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De nombreuses mobilisations contre la remise en cause des libertés académiques ont dénoncé ces derniers mois la volonté de mise au pas du corps enseignant et des chercheurs-chercheuses .[Lien]

La dernière attaque vient directement du ministre de l’éducation nationale Monsieur Blanquer, et de la ministre de la recherche Madame Vidal, qui stigmatisent les enseignantEs, chercheurs et chercheuses avec des termes complotistes d’extrême droite (le très fantasmé islamo-gauchisme, resucée à peine déguisée du tristement célèbre, et tout autant fantasmagorique judéo-bolchévisme). Les milieux syndicaux de la recherche nous ont transmis ces jours-ci plusieurs informations inquiétantes sur cette progression de l’emprise du politique sur la recherche en général, et sur les chercheurs et chercheuses qui la font. Petit résumé de ce qui se passe concrètement.

La direction du CNRS, nommée directement par le gouvernement, vient de décider qu’elle voulait pouvoir passer outre les classements scientifiques pour les embauches. Comment cela se passe-t-il ? Pour un poste de recherche au CNRS, un jury de section (un tiers nommé par le gouvernement, un tiers élu par leurs pairs) dresse une liste des candidats admissibles, par ordre de mérite scientifique. Un.e seul.e candidat.e de cette liste obtient réellement ce poste unique et, sauf exception, c’est la personne admissible classée le plus haut par le jury. Ces dernières années, la direction intervenait de plus en plus sur les classements, ce qui soulevait de très âpres discussions, voire des procès. [lien]

 

La direction du CNRS a décidé de mettre fin aux finasseries : dorénavant, les listes des candidats classés admissibles par ordre de mérite après leur audition au concours ne seront plus publiées et le Service des concours transformera ces listes en listes de candidats classés par ordre alphabétique. La direction fera ensuite son marché dans la liste devenue opaque. C’est donc directement le pouvoir politique qui choisit qui mènera des recherches pour le restant de sa carrière, ramenant les jurys de scientifiques à une sorte de droit de veto préventif. C’est un pas de plus dans la perte des libertés académiques. Les candidat.e.s politiquement lisses ou carrément LREM gagnent la possibilité d’influencer les recherches françaises pour les quarante années suivantes.

Filtrer politiquement à l’entrée en poste n’est manifestement pas assez, l’emprise du politique guette aussi les chercheuses et chercheurs en postes. Les ministres de l’éducation et de la recherche ont demandé à grand renfort de médias l’installation d’un polissage politique des productions scientifiques. Voici comment ils s’y prennent. L’organisme d’évaluation des chercheuses et chercheurs en France est le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES pour les intimes – attention ce n’est pas la même instance que pour les enseignants chercheurs des universités). Des réseaux de chercheurs y alertent sur l’apparition de cadres de LREM dans l’organigramme. Et comme en écho aux sirènes d’extrême-droite de Darmanin, cela ne va pas sans courbettes à l’extrême droite. Le directeur de l’évaluation de la recherche pour l’HCERES est Pierre Glaudes.

 

Le même qui a donné une conférence en 2019 pour l’Action Française.

 

 

Un chercheur de Bretagne témoigne : « Ce n’est pas abstrait. Comme des centaines de chercheurs ce mois de mars, je suis astreint à rendre à l’HCERES un compte rendu et projet de recherche sur 10 ans. Je viens de le poster. La description de l’objet de mes recherches va être jugée par des “pairs” dont personne de mes collègues connu.e.s ne fait partie. In fine, c’est Pierre Glaudes qui est responsable de l’évaluation scientifique de mon travail, et les ministres viennent de le sommer tout à fait officiellement d’inclure une dimension politique dans son jugement. »

 

Ces signes de noyautage politique, de flicage décomplexé et de porosité avec l’extrême-droite montrent que nous devons nous attendre à des attaques profondes du système de recherche dans la période pré-électorale à venir. Tenons-nous prêt.e.s. Les conséquences de privations des libertés académiques ont un impact social dramatique sur un temps très long.

 

Photo de Une : La ministre Vidal a eu droit à un message en langue Bretonne sur la Quatre Voies entre Guingamp et Lannion.

 

Cette info a été reprise sur le site du CDR Paris qui œuvre en solidarité pour l’indépendance Catalane depuis Paris. C’est une reproduction d’un article paru sur l’Indépendant de Perpignan. Nous le rediffusons pour créer des débats et initiatives dans les organisations syndicales en Bretagne, bien silencieuses sur la situation en Catalogne sud. Plusieurs semaines après la parution de cette info la situation répressive en Catalogne s’est aggravée par le maintien en détention de certains dirigeants indépendantistes, des menaces de poursuites contre d’autres militants de différentes sensibilités.

L’Occitanie ici évoquée correspond à la région française administrative du même nom, pas au territoire revendiqué par les occitanistes. (NDLR)

Des  syndiqués CGT militants à la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Réunie les 5 et 6 décembre à Carcassonne pour sa première conférence régionale, la CGT Occitanie fraîchement créée, issue de la fusion des comités régionaux Languedoc-Roussillon et Midi Pyrénées a voté jeudi une motion de soutien « aux travailleuses et travailleurs de Catalogne et leurs organisations syndicales représentatives ».

230 Cgtistes, leur nouveau bureau et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez condamnent la « répression policière » : « En envoyant la police réprimer l’organisation du référendum et en emprisonnant ses opposants politiques, le gouvernement Rajoy a délibérément fourni des arguments à ceux qui voulaient une déclaration unilatérale d’indépendance. Avec nos camarades des syndicats de Catalogne, nous exigeons l’arrêt immédiat des détentions et actions policières au sein des institutions catalanes. »

« Fidèle a ses principes fondateurs, la CGT exige le respect et la garantie des droits fondamentaux, dont le droit du peuple à choisir son avenir, partout dans le monde (…) Incarcérer des membres de l’ex-gouvernement catalan alors que des élections régionales sont convoquées revient à vider le débat démocratique de sens. On ne saurait régler une question politique par la voie judiciaire et invoquer les formes de l’Etat de droit pour mieux en ignorer l’esprit »… En fin de motion, le syndicat « appelle le gouvernement français à sortir de sa position bienveillante vis à vis des violences policières et violations des libertés. Le gouvernement français et l’Union Européenne doivent oeuvrer pour une sortie de crise qui soit respectueuse de l’expression de la diversité des opinions qui existent en Espagne et en Catalogne ».

Pour la CGT, « les premières victimes des conflits sont toujours les travailleurs-euses », affirmation développée dans le dernier paragraphe de la motion :

« Le grand capital qui capte autoritairement les richesses que nous produisons reste toujours la principale cause des conflits. En Catalogne, en Espagne comme en France, les cures d’austérité, les attaques coordonnées contre les droits sociaux et du travail génèrent l’appauvrissement des travailleurs-euses par la captation des richesses. le capital, sur tous nos territoires, et ses soutiens zélés que sont les gouvernements actuels espagnols et français portent une lourde responsabilité dans ces situations » affirme encore la CGT Occitanie dans sa motion de soutien.

Lors de la campagne présidentielle, le candidat Macron déclarait en substance en avril 2017 qu’il souhaitait développer l’enseignement des langues « régionales ». Des paroles en l’air électoralistes ? La réponse n’a pas tardé à venir !

Le gouvernement Macron vient de déclarer soudainement et sans alternative qu’il souhaite en finir avec les contrats aidés. En procédant de la sorte, les réseaux associatifs, certaines collectivités … ainsi que le secteur de l’enseignement en langue bretonne représenté par les écoles Diwan voient leur fonctionnement sérieusement mis en danger. Pourquoi en finir avec de tels contrats pour faire des économies ? Car les emplois de ces secteurs ne produisent pas d’argent, ou si peu. Les secteurs sociaux, culturels et éducatifs ne sont jamais la priorité des décideurs libéraux de tous poils qui agissent dans une logique productiviste.

C’est pour cela que nous appelons les travailleurs de Bretagne à se joindre aux mots d’ordre de grève et à manifester le 12 septembre prochain partout où des rassemblements seront organisés pour lutter contre la réforme du droit du travail.

Dans l’immédiat, 84 emplois sont en danger à la rentrée scolaire prochaine au sein des écoles Diwan suite à la décision de l’État Français de ne pas prolonger les contrats aidés. La gauche indépendantiste est entièrement solidaire des travailleurs de Diwan, des enfants scolarisés et de leurs parents mis en difficulté par cette décision.

Nous appelons à manifester le samedi 2 septembre à 10h30 à Nantes (devant la préfecture) ou à Quimper (place de la Résistance) pour :

– que tous les emplois soient préservés.

– que les postes en péril soient pérennisés.

que les écoles Diwan soient, au même titre que les écoles publiques, bénéficiaires du forfait scolaire versé par les communes dans le cadre de la loi NOTRe de 2015. Ce qui permettra à tous les postes d’être pérennisés. Il ne suffit pas que les communes signent la charte « Ya d’ar brezhoneg » si le mode de financement des écoles Diwan, permis par la loi, n’est pas l’égal des écoles publiques.

changer le statut juridique de Diwan en un statut public local.

La Gauche Indépendantiste/ Breizhistance-IS

Diverses structures syndicales et politiques de tout l’état français ont décidé pour le lendemain (lundi 19 juin) du deuxième tour des élections législatives d’occuper la rue contre les ordonnances du gouvernement Macron qui finiront de détruire le code du travail en se passant de tout débat parlementaire. Ces structures sont regroupées sous le sigle générique : “Front Social“.

Voici les rendez-vous que nos avons répertoriés en Bretagne pour le seul 19 juin  :

  • Rennes/Roazhon : 17h Place de la République
  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 18h square Allende
  • Guingamp/Gwengamp : 18h Mairie
  • Brest : 18h Salle des syndicats, av. Georges Clémenceau
  • Saint Nazaire/Sant-Nazer : 18h30 place de l’Amérique latine
  • Nantes/Naoned : 18h place du Bouffay
  • Lorient/An Oriant : 18h place Aristide Briand
  • Lannion/Lannuon : 18h place de la mairie

Plusieurs médias se sont fait l’écho de la décision injuste du du Tribunal de Grande Instance du XVème arrondissement de Paris interdisant au Syndicat des Travailleurs Corses ( STC ) de concourir aux élections professionnelles dans les Très Petites Entreprises ( TPE ) qui auront lieu en décembre prochain. Cette décision répond à un recours juridique conjoint des syndicats CGT, CFDT, CFTC et FO.

Le STC créé en 1984 à l’initiative du FLNC est le syndicat majoritaire en Corse et syndique des Corses d’origine et des Corses d’adoption. Cette décision est contestée devant la Cour de cassation.

L’émotion et la mobilisation s’annoncent fortes sur l’ile. Et les commentaires sont nombreux sur les réseaux sociaux raillant le front uni entre les syndicats hostiles à la Loi Travail ( FO et CGT ) et ce qu’il faut bien appeller des syndicats jaunes comme la CFDT et la CFTC pour faire taire ceux et celles qui portent la revendication d’émancipation sociale du peuple Corse.

En 2012 la CGT avait tenté un recours similaire contre le petit SLB ( Syndicat des Travailleurs de Bretagne/ Sindikad Labourerien Breizh ) membre comme le STC de la Plateforme Syndicale des Nations sans Etats. Ce que semble ignorer l’ensemble des medias s’étant fait l’écho de la decision de “justice” contre le STC. Pourtant il est bon de rappeler que la CGT avait été déboutée de son recours utilisant globallement les memes arguments que cette année contre le STC et même condamnée à verser une petite somme au SLB.

Ces arguments spécieux sont fondés sur le caractère “politique” des deux syndicats. La cour indique que “ Le STC poursuit manifestement un but politique qui excède les objectifs des organisations syndicales, écrit-il dans son jugement. Il s’agit d’une organisation régionaliste défendant des intérêts régionalistes. »

 

En 2012 la victoire juridique du SLB avait aussi occasionée des débats dans la CGT,  des adhérents de cette centrale s’étaient révoltés contre le recours déposé par la direction de leurs syndicat comme en témoigne ce texte diffuse par les militants de l’Organisation Communiste Marxiste Léniniste Voie Prolétairenne animant le blog “ où va la CGT ? “

Cette année le SLB ne semble pas ( à notre connaissance…) se présenter aux élections des TPE mais peut-être que leurs victoire juridique de 2012 permettra STC d’être rétabli dans son droit de représentation syndicale si d’aventure la cour de cassation venait à être interrogée sur le précédent et la jurisprudence en faveur du SLB. Faute de quoi la décision prise à l’encontre du STC serait encore plus discriminatoire….

Bretagne-info.

L’article qui suit est tiré du blog du NPA du Pays de Rennes qui continue à informer sur les résistances ouvrières en cours  à l’usine de PSA La janais.

Bretagne-info.

C’est en restant organisés, nombreux, mobilisés que nous pourrons faire reculer le patronat qui mange le fric sur le dos des créateurs de richesses, nous les petits salaires !

Après la fermeture du site d’Aulnay, la direction de PSA poursuit sa politique de restructuration des sites en même temps que la construction de nouvelles implantations sont à l’ordre du jour au Maroc et en Algérie. Des restructurations qui signifient aggravation des conditions de travail et suppressions de primes, service de transports… Mais les salariéEs résistent pied à pied.

Depuis plusieurs semaines, beaucoup de rumeurs circulaient sur les nouveaux horaires. Le 29 mai, l’annonce par la direction de ces nouveaux horaires (7 h à 15 h 12), accompagnés de la suppression de la prime d’équipe (liée aux horaires pénibles) et des cars, a déclenché la contestation.

La CGT a annoncé le 1er juin un débrayage dès le lendemain. Forcée par la colère des travailleurs, la CFDT s’est jointe à l’action, mais lors du débrayage, la CFDT a dit que, contrairement à la CGT, elle accepterait une perte de salaire ! Dès lors, difficile de poursuivre un mouvement pour changer le rapport de forces.

Pour combler les « pertes » de production liées au débrayage et aux multiples pannes, la direction a annoncé 8 demi-heures supplémentaires… alors qu’elle nous a fait chômer le 29 juin ! Un très bon choix puisque grâce à ça, nous nous sommes réunis à chacune des 8 demi-heures avec la CGT !

Rester organiséEs et mobiliséEs

La lutte s’est prolongée durant tous le mois de juin : 4 ­débrayages entre le 8 et le 11 juin, puis tous les jours de la semaine du 15 au 20 juin pour réclamer le maintien du salaire intégral, des cars et dire non à la flexibilité. Grâce à ces actions, avec plus les 800 signataires de la pétition, la suppression de la prime sera dégressive et ne débutera qu’en janvier 2016, prime de panier de 2 euros par jour travaillé. Ridicule !

Malgré nos mobilisations, la direction maintient la pression en imposant 1 h supplémentaire le 7 juillet pour ferrage et peinture, 30 minutes les 8, 9, 15 et 16 juillet pour tous les ateliers sauf l’emboutissage. Tout cela à cause des pannes !

En fait sur plusieurs sites PSA, les salariéEs s’opposent aux attaques de la direction. À Mulhouse, Poissy, Trémery, Sochaux, les débrayages se multiplient contre les samedis gratuits, les overtime1 et la multiplication des sanctions.

Nous exigeons la fin de la flexibilité, et des investissements pour l’outil de production. C’est en restant organisés, nombreux, mobilisés que nous pourrons faire reculer le patronat qui mange le fric sur le dos des créateurs de richesses, nous les petits salaires !

Correspondance.

Ci-dessous une tribune de Anezo Olivier et Ludovic Colin, représentants syndicaux de « Sud tabac » qui nous expliquent comment la SEITA/Impérial Tobaco après les avoir licenciés eux et leur camarades du site de Nantes/Carquefou l’an dernier malgré une mobilisation forte du personnel, tente de saboter leur projet de création de SCOP ( Société Coopérative et Participative)  dont le nom est « Breizh Tobaco ». Nous les avions rencontré à plusieurs reprises il y a un an lors des mobilisations contre la fermeture et c’est bien volontiers que nous leurs offrons cette modeste tribune pour faire connaître leurs cause.

Jonathan Guillaume.

Scop Breizh Tobaco versus Seita groupe Imperial Tobacco

Non satisfait d’avoir détruit des centaines d’emplois et autant de familles, après, rappelons-le, avoir engrangé des bénéfices records l’an passé et en usant de dumping social en délocalisant la production afin d’augmenter ses bénéfices pharamineux, la Seita, groupe Imperial Tobacco, continue de jouer et de plonger des salaries dans la tourmente après avoir nourrit de faux espoirs quand au devenir des outils de production. En effet, à l‘initiative avec mon collègue, Ludovic Colin, un projet de SCOP dans le tabac a vu le jour dans l’espoir de tenter de sauver une douzaine d’emplois au vu des maigres propositions de reclassement de la Seita, qui fait suite à la fermeture du site de Carquefou. Mais aussi, afin de diminuer à moindre échelle la désindustrialisation déjà bien avancée de l’hexagone.

Notre projet est simple : créer de l’économie solidaire, pouvoir décider par nous-même et pour nous-même, c’est pour cela que la scop nous séduit. Aussi après la délocalisation que nous avons subi, le local, le territoire nous est apparu comme une évidence. C’est pourquoi, nous voulons récupérer une partie des outils de production afin de fabriquer une cigarette Bretonne de qualité, fabriquée en Bretagne, en Loire-Atlantique avec des partenaires locaux. Dans ce but, nous avons présenté notre projet global à la direction générale à Paris, afin de pouvoir récupérer des groupes de fabrication et ainsi également participer à la revitalisation du bassin d’emploi qu’ Imperial Tobacco a contribué à sinistrer. Après plusieurs échanges, il nous a été confirmé l’octroi des outils de production. A partir de ce moment-là, dix salariés nous ont rejoint et ont repris espoir. Ils se sont raccrochés moralement à ce projet, pour tenter de rebondir face à la menace d’un chômage grandissant.

Aujourd’hui, Impérial Tobacco refuse de nous céder 3 groupes de fabrication qui sont destiné à la destruction, au seul motif qu’ils ne sont pas assurés du devenir de ces machines, obligation qui leur incomberait selon les accords de lutte contre la contrebande. Ils nous demandent de leur fournir bon nombre de documents, dont certains sont confidentiels pour la bonne marche de notre future entreprise. Ce prétexte fallacieux ne tient pas ! Pourquoi :

Il serait complètement incohérent de penser que nous ne ferons pas face à nos obligations légales vis-à-vis des douanes et de l’état Français.

Nous avons déjà fourni un prévisionnel à la personne responsable des créations/reprises d’entreprise de l’Espace Information Conseil. Prévisionnel qui est imparfait, puisqu’il ne tient pas compte d’un coût éventuel de cession des groupes car il ne nous a pas été communiqué par Impérial Tobacco malgré plusieurs demandes et relances.

Rien, ne justifie la transmission de notre plan marketing et notre plan commercial, sauf à ce que les rencontres se fassent de façon confidentielle. C’est le but du courrier envoyé le 18 juin dernier à M. Bart Alkemade, Président de la Seita et M. Ian King, directeur des opérations Europe de l’Ouest d’Impérial Tobacco par notre avocat de façon à avancer sur le dossier.

Très récemment nous apprenons, suite à la tenue d’un CHSCT que la destruction des machines commencerait début juillet. Impérial ne cherchant, depuis le départ qu’à gagner du temps et ne nous laisse aucune chance de récupérer ces groupes et ainsi espérer sauver une douzaine d’emplois, et au mieux une vingtaine.

Alors qu’elle sortie choisira Impérial Tobacco ? Feront ils face à leurs obligations de reclassements, ou choisiront ils la solution de la destruction des machines et forcément des emplois induits ? Pour l’instant grâce à nos mandats syndicaux nous ne pouvons que pénétrer sur notre ancien site de production pour vérifier que le matériel est toujours là.

B.G.V (Bretagne à Grande Vitesse) :

Une demi-heure gagnée au coût de 3,4 Milliards d’Euros, pour le profit de qui ?


Réunion-débat  publique le vendredi 23 mars à Ploumagoar

Le projet de la B.G.V/ LGV a fait, pour ainsi dire, l’unanimité au sein des partis politiques français qu’il soit de gauche ou de droite. Personne, à priori, ne s’est posé la question d’une ré-orientation des financements publics vers le TER et le Fret en Bretagne. Pourtant seule une très petite minorité de la population utilise régulièrement le TGV (généralement dans les classes moyennes/supérieures) alors que la fréquentation des TER a largement augmenté. Les 3,4 milliards d’euros de la BGV ne seraient-ils pas plus utiles en étant investis dès maintenant dans le transport quotidien des Bretons ?

La Bretagne se caractérise par un réseau dense de villes moyennes  qui assurent l’attractivité et le maintien de la vitalité de ses territoires. Ne serait-il pas plus pertinent de développer un véritable service public breton de transport, gratuit pour les précaires, qui permettrait de réels échanges internes ?

Breizhistance IS invite Régis Delagree, syndicaliste à Sud Rail, pour animer une réunion débat sur ce sujet le vendredi 23 mars à 20h30 à Ploumagoar (salle de réunion, derrière la mairie). Cela sera l’occasion d’entendre une autre vision, celle d’une partie des travailleurs de la SNCF. Texte de Sud Rail Bretagne sur la LGV.

Breizhistance IS-bro dreger.

 

La marque «Produit en Bretagne» vient de nouveau de perdre en crédibilité en s’offrant une campagne de pub remerciant pêle-mêle, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Jean-Luc Melenchon, François Bayrou, l’anecdotique mais très droitier Nicolas Dupont-Aignan … et la candidate de l’extrême droite française Marine Le Pen. Une vraie campagne de soutien en pleine période électorale ! C’est d’ailleurs et notamment pour dénoncer l’absence de leur candidate parmi les préférés des patrons bretons que l’UDB et Europe Ecologie sont montés au créneau.

 

pub-telegramme

 

Au nom de quoi un lobby économique s’est permis ce week-end d’imposer dans les médias breton une campagne de pub, s’apparentant clairement à des consignes de vote ? Ce serait selon eux pour promouvoir la «relocalisation», que produit en Bretagne serait seul à défendre depuis vingt ans : «Chacun aura compris que nous nous réjouissons, avec un certain sourire, de voir la Relocalisation ENFIN entrer au cœur du débat public, de façon très large, quand nous y consacrons tous nos efforts depuis presque vingt ans.» écrivent-ils dans un communiqué de presse.

Pour ceux qui voudraient voir en «Produit en Bretagne», les inventeurs de la «relocalisation» nous les informons qu’un des premiers à avoir analysé ce processus économique en opposition aux délocalisations est l’économiste E. M. Mouhoud à la fin des anées 80 … donc bien avant la création de «Produit en Bretagne». Il définit d’ailleurs la relocalisation comme : «le retour ou le maintien dans leur pays d’origine d’unités productives, d’assemblage ou de montage antérieurement délocalisées sous diverses formes dans les pays à faibles coûts salariaux».

«C’est bien l’Emploi et l’Economie que nous défendons en Bretagne» dit «Produit en Bretagne». En 2008, l’émission Capital de M6 avait épinglé «Produit en Bretagne» pour vendre des produits non produits en Bretagne (!). C’est notamment le cas des Poêlées Celtiques dont l’ensemble des légumes viennent de Chine, et qui plus est, avec de vrais bouts d’OGM ! L’année dernière on a aussi vu l’entreprise Armor Lux, membre influent de Produit en Bretagne s’inquiéter de l’impact de la transition révolutionnaire en Tunisie … en effet la Tunisie représente près de 50% de la production d’Armor Lux, avec des ouvrières payées 250 euro pour 48h de travail hebdomadaire, on sentait alors que la marque bretonne avait peur d’y perdre quelque chose…

Faire de la pub, et donc mentir pour vendre ses produits, jouer sur des valeurs «d’éthique et de solidarité», sans les respecter, tout ça n’est pas très étonnant pour le lobby patronal qu’est «Produit en Bretagne». La participation de «Produit en Bretagne» à la banalisation de l’extrême droite, aura sans doute été la provocation de trop. Mais la marque se défend, comment ignorer près de «20% de part de marché»* (sic), écrivait-elle sur son compte facebook. Pas sûr non plus que toutes les entreprises adhérentes s’y retrouvent. Voire des associations ou entreprises comme, au hasard, les trans-musicales, coop breizh, le festival interceltique ou oceanopolis, tous membres de “Produit en Bretagne”, remercier Marine Le Pen pour son discours sur la “relocalisation”, pas sûr que ça produise le meilleur effet !

Après avoir appelé les consommateurs de Bretagne à devenir les «présidents de la relocalisation des achats», nous attendons que «Produit en Bretagne» devienne «le président» de la relocalisation des productions et des emplois en Bretagne.

* Nous rappelons à «Produit en Bretagne», que la Bretagne n’est pas la France, et que le FN n’y a jamais atteint de tel score; peut être car nous y avons un «esprit d’éthique et de solidarité» différent de celui de cette marque.

La liste des adhérents de Produit en Bretagne