’une collectivité bretonne unie forte et autonome, seule à même de coordonner un aménagement harmonieux et durable de notre territoire.

La décision du projet des promoteurs et des collectivités favorables reposent, selon leurs propres mots, sur «un pari sur l’avenir». Un pari qui ne semble pas prendre en compte les emplois et le tissu social existant voués à la disparition. Un pari osé qui oublie les prévisions du Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat qui déclarait, au sommet de Cophenague, la fin du pétrole accessible en 2042. Bien avant la possibilité d’une mise au point commerciale d’un avion «non énergivore». Un pari qui une fois plus, s’il est rentable, ira d’abord dans la poche d’un grand groupe capitaliste, Vinci, plutôt que dans celle de la population. Des emplois, il y a des centaines de façons d’en créer, notamment en accordant aux collectivités les ressources d’une politique économique privilégiant l’innovation écologique et énergétique.

Alors comme à Plogoff, au Carnet ou au Pellerin, comme à Donges-est, face au béton, tous ensemble, nous gagnerons à Notre-Dame-des-Landes ! Rejoignez la lutte.

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Retrouvez Breizhistance durant les 3 jours de résistances :

BREIZHISTANCE-IS tiendra un stand d’information durant les trois jours de résistance. Le nantais, Jonathan Guillaume, porte-parole de BREIZHISTANCE-IS, participera au grand meeting du samedi soir, et vous pourrez participer à l’atelier sur «la lutte pour les droits collectifs des peuples dans les luttes de transformations sociales et écologiques» animé par notre organisation le dimanche 10 juillet à 14h au barnum 3.

Txetx Etcheverry, responsable de la Fondation syndicale Manu Robles-Arangiz en Pays Basque nord. Ce militant abertzale (=luttant pour l’autodétermination du Pays Basque) évoquera diverses luttes récentes (pour une chambre d’agriculture alternative du Pays Basque, contre la LGV, pour des alternatives au tout voiture, le mouvement Bizi ! pour la justice climatique…) portées par des personnes abertzale ou non, mues par des motivations différentes mais finissant par partager un certain nombre de visions et de rapports communs au territoire basque et à la vision de son avenir.

Gael Lejeune, paysanne sans-terre du Tregor, en lutte avec la SAFER pour obtenir une installation collective en élevage de brebis laitière face à un gros propriétaire. A travers l’exposition de sa situation, l’intervenante analysera les mécanismes et les décalages existants entre les déclarations politiques des collectivités locales sur la nécessité de transformer le modèle agricole breton et les réalités du terrain.

Gael Roblin, Militant de la gauche indépendantiste bretonne impliqué dans différent collectifs de lutte contre la spéculation immobilière et la gentryfication. Il fera le point sur les compétences et les actions des institutions locales sur ce terrain.