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juillet 2017

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Alors que les Pays Catalans s’activent pour organiser un référendum d’autodétermination le 1er octobre prochain, Madrid et le pouvoir central espagnol ne cessent de mettre la pression et cherchent à bloquer ces initiatives démocratiques en usant de lois répressives, en menaçant de lourdes amendes les organisateurs, et dernièrement en convoquant le président du « Pacte Nacional pel Referèndum » dans une caserne de la Guàrdia Civil, renvoyant ainsi à une image d’état d’exception militaire, similaire à ce que l’on voyait sous la dictature franquiste…

Le processus démocratique en cours dans les Pays catalans mérite donc tout notre soutien et le partage de connaissances sur ce sujet. La lecture d’un entretien de BALLAST avec Anna Gabriel — élue de la formation indépendantiste et anticapitaliste CUP (Candidatura d’Unitat Popular) au Parlement de Catalogne — y contribue largement tant elle fait la synthèse entre lutte de libération nationale et luttes émancipatrices sociales : éducation, féminisme, santé, droits des travailleuses & travailleurs, et de manière plus locale avec des propositions d’alternatives au niveau municipal tendant à récupérer plus de souveraineté dans différents domaines.

Issue des milieux libertaires et antifascistes, Anna Gabriel est aujourd’hui députée au parlement catalan pour la formation indépendantiste de gauche CUP (Candidature d’unité populaire), qui joue un rôle-clé dans le processus d’indépendance de la Catalogne. Nous avons parlé de libération nationale, de municipalisme et de perspectives émancipatrices autour d’un café.

Aux élections autonomes catalanes de septembre 2015 — plébiscite sur la question de l’indépendance, convoquées par le président du gouvernement autonome catalan Artur Mas — « Junts pel Sí », alliance de plusieurs formations indépendantistes, n’a pas eu de majorité absolue, faisant de la CUP, avec 8 % des suffrages, le « faiseur de roi ». Vous avez bataillé pendant trois mois pour éviter qu’Artur Mas ne redevienne le président du gouvernement catalan — avec succès. Une façon de mettre la question sociale au centre des enjeux ?

Oui, mais pas seulement. Artur Mas était une personne qui faisait encore le lien avec un passé autonomiste d’un parti politique, CiU (Convergència i Unió), qui a toujours servi à la gouvernabilité de l’État — que ce soit en tolérant le Parti populaire (PP) ou le Parti socialiste (PSOE) au gouvernement. Je crois que dans la mémoire de beaucoup de gens, on se demandait si ce nouvel indépendantisme affiché d’Artur Mas était honnête, ou si c’était une façon de survivre politiquement. Et il y avait aussi la question de la corruption. Son parti a été condamné dans plusieurs scandales et il semble peu crédible que lui-même n’ait eu aucun lien avec cela. Lors des négociations avec Junts pel Sí, on a mis plusieurs alternatives sur la table, mais on se retrouvait face à une attitude de fermeture totale. Après trois mois de discussions très intenses, on a réussi à obtenir un autre candidat.

Face au refus de Junts pel Sí de se reporter sur un autre candidat, vous avez laissé votre base décider de la marche à suivre — avec un résultat surprenant : 1515 voix pour un gouvernement d’Artur Mas, 1515 voix contre.

On continue d’être une organisation « assembléaire » et ce type de décisions très importantes est pris par la base. Une grande pression médiatique reposait sur nous tout à coup ; on était au centre de l’attention. Nous n’avions pas d’autres options que de débattre et de demander aux membres de choisir. On est arrivé ainsi à une assemblée de plus de 3 000 personnes, très tendues et très fatiguées, pour obtenir à la fin ce résultat, que nous avons qualifié par la suite de « poésie politique ». Avec ce coup de force, deux jours avant la fin de la période de formation d’un gouvernement, Junts pel Sí a fait marche arrière et a proposé Carles Puigdemont en tant que président. Je pense que cela démontre qu’on peut aussi faire de la politique sans oublier que la souveraineté de notre organisation politique repose sur les militants. D’ailleurs, nous, les députés, n’avons pas voté ni donné de consigne de vote. Nous avons démontré que malgré la pression, on peut rester fidèle à soi-même. Je pense que sur le plan politique, c’est une expérience très intéressante.

On a l’impression que depuis cette élection, le processus enclenché depuis quelques années est un peu encombré…

Je crois que c’est surtout dû au fait que Junts pel Sí avait un programme politique qui était pensé pour gagner. Leur feuille de route était : remporter la victoire avec une majorité absolue, puis, pendant 18 mois, commencer à construire les structures d’un État, avant de déclarer l’indépendance de façon unilatérale. Comme si tout allait être aussi facile ! Comme si faire une déclaration d’indépendance à l’État espagnol — pas un État qui a des fondements démocratiques, non, on parle de l’État espagnol — allait être facile ! C’est sûr qu’il y avait, à ce moment-là, une vraie dynamique en faveur de l’indépendance, mais pour nous il semblait clair que la victoire allait être vraiment difficile à obtenir. Et plus encore avec un résultat comme celui des élections de 2015. C’est vrai qu’il y a eu, après ces élections, une majorité de députés indépendantistes, mais les partis indépendantistes n’avaient pas eu plus de 50 % des suffrages. En même temps, on savait qu’il n’allait pas y avoir la possibilité de négocier avec l’État espagnol ; la seule option pour nous était de remettre l’idée d’un référendum au centre de l’agenda politique.

Avec succès ?

Junts pel Sí a accepté notre initiative, et maintenant, nous militons pour que ce référendum se déroule au plus tard en septembre. Le problème, c’est que l’État espagnol refuse catégoriquement. Cela implique donc de le convoquer et de le tenir contre son gré sachant qu’il n’hésitera pas à engager des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées. Il faut s’attendre à ces conséquences, et être prêts à payer ce prix. Nous, on le sait et on est prêts.

Quelles suites judiciaires la tenue d’un référendum pourrait-elle avoir pour les politiciens impliqués ?

On ne le sait pas réellement. Tous les conseillers du gouvernement, ainsi que la présidente et le bureau du Parlement catalan, ont reçu une injonction de la Cour constitutionnelle les menaçant de sanctions pénales. Ces sanctions pénales peuvent aller de l’interdiction d’exercer des fonctions d’élu à des amendes ou des peines de prison.

Quel rôle une formation anticapitaliste comme la CUP peut-elle jouer dans un processus qui implique autant la social-démocratie que la droite catalanes ?

Celui de la contradiction permanente. On ne dit pas que Junts pel Sí représente la droite, même s’il est vrai qu’une partie de la plateforme a un passé très lié aux intérêts de l’État et qu’ils ont souvent défendu des politiques qui sont très éloignées des nôtres. Mais dans le parlement catalan, il y a le Parti populaire, qui est la vraie droite — antidémocratique et raciste — ; un Parti socialiste dont on sait depuis longtemps que malgré son nom, il ne sert en rien les intérêts de la classe ouvrière ; et Ciutadans, très centraliste et très libéral. Et puis il y a les descendants de l’ancien Parti communiste, qui ne sont pas de droite, mais qui ne nous aident pas par rapport à la question du référendum. Voilà le panorama politique catalan. Plutôt que d’être liés à la droite catalane, nous sommes liés à la démocratie. On aimerait pouvoir faire ce type d’alliance avec des formations qui ne soient pas liées à la corruption, au libéralisme économique, mais malheureusement nous sommes obligés de faire des alliances là où c’est possible, tout simplement.

La CUP se revendique du « municipalisme »…

Oui, nous appelons cela « municipalisme de libération ». Il s’agit surtout d’aller au-delà d’une vue centrée sur les institutions. Notre objectif est d’être présents dans les quartiers, les villages, les villes, d’y travailler avec les expressions organisées de la société civile, et, peut-être, d’accéder aux institutions. Nous essayons de faire émerger des alternatives réelles au niveau local. Nous travaillons beaucoup en faveur de casals [sorte de centres sociaux autogérés, ndlr] dans les villes, nous travaillons aussi avec les organisations étudiantes, les organisations féministes, nous soutenons les coopératives… Pour nous, les municipalités ne sont pas la première étape pour accéder à la politique « sérieuse », non, elles représentent l’enjeu principal.

…pourtant, en 2012, vous avez décidé de participer, pour la première fois, à des élections au niveau catalan.

C’est en 2009 que nous avons eu le débat pour la première fois. Ceux qui étaient contre une participation à des élections au niveau catalan — dont je faisais partie — argumentaient que notre projet municipaliste n’était pas encore assez bien ancré. Nous avions, à ce moment-là, vingt-sept élus au niveau municipal et nous étions d’avis qu’ils nous fallait encore travailler beaucoup plus à ce niveau, consolider cette base, pour ne pas oublier cette idée de générer des alternatives réelles au niveau local, une fois franchi le pas vers le niveau national [catalan, ndlr]. En 2012, la situation politique en Catalogne était autre et il était nécessaire, pour nous, qu’y participe une force anticapitaliste, féministe, avec des tendances libertaires, issue des mouvements altermondialistes. Il nous fallait montrer que c’était aussi ça l’indépendantisme, et qu’on pouvait le séparer strictement des questions identitaires.

La question de la participation à des élections à un autre niveau que municipal était donc plus une question stratégique qu’une question de principe ?

Peut-être que pour certains c’est une question de principe, mais c’est avant tout un débat stratégique que nous avons eu, oui. On avait vu beaucoup de déception par rapport à ce qu’avait été le Parti communiste, pour donner un exemple. Il avait une force extraordinaire pendant le franquisme, une capacité d’organisation et de résistance tout en construisant des alternatives réelles aussi ! Et tout à coup, quand la démocratie est arrivée, il a investi les institutions et beaucoup de choses ont changé. Ça nous fait très peur, cette idée de pouvoir devenir une caricature de ce que nous défendons. Comment prévenir ça ? Il n’y a pas de solution magique, mais je pense qu’en ayant une base locale très consolidée, qui comprend que l’objectif principal est de construire des alternatives depuis le bas, nous sommes mieux préparés à éviter ce genre de dérives.

Quelle stratégie politique la CUP poursuit-elle au niveau municipal ?

En ce moment par exemple, nous sommes en train de développer et de mener une stratégie dite « de récupération des souverainetés ». On applique cette idée à beaucoup de domaines, en se demandant notamment quel type de gestion on veut par rapport à l’eau ou à la santé publique. On est de plus en plus confronté à une logique d’externalisation ou de privatisation dans ces domaines, et cela empêche que les gens puissent décider des choses qui ont des répercussions sur leur vie de tous les jours. On espère ainsi donner du contenu à cette « souveraineté ». C’est un mot souvent utilisé, mais il est difficile de parler de souveraineté quand il n’y a pas les structures économiques et sociales qui permettent de décider.

Pour beaucoup, l’idée de l’État-nation est un concept intrinsèquement lié au nationalisme, à l’exclusion et aux conflits entre États. Comment penser l’émancipation tout en pensant en termes de nations ?

Si l’on se penche sur l’histoire de la Catalogne, on constate que ces aspirations indépendantistes n’ont rien à voir avec ce type d’imaginaire. Il faut aussi faire l’effort de décoloniser ses pensées : ne pas accepter ces aspirations, c’est aussi accepter ce qui existe déjà, c’est-à-dire l’État espagnol — qui est, lui, la pire des constructions. L’absence d’un projet alternatif équivaut à rester dans ce qui existe. Je n’arrive pas à comprendre comment dans une vue anticapitaliste ou libertaire des choses, on ne puisse pas voir l’opportunité révolutionnaire que nous posons sur la table. La République catalane sera-t-elle démocratique, égalitaire, féministe ? Nous ne le savons pas. En revanche, nous savons que tout cela est impossible au sein de l’État espagnol.

Pourtant, le paysage politique espagnol a beaucoup changé ces dernières années, avec, à la clé, peut-être une vraie perspective de changement…

Podemos, puisque c’est de cela qu’on parle, nous disait : « Attendez que nous gagnions les élections, que nous soyons au gouvernement, et vous l’aurez, votre référendum ! » Même si nous n’avions pas forcément envie d’attendre encore, nous leur disions que nous serions heureux qu’ils réussissent. Non seulement ils n’ont pas réussi à gagner, mais avec la force qu’ils représentent aujourd’hui, il est absolument impossible de réussir à modifier la Constitution espagnole. Nous disons donc à Podemos : « Si vous défendez le droit des peuples à décider de leur sort, il faut que vous travailliez avec nous ». Il ne s’agit pas des intérêts de la CUP, il s’agit de la grande majorité du peuple catalan qui veut décider de son avenir. Nous croyons aussi que nous pouvons, de par notre lutte, contribuer à dynamiter les bases de cet État espagnol impossible à changer.

Historiquement, les luttes de « libération nationale » se sont quasiment toujours faites à travers une alliance entre les classes ouvrières et la bourgeoisie nationale, et aux dépens du traitement de la question sociale…

Pour nous, il n’y a pas de hiérarchie entre la question nationale et la question sociale. Nous travaillons tous les jours en faveur de la justice sociale. Très souvent, au Parlement, nous ne soutenons pas les propositions du gouvernement, que ce soit lié aux questions d’éducation, de santé, ou d’autre chose. Parfois, nous restons isolés, par exemple lorsque nous demandons la nationalisation des infrastructures ou lorsque nous faisons des propositions destinées à combattre la corruption. Nous considérons que ce processus d’autodétermination est une rupture avec l’État, mais qu’il peut aussi l’être avec le système économique. Nous travaillons pour réussir à convaincre beaucoup de gens que l’indépendance ne signifie pas seulement changer de drapeau ou de langue officielle. Non, c’est un processus de démocratisation, surtout à un moment où dans l’Union européenne, il n’y a pas tellement d’options progressistes. La Catalogne pourrait devenir une sorte d’exemple à suivre au niveau européen.

Au sein du mouvement indépendantiste catalan, nombreux sont ceux qui défendent l’idée d’une Catalogne englobant les territoires catalanophones sur le territoire français. C’est une vue basée sur la question linguistique et des considérations historiques… Comment définissez-vous ce qu’est la Catalogne ?

Il est vrai, qu’à la base, la définition du sujet politique est principalement liée à la question linguistique, et aussi historique. Mais nous ne voulons pas d’un indépendantisme qui regarde toujours en arrière. C’est un projet du futur qui n’est pas lié à des questions identitaires. C’est un projet qui est surtout lié à la volonté des gens et au potentiel révolutionnaire du sujet. C’est révolutionnaire de combattre la cartographie du pouvoir. Suis-je féministe pour des questions liées à l’histoire, parce qu’on a brûlé les sorcières ? Oui, mais surtout pour des questions liées au futur, parce que je vois le potentiel révolutionnaire de la question. C’est la même chose avec la question nationale en Catalogne.

Vous venez des mouvements libertaires, historiquement très forts en Catalogne — tout comme le mouvement indépendantiste. Ces mouvements n’ont pas toujours entretenu de bonnes relations. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Je crois que le mouvement anarchiste en Catalogne, et je le dis avec beaucoup d’amour, en est encore aux années 1930, et pense encore à la révolution de 1936 et à l’expérience absolument brutale de la guerre civile. Je crois que, parfois, il ne réussit pas à actualiser son projet politique par rapport à la situation que nous vivons actuellement. Par ailleurs, je trouve qu’il est absolument nécessaire de travailler ensemble, parce que même si tu combats l’État en tant que construction, tu peux défendre le droit à l’autodétermination. Ce n’est pas une contradiction. Malheureusement, parfois dans les gauches, les étiquettes — et parfois les égos — nous empêchent de travailler beaucoup plus ensemble. Mais il y a beaucoup plus d’exemples de coopération que de l’inverse et au sein de la CUP, il y a beaucoup de personnes se revendiquant du libertarisme.

Comment voyez-vous l’avenir du mouvement indépendantiste ?

Je crois qu’on verra bientôt si nous avons la force de désobéir à tout un État et je crois que cela va être décisif. Si nous réussissons, je crois aussi que ça sera une très bonne nouvelle, non seulement pour la Catalogne, mais pour le monde entier : nous aurons réussi à démontrer que désobéir collectivement peut mener à un futur plus digne. Il y a également le risque de rester à l’intérieur du cadre posé par la loi, de devenir victimes de la répression, ou encore de ne rien changer. Nous travaillons pour rendre les gens conscients du fait que tout ce qui a été obtenu par la classe ouvrière l’a été grâce à la lutte, souvent à la désobéissance, et que beaucoup de gens en ont payé un prix très élevé. Tout cela ne sera pas facile, ce sera long.


REBONDS

Plusieurs appels à la solidarité circulent pour les camarades détenus ou inculpés suite aux affrontements lors du contre G20 à Hambourg.

À notre connaissance il y a 35 personnes toujours détenues dont 22 militants internationaux :  6 Italiens, 6  Français, 2 Néerlandais, un Espagnol, un Suisse, un Hongrois, un Serbe, un Sénégalais, un Roumain, un Autrichien, un Polonais et un Tchèque.

Un camarade breton parmi les inculpés…

Les camarades d’un Breton incarcéré et depuis libéré et en attente de procès font circuler un texte pour la solidarité financière ici et précisent :

Pour nous la lutte contre le G20 n’est pas terminée et comme d’autres nous avons besoin de votre aide pour préparer la défense et une éventuelle condamnation. A cet effet nous lançons une cagnotte de soutien en espérant que des amis inconnus voudront bien nous aider. Évidemment si par chance les poursuites étaient abandonnées ou les sommes levées trop importantes (qui sait ?), nous reverserons l’intégralité aux autres caisses de soutien.

 

 

Les camarades italiens peuvent recevoir du courrier :

 

  • RICCARDO LUPANO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • EMILIANO PULEO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • ORAZIO SCIUTO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • ALESSANDRO RAPISARDA
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • MARIA ROCCO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • FABIO VETTOREL
    Hahnofersand
    21635 Jork
    Germany

 

Notre camarade Gael Roblin est allé animer un débat le 27/07 à l’invitation du Secours Rouge de Brussel/Bruxelles ayant pour thème la répression contre le mouvement anti-loi travail. C’est plus d’une vingtaine de personnes qui ont pris part à cette échange basé notamment sur le jugement de l’appel de de Plouaret prés de Guingamp et la répression du mouvement anti-loi travail à Nantes et Rennes. Les échanges ont porté sur l’évolution de la répression, policière et judiciaire, et les initiatives de solidarité anti-répressive.

Au cours de la soirée les militants du Secours Rouge ont reçu la visite de Nalan Oran, militante de Kurde de l‘Union des Femmes Socialistes et réfugiée à Brussel et incarcérée 20 jours en Roumanie dans le cadre d’une tentative d’extradition vers la Turquie qui veut lui faire purger une longue peine de prison pour ses activités féministes et révolutionnaires. Elle a été libérée le 26/07 grâce aux actions de solidarité impulsées par le Secours Rouge. C’est bien volontiers que les deux camarades ont pris la pause avec le visuel de la campagne en soutien aux internationalistes combattants au Rojava.

Par ailleurs notre militant a pu assister à d’autres actions de la communauté Turque et Kurde en solidarité  avec Nuriye Gulmen et Semih Özakça, deux enseignants incarcérés en Turquie en raison de leurs engagement politique de gauche. Ils sont en grève de la faim depuis 143 jours et viennent d’être transférés pour être nourris de force. Nuriye et Semih sont deux enseignants turcs proches du Front Populaire, limogés suite au Coup d’État. Ils se sont mis en grève de la faim et un grand mouvement a pris forme autour d’eux, à tel point que la Turquie les a arrêtés et emprisonnés pour appartenance à une organisation terroriste (le DHKP-C).

Derrière la répression se cache le capital, la lutte anticapitaliste est internationale !

Le collectif Douar Didoull organise pour la deuxième année consécutive le « Festival des luttes / Gouelioù ar stourmoù ».

Les projets miniers ici et ailleurs ne sont plus que jamais au cœur de l’actualité devant le refus du nouveau gouvernement d’abroger à ce jour les différents permis.

Pendant 3 jours, les 21-22-23 juillet 2017, des collectifs / associations opposés aux projets miniers et à d’autres projets inutiles imposés se retrouveront sur le site du Dibar à Plougonver (22) pour un riche programme alliant conférences, débats, concerts, fest-noz.

Restauration et camping durant les 3 jours.

Voir le programme complet en cliquant ici.

 

 

 

Hiziv e oa deiz-ha-bloaz taol-stad Franco e 1936 e stad Spagn. Un devezh dibabet gant tud zo evit lakaat war-wel skritelloù Franco gant ar frazennoù « NO VOTES. El 1 de octubre. No a la república. ». Da lâret eo : « Arabat votiñ. 1añ a viz Here. Nann d’ar repubik » !

Un tammig e pep lec’h er broioù Katalan ez eus bet gwelet skritelloù an diktatour war mogerioù ar vro ar mintin-mañ : peadra da lakaat an dud da gomz evel-just !

Un nebeut amzer goude e oant adpeget gant ur strollad dizalc’hourien anvet « Republica des de Baix » hag a anzave war ar rouedadoù sokial bezañ e-penn ar c’houlzad kehentiñ-se !

Ar strollad dizalc’hourien a embann eo a-bouez bras referendom ar 1añ a viz Here evit dazont ar broioù Katalan, hag a lavar zoken e vefe un distro eus an diktatouriezh chom hep kemer perzh !

Ar pal dre an obererezh-se a zo lakaat an dud da brederiañ diwar-benn ar fed ma nac’h Madrid ma vefe aozet ur referendom gant ar gatalanezed hag ar gatalaniz. D’ar 1añ a viz Here e rankfe koulskoude bezañ aozet, hag ar goulenn savet a vo « Ha c’hoant ho peus ma vefe Katalonia ur stad dizalc’h dindan stumm ur republik ? ».

https://twitter.com/Republica2017/status/887345502802632705

Vingt collectifs du Pays Basque ont déjà signé l’appel à participer au chantier de construction de l’Ambazada (voir la liste complète en fin d’article).

Un appel au financement participatif a aussi été lancé pour récolter des fonds afin de participer aux frais de construction de l’Ambazada :

https://www.okpal.com/ambazada

Au cœur de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un nouveau projet sort de terre : la construction d’une Base Intergalactique qui abritera les luttes d’ailleurs et d’ici.

Une cabane destinée à organiser tout type d’événements, à la disposition des collectifs, des dynamiques militantes et des peuples minorisés. Un outil de rencontres, de solidarités et de convergences, afin de joindre nos forces. Un lieu fonctionnel et accueillant où l’on pourra se sentir chez soi et avec les autres.

Un appel mondial est lancé pour ouvrir, enraciner et colorer ce projet de l’ambaZADa, dans ce territoire déjà traversé par des pratiques de vies et de résistances venues de nombreux horizons, afin d’asseoir les bases d’un réseau interplanétaire.

Un chantier collectif de construction se tiendra cet été. Ce sera un moment important d’échange de cultures, de savoir-faire, d’expériences et de vies communes qui déboucheront surement sur d’autres initiatives, car tel est l’objectif.

Un campement autogéré et participatif sera monté près du site à partir de fin juillet jusqu’à la fin du mois d’août, avec plusieurs semaines de rencontres entre les comités de soutien contre l’aéroport du 7 au 14 et des Journées Intergalactiques* du 12 au 20 Août (*en référence au rassemblement Intergalactique du Chiapas en 1996 et à l’appel Zapatiste « En haut les murs, en bas à gauche les brèches » de février 2017, à venir en aide aux réfugié-e-s d’où qu’illes viennent et où que nous soyons).

On vous donne rendez-vous dès cet été pour faire circuler ensemble, la sève d’un avenir sans aéroport ni frontières.

Terre et liberté !

Douar ha frankiz !

Contact : ambazada.nddl@riseup.net

Liste des signataires : AHT Gelditu! Elkarlana (groupe contre le TGV), Aldaxka kolektiboa (association bayonnaise pour la convergence des luttes), Amarauna kolektiboa (collectif travaillant sur l’autonomie alimentaire et de vie), Arditurriko errepublika (maison occupée à Oiartzun), Askapena (groupe internationaliste), Beasaingo gaztetxea (centre social autogéré de Beasain), Bizi Toki, Ekologistak Martxan (association écologiste), Eleak-Libre dinamika (plateforme pour la désobeissance), Errekaleor auzo askea (quartier libre d’Errekaleor à Gasteiz), Euskal Herria Zuzenean, Firestone lantegi berreskuratua (Ancienne usine réoccupée à Donostia), Hendaiako Gaztetxea, Indar Beltza (collectif anarchiste), Ipeh antifaxista, Lurralde Askea (dynamique pour une réflexion de changement social), Mamarigako kultur etxea (centre culturel de Santurtzi), Stop Mines elkartea, Tosu Betirako (campement contre un projet immobilier), Txerrimuño baserria (maison occupée à Lezo).

D’ar 14 a viz Even e oa bet aozet un emvod foran gant Radio Kerne e kreizenn Yezhoù ha Sevenadur e Sant-Ervlan e-kichen Naoned. Ouzhpenn 60 den a oa bet o kemer perzh en emvod-se, ar pezh a ziskouez mat ar youl tro-dro d’ur raktres radio hollvrezhonek e Bro-Naoned.

Ur filmig a oa bet savet gant Gwagenn.TV evit gouzout un tammig hiroc’h diwar-benn ar raktres-se. Setu respontoù Morgane Bramoullé a labour e Radio Kerne :

Une lectrice Végane nous a fait parvenir le texte suivant, une sorte de tribune qui répond à Jean-Pierre Le Mat, auteur d’un texte polémique publié sur 7seizh intitulé “Les végans, ces nouveaux jacobins“. Nous le publions tel quel.

Jean-Pierre Le Mat est un militant nationaliste breton de longue date, refusant le service militaire français dans les années 70, réfugié en Écosse et en Irlande pour échapper à la justice française, il milite par la suite dans l’éphémère Strollad Pobl Vreizh. Il a depuis animé le mouvement des Bonnets Rouges au coté de Thierry Merret de la FDSEA 29 et de Christian Troadec maire de Karaez, il a écrit de nombreux ouvrages et est administrateur de l’Institut de Locarn.

Bretagne Info.



Pour sauver la Bretagne, mangez Jean-Pierre Le Mat.

 Jean-Pierre Le Mat dit beaucoup d’idioties, ça c’est une donnée à laquelle on s’est habitué depuis longtemps. Les citer et les analyser toutes serait une perte de temps considérable. Cette année néanmoins, le Jean-Pierre est en forme. Au premier janvier on a eu le droit à un superbe article sur la violence bretonne et-ou celtique car on ne sait plus trop, et dernièrement une charge contre les végans sortie tout droit de derrière les fagots. Cette fois les pépites étaient trop belles, impensable de les rater. Cette fois, le niveau intellectuel au ras des pâquerettes d’un penseur du pseudo mouvement breton mérite que l’on s’y arrête.

Le problème ce n’est pas lui en particulier mais ce qu’il représente, les idées qu’il participe à véhiculer, ainsi que l’image qu’il donne du combat breton. L’insignifiance de sa pensée est proportionnelle à l’importance politique de sa personne dans les luttes bretonnes contemporaines, malheureusement son nom reste connu. Lui et d’autres représentent d’ailleurs pleinement l’image des cinquantenaires plus ou moins bedonnants du régionalisme et du nationalisme breton en pleine déconfiture. Les Louis Le Melenec, les Troadec, les Bretagne Réunie, Jean-Pierre Le Mat et compagnie, une pitoyable micro-notabilité repeinte en blanc et noir face à qui la jeunesse indépendantiste doit encore faire ses armes. Jean Pierre est tellement en forme cette année qu’il semble volontaire pour commencer, alors déroulons le florilège…

Tout d’abord ce monsieur n’a rien d’autre à faire que de partir en croisade contre les végans. En quoi cette question concerne le nationalisme breton me direz vous ? En rien. Pour que ça le concerne, il suffit de dire que le « dernier avatar » du jacobinisme est le « véganisme ». Étrange concept que l’on nomme plutôt généralement anti-spécisme pour la doctrine, quand le mot végan correspond aux pratiques et aux mouvements politiques et culturels qui s’en réclament.

« Nous devons répondre à leurs délires et à leurs utopies totalitaires. Certes, comme d’habitude, les plus faibles s’y soumettront. Pas moi. ». Merci JP, heureusement que tu es là face à la dictature végan que tout le monde voit évidemment comme une réalité politique flagrante. Il n’y a qu’à voir les fast-food, les super marchés, l’agro-industrie, les champs de maïs à perte de vue et les fermes usines, le véganisme est bel et bien au pouvoir.

Non content de combattre une dictature inexistante, comme les cathos traditionalistes qui s’imaginent vivre dans une dictature féministe ou LGBT, Jean-Pierre prend aussi de la hauteur. « Les premiers à vouloir supprimer nos relations avec notre environnement naturel et culturel furent les Jacobins, pendant la Révolution française. ». Quand on additionne plus de trois faits historiques ensemble pour amener un peu de complexité, on ne peut que dire : non, c’est faux. Ce qui a coupé les communautés, ici comme ailleurs, de leurs environnement d’origine c’est la modernité dans tout son ensemble et ses multiples formes d’aliénation et d’oppression. Par exemple la construction de l’État moderne, de la nation, des savoirs institutionnalisés, des langues officielles, du capitalisme, de la bourgeoisie commerçante, la colonisation de l’Occident puis du monde. Mais aussi les évolutions religieuses et politiques qui débouchent sur les chasses aux sorcières, c’est à dire l’offensive générale contre la place des femmes dans les communautés et contre toutes leurs formes d’auto-organisations et de gestion des savoirs — ce face à quoi le peuple basque s’est d’ailleurs défendu par des actions émeutières contre la justice inquisitoriale. Dans ces épisodes historiques on trouve l’imposition sur la société d’un patriarcat hétéro-normé, de la famille jusqu’aux sphères de pouvoir, avec ses injonctions morales de chasteté, de pudeur, de fidélité et d’hétérosexualité. Et au niveau des savoirs, Kant, Descartes, Hobbes, Hegel, pas un penseur jacobin mais tous des penseurs de la rupture entre l’humain et le monde qui l’entoure. Voilà ce qui a coupé de l’environnement, le jacobinisme et la révolution française ne sont qu’une des suites logiques de la modernité, pas plus pas moins.

Et quels sont les arguments de Jean-Pierre pour vouloir manger du végan ? Les arguments, il les retourne comme une crêpe avec un certain talent il faut dire : «  faire confiance à l’industrie agro-alimentaire pour broyer les graines, extraire la cellulose, rajouter des phytases, éliminer les facteurs anti-nutritionnels. Le végétarien est dépendant d’une industrie qui le dépasse et qui peut lui imposer ses vérités. ». Dans la foulée, il nous explique que le végan mange du steak de soja produit de façon industrielle dans lequel il y a des perturbateurs endocriniens, donc c’est mal. Car c’est bien connu, le végan ne mange que du soja. Et JP de rappeler que la culture de soja n’est pas bonne pour la planète. Argument retourné, victoire par chaos. Donc, on peut être un défenseur de poulet et du cochon en batterie comme Le Mat et prendre les arguments des critiques de l’agro-industrie. Ce qui fait tout de même penser à un militant identitaire qui se plaint du racisme anti blanc.

En plus nous dit JP, « Au Zoopole de Ploufragan, les chercheurs travaillent sur une nourriture des volailles qui ne serait pas en compétition avec la nourriture humaine ». Super on aura encore du boulot dans les poulaillers industriels et dans les abattoirs dirigés par les copains à Jean-Pierre de l’Institut de Locarn, et tout en étant écolo ! C’est pas beau ça ? A quoi bon être végan, pour être écolo venez travailler dans les poulaillers industriels. On propose d’ailleurs à JP d’aller y faire un tour, pas sur qu’il tienne le choc. Et on veut un selfie avec l’heure de pointage à l’entrée et à la sortie.

Car on a oublié de vous dire, mais ce qui est à l’origine de la chronique colère de JP contre les végans, c’est la publication d’une vidéo de L214 sur les conditions d’élevage des futurs pâté Hénaff encore sur pâte. Mais Hénaff c’est Produit en Bretagne, c’est les potes de l’Institut de Locarn, c’est un maillon fondamental entre les champs ruinés par le productivisme et les grandes surfaces qui nous rendent si heureu-ses-x, c’est un fleuron du capitalisme herminé, pas touche à mon pâté. Jean-Pierre il est QLF comme PNL donc il s’est fâché tout rouge. S’il n’a pas de compassion pour les animaux qui vivent dans ces porcheries c’est son problème, il pourrait peut-être dire au moins un mot ou deux sur les hommes et les femmes qui y travaillent. Mais non, lui il va résister à « l’utopie totalitaire » des végans. Un vrai punk.

Au lieu du parler de l’horreur que représentent les filières industrielles du business de la viande pour tous les êtres vivants qui passent par là, il incite au contraire à en faire plus, plus de cochon, plus de poulet, plus de vaches, plus de fermes usines. Il faut savoir que ce monsieur ne se prive pas de déclamer son envie de voir la Bretagne exporter toujours plus de viande et de lait aux nouvelles bourgeoisies de Chine, d’Inde, d’Afrique et d’Amérique Latine. Exporter plus pour palier à l’augmentation apparemment insoutenable du nombre végans en Europe de l’Ouest. Est-ce qu’il sait le Jean-Pierre qu’on peut être presque végétarien sans le vouloir faute de tune quand on est aujourd’hui comme la majorité des gens dans la précarité ? Ne pense-t-il pas que le grand problème de l’élevage c’est le modèle conventionnel et l’étranglement que font les banques et les grandes surfaces sur les exploitations ? Que pour l’élevage comme pour autre chose, la paysannerie, c’est-à-dire le travail de la terre connecté à son environnement, est à l’opposé complet et absolument antinomique avec l’agriculture conventionnelle, le système abattoir-grande surface-exportation ? Sait-il qu’avec l’environnement et l’emploi, la question du problème que représente l’agro-industrie fait partie des préoccupations principales du peuple breton ? La fin du modèle agricole conventionnel par une réforme agraire, ça ne te tente pas JP pour être reconnecté à ton environnement ?

Et on laisse une petite perle pour finir :

« Il y a une coïncidence troublante entre le déclin de l’Europe de l’Ouest, l’agressivité envers elle, et l’attrait européen pour le végétarisme. C’était aussi le cas à la fin de l’empire romain, où la nature était devenue un “problème” : Que peut-on manger ? Faut-il avoir des enfants ? Jusqu’où peut-on se défendre contre une agression ? ».

Vous n’avez rien compris à celle là ? C’est normal ça n’a aucun sens. C’est juste l’imaginaire nationaliste avec ses délires sur la grandeur et la décadence.

Et en parlant nationalisme, l’image et le slogan que Jean-Pierre Le Mat a utilisé pour sa superbe diatribe anti-végan est une production directe d’une forme de syndicalisme qui est très clairement la représentation agricole du Front National dans les campagnes. Pour un nationaliste breton anti-jacobin on fera mieux. Coté gauche indépendantiste à l’inverse on est plutôt Confédération Paysanne, mais chacun ses choix.

Un-e Forzh Piv qui mange de la viande.

P.S : on enchaîne après avec le superbe texte de JP sur la violence.

La coordination des opposants au projet d’aéroport donne une nouvelle fois rendez-vous sur la ZAD à Notre-Dame-Des-Landes le 8 et 9 juillet pour un week-end festif et musical.

Une fois de plus le programme est alléchant  et contentera tout autant les amateurs de musique que de débats politiques. Le programme complet est là.

Difficile d’y faire le bon choix tant les débats semblent tous prêts à remuer nos méninges dans le bon sens, alors on a fait une petite sélection pour vous.

Le samedi 8 juillet les objecteurs de croissance lancent dés 13H le débat autour de :

  • « Nations sans État”, souveraineté et Confédéralisme Démocratique
    Samedi 08/07 de 13h à 15h

Comment rendre possible l’émancipation des peuples en se libérant d’un état  coercitif ?

 Avec :

  • Pablo Sastre: Maraîcher. Auteur d’un livre sur les assemblées populaires dans Euskal Herria (Pays Basque)
  • Laia Vidal Juanola: activiste pour une independendence communale sans État dans la Catalogne
  • Floreal M. Romero: Paysan.en Andalousie. Co-auteur du « Bookchin, pour une Ecologie Sociale et Radicale »
  • Ercan Ayboga: Militant  du Mouvement Ecologiste kurde Mesopotamia. Auteur du « Autonomie Démocratique et libérationde la femme au Kurdistan »

Nous invitons les adhérents et sympathisants de la Gauche Indépendantiste à s’y rendre nombreux pour souhaiter la bienvenue en Bretagne aux intervenants et dire notre désir d’un projet municipaliste breton en cours d’élaboration.

  • A 15h toujours le samedi Matthieu Rigouste et entre autres le collectif “Justice et Vérité pour Babacar Gueye” de Rennes animeront un débat sur l’antiracisme politique et les violences policières.
  • Comme dans tous les grands rendez-vous il y a le off et le in, alors la Gauche Indépendantiste vous donne rendez-vous à 16h le même jour pour participer à l’élaboration d’un projet municipaliste breton sur son stand dans le cadre du cycle  Kumun :

Depuis la Commune de Paris en passant par celle de Shangai pendant la révolution culturelle, les expériences au Chiapas, les phénomènes électoraux municipalistes en Catalogne ou en Andalousie et bien sur la tentative de mise en place du Confédéralisme Démocratique au Rojava/Kurdistan, la Commune reste un référent idéologique fondamental pour ceux et celles qui veulent bouleverser l’ordre capitaliste de par le monde.

Cette recherche d’un projet élaboré dans cadre de vie le plus proche du quotidien de ceux et celles qui ont intérêt à construire des outils d’émancipation collectifs à la croisée de nos combats contre le profit, pour l’environnement, pour les droits des Femmes, la diversité linguistique et le droit à l’autodétermination pour tous les peuples est aussi dans les préoccupations des militants de la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Nous souhaitons élaborer un projet municipaliste breton dans les luttes, dans nos quartiers, villes et villages de façon ouverte et participative. C’est un processus que nous voulons transversal, horizontal, évolutif, assembléiste, et anti-autoritaire, perfectif et basé sur l’enquête et l’autocritique.

Après la loi NoTre, le maintien du découpage de la Bretagne, la métropolisation en marche, la fusion des communes sans consultation des population nous affirmons qu’aucune réforme de l’état central n’assouvira jamais notre volonté de construction d’un procès à la base plaçant en son cœur l’exercice quotidien du droit à l’autodétermination, de la démocratie communal et de la lutte contre la marchandisation de nos vies. Construisons cette outil collectif pour reprendre du contrôle sur nos vies et notre destin en bousculant la légalité, en tirant des bilans des expériences passées et donnons nous les moyens de le faire connaître ! Notre cycle de réflexion s’appelle KUMUN, un mot qui veut dire la commune en langue bretonne mais aussi le « bas peuple » et l’action collective, c’est un mot qui parlera nous l’espérons à beaucoup de Brest à Clisson.

 

  • Le dimanche à 17h signalons la diffusion de “Kirri-nij en toull-karr” un film en langue bretonne de Bastian Guillou sur la résistance et l’occupation des terres à NDDL (VOST). Mais aussi le débat sur la convergence entre lutte souvrières et paysannes avec le collectif syndical contre l’aéroport de NDDL (13H).

Ce n’est bien sur qu’un choix subjectif de tous les débats sur le féminisme, les migrations la lutte contre la métropolisation, la défense de l‘agriculture paysanne auxquels vous pouvez prendre part.

Nous vous faisons confiance pour savoir quel groupe musical aller écouter mais nous nous permettons de finir par un clin d’oeil en soulignant la présence de Beat Bouet Trio le samedi soir à 22H45 pour allier musique à danser de Haute-Bretagne et hip-hop.

Sed amañ un destenn hollvrezhonek hon eus lennet war lec’hienn Indymedia Naoned. Dedennus eo gwelet ez eus brezhonegerezed ha brezhonegerien o aozañ seurt kampoù en un doare emren ha moarvat e vo laouen lennerien/lennourezed zo o kemer perzh en devezhioù labour en tiegezh-se e Plougastell-Daoulaz.

E miz Suilhet o tont, e Plougastell-Daoulaz.

Ur c’hamp evit bevañ e brezhoneg, ha n’eo ket kaout ur bern kentelioù.

Fliked, faskourien : chomit er gêr.

• Petra ‘vo graet ?

Bevañ e brezhoneg, ha n’eo ket kaout ur bern kentelioù.

Labouret ‘vo er parkeier, kinniget ‘vo atalieroù a bep seurt, fardet ‘vo boued asambles, hag amzer a vo ivez da vont d’an aod pe da bourmen. Bemdez, e-pad un eurvezh pe ziv e vo aozet kentelioù brezhoneg evit ar re a fello dezho mont. Tabutal ha kaozeal a rimp ivez, evel-just.

Gant ar stajidi eo ‘vo kinniget ar c’hentelioù, an atalieroù hag ar beilhadegoù. Lavarit demp, enta, ma fell deoc’h aozañ un dra bennak pe labourat war ur poent yezh bennak.

• Penaos ‘vo graet ?

Div lodenn a vo er staj-mañ :

– d’ar Meurzh 11 ha d’ar Merc’her 12 a viz Gouere e vo staliet an traoù, renket al lec’h, aozet ar program. Digor e vo d’an holl dija.

– d’ar Merc’her 12, war-dro 5 eur goude merenn e krogo ar staj da vat, betek ar Sul 16.

N’eo ket dav deoc’h chom a-hed ar c’hamp, met mat eo ma lavarit demp peur e teufec’h, demp da brenañ boued d’an holl.

Ne fell ket deomp e vije kêr ar sizhunvezh. Goulennet ‘vo gant pep hini reiñ 5 pe 7 euro bennak evit kement dervezh ‘vo bet chomet er c’hamp. Ne servijo ket an arc’hant nemet da baeañ ar boued.

• Pelec’h e vo ?

War un tiegezh [ur menaj, m’ho peus c’hoant] e Plougastell-Daoulaz. Saout, deñved, yer ha legumaj a zo war an tiegezh, setu arabat deoc’h kas ho chas ganeoc’h.

Un dachenn vras a vo evit kampiñ, setu kasit un deltenn ganeoc’h. Ma ne c’hellit ket kampiñ (evit abegoù yec’hed, da skouer), lavarit deomp. Un disoc’h bennak a vo kavet.

• Petra ‘zo da c’houzout a-raok dont ?

Digor eo ar c’hamp d’an holl. Dre se e klaskimp doujañ ouzh an holl, ha surtout ouzh an dud vinorelaet er gevredigezh-mañ : merc’hed, tud paour, heñvelreizhidi hag an holl LGBTI, tud estren pe tud a vev feulster abalamour da liv o c’hroc’hen… Ni fell deomp e vefe an dud-se en o aes er c’hamp-mañ.

E brezhoneg ‘vo graet tout. Anat deoc’h ne vo amprouenn yezh ebet da zervezh kentañ ar staj : deuit memes ma ne gomzit ket mat (c’hoazh), met dav deoc’h gouzout ne vo ket troet ger ebet deoc’h d’ar galleg.

• Me fell din mont ! Penaos ‘ran evit lakaat va anv ?

N’ho peus ken nemet skrivañ ur mail da brezhoneg [at] riseup.net (lakaat @ e-lec’h [at]). Displeget ‘vo deoc’h war-lerc’h pelec’h emañ an tiegezh resis, hag all.

Skrivit d’ar mail-se ivez m’ho peus goulennoù da ober ouzhomp.

• Piv omp ?

Ur strolladig tud eus Plougastell ha tro-war-dro, ha eus pelloc’h ivez. Lod ac’hanomp a zo ezel eus kevredigezh « Re diwar ar maez ».