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Le 19 juillet dernier l’intersyndicale  CGT FSU  Solidaires de Guingamp suite à une série de convocations publiait un communiqué de presse :

A l’issue d’une garde à vue les trois militants et militantes Guingampais ont été libérés en fin de matinée. L’inconsistance des faits qui leurs sont reprochés méritent ils une convocation devant le tribunal le 12 janvier 2024. Visiblement le gouvernement et le président de la république pensent que le délit de manifestation comme de “sales gueules” est la norme.  Cela s’appelle de la vengeance, la criminalisation de toutes contestations est la seule réponse aux revendications sociales. L’intersyndicale continuera à mobiliser contre la répression et pour que toutes les poursuites soient abandonnées.

 

Ces militants étaient entendues dans le cadre de la journée de lutte pendant laquelle des sacs poubelles s’étaient retrouvés projetés en direction  de la sous préfecture protégée par les forces de l’ordre le 28 mars dernier.

 

 

Ces convocations interviennent en plus de nombreuses autres dans cette ville de 7500 habitants qui a eu un taux de mobilisation très élevé à chaque manif pour les retraites, puisqu’il n’était pas rare de voir 3000 manifestants dans les rue de Guingamp entre janvier et mai dernier.

 

Elles ont inspirés la réflexion suivante de Gael Roblin, élu de la minorité dans cette commune.

“Je tiens à dire en tant qu’élu ma solidarité avec les 3 syndicalistes convoqués ce mercredi par la gendarmerie de Guingamp pour des faits survenus pendant le mouvement de grève contre la réforme des retraites.
Cette nouvelle vague de convocations souligne le harcèlement mesquin que doivent subir les acteurs du mouvement social à Guingamp. Elle s’ajoute notamment à celles lancées contre le militant de la gauche indépendantiste Guillaume Bricaud pour avoir prétendument initié une casserolade contre la suspension des accouchements à la maternité de Guingamp, et aux nombreuses convocations contre Thierry Perennes secrétaire de la CGT Guingamp ou d’autres manifestants du mouvement retraite.
J’ai moi même été convoqué et entendu en mars dernier par cette même brigade pour ma participation à une bien calme manifestation de soutien au peuple kurde en novembre 2022 qui avait traversé un parking et une place vides jusqu’a la sous préfecture à la nuit tombante…
Cette récurrence des convocations des militants de gauche et syndicalistes connus à Guingamp, par les services de gendarmerie contraste avec l’absence de poursuite contre les manifestants d’extreme-droite ayant semé la terreur à Callac contre des élus et déployé des drapeaux suprémacistes blancs lors de manifestations convoquées dans cette commune de Guingamp Paimpol Agglomération par l’ex Conseillère Régionale FN Catherine Blein elle même pourtant condamnée pour apologie du terrorisme suite à un tweet posté après l’attentat contre une église de Christchurch en Nouvelle-Zélande.
Ces convocations fréquentes des militants de gauche et syndicalistes connus à Guingamp par les services de gendarmerie interrogent alors que des néonazis recouvrent de graffitis en toute impunité les locaux syndicaux et souillent les stèles de résistants du département, quand ils ne s’attaquent pas violemment des fêtes antiracistes comme à Saint-Brieuc il y a quelques semaines. Tout cela sans aucune conséquence
judiciaire.
Comme beaucoup je m’interroge sur ce qui motive les priorités du parquet et de l’état major de la Gendarmerie.”
 
 
Comme à Morlaix on s’installe donc dans un cycle de récurrentes mobilisations pour soutenir les inculpés ou convoqués pour leur participation réelle ou supposée à des actions ayant eu lieu pendant ces longues semaines de mobilisation. A chaque fois que cela a été nécessaires dans les deux villes des militants de tous bords sont restés unis dans la lutte contre la répression en accompagnant les réprimés au commissariat ou à la gendarmerie.
 

Ces mobilisation anti-répressives sont positives , elles maintiennent des liens de solidarité basique et de classe, du même type que celle qui s’est exprimée à travers les nombreuses caisses de grèves , alimentées par divers initiatives.

Nous invitons à participer à ces initiatives et pensons qu’il est temps de réfléchir à la mise en place d’une structure d’entraide pérenne , une caisse d’entraide, de type Secours Rouge , à notre échelle en Bretagne pour faire face aux frais d’avocats et construire la solidarité au plus prés de nos lieux de vie et de travail, faire perdurer la conflictualité sur des bases de classe, subvertir la vague répressive qui ne s’abat pas que dans les métropoles sur ceux et celles qui ont osé lutter contre les projets visant à dégrader les conditions de vie de la majorité sociale.

Correspondance assurée par des militants de la Gauche Indépendantistes impliqués dans le mouvement de soutien aux inculpé.es.

Comme dans d’autres villes de Bretagne où le mouvement contre la réforme des retraites a pris une ampleur certaine de nombreux militants à Morlaix se retrouvent en but à la répression. Parfois sous des prétextes grotesques mais qui s’inscrivent bien dans un contexte de harcèlement policier et judiciaire contre ceux et celles qui ont animés un puissant mouvement sociale qui n’est pas éteint.

A Guingamp, Lorient, Quimper la répression a aussi été notable, même si elle prend des formes moins spectaculaires que dans les métropoles ( Brest, Rennes, Nantes). Il convient de la subvertir de faire perdurer le cycle de confrontation avec la bourgeoisie qui rentre dans une nouvelle phase.

Nous y reviendrons. En attendant, prenez part aux initiatives pour les camarades de Morlaix.

Des militants de la Gauche Indépendantiste participants au mouvement contre la réforme des retraites.

Voici les différents texte de soutien et rendez-vous anti-répréssifs.

Nous tenons à apporter notre total soutien aux 15 militants syndicaux et politiques ayant à subir la répression des forces de police dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites. Les 8 premiers d’entre-eux seront auditionnés au commissariat de Morlaix le mercredi 17 mai à partir de 8h30, les 7 autres à une date ultérieure. Par ailleurs, nous dénonçons la série de verbalisations, souvent grotesques comme l’usage du klaxon en pleine journée, que subissent là aussi les militants syndicaux et militants politiques investis dans le mouvement social contre la réforme des retraites.
Nous dénonçons vivement cette répression qui vise à criminaliser le mouvement social, l’engagement syndical et l’engagement militant contre une réforme que 90% des travailleuses et travailleurs rejettent.
L’intersyndicale a dénoncé ces convocations en conférence de presse le jeudi  20 avril, tout autant que l’injustice d’une réforme des retraites profondément antisociale.
Alors que le président Macron déclarait le lundi 17 avril se donner 100 jours pour renouer le lien avec la population et retrouver un climat social apaisé, on peut mesurer la contradiction, une fois de plus, entre la parole et les actes.
Nous appelons à un rassemblement de soutien, calme et déterminé, devant le commissariat de Morlaix, le 17 mai, à partir de 8h15.
Signataires actuels :
PCF Morlaix et 29, France Insoumise Morlaix, Ensemble 29, NPA Morlaix, Kreiz-Breizh et 29, Gauche Indépendantiste, UDB Morlaix et 29, EELV Morlaix, Révolution Permanente Brest, CNT Brest, Confédération paysanne 29, LDH Morlaix, AFPS Morlaix, Comité des luttes du pays de Morlaix, AG des luttes Guingamp, Comité Retraites de Landerneau
 
– Conseillers régionaux : Christian Troadec (Vice-président, régionaliste), Gladys Grelaud (PCF), Nil Caoussin et Gael Briand (UDB), Aziliz Gouez (Breizh a-gleiz), Christine Prigent (EELV)
– Conseillers départementaux : Olwen Denes (EELV 35), Ismael Dupont (PCF 29), Pierre Le Goff (socialistes et démocrates 29), Philippe Guillemot ( Régionaliste 29), Corinne Nicol (Régionaliste 29)
– Maires : Sébastien Marie (Plouneour-Menez), Pierre Le Goff (Guimaec)
– Conseillers municipaux : Anton Burel (Cintré), Jean-Luc Bonis (St-Pol-de-Leon), Ismael Dupont (Morlaix), Taran Marrec (Brest-PCF), Jean-Marie Goater (EELV-Rennes), Glen Dissaux, Nathalie Chaline, Marion Maury, Gwendal Quiguer et Gaëlle Morvan (EELV Brest), Eric Bainvel et Primael Petit (St Herblain à Gauche Toute), Valerie Faucheux Conseillere Ville de Rennes Rennes Métropole co-présidente éluEs écologistes.

 

Quelques jours après l’annonce par le gouvernement de l’extension de la possibilité de surtaxer les résidences dans 5000 communes ( dont nous ignorons la liste à ce jour ) le comité pour le logement de Morlaix a battu le pavé pour rappeler l’exigence de l’application de l’intégralité du dispositif Zone tendue dans l’ensemble de la Bretagne.

C’est à dire : la surtaxation des résidences secondaires, l’encadrement des loyers, et la limitation de la location de courte durée. Mais les participants ont aussi rappelé leurs exigences d’une relance du logement public et d’une éradication des 63 000 logement indignes recensés en région Bretagne.

“Des logements pour les gens pas pour se faire de l’argent” ! “Vue sur mer pour les précaires” !

Un peu plus de 300 personnes emmenées par une tête de cortège dynamique, jeune, bruyante ont animés les rues de Morlaix un week-end de vacances. En dessous de certains pronostics mais honorable et intéressant pour l’avenir du mouvement pour le logement en Bretagne. Un nombre très important de syndicalistes notamment de la CFDT et de la CGT ( sans oublier les militants de Solidaires et de la CNT ), des élus ( PCF, UDB, EELV, Gauche Indépendantiste…) étaient de la partie , dont une bonne partie étaient resté sur le bord des précédentes initiatives, sans doute grâce à l’énorme travail de mobilisation locale fait par le comité.

 

L’ensemble des initiatives pour le logement en Bretagne semble s’inscrire dans la durée.

En témoigne le rendez vous du 5 novembre à Lorient sur des bases similaires mais avec en toile de fond la critique d’une projet de logement de standing. Le rendez vous est fixé quai des indes à 14h30. Le même jour à Douarnenez seront dans la rue  devant l’abri du Marin à midi contre un projet immobilier de luxe. 

 

Les organisateurs de la manif de Morlaix donnent rendez vous le 19 novembre à Guingamp avec le comité Tregor Argoat Goelo pour construire avec les comités locaux et assos investis sur le logement un nouveau cadre de mobilisation. Des contacts ont été pris avec les orgas de jeunesses qui font face à la raréfaction du logement pour étudiants à Rennes, Brest, Lorient et Nantes pour faire de journée européenne du logement fin mars une date de mobilisation en Bretagne dont la forme reste à définir. Fin juin la loi de finances rectificative nous permettra de ré-interpeller collectivement les parlementaires. Surtout d’ici là c’est les collectivités locales bretonne qui seront interpellées pour être plus incisives et demander de nouvelles compétences.

 

Nous publions ici l’intégralité de la prise de parole des organisateurs . Nous y soulignons ceci :  l’exigence que la Région Bretagne assume la compétence logement et perçoive une part de la surtaxe sur les résidences secondaires. Un débouché politique spécifiquement breton qui nous semble particulièrement pertinent et est assumé très largement maintenant.

Les militants indépendantiste de gauche investis dans la campagne logement.

 

 

Le comité local pour le logement du pays de Morlaix créée il y a seulement 2 mois se félicite de la réussite de la mobilisation de 29 octobre 2022. Elle vient clôturer un formidable travail unitaire et de terrain de près d’un mois. Nous vous remercions chaleureusement toutes et tous de votre présence. Nous remercions l’ensemble des élus présents : de la municipalité de Morlaix, de communes de Morlaix Communauté, de Haut-Leon Communauté, mais aussi des conseillères et conseillers départementaux, régionaux ou députés. Nous remercions l’ensemble des 26 organisations politiques, syndicales et associatives qui ont répondu favorablement à notre appel : PCF, Génération.s, Gauche Indépendantiste, NPA, France Insoumise, UDB, EELV, PS, Ensemble, Parti de Gauche, UCL, CNT, CGT, CFDT, Solidaires, Morlaix Alternative Citoyenne, Droit à la Ville Douarnenez, St-Malo j’y suis j’y reste, Le Utopistes en action, La Lanterne, Comité des chômeurs et solidaires, Ligue des Droits de l’Homme.

 

La réprésentativité de ce jour est à la hauteur des enjeux. Oui nous avons sû créer une dynamique locale alors continuons à construire la mobilisation populaire et transformons l’essai à plus grande échelle.

 

 

Nous réclamons un meilleur accès au logement  dans le pays de Morlaix comme partout en Bretagne, nous avons souligné l’urgence de la situation et mis sur la place publique une proposition : permettre d’utiliser le dispositif de la Zone Tendue – jusqu’ici inappliqué en Région Bretagne – afin d’encadrer les loyers et les locations de courte durée tout en donnant la possibilité aux conseils municipaux de surtaxer les résidences secondaires.

 

A l’occasion de l’adoption de la loi de finances via le 49.3 on apprend que cette exigence d’égalité fiscale pour que comme au Pays Basque et ailleurs nous puissions surtaxer les résidences secondaires  sera peut-être possible dans certaines zones. Sans doute  prise pour calmer les légitimes revendications populaires suite aux manifestations du mois de septembre dernier !

 

Mais faute de débats et d’amendements en séances on ignore où précisément cela sera possible, quels en seront les critères et qui décidera.

 

On sait seulement que cela sera possible en Zone Touristique littorale …Mais nous savons aussi que c’est toute la Bretagne qui devrait être concernée car l’activité économique est tournée vers le tourisme, directement ou indirectement sur tout le territoire.

 

Et malheureusement nous savons que l’encadrement des loyers et de la location type Air BnB ne sera pas à la disposition des communes de Bretagne

 

Nous ne voulons pas qu’une part du gâteau de la Zone Tendue nous voulons tout le gâteau !

 

Parfois les loyers de maisons situées à l’intérieur du territoire bien loin du littoral et des grands centres urbains qui sont des passoires énergétiques chauffés à l’électricité prennent 250 euros entre deux locations ! Ni les salaires, ni les pensions, ni les minimas sociaux n’augmentent hélas à cette vitesse !

L’amendement gardé par le gouvernement ne calme pas notre colère ! Et nous voyons là une forme de mépris de non prise en compte de la colère populaire !

 

Mais qu’attendre de plus d’un gouvernement qui a baissé les aides à la Pierre pour la construction de logements sociaux et baissé les APL ?

 

Nous voulons dire aussi au gouvernement que les 63 000 logements potentiellement indignes et les 145 000 logement vacants en Région Bretagne doivent être rénovés dans le cadre de la relance du logement public ! Car avec l’obligation du Zero Artificialisation Net pour les intercommunalités nous n’auront pas beaucoup d’autres choix !

Pour cela il faut redonner des moyens à la politique de logement public et social !

Mais ceux qui s’intéressent à la question du logement, lequel représente la part de dépenses la plus importante des foyers bretons, savent aussi que les meilleurs dispositifs législatifs sont inopérants faute de service public pour les mettre en pratique sur le terrain.

 

Or un tel service public est bien ce qui fait défaut à de nombreuses collectivités locales. La plupart des communes bretonnes sont dépourvues de service d’hygiène pour lutter contre l’habitat indigne, pas plus qu’elles ne disposent de police de l’habitat pour endiguer le recours frauduleux aux baux mobilités et étudiants, délivrer des permis de louer ou surveiller le respect des règles limitant le recours aux locations touristiques de courte durée (dont on sait combien elles concurrencent les offres de logement à l’année, notamment dans les zones littorales).

Sur les 1 938 500 logements que compte la Région Bretagne, l’INSEE recense aujourd’hui 257 800 résidences secondaires soit 13 % du parc de logements breton. D’après les services fiscaux le montant moyen de taxe d’habitation dans l’hexagone est de 756 euros pour une maison secondaire et de 915 euros pour un appartement secondaire en 2020.

 

Dans un contexte de réduction drastique des marges de manœuvre fiscales des collectivités, le Conseil Régional de Bretagne devrait pouvoir utiliser cette ressource financière substantielle en percevant une part régionale de la taxe sur les résidences secondaires. Et prendre ainsi ses marques pour acquérir la compétence sur le logement, complémentaire de celle sur l’habitat que les intercommunalités exercent déjà.

 

C’est notre proposition !

 

Notre message va en effet aussi en direction des élus de la Région et des collectivités locales de Bretagne ! Soyez plus offensifs , plus exigeant !

 

On ne peut pas se contenter des miettes du dernier amendement ! La loi de finance rectificative sera votée en juillet 2023 nous voulons que vous portiez avec nous cette exigence populaire, cette exigence d’extension de la Zone Tendue à toute la Bretagne ainsi que cette prise de compétences nouvelles !

La loi ouvre désormais la possibilité de développer les expérimentations par les collectivités locales, grâce au principe maintenant reconnu de différenciation territoriale. Communes et agglo doivent étudier les moyens d’expérimenter des dispositifs locaux de plafonnement des loyers le temps que les évolutions législatives nécessaires se produisent et exiger de nouvelles marges de manœuvres !

N’attendez pas pour agir ! Si on additionne les logements vacants et les résidences secondaires de la Bretagne historique on arrive au chiffre vertigineux de 522 800 logements exclus du marché à l’année ! Et encore nous ne sommes pas capables de chiffrer avec nos moyens combien de nuitées Air BNB viennent alourdir ce tableau déjà bien sombre !

 

Il faut répartir les richesses ! il faut agir !

 

Pour notre part nous lançons un appel pour qu’au mois de mars prochain à l’occasion de la journée européenne du droit au logement nous poursuivions notre mobilisation en Bretagne à l’occasion de la fin de la trêve hivernale !

 

 

Nous lançons aussi un appel à créer un outil de mobilisation rénové à l’échelle de la Bretagne donnant toute leur place aux associations et collectifs locaux spécialisés , aux organisations syndicales mais aussi aux structures étudiantes et de la jeunesse. Pour ce fait, nous appelons les comités locaux déjà existant à nous emboîter le pas pour de nouvelles mobilisations et nous proposons une réunion de construction de la lutte pour le logement à Guingamp le 19 novembre.

 

 

Les militant·e·s indépendantistes de gauche du collectif War-Sav — qui propose d’intervenir en tant qu’organisation stratégique — a diffusé le texte suivant ainsi que du matériel graphique pour défendre l’idée d’un service public de santé géré par les breton·ne·s et pour défendre l’accès au vaccin.

Voici des explications sur leur démarche.


War-Sav (Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste) est un collectif qui se propose de contribuer à la construction du courant indépendantiste de Gauche en Bretagne. Nous estimons nous que la Bretagne de Brest à Clisson est un espace cohérent pour construire des politiques publiques en faveur des classes sociales les plus défavorisées. Nous sommes impliqués à titres personnels dans des pratiques militantes syndicales, culturelles, de réappropriation linguistique, féministes, écologistes, internationalistes ou des dynamiques municipalistes anticapitalistes. Ensemble, nous affirmons le droit du peuple breton à construire en toute indépendance un autre modèle économique, sociale et environnementale au bénéfices des plus modestes.

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Le #vaccin est essentiel pour protéger les travailleuses & les travailleurs, le peuple, ceux & celles qui subissent le plus la pandémie. Et pour protéger les personnes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas être vaccinées.#COVID19 #Bretagne #YechedMat pic.twitter.com/m0Md9vGWSG

War-Sav ! (p) O.G.I (@war_sav) January 14, 2021

La gestion centralisée de la crise sanitaire est de plus en plus incomprise du peuple, l’absence de compétence sanitaire publique des collectivités locales met en évidence les mesures inadaptées d’une Région à une autre, d’un département à un autre, d’une commune à une autre. Puisque nous vivons et travaillons en Bretagne où le débat pour plus de souveraineté décisionnelle prend une certaine ampleur nous faisons part des propositions suivantes pour orienter les mobilisations populaires en faveur du système de santé de proximité.

Cela nous semble légitime pour restaurer la confiance dans la science, elle-même mise à mal par les choix et le mode de gestion du gouvernement qui gère la crise et décide en comité de défense secret. Rien de pire pour créer de la défiance sur la sphère institutionnelle et alimenter les thèses conspirationnistes. Prenons nos affaires en mains ici en Bretagne.

De par la faiblesse du système de santé publique passablement dégradé par le gouvernement en place (fermeture de milliers de lits d’hôpitaux, fermeture d’hôpitaux de proximité, faibles salaires, Ségur de la Santé bien en-deçà des exigences des syndicats majoritaires) nous d’avons pas d’autre alternative.

L’absence d’un Plan de vaccination cohérent démontre un manque cruel d’anticipation, comme la gestion de la crise sanitaire depuis un an (pénurie de masques, annonces à l’emporte-pièce des mesures et des protocoles sanitaires dans l’éducation, incompatibilités des couvre-feu à 18h avec les transports et horaires de travail…). Le plan de vaccination doit être planifié de façon drastique ce que ne peuvent permettre les politiques libérales ultra centralisées.

L’histoire a prouvé que le vaccin est la seule et unique solution pour enrayer une épidémie. Dire le contraire c’est faire le lit du complotisme et de l’individualisme. C’est se positionner aux antipodes de la construction d’une société basée sur la solidarité et la collectivité. 

Le vaccin est essentiel pour protéger les travailleurs, le peuple, ceux et celles qui subissent le plus la pandémie, Et pour protéger les personnes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas être vaccinées.

La vaccination est une conquête de la science, que des multinationales en tirent profit n’invalide pas son utilité.

Les vaccins ont été financés par des fonds publics. Par conséquent, ils ne doivent pas servir à spéculer et leurs distributions doit se faire dans le cadre du service public.

Cela signifie que la Région Bretagne doit avec les autres collectivités locales faire face à la faillite de l’état français et réclamer la compétence sanitaire publique. 

Les syndicalistes, féministes, révolutionnaires et démocrates doivent faire cause commune et défendre politiquement l’accès au vaccin via le service public de santé. Nous sommes conscients que le choix du type de vaccin est une question légitime et pertinente, seule la construction d’un mouvement de défense de la santé publique permettra de poser ces revendications.

Alors que l’état central sous-traite au privé la mise en place du plan de vaccination nous pensons que la Bretagne, de Brest à Clisson, est un espace de proximité cohérent pour construire des politiques publiques afin d’améliorer les conditions de vie des plus modestes.

Pour amplifier et accélérer l’accès à la vaccination,

Pour la construction d’un service public sous contrôle local impliquant les usagers dans des politiques de santé depuis les communes, quartiers, villes et villages.

Pour restaurer la confiance dans la science mis à mal par les choix d’un pouvoir lointain qui nous fait subir des politiques d’austérité et des choix illogiques.

Nous sommes internationalistes et aussi solidaires de ceux et celles qui luttent pour que l’ensemble des anciennes colonies occidentales ou des pays subissant l’impérialisme aient accès aux vaccins et ce gratuitement.

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Nous sommes pour l’amplification et l’accélération de l’accès à la #vaccination. Pour la construction d’un #ServicePublic sous contrôle local impliquant les usagers dans des politiques de santé depuis les communes, quartiers, villes et villages.
[…]#Bretagne #COVID19 #BZH pic.twitter.com/dFKXxFMwtB

War-Sav ! (p) O.G.I (@war_sav) January 14, 2021

 

25 points de mobilisation en Bretagne, autant de rendez-vous pour des rassemblements, regroupements ou manifestation motivés par la volonté de faire reculer le gouvernement de Paris sur son projet du droit à la Retraite.

Cet openagenda est un outil simple pour permettre au plus grand nombre de participer au plus prés de son lieu de travail ou de son domicile. Vous pouvez y contribuer.

On notera qu’a Lorient ou Guingamp par exemple, les syndicats, notamment la CGT, assument la perspective d’actions visant à ralentir ou bloquer l’économie.

Mais bien sûr c’est la reconduction du mouvement et ses déclinaisons locales permettant au plus grand nom de s’impliquer et s’approprier la grève qui seront déterminantes dans la bataille qui s’annonce.

La Gauche Indépendantiste invite à rejoindre l’action dans cette perspective, celle du blocage multiforme de l’économie partout où c’est possible tout en favorisant les initiatives interprofessionnelles à la base, en refusant le centralisme des modes d’actions ou la lutte par délégation, en construisant des outils d’autodéfense solidaires pour faire face à la répression qui s’annonce brutale.

Faisons reculer ce pouvoir qui dégrade nos conditions de vie ! 

De Brest à Fougères, de Nantes à Quimper :  construisons la lutte et le pouvoir populaire !

La Gauche Indépendantiste Bretonne. 

 

Un peu moins de 80 personnes ont pris part à un rassemblement à Guingamp ce 13 juillet. Il s’agissait de se mobiliser contre la criminalisation des exilé·e·s et de leurs soutiens suite aux poursuites contre Pia Klemp et Carola Rackete capitaines de bateaux affrétés par l’association Sea Watch en méditerranée pour secourir les migrantEs.

Cette mobilisation s’inscrivait aussi dans un contexte local marqué par l’activité importante déployée par au moins trois collectifs locaux de soutien aux migrantEs, qui regroupent des familles hébergeant des réfugié-e-s. Le 15 juin dernier c’est par exemple 300 personnes qui s’étaient déplacées à Plouared pour une journée de solidarité et d’info avec les migrants et un Fest-Noz qui a connu une belle affluence. Les motivations des uns et des autres sont diverses mais comme l’explique l’un des collectifs de la zone Bourbriac/Belles-Isle/Plouaret :

” Pourquoi ce collectif ? Par ce que nous sommes un peuple qui de par son histoire sociale et politique a vécu l’émigration forcée et a du participer à l’aventure coloniale française, nous nous sentons concernés-es et complètement solidaires avec tous.tes les réfugiéEs d’autant plus qye leur détresse est toujours le fruit de choix politiques et économiques de nos dirigeants”.

Le 13 juillet dernier ce sont la Gauche Indépendantiste locale, l’UL CGT et Solidaires , le NPA , le PCF et des adhérents de LO  et de simples trégorois solidaires qui ont répondus à notre appel pour visibiliser une démarche antiraciste et faire vivre et résonner une voix solidaire, résolument internationaliste, une voix unitaire conte le racisme et la xénophobie ! Ce fut pour nous une façon concrète de décliner notre campagne ” Breizh Digor” en tant que militantEs de la Gauche Indépendantiste.

Une mobilisation faite en quelques jours et qui a permis de porter ce message à contre-courant du discours xénophobe ambiant dans une petite ville et affirmer notre soutien à Carola Rackete et Pia Klemp et à ceux et qui ici aussi se mobilisent pour les migrantEs.

Voici la prise de parole qui a été lue lors de ce rassemblement.

La nuit du samedi 29 juin, Carola Rackete a été arrêtée par la police italienne après avoir accosté avec son navire dans le port de Lampedusa. A son bord, 42 personnes secourues dans les eaux internationales au large de la Libye. Après 17 jours d’errance en Méditerranée, la capitaine du Sea Watch 3 a pris la décision d’entrer sans autorisation dans le port, bravant ainsi les interdits du gouvernement italien et le silence de l’Union Européenne. Elle l’a fait parce qu’il y a quelque chose au-dessus des lois immorales promulguées par le ministère de l’intérieur italien et de la lâcheté meurtrière de l’Union Européenne. Au-dessus, il y a l’humanité et le respect des droits fondamentaux. Carola Rackete a fait le choix de l’humanité. Elle et son équipage ont choisi de sauver 42 femmes et hommes exilé·e·s, condamné·e·s à se noyer au milieu de la méditerranée, ou à être torturé·e·s, violé·e·s, enfermé·e·s.

Avant elle la capitaine Pia Klemp a participé au sauvetage de réfugiés dans la méditerranée avec l’association Sea-Watch. Elle est elle aussi maintenant accusée par la justice italienne d’aide à l’immigration illégale. Le parquet exige une peine de prison de 20 ans. Pour ses investigations, le parquet a eu recourt à des écoutes téléphoniques et à des agents infiltrés. Dans le cadre de ses six missions en tant que capitaine des bateaux de sauvetage Sea-Watch 3 et Iuventa, Pia Klemp dit avoir pu sauver les vies de 5000 personnes.

En niant le droit de ces personnes d’être secourues, l’Italie se rend complice de l’enfer qu’est devenue la Lybie aujourd’hui pour les personnes exilées. En fermant les yeux et en se déresponsabilisant, en n’ouvrant pas ses ports la France se rend tout autant complice. En militarisant ses frontières et en déléguant l’accueil des personnes à des pays tiers, l’Union Européenne est responsable du délitement de leurs droits. En refusant d’intervenir, la Cour Européenne des Droits de l’Homme devient complice de cette atteinte aux principes les plus fondamentaux de notre humanité. Exigeons que les personnes sauvées et que tou·te·s les exilé·e·s soient protégé·e·s et que leurs droits soient respectés. Exigeons que tous bateaux avec à leur bord des enfants, des femmes et des hommes en danger soient accueillis dans tous les ports de l’Union Européenne. Exigeons la libération immédiate et la levée des sanctions contre Carola Rackete, Pia Klemp et tout l’équipage du Sea Watch 3, symboles d’une humanité qui nous donne à toutes et tous, chaque jour, l’espoir et la détermination.

Plus localement face à cette situation inacceptable des femmes et des hommes s’organisent pour faire face aux carences de l’état français et de l’indifférence de l’UE pour assurer l’accueil des migrantEs qui ont traversés l’enfer et qui sont passé au travers des dispositifs légaux ultra répressifs européens. C’est eux et elles qui sont notre dignité que nous sommes venus également soutenir .

Nous faisons notre les préoccupations des associations qui accompagnent les migrants dans le Finistère voisin qui nous dénonçaient il y a peu avec la plus extrême fermeté la multiplication des situations de femmes enceintes, de très jeunes enfants, d’enfants souffrant de handicap, ou de personnes gravement malades, même parfois en fin de vie, à qui une demande d’hébergement a été prescrite par les services médicaux, qui sont laissées délibérément à la rue. Voilà ce qui nous autorise à parler d’ignominie dans la politique d’accueil des migrants.

Face à ces situations qui auparavant trouvaient des solutions et n’en trouvent plus aujourd’hui, une formidable solidarité silencieuse s’organise. Il vous appartient de connaître, tout le travail associatif fait par des milliers de nos concitoyens en termes d’accompagnement, d’orientation, de soutien, d’hébergement, d’éducation, … qui pallie les carences de l’État. Face aux démissions de l’état central faisons de la Bretagne une terre d’accueil pour les migrantEs qui fuient les guerres impérialistes, la misère, l’esclavage, les violences faites aux femmes. C’est le sens du slogan Breizh Digor qui veut dire Bretagne ouverte.

Le conseil départemental de Loire-Atlantique a annoncé le 3 juillet un soutien exceptionnel d’un million d’euros que se partageront deux associations de sauvetage en mer : la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) qui opère le long du littoral national, et SOS Méditerranée, qui s’apprête à affréter un navire au large des côtes lybiennes. Exigeons du conseil départemental des Cotes d’Armor qui se réunira la semaine prochaine et de la Région Bretagne qu’ils fassent de même et réunifient la Bretagne dans les faits et les actes d’une politique d’accueil et de secours aux personnes migrantEs dont le sort ne nous laissent pas nous indifférents.

De l’air ouvrez les frontières ! était l’autre slogan mis en avant ce matin . De l’ai oui nous avons besoin pour refuser les politiques xénophobes qui sont des politiques criminelles . Car on vient d’apprendre que la France n’avait pas répondu à l’appel de la Capitaine du Sea Watch 3 pour accoster à Marseille, disons le haut et fort le gouvernement de Macron se rend ainsi complice du fasciste Salvini . Nous espérons que ses soutiens locaux crèvent de honte devant cette ignominie. De l’air ouvrez les frontières ! Stoppons la normalisation des propos racistes et xénophobes , des politiques racistes antimigrants ! “

La Gauche indépendantiste dénonce vivement la dérive dictatoriale du gouvernement espagnol en Catalogne. Après l’incarcération de cinq nouveaux dirigeants indépendantistes catalans vendredi, Jordi Turull, candidat à la présidence de la Generalitat, Carme Forcadell, ancienne présidente du Parlement catalan, Raul Romeva, Josep Rull, et Dolors Bassa, anciens ministres, c’est l’ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, qui a été arrêté hier. Alors qu’il rentrait de Finlande en Belgique, où il est en exil depuis octobre 2017, Carles Puigdemont a été arrêté en Allemagne à la frontière avec le Danemark. Cette arrestation rendue possible par la réactivation d’un mandat d’arrêt par l’Etat espagnol depuis vendredi l’a été également par la collaboration de la police allemande avec les services secrets espagnols. Carles Puigdemont a depuis été incarcéré dans une prison allemande en attente de présentation à un juge qui se prononcera sur son extradition.

C’est à une véritable criminalisation de la mouvance indépendantiste catalane à laquelle se livre Rajoy et ses sbires. Si le régime espagnol incarcère, il pousse aussi à l’exil politique. Après notre camarade Anna Gabriel exilée en Suisse, c’est vendredi au tour de Martina Rovira, n°2 d’ERC, de fuir les geôles madrilènes auxquelles elle s’estimait promise.

C’est dans le silence assourdissant des autorités européennes que vivent en exil des élus du peuple catalan, que sont embastillés dix prisonniers politiques. Tous poursuivis pour avoir appliqué le mandat que le peuple catalan leur a majoritairement confié par la voie des urnes. A cela, l’État espagnol répond par la répression judiciaire et policière puisque près de 100 manifestants ont été blessées hier soir à Barcelone, étant parfois même pourchassées jusque dans les bars.

Élevons-nous ici en Bretagne contre la dérive fasciste de l’État espagnol et la complaisance de l’État français toujours prompt à soutenir l’unité espagnole. Ainsi, le ministre des affaires étrangères Le Drian, affirmait le 27 octobre 2017 “La France souhaite que l’Espagne soit forte et unie. Elle n’y a qu’un seul interlocuteur qui est le gouvernement de Madrid. La constitution de l’Espagne doit être respectée. C’est donc dans ce cadre, qui est celui de l’État de droit, que la question de la Catalogne doit être envisagée. C’est la raison pour laquelle la France ne reconnaît pas la déclaration d’indépendance que le parlement catalan vient d’adopter.”

Nous dénonçons le silence complice des autorités européennes. Ces mêmes autorités qui par leur silence pourfendent la volonté des peuples opprimés de construire leur avenir. Au Kurdistan, où elles ont fermé les yeux sur les exactions du président turc Erdogan à Afrin, comme en Catalogne où elles sont abonnés absents pour condamner Rajoy et sa clique franquiste.

Nous appelons à soutenir toutes les initiatives qui pourraient être organisées en soutien avec la Catalogne ici en Bretagne où se trouvent le consulat d’Espagne à Rennes et les consulats d’Allemagne à Nantes, Brest et Rennes.

Liberté pour les prisonniers politiques !

Vive la Catalogne indépendante et socialiste !

 

Le site de la Fédération des activités postales et des télécommunications de Solidaires informe sur la tenue d’un procès contre Serge Bourgin militant et secrétaire de ce syndicat en Ille-et-Vilaine. L’audience aura lieu le 13 février 2018 à 14h à Rennes.

Il est poursuivi suite à une plainte pour diffamation par ce que “le chef opérationnel de la section d’intervention de la police départementale a porté plainte en diffamation contre une intervention faite au mégaphone lors de la manifestation contre la loi travail le 16 novembre dernier.”

Et ses camarades de préciser :

Le 16 novembre 2017, SUD-Solidaires, la CGT et FO organisaient une manifestation à Rennes contre les ordonnances Macron. Alors que le cortège suivait le parcours déposé et était arrêté à l’entrée du boulevard de la Liberté venant de la place de Bretagne, la section d’intervention (SIR) armée de boucliers, casques et matraques, a remonté la manifestation pour charger la tête du cortège.

Le secrétaire départemental adjoint de SUD-PTT a alors pris un mégaphone et a fait une intervention spontanée déclarant que « la SIR et son chef opérationnel avaient tiré au LDB 40 sur la manifestation étudiante le 28 avril 2016 éborgnant un étudiant ». Dans la même intervention, au mégaphone, le responsable de syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine indiquait que la section d’intervention était coutumière de provocations lors des manifestations contre la loi travail.

Ils affirment que la diffamation ne tient pas et invitent à mobiliser pour ce procès qui s’annonce très politique.

Ces derniers mois les différents services de police et les magistrats Rennais sont sous le feu de l’actualité suite à leur pratiques ultra répressives pendant le mouvement contre la loi travail. Les voila embarqués dans une procédure contre un syndicaliste connu et repéré par les services de police et ce pour une prise de parole critique…

Ils sont sans doute un peu crispés car comme le rappelle SUD PTT :

Les propos tenus sont confirmés par ce que nous, syndicalistes et militants, avons constaté lors des manifestations de 2016 contre la loi travail et notamment lors des charges policières des 23 mars, 9 avril, 28 avril, 31 mai et 2 juin…

Le rapport d’Amnesty international publié et repris par l’ensemble de la presse le 31 mai 2017 dénonçait « les violations des droits humains lors du maintien de l’ordre de rassemblements public » notamment à Rennes, preuves et témoignages à l’appui.

Ce procès interviendra à moment où SUD-PTT mobilise dans les postes de Rennes contre la réorganisation des services et des tournées, les suppressions d’emplois et l’embauche en CDI des salariés en CDD mais aussi à un moment où la mobilisation dans les lycées et universités Rennaises contre les plans de sélection à l’université semble plutôt dans une phase assez dynamique.

Les organisations syndicales impliquées dans le mouvement de grève qui touche de nombreux bureaux de poste de Rennes semble prendre de l’ampleur. Sud PTT évoque des taux de participation entre 40 à 90 % de grèvistes sur les dépots de l’agglo de Rennes.

Tout à commencer le 09 janvier au dépot Henri Fréville avec pour principal motif un refus de la réorganisation des journées qui pourrait augmenter fortement le nombre de taches à effectuer et le rythme de travail.

Le site de contre info l’Expansive évoque les iniatives de solidarité.

Voici le texte que vous ne trouverez pas intégralement dans les grand médias, c’est le communiqué de SUD PTT 35 , lisez le , diffusez le pour soutenir les travailleurs de la Poste en grève. Gageons que notre soutien leur permette d’être victorieux comme leurs collègues de Karaez/Carhaix ces dernières semaines. Le texte appelant à l’extension du mouvement est là. Cela nous concerne tous , tous le courrier de Bretagne administrative transite par les centres de tris Rennais.

Bretagne Info

Communiqué :

LE 9 JANVIER 2018 : GREVE DES POSTIERS d’Ille et Vilaine

RASSEMBLEMENT Devant le bureau de RENNES CRIMEE ((101 av Henri Fréville)

2018: la direction a décidé de multiplier les réorganisations à la distribution, à La PIC de Rennes Armorique et dans les bureaux de Poste

Selon la direction, il faudrait faire de « l’adaptation continue » en raison d’une baisse supposée du trafic courrier alors que la branche « service courrier colis » représente 45% du chiffre d’affaire total de la Poste. La direction prévoit donc de moduler la durée hebdomadaire du travail (suppression de RTT) du facteur en fonction de l’activité, notamment de l’activité saisonnière.

  • Selon la direction, il faut aussi supprimer des locaux en concentrant les sites. Les facteurs deviennent alors des employés « hors sol ». C’est ce que l’on appelle la « tournée sacoche », comme ce qui est mis en place pour Retiers (et qui ne marche pas !) et comme ce qui est envisagé pour la réorganisation de Romillé ou de Pleurtuit-Dinard, par exemple..
  • Selon la direction, il s’agit d’optimiser la charge de travail maximale tous les jours de la semaine par un système de « distribution pilotée », c’est-à-dire qu’une partie du courrier est retenu au centre de tri et est reversée en distribution 2 ou 3 jours dans la semaine au détriment des usagers.
  • Il faut supprimer la tournée unique et la remplacer par 2 tournées coupées par la pause méridienne afin de faire une deuxième tournée au-delà de 16h30 !

Tous les bureaux d’Ille et Vilaine vont être « réorganisés » tout au long de 2018 selon ce modèle : Rennes Crimée, Rennes Legast, Janzé, Martigné-Ferchaud, Combourg, Romillé, Dinard, Mordelles, Cesson, etc…

Le but de cette adaptation continue est de supprimer rapidement 15% des 700 tournées de facteurs en Ille et Vilaine.

L’expertise indépendante diligentée le CHS-CT concernant la « réorganisation » de Rennes Crimée indique : « …Le principal risque auquel sont exposés les agents est celui d’une surcharge de travail et d’un allongement de la journée de travail. Ils seront source de fatigue, d’usure, de troubles musculo-squelettiques (TMS), de baisse de vigilance et d’exposition accrues au risque routier… »

Il est donc clair que ces réorganisations modifient les régimes de travail et les conditions de vie des facteurs. Ce qui n’est pas acceptable. Les facteurs n’en veulent pas.

Mais la branche  « courrier » n’est pas le seul en ligne de mire…

La suppression d’1/3 des 19 bureaux de poste à Rennes et la mise en place de ESCI (espace service client intégral) a pour conséquence la modification des positions de travail et la modification des horaires dans le réseau et l’augmentation de la fréquence du travail le samedi.

Evidemment, la modification du métier de facteur et de la distribution entraine la modification du traitement du courrier dans les plates formes industrielles courrier (PIC).

La direction veut donc imposer la modification des horaires de 150 agents de la PIC de Rennes Armorique d’abord en jour et ensuite en nuit. La concentration du traitement des flux de courrier sur quelques centres (Tout le courrier de la Bretagne mais aussi de la Sarthe et de la Mayenne) vient aujourd’hui à Rennes pour repartir dans les départements), le transfert des trieuses de tournées de facteurs sur les PIC intensifient le travail Mais surtout, cela impacte considérablement les horaires de travail et touche à notre vie privée.

Il est clair que l’ensemble des postiers est fatigué de cette situation.

Les dirigeants de La Poste enfilent les réorganisations comme on enfile les perles sans aucune négociation..

En conséquence, le syndicat SUD se voit donc contraint de prendre les moyens de se faire entendre fortement. C’est pourquoi nous appelons les facteurs et les postiers du département à la grève et à se rassembler devant le bureau de poste de Rennes Crimée le 9 janvier 2018 à partir de 10h !

Rennes le 4 janvier 2018

le secrétaire départemental adj

S. Bourgin

 

Depuis plusieurs semaines, une campagne médiatique s’est mise en place pour préparer les esprits à une évacuation violente de la ZAD, « quoiqu’il se passe ». Alors qu’un appel unitaire à la mobilisation a été lancé pour fêter la fin de validité de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du projet, le samedi 10 février à la ZAD.

De l’abandon du projet…

Le rapport des médiateurs remis au président Macron le 12 décembre dernier a clairement mis en relief la possibilité d’un réaménagement de l’aéroport existant. C’est ce qui est proposé depuis de nombreuses années par les opposant.e.s. et notamment l’étude économique du cabinet CeDelft commandé par le Cedpa en 2011. D’une certaine manière ce rapport est un camouflet pour l’Etat, il reconnaît à demi-mot que la solution d’une modernisation de l’aéroport actuel a constamment été occultée depuis le débat public de 2002/2003 jusqu’à la consultation départementale de 2016. 15 ans de mensonges. L’entêtement des édiles locaux, le manque d’honnêteté et de démocratie auront donc amené à installer un des principaux foyer de résistance à l’Etat central en périphérie de la métropole nantaise. Macron a annoncé qu’«une décision définitive (…) sera prise au plus tard en janvier», c’est à dire juste avant la fin de validité de la DUP (qui peut néanmoins être prolongée). Beaucoup croient donc aujourd’hui à un abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes au profit d’un réaménagement de Nantes-Atlantique.

… à l’évacuation de la ZAD ?

La certitude d’un abandon du projet, beaucoup l’ont acquise lors de l’impressionnante mobilisation de l’automne 2012, dans et autour de la ZAD, qui a fait échouer l’opération d’évacuation et rend toute nouvelle tentative extrêmement complexe. Mais cette certitude en accompagne une autre, celle que l’État ne toléra pas une zone d’autonomie de 1600 hectares à 20 bornes de Nantes. La campagne médiatique de criminalisation orchestrée ces derniers jours par le gouvernement et une partie de la presse tend à l’infirmer. Son caractère fabriquée et hallucinée, à l’image des techniques éprouvées localement en amont des manifs nantaises de 2012 et 2014, amènera même le JDD et les services de gendarmeries à se prendre les pieds dans le tapis en se faisant épingler pour avoir publié de fausses photos secrètes de la ZAD.

Vers la première commune libre de Bretagne

Contrairement aux affabulations médiatiques, les opposant.e.s au projet savent que leur force ne réside pas dans une ingéniosité capable de « souder des lames de rasoir sur des boules de pétanques ». Ils et elles ont en commun plus de 10 ans de luttes sans interruptions ! Des dizaines de projets, regardés de par le monde entier, se sont construits dans la ZAD, les vies se sont entremêlées. L’histoire vécue entre les diverses composantes de la lutte est commune et indissociable et ce que sera l’avenir de ce territoire et de leurs habitant.e.s. Malgré les conflits internes, une solidarité extrêmement forte existe entre les occupant.e.s de la ZAD, et au-delà parmi toutes celles et ceux qui ont contribué à la lutte. Le socle de cette solidarité, qui garantit l’existence tant des nouveaux.elles arrivant.e.s que des ancien.ne.s, s’exprime dans les 6 points pour l’avenir de la ZAD, texte rédigé fin 2015 toujours d’actualité et affirmant un cadre unitaire de revendication des occupant.e.s :

  1. Que les habitant-e-s, propriétaires ou locataires faisant l’objet d’une procédure d’expropriation ou d’expulsion puissent rester sur la zone et retrouver leur droits
  2. Que les agriculteurs-ices impacté-e-s, en lutte, ayant refusé de plier face à AGO-VINCI, puissent continuer de cultiver librement les terres dont il-elles ont l’usage, recouvrir leurs droits et poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions.
  3. Que les nouveaux habitant-e-s venu-e-s occuper la ZAD pour prendre part à la lutte puissent rester sur la zone. Que ce qui s’est construit depuis 2007 dans le mouvement d’occupation en terme d’expérimentations agricoles hors cadres, d’habitat auto-construit ou d’habitat léger (cabanes, caravanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes, puisse se maintenir et se poursuivre.
  4. Que les terres redistribuées chaque année par la chambre d’agriculture pour le compte d’AGO-VINCI sous la forme de baux précaires soient prises en charge par une entité issue du mouvement de lutte qui rassemblera toutes ses composantes. Que ce soit donc le mouvement anti-aéroport et non les institutions habituelles qui détermine l’usage de ces terres.
  5. Que ces terres aillent à de nouvelles installations agricoles et non agricoles, officielles ou hors cadre, et non à l’agrandissement.
  6. Que ces bases deviennent une réalité par notre détermination collective. Et nous porterons ensemble une attention à résoudre les éventuels conflits liés à leurs mise en oeuvre.

Nous semons et construisons déjà un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion. C’est à nous tout-e-s, dès aujourd’hui, de le faire fleurir et de le défendre.

Nous le voyons, la proposition sous-jacente au mouvement après l’abandon, c’est bien de la pérennité de la ZAD dans son caractère autonome et auto-organisée, parvenir à la gestion collective des terres, en faire un commun indépendant de l’autorité de l’État sur le domaine foncier.

La ZAD nous l’avons gagné, nous nous battrons pour la garder

En cas d’abandon, le gouvernement français et son président seront pressés d’évacuer la ZAD le plus rapidement possible, en attaquant d’abord les nouveaux occupant.e.s. En intervenant vite, il risque alors de se heurter à la solidarité pleine du mouvement. Les 6 points tiendront les différentes composantes du mouvement entre elles, les organisations citoyennistes et paysannes défendront les « nouveaux.elles habitant.e.s » face aux tentatives d’évacuation. Peu de médias ont souligné la mobilisation des comités locaux que l’annonce gouvernementale ou présidentielle de janvier et la manifestation du 10 février vont réactivés. La profusion de leurs actions déconcentrées (blocages, manif, sabotages, …), cruciales lors de l’opération César, sera encore déterminante et témoignera du niveau de solidarité avec la ZAD. Il y aura sans doute des tentatives de dissensions du gouvernement avant toute toute tentative d’interventions (la criminalisation d’une part du mouvement en est une), nous devrons rester vigilant.e.s et défendre l’unité autour des 6 points pour la sauvegarde de la ZAD.

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes a cristallisé depuis près de 15 ans beaucoup d’espoir dans l’ensemble des mouvements écologistes et anticapitalistes, alors que les mouvements sociaux subissait trop régulièrement des échecs. Elle est aujourd’hui un terrain d’expérimentation sociale, politique et écologique emblématique en Bretagne que nous devons défendre. Nous devons garder ce « territoire perdu de la République » !

La gauche indépendantiste bretonne appelle donc ses militant.e.s et sympathisant.e.s à se mobiliser dans les comités ZAD-NDDL locaux pour préparer la résistance aux tentatives d’évacuation. Soyons réactif.ve.s dès l’annonce de janvier. Soyons le plus nombreux.ses possible le samedi 10 Février à Notre-Dame-des-Landes !